Coucou !

Je vous présente mon premier Stony et boulalah le stress !

La fic se situe après le film Civil War. Attention donc, légères allusions mais normalement rien de bien énorme, étant donné que j'ai un peu changé la fin du film. (Merci d'ailleurs à ma Lisen qui m'a aidé à gérer les incohérences ^^)

Je pense découper la fic en petits chapitres, tournant autour de 800 mots, plus ou moins. J'en ai déjà quelques-uns sous le coude, que je pense poster tous les dimanches. Je vous tiendrais au courant si j'ai des soucis de timing !

Merci à Nathy des Lilas pour sa correction du feu de Dieu !

Je vous laisse donc avec ce premier chapitre, point de vue de Tony, qui sert d'amorce. Steve n'arrivera que la prochaine fois.

Comme d'habitude, rien n'est à moi, je ne gagne rien.

Bonne lecture !

Tony est paradoxal.

Tout son être respire la contradiction. Dites-lui bleu qu'il vous répondra orange, proposez-lui de l'immense qu'il voudra faire du minuscule, donnez-lui de l'extrêmement complexe qu'il en fera une vulgarisation frôlant le réducteur.

Tony est extrême.

Il est excessif dans tout ce qu'il entreprend, par peur de ne pas en faire assez. Il assène ses idées avec force, il est inflexible parce qu'il a peu confiance en lui. Il exhibe sa personne en permanence, mais est des plus minimalistes dans l'expression de ses sentiments.

Tony est compliqué.

Même en prenant toutes ses actions, ses expressions, ses paroles à rebours, vous ne pourriez comprendre ce qui se trame dans sa géniale caboche. Tout y circule trop vite, trop fort, trop abruptement. Lui-même s'y perd. Comment l'exprimer simplement alors ?

Mais Tony a trouvé la parade.

Génie, milliardaire, playboy, philanthrope.

Un joli mantra, aussi superficiel que Tony est complexe. Il a le mérite d'être sa façade, son bouclier, pour éloigner les gens tout en vivant parmi eux. Mais toute médaille a son revers.

Tony est seul.

Il a Pepper. Rhodey. Qui ne peuvent pas le porter à bout de bras quand il coule tête la première dans la bouteille. Qui ne peuvent pas être là, tout le temps. Qui ne peuvent pas le cerner aussi bien qu'ils croient pourtant le faire.

Il n'a plus Jarvis, mais restent ses machines. Son atelier. Et c'est tout ce dont il a vraiment besoin. Tony fait figure d'homme social, extraverti, heureux quand il est au centre de l'attention. Et oui il l'est. Mais il est aussi un simple gars qui bricole dans son garage, qui invente des machins inutiles juste pour le plaisir de voir quelque chose vivre de ses mains. Et là, dans son atelier, la musique à fond, il n'est pas malheureux.

En fait, il ne réfléchit même pas à sa condition. Il concentre toute sa puissance de réflexion sur ses projets, ce qu'il pourrait inventer. Il n'a pas appris à s'apitoyer sur lui-même. Il avance cahin-caha, parfois bon gré mal gré, d'autres plus mal que bien, jamais en ligne droite. Mais ça lui va.

Même avec un bout de métal enfoncé dans le sternum. Même avec son réacteur pourrissant dans la poitrine et son plongeon tout droit dans la dépression. Même quand il est ressorti terrorisé de son saut dans l'espace. Même quand il dut détruire toutes ses armures, le projet de sa vie. Même quand il créa une entité qui démolit un pays et perdit Jarvis. Même après s'être battu contre ses plus proches amis pour un pauvre bout de papier.

Bouffé par la culpabilité, l'alcool, le ressentiment aussi, mais jamais abattu. Toujours en marche, en action, malgré les trébuchements et les coups. Aucune pitié pour lui-même, conscient de ses fautes quoique l'on puisse dire, mais sûr de ses choix. Et surtout pas arrêté par ses échecs. Toute épreuve devient un tremplin sur lequel Tony saute à pied joint, qu'importe s'il doit atterrir plus bas que son point de départ.

Être immobile, c'est mourir.

Pourtant, quand Tony trouve ce petit téléphone, un mot de Steve Rogers à côté, il hésite à agir. La blessure est fraîche, sanguinolente, de son côté comme de celui de Steve. Le meurtre de ses parents par l'ami du Capitaine, le mensonge de ce dernier. La confiance qu'ils n'ont pas su s'accorder. Alors il laisse un peu couler le temps. Il s'active simplement ailleurs, attendant de pouvoir faire face avec calme, pour ne pas perdre les derniers lambeaux de leur amitié.

Le portable est toujours avec lui. Dans sa poche, dans la pince de Dum-E, sur la table de chevet quand il prend la peine de dormir, au milieu de ses insomnies et de ses cauchemars. La blessure est encore vive, mais le manque l'est encore plus. Pour la première fois Tony sent tout le poids de la solitude sur ses épaules et même l'armure n'est plus assez solide pour supporter cette nouvelle charge. Alors peut-être trois mois plus tard, il ouvre le téléphone, appuie sur le seul numéro enregistré. Une tonalité, deux, trois et enfin le bip caractéristique, la voix de Steve grésillante.

Un échange de banalités, comment tu vas, de mensonges, oui je vais bien, et enfin la question qui lui tord les entrailles depuis que la tour est replongée dans le silence, désertée par les Avengers. Une réponse affirmative, un grand soulagement, des salutations plus chaleureuses que les premières. Tony raccroche. Steve revient.

Voilà donc ce premier chapitre.

Le décor est planté pour Tony, la situation globale sera décrite plus en détails par la suite.

J'espère que vous avez aimé, n'hésitez pas à me faire part de vos commentaires !

Et à la semaine prochaine !