Elle était là. Dans mon lit. Ses cheveux noirs tombaient sur sa nuque et le drap recouvrait le bas de son dos. Cette vision me comblait. Elle avait l'air apaisée et moi j'étais heureuse. Je sentais une bouffée de tendresse et d'amour m'envahir, et les larmes me montèrent aux yeux. Quand elle se réveillerait, elle serait à nouveau Santana Lopez, celle qui n'est pas mienne. Celle qui sort avec Puck, celle qui couche avec moi quand il n'est pas là. Mais tant qu'elle dormait, je pouvais m'imaginer que si elle était dans ce lit, c'est parce qu'elle m'aimait, parce que c'est ici qu'elle voulait être, avec moi et qu'elle m'avait choisi Moi et pas les autres. Parce que je n'étais pas la seule à la consoler de Puck. Et ça me brisait le cœur. Je me rallongea à côté d'elle et posa ma main sur son dos et le caressa doucement du bout de mon doigt. Très doucement, pour ne pas la réveiller et profiter de ce moment.

Santana. Ce nom m'était si cher. Elle m'était si chère. Si seulement elle savait. Pourtant ça n'était pas moi qui avait commencé, je me satisfaisais très bien de notre amitié. Seulement un jour, Santana était célibataire, avait un peu trop bu, et avait dormi chez moi. Nous nous étions couchées, et comme à chaque fois qu'elle avait bu, Santana s'était mise à pleurer. Je l'avais prise dans mes bras et serrée contre moi pour lui enlever sa peine et la prendre, je ne pouvais déjà pas supporter de la voir triste. Je me sentais si reliée à elle. Je ressentais sa peine. J'avais déposé un baiser sur sa joue et un dans son cou. Elle m'avait longuement regardée, perdue, cherchant une réponse dans mes yeux, et doucement elle avait posé ses lèvres sur les miennes. Et tout c'était enchaîné et nous avions fait l'amour. C'était vraiment hors du commun mais sur le moment je me rappelle avoir pensé que c'était certainement parce que Santana était une fille qu'elle s'y prenait beaucoup mieux que les garçons avec qui j'avais couché auparavant que ça me faisait tant d'effet. Le lendemain, quand nous nous sommes réveillées, Santana m'avait dit :

« C'est cool, enfin une partenaire sexuelle avec qui j'ai pas peur de me chopper un rejeton ! »

J'avais ris. Il n'y avait donc rien de changé à notre relation et je n'avais pas vraiment besoin d'y réfléchir. Mais j'y avais réfléchi, j'y avais repensé, sans cesse. Les journées qui suivirent, je n'avais que cette image en tête, le visage de Santana s'approchant du mien et ce baiser. Ce fut le seul. Par la suite, Santana s'était remise avec Puck et m'avait expliqué qu'elle préférait qu'on ne s'embrasse plus si l'on recouchaient ensemble. Je n'avais pas tout de suite compris pourquoi. Puis finalement j'avais remarqué que je repensais beaucoup plus souvent au baiser qu'à ce qu'on avait fait après. Parce que s'embrasser était un acte beaucoup plus amoureux que « baiser » même si pour moi c'était loin d'être ça. Et bien sûr on avait recouché ensemble, de nombreuses fois, presque à chaque fois que l'on dormait ensemble. Et à chaque fois, elle repartait avec un nouveau bout de mon cœur.

Prise dans mes pensées et dans ma contemplation du corps de Santana, je n'eus pas la présence d'esprit de me retenir de déposer un baiser sur sa nuque, tout en m'imprégnant de son odeur. Cela eut pour effet de la réveiller. Elle poussa un grognement, il était 7h du matin, et j'avais éteins le réveil avant qu'elle ne l'entende pour pouvoir profiter d'elle un peu plus longtemps. Ce qui avait pour conséquence qu'on était assez en retard sur le planning de préparation pré-cours. Elle se tourna vers moi et me sourit :

« Hey Britt, bien dormi ?

- Très bien et toi ?

- Non, je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, tu prends beaucoup trop de place et tu ronfles vilaine ! »

- Je lui assénais un coup d'oreiller en riant. Je savais que c'était faux, Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit.

