Attention Mesdames et Messieurs, me revoilà ! Avec un tout nouveau projet de fictions cette fois-ci. Qui j'espère vous plaira. Elle débute à peine, mais il semble déjà que j'ai une accro [ma petite bêta, dont je ne citerais pas le nom parce que sans ça elle se reconnaîtra quand même] et une qui l'utilise comme Vicodin. Breeeeeeeeeeeeef [Clémence tais toi à propos de mon TIC de langage, je pouvais pas ne pas le caser lui xD]. Des petites précisions ? Contrairement à "You're in my veins" que j'ai écrite suite au season final 7 que je trouvais décevant, "Behind blue eyes" est née à la suite des diverses spoilers que nous avons eu avant la diffusion du 8x01, ainsi que les promos et autres sneek peaks. Je me suis donc inspirée de ce que l'on savait, mais je tiens à préciser que je n'ai vu que le 8x01 et que j'étais particulièrement déçue, ainsi que les six premières minutes du 8x02. Ce qui concerne l'après-sortie de prison de House provient donc de mon imagination. Sur ce, je vous laisse la découvrir ! Et n'hésitez pas à me faire part de votre avis, bon ou mauvais, c'est toujours bon de savoir ce que pensent les gens. Sur ce, à bientôt !
Behind blue eyes ...
Huit mois de détention. Pour ceux qui ne sont pas en prison, cela paraît un court séjour. Pour celui qui le subit, il semble se transformer en bien plus. House en avait subi les frais. Il n'avait passé que huit mois dans cette fichue prison pour payer de ses actes après trois mois de cavale, mais ce laps de temps lui avait paru duré une éternité. Il savait parfaitement qu'à sa sortie, rien ne serait plus pareil. Déjà, il n'aurait personne pour venir le chercher. Ni Cuddy, ni Wilson. Ils les avaient bien trop blessés pour qu'ils daignent lui pardonner aussi facilement. Plus personne ne se soucierait de lui à présent. Il l'avait bien mérité …
Libre. Il était enfin libre. Canne à la main, devant la porte de la prison, il ferma les yeux. Laissant le vent fouetter son visage, lui rendre sa liberté. Il fit un pas de plus, tandis que les portes se refermaient derrière lui. Depuis le temps qu'il attendait ça …
Un bruit de talons se fit entendre dans son dos, et il se retourna aussitôt. Face à lui, se trouvait une jeune femme, brune. D'un signe de tête, elle lui indiqua une voiture noire garée non loin de là,, qu'elle ouvrit à distance. Le médecin monta à l'intérieur sans un mot, sa canne toujours entre ses mains.
- Je vous dépose où House ? L'interrogea-t-elle, tout en mettant le contact.
- A Princeton. Au Princeton Plaisboro Teaching Hospital. J'ai des gens à voir, répondit-il, regardant simplement par la fenêtre.
- J'ai déjà contacté le PPTH, on m'a assuré que vous pouviez reprendre votre place de chef du département Diagnostiques, ajouta la brunette, en manœuvrant pour s'extirper de sa place de parking.
- Je sais. Mais ce n'est pas pour cette raison que je dois y aller d'abord. Et puis comme ça, vous verrez votre nouveau lieu de travail.
- Vous êtes bien sur de me vouloir dans votre équipe House ?
- Vous êtes doué, et vous m'avez aidé alors oui.
Un large sourire orna alors les lèvres du docteur Jessica Adams tandis qu'elle se lançait sur la route de Princeton. Le voyage se déroula en silence, la jeune femme ne voulant pas déranger son futur Boss dans ses réflexions.
Les bâtiments de la ville commençaient à se dessiner, apportant avec eux le flux naturel des véhicules. Dieu que cela lui semblait faire une éternité qu'il ne s'était pas retrouvé dans des bouchons. En temps normal, tout le monde déteste ça et peste une fois pris entre deux voitures, à faire du 15 km/h. Mais pour House, à cet instant cela signifiait la liberté enfin retrouvée. Son regard ne lâchait pas une seconde les édifices qui semblaient défiler autour de lui. A chaque coin de rue, il essayait d'observer les alentours dans l'espoir de voir un visage familier. Un visage qui aurait le don de le rassurer à peine son regard posé dessus. Mais rien, rien du tout. C'était comme si, en un an, cette ville lui était devenue inconnue. Lui qui n'avait jamais fait l'effort d'aller vers les autres, de faire des connaissances dans Princeton, il s'apercevait qu'il était plus seul au monde que jamais.
Enfin, le bâtiment tant attendu s'offrit à sa vue. Il ferma un instant les yeux, rassemblant ses esprits. Mlle Adams en profita pour se garer sur la place handicapé du parking extérieur, et ouvrit sa portière en même temps qu'House. Tous deux sortirent, et s'éloignèrent du véhicule une fois celui-ci verrouillé. Greg marchait en tête, sa future employée à ses talons. Il était certes impatient de retrouver son élément, mais il appréhendait tout autant les choses. Lui qui n'aimait pas le changement, comment allait-il faire ? Car il s'en doutait, en un an les choses ne seraient pas restées statiques. Et au fond de lui, il avait peur de tout ça …
Les portes automatiques s'ouvrirent devant lui, tandis qu'il se pénétrait dans l'établissement. Les employés se retournèrent sur son passage, comme surpris de sa présence. Certes, il aimait se faire remarquer, mais là cela le mettait mal à l'aise. La brunette le suivait toujours, enfonçant ses ongles dans ses propres paumes. Elle était si anxieuse, elle craignait de ne pas se faire accepter, elle craignait de se faire rejeter. Elle craignait tout simplement de ne pas avoir sa place ici; du fait qu'elle ait été spécialisée en milieu carcéral. Ici, l'ambiance et le milieu serait tout autre …
Brenda sembla alors fusiller le Diagnosticien du regard, regard que celui-ci esquiva rapidement. Il n'avait pas envie d'affronter le courroux des employés aujourd'hui, ce n'était pas eux qu'il était venu voir. Ses pas le guidaient alors vers un bureau qu'il connaissait bien, pour y avoir été des millions de fois. Mais à peine eut-il attrapé la poignée, qu'il se stoppa net. Jessica fit de même, à deux doigts de percuter l'infirme de plein fouet.
- Qu'est-ce qui se passe House ?L'interrogea-t-elle alors, ses yeux bruns rivés sur le visage à présent anxieux de House.
Il ne répondit pas tout de suite, comme si son cerveau tournait en accéléré. Le mobilier avait totalement changé à l'intérieur de l'office, la déco semblait dans un style plutôt … Masculin. Plus rien à voir avec celui un an auparavant. C'est alors que ses yeux se posèrent sur la plaque habituelle posée sur la porte. Il faillit alors lâcher sa canne en remarquant que le « Lisa Cuddy M.D. , Dean of Medicine » avait été remplacé. Par un vulgaire « Eric Foreman M.D., Dean of Medicine » qui plus est. C'était comme si, tout à coup, il avait fait une chute vertigineuse de plusieurs mètres. Cela lui paraissait tellement … Tellement improbable.
La brunette à ses côtés sembla se rendre compte de son soudain mal-être, car elle mit sa main sur l'épaule du médecin, comme pour lui montrer son soutien. Il se tourna alors vers elle, l'invitant à le suivre. Ils se dirigèrent alors vers les ascenseurs, où ils attendirent qu'une des machines s'ouvrent à eux pour monter à l'intérieur. Direction le premier otage. Pas un mot, pas une parole échangés. Un silence pesant s'était installé entre les deux médecins. Signe que quelque chose clochait … Ce fut alors Jessica qui rompit la première ce grand blanc.
- Ce … 'Foreman', ce n'était pas votre ancien patron, c'est ça ? Osa-t-elle demander, en fuyant le regard océan de l'homme.
- En plein dans le mille. C'est pour ça qu'on va chercher des explications à la source.
Les portes s'ouvrirent alors, leur étage étant atteint. Ils s'en extirpèrent assez rapidement, et se remirent en marche, House guidant toujours la jeune femme à travers ce dédale de couloirs qu'elle ne connaissait pas. Ils se stoppèrent alors devant une porte marron, dont le Dr Adams détailla rapidement la pancarte. Un oncologue, pourquoi allait-il voir ce Docteur Wilson ? En quoi serait-il le mieux placé pour répondre à leurs questions ?
En tout cas, ce qui ne la surprit pas, fut le fait qu'il entre sans frapper. Car même si elle ne le connaissait que depuis un peu moins de neuf mois, elle savait bien assez qu'il se comportait de la sorte. Elle demeura alors un peu en retrait tandis qu'il entrait dans le bureau.
