Disclaimer: je ne possède pas Naruto!

Note: Cette fiction as déjà été publier mais je réécrit tout les chapitres! Ils seront plus longs et, j'espère, plus compréhensible. Bonne lecture!

Beta: CMGC


Une averse, juste un peu d'eau qui tombe du ciel, pas grand-chose me direz-vous et pourtant! Si cette averse n'avait pas eu lieu, cette histoire n'aurait pas eu lieu non plus...

Je m'appelle Sasuke Uchiwa et voici mon histoire...

J'ai 18 ans et je vis dans un appartement en centre-ville avec mon colocataire: Kiba. C'est un type très sympa, assez speed, barman dans une boite de nuit. Comme je suis encore lyceen, il est fréquent que l'on ne se croise que dans les escaliers: je pars quand, lui, va se coucher !
Mais aujourd'hui, en ce beau vendredi de Mars, je n'ai pas cours et commence sérieusement à m'ennuyer et à saturer de la ville.
C'est pourquoi je me décide pour une promenade en forêt.

Après une trentaine de minutes de marche sur le sentier, à profiter du calme et de l'air plus pur que celui auquel je suis quotidiennement confronté, vient donc cette fameuse averse.
Ne souhaitant pas rester bêtement sous la pluie au risque de prendre froid, je tente de m'abriter sous les arbres. Ce n'est pas le meilleur des choix mais on fait avec ce que l'on a!
Une fois à peut-près au sec sous un gros châtaignier, je prends le temps d'observer l'environnement qui m'entoure. Et c'est en remarquant un petit ravin que quelque chose attire mon attention.
La curiosité étant la plus forte, je fini par m'approcher doucement avec prudence, quand je me rends compte qu'il s'agit d'une touffe de cheveux blond. Je panique un peu en prenant conscience de ce que cela pourrait présager - pitié, faite que je n'ai pas trouvé un cadavre! - mais décide tout de même de m'avancer pour finir par découvrir le corps d'un jeune homme frêle et entièrement nu!

Il y a des gens qui trouvent des champignons en forêt, et bien moi je trouve des adolescents, enfin un...
Je me mets à genoux juste à côté de lui en tremblant de tous mes membres, et ce n'est pas qu'à cause de la pluie, puis pose mon index et mon majeur sur sa carotide. Un soupir de soulagement m'échappe au bout de quelques secondes quand sous mes doigts je perçois le battement lent et régulier du sang.

Rassuré de le savoir en vie je me décide à le secouer doucement par l'épaule. Il ouvre soudainement ses grands yeux bleus et se redresse si vite qu'il ne serait pas étonnant qu'un étourdissement le prenne. Mais si ce fut le cas il n'en montra rien.
En se rendant compte de ma présente, il prend peur et commence à reculer rapidement - toujours assis - sans me quitter du regard, comme si il a peur de ce que j'aurais pu lui faire. La possibilité qu'il se soit fait droguer et agresser avant de se faire abandonner là commençait doucement, mais surement, à faire son chemin dans mon esprit...
Alors qu'il s'arrête enfin, bloqué contre un arbre, je me décide à m'approcher petit à petit de lui. Je me sens un peu idiot, un observateur extérieur aurait pu croire que j'essaye d'apprivoiser un animal blessé.

« - Hey! Attend! Je ne te veux pas de mal! » Lui dis-je en me mettant à genoux.

Il se décide enfin à baisser lentement sa garde. C'est à ce moment-là que sa nudité se rappela à moi.

« -Qu'es que tu fais à poil dehors ? » demandai-je en le couvrant de ma veste.

Veste qui lui arrive aux genoux.
Maintenant qu'il a revêtue une autre tenue que celle d'Adam je me permets de l'observer un peu plus. Il ne doit pas dépasser le mètre cinquante, les cheveux blond lumineux - bien qu'un peu sale, il faut l'admettre - une peau un peu mate et des yeux, mon dieu ses yeux, d'un bleu sans pareil, d'un bleu qui n'existe pas ailleurs...

Il me regarde avec son air tout étonné, surpris de m'entendre parler, mais ne me répond pas. A la place il me touche, du bout des doigts, les lèvres et le visage en faisant de même sur lui. On dirait presque que je suis le premier humain qu'il voit... Il a quand même pas été élevé par des loups ce gosse?

Visiblement, il ne comprend pas un mot de ce que je lui raconte. Il faut que je me souvienne de mes quelques heures de baby-sitting, comment faisais-je pour me faire comprendre par les plus jeunes enfants déjà?

« -Je m'appelle Sasuke, dit-je en me pointant du doigt, Sa-su-ke »

« -...Ssa... essaye-t-il au bout de quelques minutes. »

« - Sa-su-ke. Articulai-je lentement plusieurs fois de suite. »

« - Sa-su-ke. »

« - Voilà, c'est ça! Tu vas venir avec moi » lui dis-je en me levant et en lui tendant la main. »

Il me regarde sans bouger, sans comprendre. Je l'aide donc à se mettre debout mais après deux essais infructueux je me rends compte que je dois le tenir et l'aider dans sa progression, il est flagrant que ce sont ses premier pas. L'emmener au commissariat me semble être la seule chose à faire, il doit bien manquer à quelqu'un.