Nous marchions vers le lycée, petits doigts liés, quand Santana me dit :

« dis Britt, tu trouves pas qu'on se ramollit au lit ?

- Hum non comment ça ? »

Je sentis mes joues rougir, nous n'avions pas l'habitude d'évoquer le sujet à part quand Santana me demandait de venir chez elle ou qu'elle vienne chez moi. Ça se limitait à ça et nous n'en parlions jamais plus clairement.

- Ben je sais pas, ça devient vraiment trop tendre ! Tu vois moi j'ai besoin de sexe bestial, comme avec Puck, Sam, ou..

- Oui oui j'ai saisi l'idée. Mais je n'avais pas remarqué de changement. J'aime bien les Sweet Ladies Fucking ! Mais ça t'embêtes ?

- Non, c'est juste que.. Enfin non rien. C'est vrai après tout je m'attends à quoi, je couche avec une fille, ça va pas être aussi sauvage, passionné... qu'avec un mec ! »

Je ne répondis rien. Son hésitation m'avait un peu troublée mais la suite de ses propos avait tout de suite enlevé mes doutes. Je ne savais pas si je pouvais encore supporter longtemps cette situation. Elle disait clairement qu'elle préférait coucher avec des mecs. Alors que moi je la préférais elle, mille fois, par dessus tout. J'étais fatiguée d'être jalouse, fatiguée de pleurer quand elle n'était pas là, quand elle me blessait, alors que je savais qu'elle ne le voulait pas, seulement j'étais amoureuse d'elle, et je ne pouvais pas lui dire sinon notre relation cesserait. Je voulais l'embrasser, lui prendre la main, lui offrir des fleurs, lui caresser la joue, lui dire je t'aime, la fait rire, je la voulais, ça me rendais malade.

« T'es pas très causante, Britt, t'as l'air bizarre. Qu'est ce qui se passe ?

- Je suis amoureuse. »

Les mots étaient sortis beaucoup plus vite que je ne le pensais, je n'avais même pas eu le temps de penser !

- Quoi ? Et tu me le dis seulement maintenant ? Je suis déçue ! Et de qui ?

Je ne savais pas quoi répondre, que pouvais je dire ? C'est alors que j'aperçue Artie qui traversait la route dans son fauteuil.

- De..D'Artie.

- … Hum Britt.. Tu me surprendras toujours, dit elle en riant. »

Il fallait maintenant que j'agisse. Santana me connaissait, je n'avais pas de mal à avoir les garçons que je voulais, d'autant plus quand ils étaient aussi laids qu'Artie.. Quelle idée de dire ça. Je me décidais donc à aller le voir, il était devant son casier et galérait pour l'ouvrir.

« Salut Artie, dis je en l'aidant, je me demandais..

- Oui ?

- Voilà, on se connaît pas bien mais je me disais qu'on pouvait éventuellement aller au Breadstix et que tu pourrais aussi m'entraîner à chanter et je t'entraînerais à danser..

Voilà, encore une de mes remarques formidablement intelligentes. L'entraîner à danser.. Bien sûr il pourrait faire des saltos en fauteuil roulant ! Je m'auto-exaspèrais parfois. J'en parlerais avec Lord Tubbington.

- Euh ouais... On se tient au courant pour le Breadstix. »

Il me gratifia d'un sourire mi content mi pas convaincu. Je remarquais Santana adossée à son casier qui nous observait. Elle avait une mine pensive un peu contrariée mais dès qu'elle vit que je la regardais, elle me sourit. J'aimais tellement son sourire, son vrai sourire, il était si chaleureux. La vraie Santana, celle qui ne se cachait pas derrière la garce était un être si exceptionnel que je doute qu'une personne sur cette terre ne lui résiste. Bien qu'il n'y ait pas beaucoup de personnes qui résistent non plus aux charmes de la garce Santana. Je m'approchais d'elle en affichant un sourire de niaise, pour une fois ça pouvait passer vu que je venais de parler à Artie.

« Alors, tu vas nous faire des bébés handicapés Britt ?

- Mais Santana.. tu sais bien que ça n'est pas génétique...enfin je crois...

- Je te taquine ! Alors raconte ?

- Je l'ai invité au Breadstix mais je ne sais pas si ça se fera. Je crois que je ne lui plais pas..

- Tu plais à tout le monde Britt » dit elle en me prenant dans ses bras. Je frissonnais au contact de sa peau, si chaude et si douce.. Et à chaque fois cela me rappelais nos moments plus intimes et déclenchait irrémédiablement une chaleur dans mon bas ventre. Elle s'éloigna me laissant les joues rougies. Je n'osais pas la regarder car je savais qu'à ce moment là, mes yeux lui diraient ce que je ressentais réellement.

« Viens on va au Glee club, on va être en retard ! »

Elle saisit ma main et m'entraîna en sautillant.

Quelques jours plus tard nous étions au glee club et Sam et Quinn étaient entrain de chanter ensemble. J'avais saisi la main de Santana.

I'm lucky I'm in love with my best friend.

Lucky, lucky, c'est vite dit...Je caressais doucement sa main. Et c'est comme si toutes mes terminaisons nerveuses étaient concentrés sur cette minuscule parcelle au bout de mes doigts qui touchaient sa peau et m'électrisais entièrement. J'avais peur de trembler. Pourtant sa main s'arracha de la mienne.

« Puck, t'es revenu ! »

Santana se jeta sur lui pour l'embrasser. C'en était trop. Mes yeux se remplissaient de larmes, il fallait que je parte avant que quelqu'un ne remarque.

« Mr. Shue je peux sortir deux minutes ? » dis je en gardant la tête baissée.

- Oui mais tout va bien Brittany ? »

Je ne répondis pas et sorti en courant. Où aller ? Où me cacher ? Je choisi naturellement les toilettes, comme toute adolescente qui veut se cacher pour pleurer.. Au bout de dix minutes j'entendis la porte s'ouvrir. J'ai eu un instant l'espoir que ça soit Santana..

« Brittany ?

- Kurt ?

- Écoute je sais que je me mêle sûrement de quelque chose qui ne me regarde pas mais je pense que je pourrais peut être t'aider.

- Non mais tout va bien. J'ai seulement des allergies.

- Une allergie à... Puck ?

J'étais un peu interloquée par tant de clairvoyance. Je sortis des toilettes les yeux rougis par mes « allergies ».

- ça se voit tant que ça ?

- Non, me dit il en me tendant un mouchoir, seulement j'ai un gaydar et j'ai toujours trouvé votre relation un peu louche avec Santana. Alors j'ai un peu observé.. Ne t'inquiètes pas, tout les membres du Glee club et plus généralement du lycée sont tellement auto-centrés qu'ils ne remarquent pas les choses les plus évidentes. Tiens je suis sur que certains ne voient même pas que Artie est en fauteuil ou que Mike est asiatique ou que Mercedes est noire..

- Mercedes est noire ?

- Tu vois...Bref tout ça pour dire que personne n'a pu remarquer que deux cheerleaders se tournent autour d'un peu trop près..

- Tu viens seulement pour me dire ça ?

- Non. Je me suis dis que tu aurais peut être besoin d'aide, de soutien ou de parler tout simplement. Tout comme c'est sûrement le cas pour Santana mais je ne m'y risquerais pas, j'ai eu ma dose de brutalité.

- Non, Santana ne se pose pas de questions, elle profite juste de ce qui lui est offert. Et souvent je m'offre. Il n'y a que moi pour être assez bête pour tomber amoureuse. De Santana en plus. Celle qui n'est jamais amoureuse, qui couche avec tout le monde... »

Je me rendis soudain compte que je venais de dévoiler, en deux secondes, ce que je cachais depuis plusieurs mois déjà. J'avais tellement honte, et j'étais tellement triste, je l'avais dit à voix haute, c'était maintenant vrai, c'était maintenant une réalité. Je ne pouvais plus reculer. Les larmes coulaient le long de mes joues, et je me sentais étrangement soulagée.

« Justement, à ce propos, lundi tu as parlé à Artie non ?

- Hum..oui et ?

- Et Santana te regardait.

- Oui j'ai vu mais ça ne veut rien dire, elle m'attendait.

- Sauf qu'elle était contrariée. Et qu'elle a faillit aller vous voir mais qu'elle s'est retenue. Mais de ce que j'ai vu Santana était proche de devenir Snixx..

- Je sais pas .. ça me paraît improbable. Ou c'est juste de la possessivité. Regarde, elle a failli casser la gueule à Lauren, pourtant elle n'aime pas Puck.

- Sauf qu'elle ne te regarde pas comme elle le regarde lui. Il y a cette garce, et il y a cette autre Santana, celle qui te regarde avec tendresse, celle qui te regarde quand elle chante, celle qui te sourit, seulement à toi..

- Oui ça s'appelle être amies.. Désolée Kurt, mais c'est seulement ton fantasme « tout le monde est un peu bi au fond » qui ressort !

- Écoute, je te dis ce que je vois. Tu n'as qu'à essayer de la rendre jalouse avec Artie, tu verras. Ça ne te coûte rien non ? Et toi ce que tu veux c'est être avec elle non ?

- Oui...Plus que tout...

- Alors fait tout ce qu'il faut. Résiste lui.

- Comment ?

- Ne t'offre plus à elle, dit il lui faisant un sourire malicieux, ça va la rendre folle notre petite Lopez ! »

Ça me fit rire de bon cœur, Kurt avait le don pour me remonter le moral, ça ne valait pas Santana, seulement elle ne pouvait pas me réconforter pour un tord qu'elle me faisait et qu'elle ignorait. Je pris Kurt dans mes bras en reniflant.

- Merci, vraiment, ça m'a fait du bien. »

Kurt et moi nous dirigeâmes vers l'auditorium, les autres étaient entrain de sortir. Santana me regarda d'un air inquiet :

« Qu'est ce qu'il se passe ? Ça va Britt ?

- Ne t'inquiètes pas San, c'est juste des allergies !

- Des allergies ? C'est nouveau ? Tu as été chez le médecin ?

Je souris, elle était parfois si prévenante. Je vis Kurt ricaner niaisement.

- Ça va aller !

- Tu veux...que je sois ton infirmière personnelle ce soir ?, dit elle en me caressant le bras avec un sourire séducteur. Évidemment je rougis mais décida de m'en tenir aux conseils de Kurt.

- Hum non merci. Je préfère me reposer, je vais proposer d'aller au Breadstix demain soir à Artie.

Santana eu l'air franchement déçue. Mais je lui enlevais une soirée sexe, ça pouvait se comprendre.

- Euh ok... Comme tu veux. De toute façon, je pouvais pas, il faut qu'on fête nos retrouvailles avec Puck.

Elle me fit un clin d'œil. J'ai eu envie que Puck glisse par terre et se casse tout les membres. Ou qu'il n'existe pas tout simplement.

- Ah finalement ça s'arrange bien.

- A demain Britt'

- A demain San... »

Je partais la mine défaite. Avais je bien fait de refuser ? Et si ça n'avait pour effet que de nous éloigner ? Peut être que ça me ferais aussi du bien ?

Je me tournais et retournais dans mon lit. Je pensais à Santana et à Puck. Et à Puck touchant Santana. J'eus la nausée. Je me relevais et allais passer un peu d'eau sur mon visage. Je me sentais encore plus mal que quand Santana était là et que je ne pouvais pas l'embrasser. J'avais envie qu'elle soit là...Tout le temps. 1H37 du matin. Je saisissais mon portable :

« J'aurais besoin de mon infirmière... » [envoyé]

J'étais bien faible. Mais elle dormait sûrement ou elle était encore avec Puck. Ça ne la dérangera pas et au moins elle saura que j'ai besoin d'elle.

Je sombrais dans le sommeil quand un corps chaud se glissa contre moi dans mon lit et l'odeur de Santana embauma ma chambre. En plus de tout elle sentait tellement bon..

« alors comment ça va ma malade ? Besoin d'un massage ?

- Merci d'être venue San, ça n'a pas coupé ta soirée ?

- Pas du tout, ça ne fait qu'une merveilleuse continuité », me souffla t-elle dans l'oreille en se collant contre mon dos. Elle glissa sa main sous mon t-shirt et me caressa le ventre en remontant petit à petit vers ma poitrine tout en m'embrassant dans le cou. Santana connaissait vraiment bien tout ce qui marchait avec moi et ma respiration commençait déjà à être irrégulière. Je saisi sa main.

- Attends je ne t'ai pas demandé de venir pour ça. En plus tu viens de coucher avec Puck, c'est dégoûtant.

