Les nuits avec mon ennemie ou Sleeping with the enemy

Version code lyoko

Introducion : Alors voilà, pour ce qui ne connaisse pas le film Les nuits avec mon ennemi ou Sleeping with the enemy en anglais, sachez que j'ai voulu faire un remake version code lyoko. C'est un thriller et j'ai essayé du mieux que j'ai pu de remettre l'ambiance du film. Il va de soi que je vais le modifier un peu, surtout dans la seconde moitié de l'histoire, donc rassurez-vous ce ne sera pas toujours sombre. Oui je sais, on retrouve encore William dans le rôle du grand méchant mais c'est pas ma faute s'il était le mieux taillé pour le rôle. Vous allez avoir du Ulrich/Yumi parce que c'est mon couple préféré et que je ne vois pas de raison pour laquelle il ne pourrait pas être ensemble. Bon je parle, je parle, mais vous voulez plus l'histoire que mes bavardages. Un dernier petit truc et après c'est à vous : je comptais faire apparaître tous les lyokos guerriers, sans toute l'équipe, c'est pas drôle, pour les autres je verrais si ça cadre dans le scénario.

Sur ce : bonne lecture !

Chapitre 1 : vie commune.

Elle ramassait des coquillages. Rien qui ne sortait de l'ordinaire. Le soleil se levait sur la plage. Ses pieds martelant le sable pour trouver les coquilles saint jaques, elle leva la tête vers l'horizon, un sourire de bien-être se dessinant sur son visage. Des mouettes étaient posées un peu plus loin, profitant de la marée basse. Alors que tout respirait le calme et la sérénité, son mari s'avançait vers elle sur la plage. Il lui adressa la parole à quelques pas seulement d'elle.

-Bonjour Yumi, dit-il en lui offrant un sourire.

-Bonjour, répondit-elle encore accroupi dans le sable. Quel drôle de tenue pour une promenade, glissa t'elle avec une once d'humour en le voyant avec un costume cravate.

William sourit encore et s'avança jusqu'à elle en s'expliquant :

-C'est pour affaires et pendant nos vacances.

Il s'accroupi à ses côtés.

-Tu me pardonnes ?

Elle lui lança un regard par-dessus son épaule et préféra changer de sujet :

-Regarde-les, dit-elle en montrant sa récolte, ne sont-elle pas magnifiques ? Je comptais les cuisiner ce soir en tant qu'apéritifs.

-On doit aller à la soirée ce soir, l'interrompit-il.

En voyant qu'elle ne le regardait plus en face, il crut qu'elle tentait de cacher sa déception.

-Je vais les appeler et annuler, fit-il en se relevant.

-Non, non c'est bon, se dépêcha t'elle de prononcer en se relevant à son tour. Je les ferai pour demain.

Il se retourna en souriant.

-Tu m'as manqué ce matin.

Il revint vers elle et l'embrassa brièvement. Elle posa ensuite sa tête sur son épaule le regard semblant vide et au loin. Elle se redressa subitement en regardant son costume.

-Regarde ce que j'ai fait, souffal t'elle en époussetant légèrement sa veste noir.

-C'est bon, sourit-il avec calme, j'ai encore le temps de me changer.

Il fit lentement demi-tour et repartit vers la maison. Elle le regarda un moment, un fin sourire sur les lèvres. Alors qu'il lui tournait le dos, ses yeux devinrent plus sombres et son sourire sembla se figer.

Après avoir pris sa douche, Yumi se prépara pour la soirée. Elle était en train de se maquiller devant son miroir, quand William passa derrière elle, mettant sa cravate. Il se pencha à son oreille.

-C'est une jolie robe que tu as là, commenta t'il. Mais je n'aurai pas pensé à celle-là.

-Tu pense à la noire ? sourit-elle un brin malicieuse. Mais elle est dos nu, ce serait un peu trop indécent.

William haussa les épaules.

Willim et Yumi s'avançaient parmi les invités. Yumi avait troqué la robe blanche pour la noire à dos nu. Dos, que la main de William ne quittait pas. Pourtant, au fil de la soirée, ils en vinrent à se séparer. S'immisçant dans certain groupe de discussion puis dans un autre, mangeant des petits fours et buvant des coupes de champagne.

Alors que William se désintéressait de la discussion ennuyeuse de ses collègues, il se tourna légèrement et chercha du regard sa femme. Il l'aperçut bientôt du haut du balcon où il se trouvait. Elle discutait avec un groupe de jeunes hommes et une femme. Au moment où son regard se posa sur elle, elle sembla sentir sa présence, car elle se tourna et croisa son regard. Elle lui sourit du sourire qu'elle avait rien que pour lui. S'excusant aimablement, elle s'esquiva. Ils se rejoignirent en haut des escaliers. Epaule contre épaule, elle lui chuchota, non sans malice :

-On a joué les sociables assez longtemps ?

-Pour toutes la saison, lui répondit-il sur le même ton.

Ils quittèrent donc la soirée. De retour dans leur villa sur la plage, William ouvrit la porte à Yumi alors que le vent se levait très fort au dehors.

-Tu as faim ? demanda t'elle.

