Synopsis : pourquoi les cheveux d'Aelita et de sa mère sont-ils roses ? Ma version perso.

Disclaimer : Code Lyoko ne m'appartient pas, je n'écris cette fic que pour m'amuser, sans gagner un centime dessus.

Cheveux roses

Comme tous les matins, Franz Schaeffer arriva le premier au centre de recherches. Il fronça les sourcils en voyant une inconnue rousse qui se tenait devant la porte, apparemment morte de froid car on était au cœur de l'hiver. « Je peux vous aider, madame ? » s'enquit-il.

« Je suis l'un des sujets-tests du projet… (elle regarda sur un bout de papier) AS157. Je voudrais savoir où en sont mes analyses. »

Un sujet-test ? Franz ne travaillait que sur le projet Lyoko. Perplexe, il fit entrer la dame dans le hall pour qu'elle puisse au moins attendre au chaud, et elle lui expliqua qu'une des équipes testait des médicaments sur des volontaires rémunérés. Il lui souhaita bonne journée et alla travailler.

Pendant la pause de dix heures, il croisa l'une des secrétaires près de la machine à café et évoqua les tests. La secrétaire se montra très évasive et même gênée. « Il y a des gens qui ont eu des problèmes, à ce qu'il paraît », dit-elle en évitant de le regarder.

« Des problèmes ? »

« Ennuis de santé. Mais ils sont bien payés pour ça, on leur paie même l'hôpital. Oh, je ne t'ai rien dit. »

Piqué par la curiosité, Franz se glissa dans la salle des archives pendant la pause de midi. Il trouva sans peine le dossier d'Anthéa Protazanov et le parcourut rapidement. Ce qu'il y trouva l'inquiéta. Il trouva étalement l'adresse d'Anthéa et constata qu'elle habitait dans une HLM, non loin de chez lui. Il se décida à lui rendre visite en sortant du boulot.

La jeune femme sembla surprise en le voyant. Il se présenta rapidement. Elle le fit entrer dans l'unique pièce, très propre mais minuscule et pauvrement meublée, et il se décida à lui dire directement ce pourquoi il était venu.

« Madame Protazanov, j'ai jeté un coup d'œil à vos tests et ils m'inquiètent beaucoup. Votre taux de globules blancs est en chute libre et il semble que votre système capillaire réagit anormalement, ce qui pourrait entraîner une réaction, comment dire… »

« Vous voulez dire que je vais tomber très malade ? » s'inquiéta la femme. Franz se sentit ému. Elle semblait intelligente et courageuse et il n'aimait pas l'idée que quelqu'un mette sa santé en danger pour de l'argent.

« C'est cela, oui. A votre place, je renoncerais tout de suite à ces tests. »

Anthéa hocha la tête et lui proposa du thé. Le regard de Franz se posa sur des livres universitaires d'occasion qui s'empilaient sur un coin de bureau. « Vous êtes étudiante ? » s'enquit-il.

« En dernière année. Écoutez, je vous remercie de m'avoir prévenue. Mais je ne crois pas pouvoir renoncer aux tests. » Et elle détourna vivement la conversation. « Vous travaillez dans la recherche depuis longtemps ? »

Ils parlèrent pendant un moment. Franz Schaeffer insista pour lui donner ses coordonnées, au cas où elle changerait d'avis. Quand il fut sorti, Anthéa soupira, se rendit dans la salle de bains, enleva sa perruque et se regarda dans le miroir avec tristesse. Elle avait commencé à perdre ses cheveux peu après le début des tests. Elle n'aimait pas ce qu'elle faisait mais il lui fallait continuer pour l'argent : ses études coûtaient cher et personne ne pouvait l'aider financièrement. En soupirant, elle relut la carte de visite de ce monsieur Schaeffer et ne put s'empêcher de sourire. C'était la première fois depuis des mois qu'elle s'était sentie en confiance avec quelqu'un.

Deux jours plus tard, Anthéa se réveilla nauséeuse et avec une migraine carabinée. On était dimanche et il était dix heures du matin. Péniblement, elle se traîna jusqu'au téléphone et son regard tomba sur la carte de visite de Franz Schaeffer. Sans réfléchir, elle composa son numéro. Elle se demanda pourquoi elle faisait cela : il la connaissait à peine, après tout ! Mais en entendant sa voix chaude, elle n'eut pas le courage de raccrocher.

« Allo ? »

« Anthéa Protazanov. Excusez-moi de vous déranger, il se trouve que… »

Elle n'eut pas besoin d'en dire plus. Il devina immédiatement quel était le problème. « Restez chez vous, j'arrive immédiatement. »

Quelques minutes plus tard, Franz sonna à sa porte. Il lui fit du thé et appela un médecin de garde. Puis ils parlèrent. « Anthéa, il faut absolument que vous renonciez à ces tests. Votre organisme ne les supporte pas ! »

« Mais j'en ai besoin ! » protesta-t-elle. « Mes études coûtent cher et même avec un job le soir et le week-end, je n'arrive pas à payer mon loyer. »

« Vous ne paierez plus de loyer. Vous allez venir habiter chez moi. J'ai une deuxième chambre et elle ferme à clef », ajouta-t-il en rougissant légèrement.

L'étudiante détourna la tête. « Je ne peux pas accepter », protesta-t-elle. « C'est trop ! Et nous nous connaissons à peine… »

« Je vous connais assez pour savoir que je ne me le pardonnerais jamais si je laissais quelqu'un dans une misère pareille. »

Ce fut au tour d'Anthéa de rougir. « Très bien. Mais j'y mets une condition. Quand j'aurai fini mes études et trouvé un travail, je vous rembourserai tout. »

C'est ainsi qu'Anthéa Protazanov cessa sa carrière de cobaye et emménagea chez Franz Schaeffer. Elle se rétablit rapidement et ses cheveux repoussèrent mais, chose étrange, de roux, ils devinrent rose bonbon. Franz supposa qu'il s'agissait d'un effet secondaire du traitement. Il insista pour que son amie se soumette à des check-up réguliers, et il s'avéra qu'Anthéa ne souffrait d'aucune séquelle, à part cette bizarrerie capillaire. L'étudiante trouvait cette nouvelle couleur assez déroutante mais son « logeur » l'assurait qu'elle lui allait très bien.

Au fil du temps, ils devinrent très proches. Anthéa décrocha son diplôme de fin d'études quelques mois plus tard et emménagea… dans la chambre de Franz. Ils se marièrent peu après et un an plus tard, Anthéa mit au monde une petite fille. Ses cheveux semblaient roux le jour de sa naissance mais ils virèrent assez vite au même rose que ceux de sa mère et restèrent roses. Elle aussi semblait ne pas souffrir d'autres effets secondaires.

C'est ainsi que pendant une bonne partie de son enfance, la petite Aelita Schaeffer se demanda pourquoi elle était la seule enfant de sa classe à avoir des cheveux de cette couleur-là.

La fin.

Note de l'auteure : je sais, c'est complètement tiré par les cheveux ! (c'est le cas de le dire) Mais je n'ai pas trouvé de meilleure explication. Tant pis, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois.