Disclaimer : L'univers d'Harry Potter et ses personnages appartiennent à la génialissime J. K. Rowling (même si on s'est permis d'y mettre notre grain de sel).
Rating : K pour l'instant même si on sait pas vraiment comment ça va évoluer.
Résumé : Ils ne s'y attendaient pas, il n'y étaient pas destinés, ils ne comprennent pas pourquoi et pourtant ils se sont retrouvés à Poufsouffle ; Elizabeth Swagger descendante d'une lignée de Gryffondors et Bartholomew Dunkellicht fils d'une famille de sang-purs, serpentards depuis des générations.
Le but initial est de redorer le blason des Poufsouffles (on va voir si ça marche xD).
C'est une fiction que j'écris avec un ami. Chacun un perso, donc pour commencer il y aura un chapitre pour chaque point de vue.
Je suis sûr que je suis en retard, mais je n'ai pas envie de me presser. Pourquoi sommes-nous condamnés à constamment courir ?
Je m'arrête et regarde autour de moi, à la recherche d'un repère.
Pourquoi n'y a-t-il pas d'autres sorciers ? Je ne vais tout de même pas devoir m'abaisser à demander ma route à un moldu, si ?
Je me remet en marche avec un soupir. Je me sens déjà épuisé et j'ai un mauvais pressentiment pour le reste de la journée. Pourquoi faut-il que la rentrée sois déjà là ?
Je vais entrer en première année. Aujourd'hui. Cela me fait un peu drôle quand j'y pense. Je suis à la fois heureux de commencer ma scolarité, je vais enfin pouvoir me nourrir d'une montagne de connaissances qu'on me servira sur un plateau d'argent. Mais, quand je pense à Poudlard, je me sens déjà comme emprisonné.
Le son de l'horloge de la gare me tire de mes pensées. Il est dix heures, je ne vais pas tarder à rater le train. Un frisson d'inquiétude me traverse. Mieux vaut ne pas imaginer la réaction de mes parents si une telle chose arrivait.
D'ailleurs pourquoi faut-il qu'ils m'aient laissé seul. Ah oui :"Un sang-pur n'a besoin de personne pour se débrouiller." selon père.
Je scrute de nouveau les environs. Moldus, moldus et re-moldus. Suis-je donc le seul fichu retardataire ?
J'aperçois alors un petit groupe à l'allure bizarre de l'autre côté du quai. Grandes malles, une chouette,... Il y a très peu de doute sur le fait qu'ils soient sorciers eux aussi.
Je les approche d'un pas rapide, puis m'arrête un peu en recul observer discrètement.
Il n'y a que des roux, sauf un petit brun. Ce sont sans doute les Weasley, quant à l'autre, ça n'a que peu d'importance.
Brusquement l'un d'eux se met à courir droit sur un pilier. Quelle mouche l'a piqué ?
Cependant, alors que je me préparais à un violent impact, le sorcier disparaît. Je comprends mieux. La fameuse voie 93/4 est de l'autre côté. Je soupire. Pourquoi faut-il que ce soit toujours si compliqué ?
Une fois que les Weasley ont tous disparus je me dirige à mon tour vers le pilier. Je l'examine une seconde des yeux avant de m'élancer.
Je rouvre les yeux, que j'avais fermé par pur réflexe, et reprend ma respiration, que j'avais retenue.
Tout autour, c'est la grande agitation. Tout le monde se dit au revoir, tout le monde s'embrasse, s'enlace, se bouscule, se cogne. Tout cela au milieu des exhalations et des sifflements furieux du Poudlard Express.
Je me sens beaucoup plus à mon aise, tout ici respire la magie. Cela me rassure et me détend. Je n'avais jamais été dans le monde moldu avant.
Je rentre dans le premier wagon qui se présente, à la recherche d'un peu de calme.
J'écarquille les yeux à peine à l'intérieur : je n'imaginais pas qu'il puisse rentrer autant de personne dans un couloir aussi étroit. Je fronce les sourcils et secoue la tête. Moi qui aime le calme. Tout le monde est surexcité.
Compressé contre la vitre j'observe le quai qui semble respirer par les mouvement de la foule, qui s'en va, qui arrive. J'aime bien cette image, cela donne une vie à une chose qui en est dépourvue. N'est-ce pas cela la magie au fond ?
Je me concentre là-dessus, les passants, leurs vêtements, leur sourire, leurs larmes ; je m'imprègne de chaque détails. Tout ce qui n'est pas l'extérieur s'efface.
