« Peu importe le grade ! » :

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas et sont la propriété de Hanks, de Spielberg, de Stephen Ambrose.

Je ne retire aucin bénéfice financier de cette fiction.

Je ne prétends pas raconter et connaitre la vie des personnes réelles citées dans la série et toutes situations ne sont que pures fictions.

Cette fiction se déroule lors de la prise du « nid d'aigle » d'Hitler en Autriche.

Pour les « Screaming Eagles », l' Autriche et ses habitants, ses richesses et ses paysages leur semblent un doux paradis après l'enfer des fronts…

Une surprise pour notre Glasgow et une spéciale dédicace pour Susserker :

Les nuages s'étiraient autour des sommets enneigés et visibles des montagnes qui donnaient une vue magnifique aux résidents de cette magnifique et luxueuse demeure.

Le commandant Winters, assis sur la terrasse de cette maison, achevait de parapher un rapport. De temps à autre, il levait les yeux du dossier et admirait le payage verdoyant alentours. La pensée qu'il occupait une demeure appartenant à l'un des proches d'Hitler le satisfaisait hautement et flattait son égo de miltaire.

« -Salut, Dick ! Lança la voix joviale de Nixon. Toujours aussi sérieux, à ce que je vois ! »

Dick quitta sa terrasse pour aller à la rencontre de son ami qui jetait des regards appréciateurs autour de lui.

« -Je te croyais en permission, Lew ? Fit Winters, déconcerté. Ne me dis pas qu'après le cinéma que tu m'as fait pour un weekend à Paris, tu y renonces ? »

Le visage charmant et souriant de Nixon prit une résignation comique. Le jeune brun alla s'asseoir à la table de Winters, profitant de la vue.

« -Gene ne peut pas ce weekend. Lâcha Lewis, paisiblement. On reporte cela au mois prochain. Si on nous l'accorde encore ? »

Winters hocha la tête, répondant à la question de son ami. Le rejoignant, il s'installa en face de lui et proposa une boisson. Histoire de le tester.

Les yeux de Nixon pétillèrent de malice joyeuse et le jeune brun, non dupe du jeu de son ami, fit, ironique :

« -Tu tiens à ce que Gene me fasse la peau, hein ? Je prendrais un verre de limonade. »

A cette déclaration, les deux officiers s'esclaffèrent de rire. C'était leur sujet de plaisanterie favorite entre eux. Mais Dick n'ignorait pas que Gene Roe avait des moyens très dissuasifs pour empêcher Nixon de boire une goutte d'alcool.

Une jeune femme, en uniforme réglementaire de l'armée, jupe et chemise, apparut avec un plateau de rafraichissements.

….

Nixon dirigea un regard interrogateur et plein d'incompréhension à l'adresse de son ami et jetant un furtif coup d'œil admirateur aux jambes fuselées et dévoilées par la jupe, balança :

« -Damned, Dick ! Tu ne te fais pas « chier » ! Une belle demeure, une vue magnifique et une jolie poupée blonde ! Que demander de plus à la vie ? »

Il fut surpris d'entendre la « poupée » blonde lui répliquer assez sèchement :

«-La « poupée » blonde est sergent et préposée comme secrétaire au commandant Winters, mon capitaine. »

La stupeur de Nixon provoqua un fou-rire au commandant Winters qui avait eu l'occasion de se « frotter » au caractère de la jeune sergent.

« -Nixon, mon ordonnance Glasgow. Présenta-t-il, riant toujours. Le colonel Sink me l'a recommandée pour son efficacité. »

Il insista bien sur le mot « efficacité » et Nixon, les joues rouges, acquiesça, sans un commentaire.

« -Speirs est au courant que ton ordonnance est aussi charmante ? Demanda Lewis, dès que la jeune femme s'en alla ranger le plateau. Cela risque de faire des étincelles entre ces deux-là ! »

Dick eut un sourire plein d'affection à la pensée de son capitaine et son visage s'illumina, discrétement, en voyant le principal intéressé se matérialiser devant lui, le saluant avec respect.

« -Repos, capitaine. Ordonna Winters, en lui désignant la chaise près de lui. Tu peux lui répêter la question, Lew. Je crois que Speirs est à même de contenter ta curiosité. »

Ronald s'installa à côté de Dick et tournant ses grands yeux inexpressifs vers Lewis, il attendit. Nixon déglutit, subissant le charisme du capitaine à la beauté sauvage et mystérieuse. Il maudit Winters qui, visiblement, se délecta de la situation.

« -Son ordonnance est bien jolie, n'est-ce pas ? » Commença Lewis, hésitant et intimidé.

A l'immense amusement de Dick, Speirs affirma :

« -Dick est fidèle. »

Nixon délaissa le sujet, en étant pour ses frais. L'absolue conviction de Ronald, en la fidélité de son amant, avait clos le débat éventuel sur la jalousie du capitaine.

La nuit était clémente, accordant sa bienveillance aux soldats qui déambulaient dans les rues et menaient un joyeux chahut, braillant et riant.

Soûls pour la plupart de tous, malgré l'interdiction de Speirs de s'énivrer sur la voie publique.

La jeune sergent, secrétaire de Winters, se dirigeait vers les rives du lac. D'un air décidé, elle s'engagea à travers les sentiers bordés d'arbres et atteignit l'embarcadère d'où, la journée, Winters piquait une tête. Elle s'assit, les jambes pendantes au-dessus de l'eau et apprécia la paix et la fraicheur de la nuit.

Une silhouette, solitaire et prostrée, attira son attention et des sanglots étouffés parvinrent à ses oreilles fines. La jeune femme, devinant à l'uniforme qu'il s'agissait d'un militaire, s'empressa de le rejoindre.

Doucement, avec tact, elle s'installa aux côtés du soldat et ne dit mot pendant que ce dernier séchait, rapidement, ses larmes.

« -Bonsoir, lieutenant Lipton. Murmura Glasgow, avec respect et gentillesse. Tout va bien ? »

Lipton esquissa un vague « oui », sur la défensive. Il tenait, entre des doigts tremblotants, une lettre. Glasgow avait entendu des rumeurs mais ne s'occupant pas des affaires d'autrui, elle n'y avait jamais prêté foi.

« -C'est une lettre du lieutenant Compton, n'est-ce pas ? Supposa-t-elle, sans aménité. Il va bien ? »

Carwood lui envoya un regard méfiant mais son chagrin fut plus fort que tout. Tendant la lettre à la jeune femme, il se confia, l'expression lointaine :

« -Il va se marier. Avec une infirmière qui a pris soin de lui… »

La jeune femme lut la missive et réfléchit, les sourcils froncés.

« -Vous ne savez pas lire entre les mots, mon lieutenant. Finit-elle par déclarer, lentement. Il est hésitant quant à votre avenir ensemble et il n'est que fiancé. Gardez confiance : Il ne vous a pas chassé de sa vie. L'espoir est encore permis. »

Mais un soupir désespéré et résigné répondit à l'exhortation optimiste de la jeune femme et Lipton, la remerciant, se leva et s'en alla retrouver ses quartiers.

…..

Glasgow demeura seule sur la rive du lac, émue par la détresse du lieutenant. Une ombre se faufila derrière elle et deux mains lui masquèrent la vue.

«-Luz, je sais que c'est toi ! » Dit-elle, en riant et en tirant le jeune homme à elle.

George s'apprêta à lui faire une de ses impayables et hilarantes imitations mais la jeune femme l'embrassa fougueusement, en lui intimant :

« -Tais-toi, Luz ! »

Ce que fit, volontiers, le jeune « Screaming Eagle ».

A suivre.

Reviews ?