Assis derrière son bureau, Wilson remplissait quelques dossiers concernant ses patients du jour, histoire de tenir ses récapitulatifs à jour. Il sursauta lorsque la porte s'ouvrit en grand fracas, mais il avait l'habitude. Enfin du moins, c'était devenu une habitude peu récurrente depuis un an, mais les années précédentes l'avaient formé à ne plus hurler comme une fillette chaque fois que la porte s'ouvrait de la sorte. Il leva tout juste le nez de ses dossiers, toisa l'homme qui lui faisait face, et replongea dans ses documents. De l'ignorance pure et dure.
Peu lui importait que son meilleur ami fasse semblant de ne pas s'intéressait, il devait lui parler. Il s'assit alors sur un fauteuil, et invita la brunette à faire de même. Celle-ci s'exécuta sans rien dire, se mordillant la lèvre inférieure. Elle n'avait aucune idée à qui elle faisait face, ni pourquoi elle était là. Mais House semblait bien connaître cette personne, elle devait donc lui faire confiance.
- Sors de mon bureau House, rétorqua le cancérologue sans relever la tête.
- Sympathique l'accueil ! Ça m'avait manqué ça dit donc en prison ! Ironisa alors le Diagnosticien.
Jessica se sentait de plus en plus mal à l'aise. La relation entre les deux hommes ne semblaient pas au bon fixe, et elle se retrouvait prise au centre de tout ça.
- J'ai besoin d'un résumé de tout ce qui s'est passé en mon absence, et j'aurais besoin de ton aide Criquet.
- Démerdes toi tout seul House. C'est TON problème, pas le mien.
- Je te demande pas la lune, j'aimerais juste comprendre pourquoi c'est Foreman qui est Doyen maintenant ! Il a couché avec Cuddy pour lui piquer son poste c'est ça ? Lâcha-t-il, plongeant alors son regard dans celui noisette de son 'ami'.
Wilson abandonna alors ses dossiers, et se leva, en direction de la fenêtre. Là, il se mit à contempler la vue qu'il avait sur la ville, se laissant aller dans ses pensées.
- Beaucoup de choses ont changé House. Certaines par ta faute, d'autres non. Mais tu as contribué en grande partie à la plupart d'elles.
Gregory se saisit alors de sa canne, et se remit debout, rapidement suivie par Mlle Adams. Il se rapprocha un peu de l'oncologue, comme si celui-ci allait lui raconter une histoire. Il espérait réellement qu'il lui en dise plus, car pour le moment, tout se bousculait dans sa tête sans qu'il ne parvienne à un raisonnement logique.
- Comment ça ? Je comprends plus rien à tout ce merdier, j'ai vraiment besoin que tu éclaircisses tout ça...
- Cuddy est partie, y a pas plus simple à comprendre que ça. Elle ne travaille plus ici, c'est tout. C'est définitif. Et c'est Foreman qui la remplace.
- Mais pourquoi lui ? Elle t'a toujours confié l'hôpital à toi lorsqu'elle devait s'absenter, à personne d'autre qu'à toi ! Et pourquoi elle est partie ? Le PPTH c'était toute sa vie, c'était comme un enfant pour elle !
James se tourna alors vers son ami, affrontant son regard pour la première fois depuis qu'il avait mis le pied dans son bureau.
- Réfléchis un peu House. Certes, l'hôpital c'était sa vie. Mais c'était aussi toi sa vie. Tu l'as bien trop fait souffrir, et en plus après avoir détruit sa façade tu t'es enfuit. Pendant trois mois, le temps que tu sois finalement mis en prison, elle avait peur de se retrouver de nouveau face à toi. Peur de ce que tu pourrais lui faire. Elle a donné son préavis le lendemain de ton coup de folie. Et puis, travailler à l'hôpital lui aurait rappelé trop de souvenirs. Je ne comptais même plus le nombre de fois où je la retrouvais en pleurs quand j'allais lui rendre visite. Elle a pris la meilleure décision qu'elle pouvait prendre. Elle a démissionné pour oublier, pour ne plus souffrir.