Un choc me pousse en avant. Je me retourne brusquement, sur la défensive. Je lève la tête vers une fille un peu plus grande que moi.
Ses yeux me tueraient s'ils le pouvaient. Je n'ai pas le temps de lui renvoyer son regard qu'elle tourne la tête avec dédain et poursuit son chemin.
Je laisse échapper une exclamation méprisante. C'est elle qui me bouscule et elle ose me poignarder du regard. Quelle fille pathétique.
Soudain je réalise que le couloir s'est presque vidé. Enfin. Je me redresse et regarde rapidement autour de moi. De toute évidence tous les compartiments de ce wagon sont pleins à craquer. Les autres ont du se précipiter vers les sièges les plus proches.
J'imagine que j'aurais plus de chance de trouver une place à l'arrière du train. Je m'y dirige donc lentement avec pour motivation quelques heures de sommeil supplémentaires. Mes yeux vont de gauche à droite, du quai aux différents compartiments.
L'intérieur du train est chaleureux malgré son âge apparent, le confort d'une vieille maison.
J'erre pendant quelques minutes, plongé dans mes réflexions, lorsque une des portes latérales coulisse brusquement un peu en avant.
Une chevelure blonde surgit de l'ouverture. Tiens, Draco. Je m'étonnais de ne pas l'avoir encore aperçu. D'ailleurs, si seulement je l'avais croisé plus tôt je n'aurais pas eu tant de mal à trouver le train.
Draco me sourit timidement après une petite hésitation.
-Bartholomew ? Bartholomew Dunkellicht ?
Je me contente de hocher la tête.
Son sourire se précise.
-Draco Lucius Malefoy. Tu me reconnais ? Demande-t-il plus confiant.
J'acquiesce de nouveau en silence. Pour qui me prend-il ? Un poisson rouge ? Notre dernière rencontre remonte à six mois. Certes elle fut brève mais quand même.
-Viens, je t'ai gardé une place, déclare-t-il rayonnant. Tu pourras faire connaissance avec les autres comme ça.
Je me tend légèrement. Les autres ? Il devrait pourtant savoir que je ne suis pas réputé pour ma sociabilité.
Il doit percevoir mon mal aise car il se racle la gorge et laisse un passage un peu plus grand entre la porte et lui.
-Hum, il y a Pansy Parkinson, Blaise Zabini, Vincent Crabbe et Gregory Goyle.
Tout ces noms ne me sont pas inconnus, j'ai déjà du les croiser dans des réceptions. Je voulais être seul mais je fini par me glisser à l'intérieur ; je suis fatigué et parcourir encore des dizaines de mètres de wagons n'est pas très encourageant. De toutes façons, tant qu'ils sont plus ou moins silencieux cela me convient : je ne demande qu'un peu de sommeil.
Je m'installe dans le dernier siège libre, qui est confortable à souhait et qui plus est à côté de la fenêtre. C'est parfait.
Je n'ai pas le temps de soupirer d'aise que Draco rempli l'espace de milliers et de milliers de mots. Je sens déjà un mal de crâne poindre. Je me concentre sur le paysage qui défile déjà à toute vitesse.
Combien de temps durera le trajet ? Je n'en sais strictement rien, j'espère simplement pouvoir me détendre quelques heures. N'étant pas du matin, le réveil à six heures et demies ne m'a pas était du plus grand réconfort.
-Bart ?
Je me hérisse à ce surnom. Je n'ai jamais supporté que l'on m'appelle comme ça. D'ailleurs, j'estime que Malefoy fils n'est personne pour pouvoir m'appeler ainsi.
-Quoi ? Dis-je sèchement.
-J'expliquai aux autres que tu étais un descendant direct de Salazar Serpentard.
J'ai eu un peu d'espoir ce matin, en vain. Je crois que je ne passerais pas une journée sans que cette fichue légende, cette rumeur stupide ne me tombe dessus. Combien de fois devrais-je rectifier l'histoire ? Je lève les yeux et passe mon regard sur chacun. Ils le croient tous et maintenant ils attendent des détails.
Je réfléchis à une formulation correcte, pour amortir la déception.
-En fait, ce n'est pas tout à fait la vérité... Il se trouve qu'en effet, ma famille descend d'une branche de la famille de Salazar Serpentard mais... Mais en fait ce n'est pas si extraordinaire que ça ! Il y a des tas d'autres familles que l'ont peut relier au fondateur ! Dans tous les cas je ne suis certainement pas un des ses descendants directs ! conclus-je en vitesse, gêné par leurs yeux luisant de déception.
