Bonjour, et bienvenue sur ma première fanfiction ! Je suis consciente que me lancer dans le monde de One piece pour un premier essai est assez ambitieux...
Avant tout : Eiichiro Oda est un Dieu ! Je reconnais sa puissance et la puissance de son génie ainsi que son oeuvre ! Je ne prétends donc pas l'égaler, simplement... je suis en admiration devant son manga, et, ma foi, elle prend un peu la forme qu'elle peut, hein ? En l'occurrence je suis surtout bonne en écriture, moi. Cette fanfic n'est donc que le fruit d'une inspiration qui n'aurait jamais vu le jour sans ce grand homme. C'est pourquoi même si je reprends ses personnages, ils resteront avant tous ses créations et non les miennes. Finalement, JE suis l'intruse ^^ (mais qu'est-ce que j'aime ça !) /sort/
Sinon, cela fait longtemps que je cogite sur cette fic et bien que j'ai encore quelques hésitations sur certains points, je me jète à l'eau en espérant que cela me force à y remédier ^^. N'étant pas habituée au format des fanfictions, je serai heureuse de recevoir toute critique constructive me permettant de m'améliorer.
Concernant la fanfic' en elle-même, le premier chapitre est une mise en bouche, l'équivalent d'un prologue si vous voulez, je vous conseille donc de lire les deux premiers chapitres avant de vous faire une opinion. L'époque précède celle que nous connaissons tous, je n'en dirai pas plus.
Sur ce, j'arrête là les frais de cette intro et vous souhaite une bonne lecture !
Chapitre 1 : Je n'aime pas le blanc
Blanc... il était habillé de blanc. Ses cheveux à elle étaient blancs, ceux de sa mère également, là sur le lit. La pièce était sombre, elle n'était qu'une poupée en porcelaine, peinte et laissée sur le côté de la pièce. Sa mère était une poupée de chair faite pour assouvir les plus vils désirs du Maître.
Blanc... il était habillé de blanc.
Pourquoi ses cheveux étaient blancs eux aussi ?
Elle haïssait le blanc.
« Laissez-moi partir ! Laissez-moi ! Vous m'entendez ? Oi ! »
Elle avait beau taper du poing contre la vite rien n'y faisait... emprisonnée dans cette cage en verre, réduite à l'impuissance, pire, à l'esclavage, elle ne pouvait plus que se contenter de rester là, à faire la belle derrière la vitre... autrement dit ; dépérir à petit feu.
Elle ne put s'empêcher de laisser échapper des larmes amers qui se mêlèrent à l'eau de l'aquarium. Injuste, c'était injuste ! Sales humains ! Pourquoi ?! Pourquoi ! Elle n'avait rien à faire ici, elle était... elle était... un être vivant, né sous le même soleil, nageant dans la même eau qu'eux alors... pourquoi n'avait-elle pas droit à ce minimum de reconnaissance de respect... pourquoi n'avait-elle pas droit à la liberté ?! Salops !
Elle resta ainsi longtemps, puis les larmes lui manquèrent mais sa gorge continua à tressauter sous la douleur lancinante de son dos.
« Ça ne partira jamais. »
Le sirène releva la tête. Elle était pourtant sûre qu'elle était seule dans cette pièce... laissée à l'abandon dans cette sombre antichambre. Elle eut beau écarquiller les yeux, alors qu'elle était habituée aux sombres profondeurs, elle fut incapable de voir âme qui vive. La seule chose qui l'intrigua, fut cette forme humaine parfaitement immobile, un poupée à en juger par ces traits d'une grande pureté. De loin, elle semblait être une poupée de porcelaine tellement la peau semblait lisse, peinte de couleur mate, un joyau avait été placé sur son front et de fins et magnifiques cheveux argentés retombaient en cascades de manière parfaitement étudiée à travers un diadème d'or. C'était la première fois que la sirène voyait une création aussi parfaite. La poupée... -ou la statue ?- se tenait en position de tailleur, les poignets sur ses genoux, les mains tombant gracieusement dans le vide, ses doigts effleurant le socle. Sa taille avait été méthodiquement entourée de coussins brodés qui mettaient en valeurs la tenue de soie, de voiles, et de bijoux d'or de cette merveille. La statut devait faire la taille d'une enfant de huit ans.
