Il était une fois...
Traduction de la fanfiction anglophone "Once upon" de Tiamat's child.


Il était une fois deux princesses. La première ne savait pas qu'elle était une princesse, parce que les méchants conseillers de son père l'avaient vendue en esclavage quand elle n'était qu'un bébé. Mais c'était toujours une princesse, et ses mains calleuses et son visage couvert de poussière ne pouvaient pas le cacher. La deuxième savait qu'elle était une princesse, car elle vivait avec son père dans un étrange royaume magique. Les deux princesses étaient très belles et très courageuses.

Un jour, le roi du royaume magique dut envoyer sa fille se cacher loin. Alors elle arriva là où l'autre princesse vivait et travaillait, et reconnut que c'était une princesse dès qu'elle la vit. La méchante femme qui était censée s'accuper de la fille du roi en fit une esclave, elle aussi, dès que son père fut parti, et les deux princesses doivent faire des travaux pour lesquels elles ne sont pas assez fortes.

Mais elles peuvent le supporter, parce qu'elles savent qu'un jour leurs sujets fidèles viendront les trouver et les sauver. Et, surtout, parce qu'elles sont ensemble.

C'est l'histoire que Sarah murmure à l'oreille de Becky pendant les longues nuits d'hiver quand elles ont mis leurs deux couvertures sur le même lit et dorment dans les bras l'une de l'autre pour se tenir chaud. Quand elle la raconte Becky demande toujours, Est-ce qu'à la fin les princesses se marient avec des princes? Et Sarah la serre dans ses bras, et dit, Non, jamais, parce qu'elles ne trouveront jamais de princes qu'elles pourront aimer autant qu'elles s'aiment entre elles.

Alors Sarah embrassera la joue de Becky, pour que Becky puisse sentir son sourire. Becky se sent toujours toute molle et tiède, comme la fois où elle a bu un fond de verre de liqueur de cerise, quand Sarah l'embrasse. Elle pleure un peu aussi, mais ce n'est pas parce qu'elle est triste.

Elles dorment ainsi jusqu'au matin, doucement proches, et aussi en sécurité qu'elles peuvent l'être, dans leur exil.