-Oui, dit-il d'une voix rauque.

Pendant qu'elle ouvrait le frigo, il se dirigea vers la chaîne stéréo, se saisit d'un compact disc de Berlioz et l'inséra dans l'appareil. Les premières notes du Cinquième mouvement de la Symphonie fantastique retentirent fortement dans la maison. Au même moment, alors que Yumi avait un bol de fraises dans la main, William l'attrapa par derrière la faisant sursauter et lâcher le bol. Ce dernier s'écrasa au sol dans l'écho des cors jouant la musique sombre et violente. William attaqua de ses lèvres le cou de Yumi. Elle chercha sa tête de ses mains et les lèvres de son mari prirent possession des siennes. La soulevant d'un bras, il l'installa sur le comptoir de la cuisine lui retirant sa culotte les mains tremblantes d'excitation. Sa fièvre sembla redoubler en même temps que la musique montait crescendo. L'embrassant toujours avec soif, il la pénétra. Elle enroula ses jambes autour de sa taille. Il la prit par les fesses et la soulevant, tournoya dans la cuisine. Leurs lèvres ne se lâchaient point, semblant chercher à avaler l'autre. Il la plaqua finalement contre la bibliothèque et reprit de force son assaut, la tête dans ses cheveux noir de jais. Elle lâchait un souffle à chacun de ses va et vient. La tête contre son épaule, elle laissa son regard se perdre à nouveau au loin, comme si son esprit cherchait à échapper à son prédateur.

Le lendemain matin, alors que William se rendait à la salle de bain pour se laver les mains, il remarqua aussitôt quelque chose qui le dérangea. Prenant pour le moment son mal en patience, il se dirigea calmement vers la terrasse où se trouvait sa femme. Avec une douceur calculée, il lui embrassa le cou puis lui chuchota à l'oreille :

-Viens avec moi.

Il lui prit la main ne lui laissant pas le choix et l'entraîna derrière lui. Souriante, Yumi tenta de plaisanter :

-Ce n'est pas un peu tôt pour ça ?

Il ne répondit pas, gardant le silence jusqu'au moment où ils entrèrent dans la salle de bain. Il lui lâcha la main.

-Est-ce que tout est à sa place d'après toi ? Demanda t'il sans la regarder et en continuant d'avancer dans la salle de bain spacieuse.

Yumi jeta un rapide coup d'œil alentour. Son sourire avait disparu et on pouvait constater une légère nervosité transparaître dans ses gestes. Elle remit aussitôt les trois serviettes à main pendues à côté du miroir de manière alignée, les rendant ainsi plus présentable qu'elles ne l'étaient plusieurs secondes plus tôt.

-Je ne sais pas pourquoi j'ai oublié, s'excusa t'elle timide.

William sourit et s'appuya au lavabo, se regardant dans la glace.

-On oublie tous des choses, et être rappeler de temps en temps n'est pas grave.

Elle sembla soulagée par ses paroles

-Merci, dit-elle après une hésitation.

Il acquiesça et lentement, elle quitta la pièce.

Plus tard, alors qu'elle faisait la vaisselle, elle fut soudain prise d'un doute. Elle posa en douceur la casserole qu'elle nettoyait sur le comptoir et ouvrit les placards. Un par un et une par une, elle remit les paquets et les boîtes en parfait alignement, l'étiquette tournée vers l'extérieur. Légèrement soulagée mais toujours nerveuse, elle reprit son nettoyage quand William fit irruption dans la cuisine, lui demandant ce qu'il y avait pour le dîner. Elle ne tarda pas à répondre :

-Une soupe miso, des maki et quelques brochettes de poulet frit, dit-elle. Je sais que tu aimes japonais.

Elle eut la soudaine pensée que c'était sûrement l'une des raisons pour laquelle il l'avait choisi.

-Super, s'exclama t'il, j'ai hâte.

Sur ces mots il sortit de la maison. Elle le regarda partirent et le suivi des yeux par la baie vitrée alors qu'il se dirigeait vers le ponton de la plage, occupé par un nouveau voisin. Le bateau du nouveau vacancier était amarré, les voiles baissées. William s'approcha à grand pas. A quelques mètres seulement, il s'exclama :

-Vous venez de la côte ?

L'occupant du bateau, un homme à forte stature en survêt rouge, se tourna et sourit.

-Ouai, dit-il en descendant du bateau pour lui serrer la main. Jim Moralès.

-William Dumbar, répondit l'autre en serrant la main en retour. On habite là.

A ces derniers mots il avait montré sa maison en haut du talus de la plage.

-Oh, si je peux me permettre, c'est vraiment une belle maison que vous avez là. Et donc, la jeune femme que j'ai aperçu ce matin, ça devait être votre femme.

-Oui, assura William, Yumi.

-Ah, vous êtes un homme chanceux, s'exclama Jim. Remarquez, j'ai été marié une fois. Une belle dame à forte ossature, elle avait la fâcheuse manie de me lancer des bibelots à la figure quand… mais je préfère ne pas en parler.

William s'approcha du bateau suivi de Jim.

-C'est un voilier ? Demanda t'il.