Mais la sirène fut réellement estomaquée et en même temps horrifiée de voir la bouche de cette statue s'entrouvrir :
« Bienvenue chez ceux qui ont seulement le malheur d'être... beaux. »
Les yeux jaunes, surnaturels de la statue ne lui avait pourtant laissé aucun doute... ce ne pouvait pas être une personne réelle ! En plus... cela voudrait dire qu'il s'agissait d'une vraie petite fille de huit ans ! Impossible ! Son port de tête, son regard, sa posture, tout criait en elle une maturité avortée, échouée sur ce corps qui en avait trop subi, sur ses yeux qui en avaient trop vu et qui... en même temps... ne semblaient rien connaître. Le plus étrange, c'est qu'elle n'avait pas de collier ni de masque, elle ne pouvait donc ni être une enfant de Tenryuubito ni être une esclave ! Alors... qu'est-ce qu'elle était au juste ?
« Tu es ? »
Il y eut un silence cette seule question sembla alimenter bien des réflexions, mais rien sur le visage de l'enfant ne le trahissait.
« Belle... je crois.
- Non mais... ton nom ? Tu es... une humaine, non ? »
Pour être franche, la fixité de ses traits, et de ces muscles qu'aucun tremblement ne parcourait la faisait douter... si on lui disait qu'on avait fait manger un fruit du démon qui donnait la vie à une statue, elle l'aurait plus facilement cru.
« Un... nom ? »
La sirène comprit alors le néant que cachait cette enveloppe à l'apparence parfaite, elle ne put s'empêcher d'être saisie d'un frisson en imaginant la vie de cette petite créature. Elle avait peur, tellement peur qu'elle aussi en arrive là.
« Si tu ne sais pas... raconte-moi... »
Son interlocutrice sembla réfléchir, comme si finalement elle ne voyait pas vraiment ce qu'elle pouvait raconter. Elle n'avait fait que répéter, tel un perroquet, des phrases qu'elle avait entendu et dont elle avait saisi le sens, et qu'elle avait donc pu à son tour utiliser. En soit, rien ne lui semblait anormal autour d'elle... que raconter, alors ? Finalement elle se décida :
« Non, toi, raconte. Moi je raconte après. »
La sirène haussa les sourcils, puis comprenant qu'elle ne voyait pas de quoi elle voulait parler et qu'elle désirait adapter son discours en fonction de ce qu'elle dirait, elle commença. Elle lui parla du monde extérieur, ce faisant, la jeune fille ne comprit pas la moitié des mots, elle les avait déjà entendu mais n'avait jamais eu l'occasion de demander ni de comprendre à quoi cela faisait référence. De fait, raconter des choses banales prit trois fois plus de temps.
Elles en eurent jusqu'au couchant, le maître ne se montra pas. Il avait dû les oublier, il y eut juste le gars pour venir nourrir la sirène. Le collier l'empêchait de profiter de cet instant pour s'échapper, de toute manière, après avoir autant parlé et pleuré suite aux brutalités de la veille et de son dos encore brûlant, elle n'en avait même plus la force. Elle ne sut pourquoi, mais elle se tut à l'entrée du majordome, comme s'il était... interdit de parler à cette poupée vivante.
La majordome repartit sans rien donner à cette dernière... qui n'en parut pas choquée.
Incapable de se retenir la sirène lança, une fois que la lourde et épaisse porte fut refermée :
« Mais t'es quoi au juste ! Tu comptes crever de faim ?
- Je ne mange pas beaucoup, répondit l'intéressée, sans se démonter.
- Mais enfin... » elle poussa un soupir, et décida finalement de s'occuper de ses fruits de mer en concluant « bon, t'avais promis de raconter après moi... vas-y, je sens que ça va être long ».