- Pourquoi alors ?

Santana était surprise et déconcertée, je le sentais à son ton.

- J'avais juste envie que tu sois là.. Et que tu me prennes dans tes bras s'il te plaît.

- Tout ce que tu veux Britt...»

Elle me fit me retourner et remis une mèche de mes cheveux en effleurant ma joue. Je frissonnais. Elle était si belle, comme cette première nuit. Le temps semblait arrêté, je la sentais se perdre dans mes yeux comme je me perdais dans les siens. Je retenais inconsciemment ma respiration, de peur de briser ce moment en faisant le moindre bruit. Il n'y avait plus qu'elle. Et pour la première fois j'avais l'impression que pour elle, il n'y avait plus que moi. Elle approcha son visage et posa son nez contre le mien, ce qui nous fit rire toutes les deux. Elle était trop près, beaucoup trop près. Tout mon corps était brûlant, tout mon être la réclamait, chaque parcelle de ma peau était imprégnée d'elle et réagissait à chaque frôlement même non intentionnels. Je posais une main sur sa hanche, essayant de la rassurer. Embrasse moi, embrasse moi, embrasse moi ! Je pariais que mes yeux criaient ça. J'étais tellement sous tension, j'avais Besoin qu'elle m'embrasse !

- Santana...

Elle approcha ses lèvres des miennes, si près que je sentis son souffle. Mon cœur battait tellement fort qu'elle l'entendait sûrement. Ses lèvres se posèrent enfin..sur le coin des miennes. Je soupirais, j'avais envie de tellement plus que ça...Elle resta quelque instants puis s'éloigna :

« bonne nuit Britt »

Elle se retourna. Je passais alors mon bras autour d'elle et la serrait contre moi. Sa main dans la mienne se posa contre sa poitrine, d'où je distinguais les battements de son coeur, plus que rapides. Je m'endormais, frustrée mais contente non seulement d'avoir dit non aux avances de Santana mais surtout des répercutions que ça avait eu.

Nous marchions toutes les deux vers le lycée quand pour la deuxième fois, elle aborda à nouveau le sujet du sexe :

« tu comptes te réinscrire au club d'abstinence ?

- Non pourquoi ?

- Pour hier. C'est plutôt inhabituel que tu ne veuilles pas non ?

- En fait San, j'ai bien réfléchi, si je sors avec Artie, je ne veux pas qu'on continue de coucher ensemble.

- Quoi ? Mais la tuyauterie est différente ! Ça n'est pas tromper !

- Je trouve que si moi. Et puis quand on sort ensemble, ça veut dire qu'il y a des sentiments et moi je ne veux pas faire de mal à Artie.

- Mais Britt, moi j'ai bien continué à coucher avec toi même quand j'étais avec Puck.

- C'était pour ton bien être ! Je ne veux pas, nos relations sont différentes. Tout est différent... Et puis qu'est ce que ça peut faire ? Je serais vite remplacée, tu en as plein des plans culs.. Je reste toujours ta meilleure amie et on peut toujours dormir ensemble, ça ne change rien en fait. » Je n'y croyais même pas moi même en le disant..

« ça ne change peut être rien pour toi... »

Santana me regarda tristement et partie rapidement. Elle rentra dans Kurt et l'insulta d'à peu près tout les noms. Kurt sautilla jusqu'à moi l'air surexcité :

« ça a bien marché dis donc !

- De quoi tu parles ? T'avais le projet de gagner le titre du mec le plus insulté du lycée ?

Ce type était vraiment étrange..

- Mais non ! À ton avis pourquoi Santana est si en colère ? Tu n'aurais pas essayé notre technique ?

- Hum.. peut être un peu.. Tu crois que c'est ça ?

- Je ne pus empêcher une explosion de bonheur mais j'avais tellement peur d'être déçue..

- Continue avec Artie, crois moi ! »

Je m'empressais de suivre son conseil en rejoignant Artie directement.

« hey Art'

- Salut Brittany

- Ce soir.. toi, moi, un gros steak ? Ça te dis ?

J'avais vraiment le don pour les propositions alléchantes, je me félicitais.

- C'est.. un rencard ?

- Oui !

