Bonjour bonjour !
Un recueil, oui, encore un ! Mais cette fois-ci, il est destiné exclusivement à du Marco x Bonney. Merci Illheart de m'avoir fait écrire sur ce pairing, d'ailleurs, je l'adore !
Néanmoins, il est ratifié M car ceci est une relation assez toxique et malsaine, du moins au départ, et plutôt BDSM.
Je vous estimerai prévenu...
Les OS se suivront à peu près chronologiquement, restant pour l'instant dans la période où Marco est avec les pirates de Barbe-Blanche.
Disclaimer : Tout appartient à Oda.
Dernière édition le 12/07/2018
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1# Le chat et l'oisillon
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Marco n'était pas quelqu'un de facilement impressionnable. Des siècles d'existence lui avaient forgé un flegme à toute épreuve et un sang-froid inébranlable.
Enfin, presque. Il existait une exception. Une immortelle comme lui, tous deux maudits par leur Fruit. Jewelry Bonney était la seule personne à être capable de fracasser ce masque d'impassibilité en quelques secondes. Elle savait sur quels boutons appuyer pour le faire réagir et surtout, prenait un malin plaisir à le soumettre à chacune de leur rencontre.
Le pire, c'était que Marco aimait ce qu'elle lui infligeait autant qu'il le détestait. Il haïssait la sensation de perdre sa liberté et pourtant adorait quand elle le dominait.
Il essayait donc de la fuir le plus longtemps possible, espérant mettre des dizaines d'années avant de la recroiser et de replonger, comme une drogue dont il fuyait l'addiction. Seulement, le Destin semblait en avoir décidé autrement et il se passait rarement plus d'un an sans qu'ils ne se croisent. Et à chaque fois, elle faisait ce qu'elle voulait de lui, une fois qu'elle avait son consentement. Il avait beau accepter chaque fois - elle avait besoin de l'entendre dire oui pour continuer - il n'avait jamais eu le courage d'assumer son envie d'être dominé, surtout avec son avis tranché sur l'esclavage.
Pourtant, le Destin semblait soudain avoir décidé d'être clément avec lui. Depuis qu'il avait choisi Barbe-Blanche comme père, il y avait de ça trois ans, il ne l'avait plus vue. D'un côté, il en était soulagé. Il était hors de question que sa nouvelle famille apprenne qu'il laissait quelqu'un le priver de sa liberté si chérie. Il préférerait mourir. Mais de l'autre côté, il était un peu fatigué d'être toujours un pilier et il aurait aimé retrouver les bras de la jeune femme, pour se débarrasser de ses responsabilités ne serait-ce que quelques heures.
Ainsi, Marco ne se permettait jamais de baisser sa garde lorsqu'il était avec ses frères. Il en était responsable. Pourtant, lorsque leur bateau accosta sur une île estivale et que ses frères s'éparpillèrent dans la ville comme une nuée de papillons, il décida que pour une fois, il passerait sa journée à tout autre chose que surveiller ses frères, pour délester un peu ses épaules du poids de ses obligations.
Il descendit du bateau pour flâner en ville, profitant du soleil sur sa peau, mais tressaillit quand son regard croisa une paire d'yeux violets. Il crut reconnaître les iris de Bonney et son cœur battit un peu plus vite, à la fois de crainte et d'excitation.
Marco fut étrangement déçu lorsqu'il se rendit compte que ce n'était pas la jeune femme aux cheveux roses et le poids sur ses épaules sembla s'accentuer. Il soupira avant de se remettre en route, tête tournée vers le sol. Il se demandait à quoi il pensait. Il y avait peu de chances pour qu'elle soit sur l'île et même si cela était le cas, il était hors de question qu'il retrouve le chemin de ses draps.
Les yeux violets firent remonter de nombreux souvenirs, qu'il aurait aimé dérangeants et pourtant qui restaient très plaisants dans sa mémoire. Il soupira avant de secouer la tête pour s'éclaircir les idées. Il n'y avait aucune chance qu'elle soit sur l'île et, même si elle l'était, qu'elle le cherche. Il était plus probable qu'elle tombe sur un de ses frères.
Marco sentit son cœur se serrer à l'idée que Bonney touche à sa famille. Pourtant, il savait parfaitement que ses compagnons étaient tout à fait capable de se défendre et que s'ils disaient non, la jeune femme ne pourrait jamais les forcer - et il se demandait même si elle en aurait envie -. Alors il ne devrait pas s'inquiéter pour eux, même si jamais certains acceptaient d'être dominé par elle.
Seulement, un poids supplémentaire, dont il ignorait l'origine, pesait sur son cœur lorsqu'il pensait à Bonney et à un de ses frères dans la même pièce.