La fatigue s'abattait avec un tel poids sur ses épaules qu'elle était persuadée qu'elle s'endormirait à la première occasion... elle se trompa :
Elle était née ici, enfant de sa mère, enfant de son père, aucun d'entre eux n'avait un « nom ». Ils étaient des poupées. On ne devait jamais les voir bouger, ne jamais réclamer à manger, ne jamais pleurer, ne jamais parler. D'ailleurs... savaient-ils encore parler ? Muet, le regard continuellement fixe et sans vie. Elle, elle était née comme ça, en sachant écouter et observer, elle ne sait pas pour les autres, mais elle, elle avait voulu apprendre à parler, elle ne savait pas pourquoi. On raconte que leur seul malheur avait été de naître « beaux », de dégager un charisme ensorcelant... c'était de leur faute, il valait mieux qu'ils restent de simples poupées, subissant leur châtiment. On les réduisait à être incapable d'user de leur beauté à mauvais escient, et étaient au contraire martyrisés à cause d'elle. Tant pis pour eux... tant mieux, pour les autres... ceux en blanc.
Elle seule avait un regard à l'étrange lueur, elle était née avec, comme elle était née avec un esprit d'une grande vivacité là où cela faisait des générations que ses semblables étaient parqués en des collections, là où l'on était obligé de les pousser à se reproduire pour éviter que leur espèce s'éteigne tellement leur instinct primaire avait été émoussé. Enfin... ce n'était pas vraiment par brusque amour humaniste, ce serait simplement une trop grosse perte « artistique » de les voir s'éteindre.
Car après tout, ils étaient des poupées parfaites, des automates, habitués à bouger sans que leur maître ne les voit afin que lorsqu'il posera de nouveau le regard sur eux ils soient de nouveau immobile à l'endroit où il l'avait désiré, en une position impeccable et mettant en valeur leur beauté et, par extension, la richesse de leurs possesseurs qui dominaient un peuple entier et parfaitement asservi. Ils avaient tous les droits sur eux.
De simples poupées décoratives, ou poupées de plaisirs ; leur vie, si elle méritait encore ce nom, ne se résumait qu'à cela. Et cela... ne choquait personne. Cependant peu de personnes étaient au courant de leur condition ; objets de luxe pour les dragons célestes, ils restaient à l'intérieur, en décoration, certains emmenaient avec eux un de leurs spécimens lors de leurs déplacement et alors seuls quelques privilégiés étaient capables de dire qu'il s'agissait du peuple maudit.
Un jour, elle ne revit plus sa mère, elle entendit son maître dire à son majordome qu'il s'était bien amusé en voyant comment ce spécimen allait se défendre dans une arène ; il avait tiré une certaine satisfaction en voyant que sa poupée n'avait pas bougé d'un pouce, sous son regard, comme d'accoutumée... alors même qu'elle se faisait éventrer par un lion.
Oui... c'était normal qu'elle ait agi comme cela.
Elle n'était pas dupe, son tour viendra aussi, quand son maître se lassera d'elle.
« Ah, et je n'aime pas le blanc. »
Il y eut un silence. La sirène ne détacha pas une seule fois son regard de la fillette, de ce point qui se tenait devant elle, telle une ancre dans ce monde où puissance rimait avec folie.
« Je sais pourquoi tu n'aimes pas le blanc. Tu hais les Tenryuubito.
- Je hais mes maîtres, moi ? »
La petite poupée réfléchit un instant, oui... c'était sans doute cela. Elle avait la même révulsion pour ses maître que pour le blanc.
Oui, c'était cela.
« Tu as un nom, sirène de l'eau ?
-Les sirènes viennent forcément de l'eau, tu es sûre d'avoir écouté ce que je t'ai raconté tout à l'heure ?! » lâcha-t-elle en s'empêchant tout juste de rire.
- Alors... Tu aimes mes maître, sirène ? »
Son rire s'arrêta net. Le regard qui lui faisait face était d'un calme... perturbant et, sans trop savoir pourquoi, la sirène sut qu'en disant son nom, elle allait être embarqué dans une aventure sans nulle autre pareille.
«... Kyoku*. »
…
« Non... je n'aime pas nos maîtres... »
Tadaaaaan ! Premier chapitre ^^ !
Ça faisait un bail que je n'avais pas écrit un chapitre "dark" enfin bref... j'espère ne pas avoir perdu la main et que ça vous a plu (autant que le peut un sujet comme celui-là).
Note : cette fanfic est maintenant aussi présente sur .
vocabulaire :
* Kyoku : "mélodie" en Japonais