Par chance, la forêt où nous somme ne se trouve pas si loin de l'entrée de la ville et donc du commissariat. Au bout de trois quart d'heure nous voyons les premiers signes d'urbanisation. Et les premiers signes de panique chez le petit blond. Tout ici à l'air de l'effrayer au plus grand point, le bruit, les voitures et même les autres personnes. Il s'accroche à moi comme un noyé avec une bouée. Un petit garçon qui se noie dans la jungle urbaine...
Et quand enfin nous entrons dans le bâtiment froid et sans âme ça ne s'arrange pas. Être coincé entre les camés en manque et la viande soûle au milieu de l'après-midi n'est pas le meilleur moyen de le rassurer.

Après de longues heures d'attente un jeune homme, brun avec une queue de cheval, s'approche de nous.

« - Bonjour, l'Inspecteur Iruka, mon collègue du secrétariat m'a expliqué votre situation. Le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas banal ! Allez, entrez dans mon bureau, vous allez me réexpliquer tout ça. » Nous dit-il en nous ouvrant la porte. « Je suis sûr qu'il y a des tas d'avis de recherche à son nom. »


Et bien apparemment non, il ne manque à personne, aucun avis de recherche. Et comme, selon les radios des dents qu'on lui a fait, il a plus de 18 ans, les policiers ne peuvent rien faire. Ils veulent l'amener dans un foyer d'accueil mais je refuse. Je ne peux pas me résoudre à l'abandonner dans ce commissariat lugubre, et le savoir dans un foyer surpeuplé ne me rassure pas plus, alors il va venir chez moi. Je ne sais pas pourquoi je me suis si vite attaché à lui. Surement cet air d'enfant perdu.

En arrivant à l'appartement je prends le temps de lui faire visiter avant de nous diriger vers la cuisine au moment où j'entends vaguement mon colocataire rentrer.

« - Sasuke ! » Hurle-t-il en entrant dans la pièce.

Je sursaute, bien -sûr, mais alors que je me retourne pour l'engueuler je voie le bas de ma veste, que porte le blondinet, qui porte une auréole humide. Et en baissant les yeux je remarque une flaque à ses pieds.

« -Putain, Kiba, t'es con! Regarde, tu lui as fait tellement peur qu'il s'est pissé dessus! » cries-je à mon colocataire.

C'est vrai, j'essaye de mettre mon protégé à l'aise et lui arrive silencieusement par derrière et cri !
Il va répliquer quand un son nous fit stopper tout mouvements où paroles: les sanglots du petit blond.

Pas juste quelques larmes, non, les gros sanglots d'un enfant perdu dans un monde qui n'est pas le sien.

« -Hé, ne pleure pas, c'est pas grave, pas grave du tout, tente-je de le rassuré, viens on vas aller à la salle de bains et je vais te prêter d'autres vêtements, d'accord? »

Il acquiesce tout en continuant de pleurer à chaudes larmes. Je laisse donc à Kiba le soin de tout ranger, après tout c'est de sa faute...
Je lui allume la douche mais vois bien qu'il ne sait pas quoi faire. Alors, un peu gêné, je le déshabille et le fait s'asseoir dans la baignoire pour lui faire couler un bain auquel je rajoute énormément de mousse, à la fois pour l'amuser et cacher le plus possible de sa nudité. Il joue avec les bulles parfumées comme un enfant et se met à rire aux éclats, son chagrin déjà oubliés.
Je commence par le plus simple, ou le moins gênant, c'est à dire le shampoing.
Je mets un peu de produit au creux de ma main et commence à massé son crâne, en faisant attention à ne pas lui en mettre dans les yeux.

"- Allez, lève-toi s'il te plaît." Lui dis-je en le prenant par les aisselles.

Oh mon dieu! Si dans ses réactions on dirait parfois un enfant, son anatomie, elle, est parfaitement développée. Toute la journée j'ai dévié le regard à chaque fois, là c'est plus difficile. Je me contente de le regarder dans les yeux en le savonnant à l'aveuglette. Lui s'amuse toujours avec la mousse pas gêné pour deux sous.

"- Ferme les yeux! Je te rince..."

Une fois fait, je le sort, l'enroule dans un drap de bains et lui donne des vêtements.
Il est beaucoup plus petit et plus mince que moi alors il nage un peu dans mon caleçon, mon tee-shirt lui arrive aux genoux et je dois lui retrousser les manches pour pas qu'elles lui recouvrent les mains.
Il ne fait pas 18 ans, je lui donnerais 15 ans tout au plus avant le verdict du médecin.

« - Allez viens on va manger ! » Dis-je en prenant soudainement conscience qu'il doit mourir de faim

« - J'ai commandé des ramens au traiteur, nous informa Kiba, et comment s'appelle notre nouveau coloc ? »

« - Ah, si je savais... » Réponds-je à mon ami.

J'installe notre illustre inconnu devant son bol et lui tends ses baquettes mais face à son regard de total incompréhension je sais ce qu'il me reste à faire. Je saisi les pâtes et souffle dessus pour les refroidir avant de lui donner, manquerait plus qui se brûle.

« - Ça ? » M'interromps mon protégé en me montrant quelque chose dans son bol

« - Ça ? Ça s'appelle un Naruto, Na-ru-to. » Articule-je

« -...Na-ru-to... »

« - On pourrait l'appeler comme ça, Naruto, c'est pas mal. » Propose Kiba. « En attendant de découvrir qui il est...Parce que moi un coloc sans prénom, ça va me soûler! »

« - Tu veux bien que « Naruto » ça soit ton prénom? Répétai-je, « Oui? »

« -...Oui. Naruto ! » Répondit-il en se désignant.

« - Alors, bienvenue à la maison Naruto! »