Et bien que la réponse semblait évidente, Jim répondit à l'affirmative.

-J'ai toujours eu une passion pour la voile, continua William.

-Ah quand ça nous prends on a du mal à rester sur la terre ferme, mon gars, affirma Jim en s'appuyant d'une main sur son bateau en connaisseur. Il m'est arrivé plein d'aventure en mer, surtout la fois où un monstre marin a voulu nous avaler mon bateau et moi.

-Que s'est-il passé ? Demanda William sûrement plus par politesse que par grand intérêt.

-Hum, fit Jim soudain moins sûr de lui, je préfère ne pas en parler.

-Vous nous feriez faire un tour un de ces jours ? Questionna cette fois William en changeant de sujet. Ma femme a peur de l'eau, elle ne sait pas nager, elle a faillit se noyer quand elle était petite. Mais j'essais toujours de lui faire prendre la mer au moins une fois par an.

-Et bien, répondit Jim en réfléchissant, ce soir le temps sera calme il paraît, pleine lune. Ça pourrait être l'occasion.

-Super, s'extasia William. Bon et bien je vais le dire de ce pas à ma femme. Merci, ajouta t'il en serrant à nouveau la main de l'homme.

L'autre lui sourit et le regarda partir.

William referma la porte de la baie vitrée en coulissant. Yumi lui tournait le dos, elle arrangeait des fleurs blanches dans un vase.

-Je viens juste de parler à Jim, déclara t'il en s'avançant vers elle.

-Jim, répéta t'elle sans comprendre et s'en interrompre son activité.

-Oui, il a dit que nous avions une jolie maison, continua William son ton se faisant de plus en plus suspicieux.

Yumi ne répondit pas, le vase en main et lui tournant le dos, elle s'avança dans le salon pendant qu'il continuait à la questionner.

-Quand est-il entré ? Hier quand j'étais en ville ?

Elle se pinça les lèvres sachant pertinemment son erreur. Elle tenta pourtant de nier, espérant éviter la suite des événements.

-William je ne connais pas ce Jim, fit-elle en posant le vase sur la table basse.

Elle lui adressa un sourire, pensant que cela apaiserait sa tension.

-Oh que si tu le connais, dit-il d'un ton dangereusement calme. Grand, brun, un peu de ventre mais sportif. Il a dit que tu l'avais regardé par la fenêtre toute la journée.

A ces derniers mots son visage se crispa de colère, d'un geste il leva sa main et la gifla fortement. Yumi ne put retenir un cri alors que la violence du coup l'envoyait au sol.

-Ça te donne tant de plaisir que ça de m'humilier, gronda sourdement William.

Yumi recroquevillait au sol gardait une main sur sa joue, les larmes lui venant sans qu'elle puisse les en empêcher. Des larmes de douleurs et de chagrins.

-ARRETE ҪA ! hurla t'il en lui donnant un coup de pied qu'elle reçut à la cuisse.

Elle lâcha un nouveau cri. Il se passa quelques secondes pendant laquelle, elle resta prostrée au sol, ses pleurs ne voulant pas se calmer malgré ses efforts répétés. Finalement il se pencha sur elle et lui maintenant la tête entre ses mains lui dit :

-Et maintenant tu vas te lever et nous préparer le dîner.

-Non,non, murmura t'elle en vain.

-Si, tu vas voir ce sera un dîner parfait. Juste sens cette odeur de pain.

Il l'aida à se redresser. Ses pleurs se calmèrent tandis qu'il lui caressait les cheveux en douceur.

-Je suis désolé, dit-il, quand tu souris tout va mieux, tu veux bien m'en faire un ?

Il l'embrassa tendrement. Yumi ne réagit pas. Elle semblait bien loin de lui à ce moment même.

-Jim Moralés nous a invité à prendre la mer ce soir, juste le long de la côte, dit-il. Je serais là princesse, juste à tes côtés.

Au moment où il lui déclara ces mots elle sut, son corps tremblant encore et sa joue marqué au fer rouge qu'elle ne pouvait plus endurer ça plus longtemps. Alors qu'il continuait à lui parler de ce soir, lui glissant des mots qui se voulait rassurant et inquiétant en même temps, son esprit était déjà loin, essayant d'oublier sa main sur la sienne, son souffle sur son visage, sa caresse le long de son dos. Elle eut un frisson, elle n'aurait su dire si c'était de dégoût ou de peur. Probablement les deux. Elle voulait tou sauf se trouver à ses côtés à l'instant même.

-Tu ne peux pas vaincre tes peurs si tu fuis, n'est-ce pas ? Lui dit-il.

Il se leva.

-Je crois que je dois aller en ville, besoin de quelque chose ?

Elle ne répondit pas, immobile, assise sur le sol carrelé.

-Je reviens vite, ajouta t'il.

Il la quitta là. Lorsqu'elle fut seule, Yumi se permit de lâcher quelques larmes. Lentement, son corps lui obéissant comme à travers du coton, elle s'accroupit près des restes du vase qui s'était cassé durant la dispute. Ses doigts agités, elle nettoya les bouts de verres et les fleurs à présent perdues.