Le Diagnosticien avait bu ses paroles, manquant alors de s'effondrer tant il ne s'était pas attendu à ça. Jamais il n'avait voulu faire aussi peur à Cuddy, jamais il n'avait voulu la faire autant souffrir ! Mais malheureusement, c'était tout ce qu'il avait réussi à faire …
- Et tu sais où je peux la trouver ?
- Tu le fais exprès ou quoi House ? Elle est partie à cause de toi, tu crois vraiment qu'elle a envie de te voir ?
Wilson avait raison. C'était idiot de croire qu'elle pouvait désirer le voir après tout ce qu'il lui avait fait souffrir.
- Y a d'autres changements en dehors du commandement de Foreman ? Prétexta alors l'homme à la canne pour changer de sujet.
- Taub a deux enfants. Un de son ex-femme et un de sa petite-amie. Une fille et un garçon je crois. Foreman a recruté une nouvelle petite jeune pour ta Team, du fait qu'il n'en fasse plus partie et que les trois autres soient passé à autre chose. Et je crois que c'est tout.
L'infirme hocha alors doucement la tête, avant de se retourner vers son 'accompagnatrice'.
- J'oubliais de te présenter le Docteur Jessica Adams. Elle était médecin pénitentiaire. Et comme elle m'a aidé pour ma libération et qu'elle a été la seule à accepter de me faire confiance, je lui ai proposé de venir ici et de l'intégrer à mon équipe.
Criquet serra alors la main de la jeune femme, avant de se retourner à nouveau vers House.
- Ne t'amuses pas à rejouer au con, les règles ont changé. Foreman est beaucoup moins passif à ton égard que Cuddy ne l'était. Et ce n'est pas parce que tu étais son Boss qu'il t'offrira un traitement de faveur.
A nouveau, le médecin hocha la tête, avant d'accentuer sa prise sur le pommeau de sa canne.
- Merci Jimmy.
Il se dirigea ensuite vers la porte du bureau, l'ouvrit et invita Jessica à passer la première, avant de saluer brièvement Wilson.
- Vous pourriez m'expliquer ce qu'il se passe ? Fit alors la jeune femme tandis qu'elle se tenait aux côtés de son futur Boss.
- Une histoire compliquée. La femme à cause de laquelle je suis allé en prison travaillait ici, c'était ma Patronne.
- Mais je croyais que c'était la maison de votre petite-amie que vous aviez détruite ?
- Ma Patronne et ma petite-amie ne formaient qu'une seule et même personne. Et maintenant, c'est l'un de mes ex-employés qui est aux rênes de l'établissement.
Tout en parlant, ils avaient alors atteint l'aile Diagnostiques. Ils se stoppèrent devant le bureau du médecin, où sa plaque ne figurait alors plus. Non, elle avait été remplacé par celle de l'orthoptiste. Il poussa la porte, fixant rapidement les alentours. Tout avait beaucoup changé. Certes, les murs étaient les mêmes, mais plus rien dans la déco ne trahissait l'ancienne place et l'ancienne décoration de son bureau. Comme s'il n'y avait plus aucune trace de son passage … Même la moquette avait été changé, puisque la tache de sang datant du coup de feu qu'on lui avait tiré dessus n'était plus.
Et surtout, il n'y avait plus cette odeur de vanille qui flottait dans l'air. Non, cela sentait simplement le propre, signe que les techniciens d'entretien faisaient leur job. Ses doigts glissèrent alors sur le bureau en chêne blanc qui avait remplacé celui qu'il avait occupé pendant tant d'années, celui qui avait remplacé le bureau où plusieurs fois il avait installé la Doyenne afin de l'embrasser à sa guise. Des tas de souvenirs lui revenaient en mémoire. Et lui, l'homme sans cœur, avait envie de pleurer. Oui, de pleurer. Mais il luttait contre lui-même pour ne pas céder, pour ne pas se montrer faible. Il devait chasser ça de sa mémoire, il se mettrait à la recherche de la jeune femme sitôt qu'il le pourrait.
Il ouvrit la porte donnant sur la pièce attenante, là où il dirigeait d'ordinaire ses Diagnostiques et qui à présent servait à retirer les plâtres des patients et autres manipulations digne de la fonction d'un orthoptiste. Une odeur de café frais y régnait, une odeur qu'il appréciait particulièrement. Il ouvrit alors un placard, et en sortit une tasse. Rouge. Comme la couleur dans laquelle il préférait la voir. Une couleur qu'elle portait si bien …
TBC ...