Je finis par détourner le regard. Je me focalise sur l'extérieur. Je décide de ne plus ouvrir la bouche que pour l'essentiel. C'est trop gênant. Cette rumeur sur ma famille m'a toujours mis mal à l'aise. C'est comme si j'avais une responsabilité vis à vis de mes ancêtres. Malgré tout le pire reste l'expression des gens lorsque je rétabli la vérité ; la déception. Je les déçois et c'est insupportable.
Le lourd silence qui s'était imposé est rompu par Draco une fois de plus. Il se lance dans une description enthousiaste de Poudlard dont son père lui à déjà fait mille peintures. Il insiste sur tous les éléments ayant un rapport quelconques avec la maison Serpentard.
Je l'entend, de loin, affirmer haut et fort que lui et moi seront les prochains princes de la maison vert et argent. Je ne dirais pas non, mais qu'il n'attende pas trop d'implication de ma part.
La discussion reprend petit à petit son cours et tout le monde participe.
De mon côté, immanquablement, je me met à penser à ma famille.
Je suis le plus jeune de cinq frères et sœurs. Le plus proche de moi est mon aîné de six ans. Ils ont quitté la maison familiale. Finalement je me sens plus fils unique. Mon frère a décidé de m'ignorer, pour d'obscures raisons. Mes sœurs, elles, concentrent toute l'attention de mes parents.
De plus, comme si cela ne suffisait pas, je suis on ne peut plus banal, contrairement à l'ensemble de ma famille. Mon frère a quitté Poudlard l'année dernière, un brillant ASPIC en poche et ce avec un an d'avance. Mes deux sœurs jumelles rivalisent de beauté et son promises à de merveilleux mariages. Mon père et ma mère travaillent tous les deux au Ministère et occupent parmi les plus hauts postes.
Une magnifique famille de serpentards tous plus intelligents et ambitieux les uns que les autres.
Ma mère, me consolait souvent en me disant qu'un jour, moi aussi, je deviendrait le meilleur serpentard de mon année et qu'à mon tour j'aurais un avenir splendide.
La plupart des familles de Sangs-purs d'Angleterre respectent notre nom et ne cessent d'envoyer présents et invitations. C'est d'ailleurs ainsi que j'ai rencontré Draco.
Je sens que je m'enfonce dans un demi-sommeil et je retiens un sourire de bien-être.
Mais dans l'habitacle mes futurs camarades s'agitent. Je fronce les sourcils en entendant „robe de sorcier".
Sommes-nous presque arrivés ? Je décide que même si ce n'est pas le cas, je n'ai rien à perdre en la mettant maintenant.
Je me lève lentement mais dignement. En simple réponse à leur air étonné le leur montre l'uniforme que j'avais gardé sur moi, avant de sortir.
Une fois totalement changé, je rejoins les autres. En entrant j'aperçois mon reflet dans la vitre. Un uniforme en effet. On ne pourrait appeler ça autrement. Chemise blanche, cravate noire portant le blason aux effigies des quatre maisons, chandail gris, pantalon assorti et enfin manteau noir.
Je me dis que bientôt la cravate et le blason seront ceux de Serpentard et cela me fait une drôle de sensation.
La chemise est douce et souple contre ma peau bien que ce soit la première fois que je la porte. Le manteau pèse sur mes épaules. Lorsque je sors de mon inspection tous les regards sont tournés vers moi. J'essaye d'en faire abstraction et m'assoie directement à ma place. Je plis soigneusement mes anciens vêtements avant de les ranger dans le sac que j'ai gardé avec moi.
Une chose que je ne leur reprocherai jamais, c'est la tranquillité qu'ils me laissent. S'il y a bien quelque chose que je déteste c'est que l'on me force à parler. Enfin, de toutes façons ce n'est pas le cas présent, ils doivent avoir compris.
Mes yeux sont fatigués. C'est à peine si je parviens à les garder ouverts plus de quelques secondes.
Après ce qui me semble durer seulement quelques minutes je sens que le train ralentit, de plus en plus franchement. J'ouvre alors les yeux. La nuit est déjà tombée dehors. Je soupire, je ne me suis pas rendu compte que je m'étais assoupi.
Enfin, dans tout les cas, nous sommes arrivés a Poudlard.