Marco jura quand il se rendit compte qu'il n'arriverait plus à trouver la paix dans sa promenade solitaire et il prit avec un soupir le chemin du retour. Il hésita un instant à prendre un raccourci pour arriver plus vite au navire, même si cela impliquait de traverser les ruelles étroites et sombres des bas-quartiers. Il secoua la tête. Même s'il voulait vite retrouver son père pour se sentir moins oppressé par les exigences de son poste, il n'avait pas besoin de recourir à de telles extrémités, que diable !
- Tiens, tiens… mon oisillon préféré chercherait-il à me fuir ?
Marco se figea et ses yeux s'écarquillèrent en reconnaissant le timbre de voix. Il déglutit, incapable de bouger alors qu'il prenait conscience de la présence dans son dos. Il reprit ses esprits et se retourna rapidement, pour se retrouver face à Bonney, grimée en chat avec de petites oreilles pelucheuses.
Il ne put s'empêcher de sourire alors que son cœur, ce traître, se réchauffait et s'allégeait en l'observant. Elle portait une tenue dans le même style provocateur et aguicheur qu'il lui avait toujours connu et il ne fut guère surpris quand elle se pencha vers lui, offrant une vue plongeante sur sa poitrine.
- Ça faisait longtemps, Marco, sourit-elle.
- Pas assez pour moi, yoi, répliqua-t-il en croisant les bras sur sa poitrine.
Elle le prit par le poignet et le mena dans une des rues adjacentes. Marco se laissa faire, se demandant comment la jeune femme s'était-elle retrouvé avec un maquillage et de fausses oreilles de chat, tout en restant méfiant. Il n'arrivait jamais à savoir ce que pensait Bonney et à prédire ses actions.
C'est ainsi qu'il se retrouva mine de rien dos au mur, le corps de Bonney contre le sien et ses yeux violets qui brillaient d'une lueur presque avide.
Marco eut peur de comprendre qui serait son repas, s'il l'acceptait. Après tout, les chats se nourrissaient d'oiseaux, n'est-ce pas ? Et nul doute qu'après trois ans, elle devait être affamée. Les ongles de la jeune femme raclèrent son torse dénudé alors qu'elle le fixait d'un air rieur et il osa à peine respirer, troublé plus qu'il n'oserait l'avouer par sa simple présence.
Il frémit quand les mains de Bonney se plaquèrent de chaque côté de sa tête et qu'elle plongea ses yeux dans les siens.
- Tu n'as pas envie que je te dévore, Marco, depuis le temps ? Dis-moi si tu m'autorises à assouvir tous deux nos envies.
Marco voulut répondre non tout d'abord. Une partie de lui voulait réagir, bouger et s'éloigner au plus vite de la jeune femme, de peur qu'un de ses frères ne les surprenne, mais elle disparaissait peu à peu sous l'envie grandissante de laisser Bonney s'occuper de lui.
Plus de décisions, plus de responsabilités.
- Oui, Jewelry, s'il te plaît, yoi, murmura-t-il.
Il sentit presque le comportement de la jeune femme changer, passant vers son côté dominateur qui le déchargerait de son rôle de second, et il gémit par anticipation. Elle commença à défaire le foulard qui lui servait de ceinture et il se tendit, impatient.
- Supplie-moi, oisillon, susurra-t-elle.
Ses mains jouèrent avec l'élastique de son boxer et Marco haleta. Il savait que s'il glissait sur ce terrain là, elle aurait le dessus sur lui aussi longtemps qu'ils seraient sur cette île. Et il attendait cela, il le voulait autant qu'il craignait que cela ne s'apprenne. Il ne put s'empêcher de résister un peu, restant après tout un homme qui pliait difficilement. Puis il voulait aussi pour attiser encore plus l'aura dominatrice de Bonney qui l'entourait peu à peu.
- Non, yoi.
- Supplie-moi, ordonna-t-elle.
Elle lui mordit l'épaule à travers sa chemise alors que ses doigts effleuraient la bosse qui commençait à se former dans le pantalon du blond. Il la sentit se délecter de la plainte qu'elle lui soutira et il s'affaissa un peu plus contre le mur. Il lutta encore un peu puis abandonna, créant un sourire victorieux sur le visage de Bonney.
- Je t'en supplie, Jewelry, mange-moi, yoi, murmura-t-il, défait.
- Tu vois, ce n'était pas si difficile, mon petit oiseau… chuchota-t-elle avant de plonger une main dans son boxer.
Cela l'amusait de voir Marco résister - comme si elle ignorait qu'il ne le faisait pas exprès - puis sombrer dans le plaisir grâce à elle. Elle n'aimait pas néanmoins qu'il ait peur d'assumer leur relation. Il n'était pas un dominant de nature. Pourquoi ne l'avait-il pas encore compris, depuis le temps ?
Quoi que… Cela ne faisait que rendre sa pseudo-reddition plus délicieuse pour eux deux, songea-t-elle en l'embrassant avidement.
Le chat avait attrapé son repas et comptait bien s'en délecter.
Voilà, voilà... J'avais dit que vous ne verriez plus forcément de la même manière Marco.
Une 'tite review ?
