Disclaimer : Doctor Who est la propriété de la BBC ! Merci à Sydney Newman et Verity Lambert pour avoir donné naissance à cette série si magnifique.

Notes : Ceci est mon premier écrit sur Doctor Who, ma série préférée. Un petit drabble, sur le Douzième Docteur ou un Docteur futur, comme vous préférez l'imaginer. J'espère qu'il vous plaira ! Bonne lecture.


Réminiscence

Le Docteur enclencha son TARDIS, qui se dématérialisa. Il était de nouveau seul. Encore. Comme toujours. Il alla jusqu'à la porte, elle s'ouvrit sur l'espace. Il s'assit sur le perron, laissant pendre ses jambes dans le vide intersidéral. Toute une galaxie s'offrait à ses yeux, mais ses yeux restait fixé sur le bout de ses chaussures.

Il les perdait. Un à un. Comme toujours. Ils partaient tous. De leur propre volonté, forcés par les événements… l'issue restait la même.

Et lui demeurait seul. Probablement pour l'éternité. Sa solitude finissait toujours par être brisée, il y avait toujours quelqu'un pour attirer son regard, réchauffer ses deux cœurs, lui redonner plus encore le goût de l'aventure. Mais tout cela était toujours cruellement éphémère.

Même les quelques-unes pour qui son affection avait été plus forte. Désormais, il avait peur de s'attacher, sans pour autant s'en empêcher.

Chaque séparation lui brisait les cœurs. Avec le temps, les blessures guérissaient moins vite, et, pire, les souvenirs revenaient. Tous les souvenirs, depuis le début. Tous ses compagnons, sans exception, venaient hanter ses nuits. Susan… Jamie… Sarah Jane… Le Brigadier… Romana, Nyssa, Tegan, Turlough, Adric, Peri, Mel, Ace, et tous les autres. Sans arrêt.

Les plus récents n'étaient pas en reste. Rose, Martha, Donna, Amy, Rory, Jack, River, Clara…

Pourquoi cela devait-il toujours se terminer ? Pourquoi ? Pourquoi…

La solitude avait un goût amer dans sa bouche. Sa presque immortalité était son don le plus précieux, et son pire cauchemar.

Non. Non, son pire cauchemar n'était pas celui-là. Ce n'était pas ce présent empoisonné qui le condamnait à voir tous ses amis partir un jour ou l'autre.

C'était de ne plus jamais pouvoir voyager avec quelqu'un. Parcourir seul l'espace et le temps, et ce pour l'éternité.

Il frissonna. Se releva. Retourna vers les commandes. Les actionna au hasard. Le TARDIS entra dans le vortex du temps, et le Docteur ferma les yeux.

Son égoïsme le poussait toujours à aller de l'avant et de trouver de nouveaux compagnons, mais il les aimait tous. Sincèrement. Tous ceux partis et tous ceux à venir.

Jamais il n'oublierait un de leurs noms, ils seraient toujours présents autour de lui. Quelque part.

Tout le temps, partout, il ne serait jamais vraiment seul tant qu'il aurait le souvenir de tous ceux qui avaient partagé sa route.

Ce fut avec un petit sourire qu'il se matérialisa sur la Terre. Comme toujours, il avait du pain sur la planche. Et, qui sait, peut-être croiserait-il la route de quelqu'un de spécial ?