Le train s'immobilise complètement. Mais tous les sorciers de ce wagon s'activent déjà bruyamment et des cris d'excitation résonnent dans les couloirs.
-Très bien ! Les première année par ici s'il-vous-plait ! Allons venez, soyez pas timides !
La plupart sautent sur le quai et d'autres sont déjà dehors. Je regarde une dernière fois par la fenêtre. Sur le quai un homme à la taille inhumaine agite mollement une lanterne tout en s'approchant des élèves.
J'abandonne à contre cœur le calme du compartiment pour le vacarme extérieur, suivant de près Malefoy et ses amis, qui ont au moins la dignité de ne pas se jeter dehors comme des sauvages.
-Allons dépêchons, dépêchons ! continue la voix du géant.
Un petit brun à lunettes semble déjà le connaitre, puisqu'il salue.
-Maintenant direction les barques ! Dépêchons, suivez-moi ! enchaîne le gros homme.
Une cinquantaine de mètres plus loin nous arrivons sur les rives d'un lac. Une petite dizaine d'embarcation sont amarrées à même la terre.
L'homme monte dans une des barques qui commence presque aussitôt à s'éloigner du bord. Tout le monde se pousse et se bouscule alors pour grimper à bord des autres.
Finalement, préférant éviter la précipitation de la foule, je me retrouve à embarquer dans la dernière barque, où je rejoint Draco et sa bande. Une lanterne sur la proue éclaircit un peu la brume qui flotte sur l'eau noire. Elle est d'ailleurs tellement noire qu'on dirait de l'encre. Je me laisserai presque tenter à glisser mes doigts dedans.
Tout à coup, j'entends une myriades d'exclamations émerveillées. Je lève les yeux. Face à nous siège fièrement le château. Je ne peux retenir un sourire.
Le fameux château de Poudlard. Très imposant. L'architecture gothique me plaît, c'est très élégant. Je me sens satisfait et j'oublie mon anxiété.
La traversée du lac se fait plutôt rapidement. Les barques atteignent progressivement un petit embarcadère abrité, j'aperçois les premières qui sont déjà sous la lumière. Notre embarcation accoste enfin en dernier.
Soudain trois hurlements stridents me font sursauter. Je relève la tête alors que je m'apprêtais à descendre. Quatre filles (parmi lesquelles je reconnais celle qui m'a bousculé dans le train), trempées et sous le choc, et un fantôme jouant avec une bombe à eau. Notre guide hurle à l'esprit de déguerpir, ce qu'il fait en ricanant. La surprise passée presque tous les autres se mettent à rire eux aussi. J'aimerais faire comme eux, tout du moins esquisser un sourire mauvais, mais j'en suis incapable. Je me sens agacé. J'ai l'impression que je compatis à leur sort.
Je me félicite néanmoins d'avoir pris mon temps. Ce qui vient d'arriver me conforte encore plus dans mon idée qu'il faut prendre son temps.
L'incident clos, tout le groupe, euphorique, se remet en marche, précédant le géant. Toute cette énergie me sidère ; suis-je vraiment le seul à être épuisé ?
Après réflexion, je ne peux rien leur reprocher. J'avoue ressentir moi aussi, atténué par la fatigue, ce mélange d'excitation et d'anxiété. A la différence que je sais me contenir, moi.
L'homme-géant entame l'ascension d'escaliers vertigineux menant à l'école devant nous. Les autres s'engagent eux aussi dans l'incroyable empilement de marches. Ils sont vraiment courageux. Pour ma part, je ne me sens vraiment pas de taille.
Et pourtant je vais devoir le faire. Je ne vais tout de même pas passer la nuit dans cet embarcadère glacial alors que là-haut, un bon lit m'attend.
Je me traîne pitoyablement parmi les derniers, tandis que certains trouvent miraculeusement l'énergie de courir pour rattraper les immenses pas de notre guide.
J'atteins enfin le sommet des escaliers, las de tous ces efforts. Ils se dirigent tous à l'intérieur, moi à leur suite. Bien entendu il y a encore des escaliers, moins raides soit, mais des escaliers quand même. La masse de première année, moi compris (ayant cette fois réussi à m'accrocher à leur cadence démentielle), arrive enfin au bout des marches. Et j'espère ne plus avoir à en monter avant demain.
Face à nous, une vieille femme, sans doute un des professeurs nous barre la route.
