Situé dans l'est de l'Angleterre, dans le comté de Norfolk, North Tuddenham était un petit village tranquille comme un bon nombre de village d'Angleterre. Située dans la rue principale, une petite maison s'éveillait doucement. Le père de famille, Mr Dawish ,venait de descendre dans la cuisine afin de préparer le petit déjeuner pour ses deux enfants. C'était une tradition, à chaque rentrée il préparait un déjeuner digne de ce nom pour Andrew et Kalie qui dormaient à l'étage. Enfin c'est ce qu'il pensait...

La jeune Kalie ne dormait plus ou plutôt elle n'avait pas dormi du tout ! Tellement excitée à l'idée de faire sa première rentrée à l'école de sorcellerie Poudlard, la fillette avait passé sa nuit à vérifier sa valise, regardait si Gingott, sa petite chouette couleur chocolat, avait tout le nécessaire ainsi que d'aller rendre visite à son frère pour lui ordonner de vérifier sa valise. Ce dernier avait alors hurlait à sa sœur, au bout de la cinquième fois, de déguerpir immédiatement de sa chambre si elle ne désirait pas retrouver ses affaires recouvertes de peinture. La rouquine s'était alors exécutée et avait fermait sa porte puis sa valiser à l'aide d'un cadenas pour empêcher son frère de passer l'action.

Kalie regarda l'horloge suspendue au mur couleur crème situé face à elle les aiguilles affichaient huit heures et quart ce qui signifiait que son père était levé. Sautant de son lit, réveillant au passage sa chouette, la fillette se précipita jusqu'aux escaliers qu'elle descendit aussi rapidement qu'un éclair. Glissant à l'entrée de la cuisine, elle termina sa course contre son père qui se retournait, une assiette remplie de toasts dans les mains. L'assiette lui glissa alors des mains mais, au lieu de finir en éclats sur le sol, cette dernière resta dans les airs.

-Bonjour à toi aussi ma chérie. Mr Dawish releva le visage de sa fille qui le fixait avec un air d'excuse. Que fais tu debouts aussi tôt ?

-Je ne pouvais pas attendre papa ! S'écria alors la fillette tout en se reculant. C'est un jour très important aujourd'hui ! Je rentre à Poudlard et Andrew y rentre pour la troisième fois et le connaissant on va être en retard alors, je me suis levée en première pour être sûr de pouvoir faire tout ce que j'ai prévue !

-Et qu'as tu prévue de faire ? Il récupéra l'assiette qui flottait dans les airs et la déposa sur la table de la cuisine.

-Et bien de vérifier encore une fois ma valise, ainsi que celle d'Andrew. Ensuite, de bien m'assurer de ma tenue pour aller à la gare, pour ne pas donner une mauvaise image de moi. Puis d'aller réveiller Andrew à huit heure et demie pour qu'il soit debout à neuf heures pile ! Finit-elle par conclure en énumérant la dernière tâche sur son majeur.

La regardant d'un air amusé, Mr Dawish fit signe à sa fille de s'installer à table afin de prendre son petit déjeuner.

-Kalie, ta valise contient tout ce dont tu as besoin. Ta tenue sera très bien quant au réveil de ton frère je m'en charge. Alors maintenant tu vas te détendre, respirer un coup et manger ton petit déjeuner. Et que je ne te vois pas sortir de table pour aller vérifier ta valise. Rajouta-t-il tout en quittant la cuisine.

Quelques instants plus tard, un bruit sourd se fit entendre à l'étage ainsi qu'un cris de mécontentement. La fillette eu un petit rire tout en mangeant sa tartine en entendant son frère descendre les escaliers en bougonnant contre leur père.

-T'aurais pu me laisser dormir encore un quart d'heure papa ! Il n'est que huit heure vingt !

-Je sais Andrew, mais le temps que tu déjeunes et que tu termines ta valise il sera dix heures et quart.

Kalie sauta alors de sa chaise en entendant les mots de son père. Son frère lui avait mentit ! Il n'avait pas fini sa valise ! Elle se dirigea rapidement jusqu'à lui, l'empêchant de passer.

-Hors de question que tu prennes ton petit déjeuner Andrew ! On va être en retard par TA FAUTE !

-Oh mais tu vas arrêter avec ça ! S'écria l'aîné des Dawish. On ne sera pas en retard Kalie ! Je fais ça depuis trois ans et regarde !

-Justement ! L'an dernier tu es arrivé cinq minutes avant le départ du train et il est strictement interdit que ça se reproduise cette année ! Elle le prit par la manche et le tira à nouveau vers l'escalier.

-Eh ! Mais tu vas me lâcher oui ! Papa la laisse pas faire ! S'exclama-t-il avec un regard de supplication.

-Désolé fils ! Mr Dawish remonta ses lunettes tout en regardant, d'un air amusé, Andrew qui poussait des gémissements. Mais je suis d'accord avec Kalie !

Le fils aîné des Dawish savait très bien que s'il tenté de se débattre, sa sœur lui aurait alors tapé une crise monumentale jusqu'à ce qu'il se décide enfin à monter. Alors entre l'entendre hurler durant son petit déjeuner, et faire sa valise en dix minutes chrono, Andrew avait choisi...

Il était à présent dix heures vingt. Ayant emprunté le réseau de cheminette, la famille Dawish était arrivée chez la sœur de Mr Dawish qui était alors venue avec venue eux. Assis sur la banquette arrière, Andrew Dawish se remettait du réveil mouvementé que lui avait fait vivre sa sœur quelques heures auparavant. Fermant les yeux, il comptait bien profiter des dix minutes entre la maison de sa tante et la gare King's Cross pour se reposer au minimum avant de rejoindre son meilleur ami Eric McMillan. Contrairement à lui, Kalie était remplie d'une impatience encore plus intense que celle de la maison. Assise stoïquement à l'arrière, elle fixait la fenêtre tout en ne cessant de jeter des regards sur sa montre.

« Dans dix minutes, tu seras en route pour Poudlard, il n'y aura plus papa pour t'aider. Tu devras montrer ce que tu sais faire, et ce que tu as appris dans les livres de Andrew depuis qu'il y est entré. Mais surtout il n'y aura plus papa désormais... Mais maman le sera elle. »

La rouquine prit alors le médaillon qui lui pendait au cou et l'ouvrit. A l'intérieur une jeune femme âgée d'une vingtaine d'années, à la chevelure rousse, regardait sa fille de ses marrons chocolat avec une infime douceur. Puis souriant tendrement, elle envoya un baiser et mima par la suite les mots « Je t'aime ».
La main de Kalie se referma alors sur le pendentif tandis que ses yeux commencèrent à lui piquer. Inspirant profondément, elle ferma ses paupières avant de les rouvrir doucement avec un léger sourire. « Où qu'elle soit, ta maman sera toujours avec toi, quoiqu'il arrive. » C'était les mots que son père lui avait murmuré juste après leur avoir annoncé son départ. Un frison la parcourut en songeant à ce jour.

La pluie tombait en ce triste premier Mai sur la petite maison située au bout de la rue principale du village. Assise dans le salon, jouant avec son frère à une bataille de boulebaveuse, Kalie souriait et riait de bon cœur en voyant son grand frère s'énerver. C'était toujours comme ça, lorsque Kalie le bâtait sur un coup qu'il avait jugé pourtant infaillible, que Andrew bougonnait contre lui et la fillette. Cette dernière leva alors le nez de leur partie pour regarder la grosse horloge qui était suspendue au mur en bois. Dix-huit heures quarante. Leur père allait rentrer de l'hôpital où leur mère était hospitalisée. Mrs Dawish, anciennement Lana Smith, était hospitalisée depuis maintenant trois mois au sein de l'hôpital Londonien pour un cancer dont Kalie n'avait jamais compris le nom. Ainsi ils avaient aménagés chez leur tante, Philipina Carter-Dawish, la sœur de son père, pour être au plus proche de leur mère.

Philipina était une femme au regard bienveillant, sa chevelure brune lisse lui descendait jusqu'aux épaules en un carré parfaitement délimité. Son regard était toujours remplit d'amour pour sa nièce et son neveu, Kalie était même certaine que quelque fois ses yeux bleus étaient accompagnés de petites étoiles. Sa peau légèrement dorée, était en parfaite adéquation avec le reste et s'accordait avec tous ses vêtements qui mettaient en valeur sa fine taille. Selon la petite rouquine, sa tante aurait pu être une mannequin pour l'un de ces nombreux magasines, car elle était milles fois plus belle que toutes ces femmes...

Kalie releva une nouvelle fois le nez de son jeu, pendant qu'Andrew comptait leurs points, afin de regarder une nouvelle fois l'horloge. « Dix-huit cinquante, songea la rouquine, papa n'est jamais en retard... » . Et dix minutes plus tard ce fut un Timothé Dawish, trempé de la tête aux pieds qui pénétra dans le hall d'entrée. En entendant la porte claquée, Kalie se releva en vitesse pour aller voir son « papounet chéri » et lui demander des nouvelles de sa mère. Néanmoins, elle s'arrêta net en voyant son père, pleurer et entrain de murmurer quelque chose à sa tante. Elle comprit alors que quelque chose d'important, et de mauvais était arrivé à l'hôpital. Et elle ne s'était pas trompée. Mr Dawish avait prit ses deux enfants à ses côtés, sur le divan pour leur parler de leur maman. Il leur avait dit qu'elle était partie au ciel pour faire partit des étoiles qui brillaient au dessus d'eux, avant de les serrer contre lui lorsque tous d'eux se mirent à pleurer. Au bout de trois bonnes heures, Andrew dormait sur le canapé tandis que Kalie n'avait pas bougé des bras de son père. Ce dernier avait alors collé ses lèvres à l'oreille de sa petite fille et lui avait murmuré ces quelques mots.

-Oui toujours...

Ses grands yeux bleus se mirent ainsi à briller tandis que la voiture se garait devant l'entrée de la gare.

-Bon tu sais très bien que tu peux m'envoyer des lettres autant de fois par jour que tu veux. L'informa une dernière fois Mr Dawish tout en finissant de ranger sa valise.

-Oui papa, je sais. Tante Lipina vient de me dire pareil d'ailleurs. Kalie fixa son père en souriant. Dis moi tu as fait pareil avec Andrew ?

-Exactement pareil. Affirma ce dernier en pénétrant dans le wagon. Bon papa je rejoins mes amis on se parle par lettres et on se voit à Noël ! A toute Kalie ! Et il ressortit en lui adressant un au revoir de la main. Le suivant du regard, la rouquine reposa celui-ci sur son père.

-Je pense que tout va bien se passer papa. J'ai maman avec moi ! Elle lui désigna son pendentif. Et j'ai aussi Andrew pour m'aider s'il se passe quelque chose.

-Oui, pourquoi je m'en fais avec eux autours de toi. Mr Dawish s'abaissa à la hauteur de sa dernière en souriant tendrement. Tu m'envoies bien ta lettre demain ?

-Promis ! Kalie se jeta dans les bras de son père et le serra contre lui. Je t'aime Papa.

-Je t'aime aussi ma chérie. Il l'embrassa sur le front puis quitta le train afin de se mettre de l'autre côté de la vitre.

Kalie resta collée à la vitre jusqu'à ce que son père et sa tante ne soient plus visibles. Une fois disparus, elle s'installa dans la banquette moelleuse du Poudlard express.