-Bienvenue à Poudlard. Bien, dans quelques instants vous franchirez ces portes et vous vous joindrez aux autres. Mais avant que vous ne preniez place, vous allez être répartis dans les différentes maisons. Elles ont pour noms : Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard, déclare-t-elle solennellement en arborant un air pincé.
Elle fait une pause. Nous toise une seconde avant de reprendre sur le même ton.
-Pendant votre séjour, votre maison sera comme une seconde famille. Vos succès feront gagner des points à votre maison et toute infraction au règlement lui en fera perdre. A la fin de l'année, la maison qui aura remporté le plus de points gagnera la coupe des maisons.
-Trevor !
Je tourne la tête, à l'instar de tous les autres, vers un garçon à l'allure pittoresque. Ce-dernier ramasse quelque chose sur le sol avant de réintégrer les rangs. La professeure le dévisage de toute sa hauteur, le forçant implicitement à marmonner une excuse.
-La cérémonie de répartition dans les maisons va bientôt commencer. Conclut-elle avant de faire demi-tour et de s'éloigner vers une immense porte.
Toujours au sein de mon petit groupe, je ne peux évidemment pas manquer l'intervention de Malefoy.
-C'était donc vrai, ce que j'ai entendu dans le train.
Il s'est 'adressé au petit brun à lunettes de tout a l'heure, un air mauvais sur le visage.
-Harry Potter est élève a Poudlard, ajoute Draco, sûr de lui.
Ces quelques mots suffisent à déclencher une vague de murmures, tous les mêmes :" Harry Potter ?!"
Mais je dois avouer que moi aussi je suis surpris. Harry Potter ? Celui qui a survécu ? A Poudlard ?
Hm… En fait il n'y a rien d'anormal à cela, après tout c'est un sorcier.
Il n'empêche que je suis un peu déçu . Je m'attendais à plus de carrure et de charisme. Certainement pas à un gamin chétif.
-Lui c'est Crabbe et lui c'est Goyle. Et moi je suis Malefoy. Draco Malefoy, déclare-t-il.
Un roux à la tête d'ahuri, debout à côté de Celui Qui a Survécu, ne peut s'empêcher de pouffer à la présentation de Draco qui lui jette un regard noir.
-Mon nom te fais rire ? Inutile de me donner le tien ! crache Malefoy. Un rouquin et une robe de seconde main, tu es forcement un Weasley.
Ses paroles débordent de haine à ce nom. Mes parents auraient eu la même réaction. Si je me souviens bien ce sont des Traîtres à leur Sang. Mais, si mes yeux ne me trompent pas, c'est grâce à lui que je n'ai pas raté le train.
Weasley ne répond pas. Malefoy a gagné. Il se tourne de nouveau vers le petit brun.
-Tu t'apercevras vite que certaines familles de sorciers valent mieux que d'autres, Potter. Évite de choisir tes amis parmi les gens douteux. Je peux te conseiller, finit Draco après un regard haineux vers Weasley.
Mon „ami" tend sèchement la main à Potter, le regardant droit dans les yeux. Le brun regarde la main tendue puis sans y répondre, lève les yeux vers Draco.
-Je sais qui sont les gens douteux, je n'ai pas besoin de conseils.
Le sourire victorieux du Sang-pur disparaît instantanément. Potter : 1. Malefoy : 0. Je ne peux m'empêcher d'apprécier la réponse de Potter.
La vieille femme de tout à l'heure est revenue et fait tout de suite comprendre à Draco de reprendre sa place.
Toutes ces histoires, c'est exactement pour ça que je ne souhaite pas avoir d'amis.
-Tout est prêt maintenant. Suivez-moi.
Elle s'avance vers la grande porte de bois sculpté qui s'ouvre sur son passage. Tout le monde s'engouffre à sa suite.
Décidément j'adore cette école. Nous arrivons dans ce qui semble être le réfectoire. Une hauteur de plafond qui laisse respirer et un éclairage chaleureux. La salle est immense, je me sens ridiculement minuscule, surtout au milieu de tous ces gens qui nous scrutent des pieds à la tête. Nous longeons les quatre tables qui nous encadrent, droit devant siègent ceux que je devine être les professeurs.
Je me sens revivre ; une bonne centaine de bougies flottent au-dessus de nous, apportant un peu plus de chaleur. J'observe le faux-plafond magnifique. Il représente une nuit nuageuse rafraîchissante. Quel magnifique contraste ! C'est le confort idéal !
Je suis tout à fait confiant désormais. Ici, je me ferai pleins d'amis, de vrais amis, et je serais le meilleur serpentard !
Malefoy fait toujours la moue. La vieille femme monte une poignée de marches qui sépare la table des professeurs des autres mais nous fait signe de nous arrêter aux pieds de celles-ci. Elle se place ensuite à côté d'un simple tabouret sur lequel repose un chapeau de cuir usé et biscornu.
-Bien avant de commencer, le professeur Dumbledore souhaiterais vous dire quelques mots, annonce l'enseignante.
Derrière elle, à la table, un vieil homme à la barbe d'une bonne cinquantaine de centimètres se lève.
-Je vais vous énoncer quelques points du règlement intérieur, commence le directeur d'une voix forte et portante.
Il dit une ou deux phrases mais je ne l'écoute pas. Le règlement intérieur ne m'est d'aucune utilité, puisque je ne fais jamais rien d'exceptionnel. J'observe les différentes tables. Celle qui se trouve a l'extrême gauche par rapport à l'entrée doit être celle de Serpentard. Leurs cravates sont émeraude et argent. Je devine également que l'avant dernière est celle des Griffondors, vu le nombre de Weasley qu'il semble y avoir et vu les regards qu'ils reçoivent des Serpentards, et qu'ils leurs renvoient. Je me perd une fois de plus dans la contemplation du „ciel". Je voudrais être dehors pour pouvoir sentir la fraîcheur de la nuit. Un premier élève est appelé et se place sur le tabouret. Le Choixpeau cri le nom d'une maison et des applaudissements retentissent. Je me concentre sur ceux qui m'entourent. A ma gauche, Draco et sa bande, tous de futurs seprentards, à droite Weasley, Potter et tout un tas d'autres, poufsouffles, serdaigles et gryffondors... J'aperçois un peu derrière moi la fille qui m'a bousculé dans le train. Elle semble stressée, ou peut-être est-ce de l'excitation ? Je regarde de nouveau les autres. En fait ils ont tous l'air euphorique ou anxieux, voire les deux.
Et si je n'allais pas à serpentard ? Non c'est absurde. Je serais à serpentard comme toute ma famille l'a été. Je vais peut-être être envoyé à gryffondor ! Non ! C'est impossible, garde ton calme Bartholomew.
J'entends, sans vraiment y faire attention, le défilé des noms qu'on appelle et les personnes qui s'avancent avant de rejoindre leur maison.
-Bartholomew Dunkellicht ?
La voix monotone de la vieille femme me tire de mes pensées. Je regarde autour de moi : nous sommes encore nombreux. Je les observe tous une dernière fois, comme si j'attendais un soutien.
-Bartholomew Dunkellicht ? insiste la professeure.
J'essaie de m'avancer sans hésitation vers le tabouret mais je sens mes jambes trembler légèrement. Je sens le Choixpeau sur ma tête. Sa voix me surprend quand même.
Je relève les yeux vers la salle. Une vague de timidité m'envahit, le regard de tous les élèves de Poudlard sont rivés sur moi.
-Hmm. Difficile de choisir. Où vais-je bien pouvoir te placer ? marmonne le chapeau.
Pourquoi met-il donc autant de temps à choisir ? Serpentard devrait pourtant être une évidence.
Je fais tout mon possible pour ne pas rougir devant autant de monde mais mon mal aise augmente.
-Ah ! Très intéressant... Je sais !
Bien que je sois certain du choix que va annoncer le Choixpeau, je sens mon cœur battre la chamade.
-Poufsouffle !
… Poufsouffle. Poufsouffle. Le mot résonne dans mon esprit vide. Je me lève, sous le choc. Alors que ma nouvelle maison m'acclame je traîne mes jambes tremblantes jusqu'à la place la plus proche. Je ressens comme un grand vide en moi, comme si je n'étais plus qu'une coquille creuse. Tout ce qui se passe autour de moi me semble lointain, je n'est pas l'impression d'être concerné. La salle est devenue gelée ou trop chaude je ne sais pas. Mon voisin de table me demande si tout va bien. Je ne répond pas.
Mille et un plats apparaissent sur la table. Je n'y touche pas.
Je n'ai plus faim, je ne suis plus fatigué, je suis juste vide.
Merlin, Poufsouffle...
Siouplaît, une p'tite review ? *yeux larmoyant*
Le prochain chapitre donnera le point de vue d'Elizabeth sur tout ça ! ^^
A+ (j'espère) !