- D'accord, je passerais te chercher à 20h. »

Je regardais aux alentours pour voir si Santana avait entendu. Mais elle n'était pas là. Heureusement la seule chose qui circulait vite dans ce lycée était les potins. Elle le saurait sûrement avant que je n'arrive à notre prochain cours en commun. Étrangement, je ne la vis pas de la journée. J'appris par Puck qu'elle était repartie à 9h00, or j'avais discuté avec Artie à 8h...ça n'avait sûrement aucun lien.

Le dîner avec Artie se passait bien, même si de mon côté il n'y avait aucune chance qu'il remplace Santana. Il me faisait rire et je me suis dis que ça ne me ferait pas de mal de sortir avec un type sympa pour oublier un peu Santana, elle ne voulait pas de moi il fallait que je me fasse une raison, j'avais suffisamment tendu de perches. Et suffisamment ramasser de râteaux.
« tu m'écoutes ? Brittany ?

- Oui bien sûr, pardon ! »

Artie recommença son monologue alors que mes pensées repartaient vers San. Artie paya pour moi, heureusement parce que j'avais pris des crevettes ! Et je l'embrassais tendrement quand il me raccompagna. Mais ça n'était pas les lèvres de Santana si douces, si pleines, si attrayantes. Non c'était celles d'un homme, avec l'inconvénient, qu'autour ça pique. J'avais oublié ça.

Dès que je rentrais, j'envoyais un texto à Santana :

« Je ne t'ai pas vue aujourd'hui, tout va bien ? Je m'inquiète. Bisous.. »

J'attendis sa réponse jusqu'à ce que je m'endorme.

Le lendemain, à peine avais je eu le temps d'arriver à mon casier qu'Artie se propulsa vers moi pour m'embrasser. Je n'avais pas trop envie quand je vis Santana qui arrivait. J'étais un peu fâchée qu'elle ne m'ait pas répondu. Et même si elle n'était pas amoureuse de moi, je savais que ça l'embêterait de voir ça. Je m'assis sur les genoux d'Artie et l'embrassa à pleine bouche et lui glissait à l'oreille qu'il m'avait manqué depuis hier assez fort pour que Santana l'entende. Elle prit une mine dégoûtée et s'en alla. Je m'éloignais d'Artie aussi vite que j'étais arrivée sur ses genoux. Je regrettais un peu. Et si je perdais Santana parce que je la dégoûtais trop ?...

Les jours passaient et Santana et moi n'étions pas en froid officiellement mais elle me parlait très peu. J'avais raison, elle ne voulait plus me voir parce que je la dégoûtais.. J'étais si triste, non seulement je ne l'avais plus pour moi de temps en temps, mais en plus je la voyais sans arrêt scotchée à Puck, et ce qu'ils faisaient était à la limite du décent. Et Artie ne pouvait rien faire pour que j'aille mieux. Mon cœur restait imperméable à lui. Car il était tout entier encore réservé à Santana. Santana quitta la salle du Glee Club main dans la main avec Puck, sans un regard pour moi. Je ne pouvais cacher à quel point ça me touchais. Je ne voulais pas ça..

« Vas lui parler. C'est le moment, elle doute, elle n'arrête pas de te regarder quand tu ne peux pas le voir. Et elle à l'air aussi minée que toi de ne plus te parler.

- Merci Kurt... Mais je ne sais pas trop.. Elle à l'air tellement inaccessible en ce moment.

- Je suis sur que ça va marcher, j'en suis sur ! »

Kurt était parfois d'un enthousiasme surprenant..

Je m'apprêtais à rentrer chez moi quand je passais devant la salle d'entraînement des cheerleaders. Je décidais de danser un peu. Cela me permettais d'évacuer les tensions. Alors que je dansais, Santana entra dans la salle et me regarda longuement avant que je ne remarque sa présence.

« San...

- Hum ? Je passais par là et je t'ai vue..

- Qu'est ce qu'il se passe en ce moment ? Tu ne me parles quasiment pas, je ne comprends pas.. Tu es fâchée ?

Je me rapprochais d'elle.

- Non je ne suis pas fâchée.. Je ne suis pas très bien en ce moment

- Mais pourquoi tu ne m'en as pas parlé ?

Elle s'éloigna un peu, je lui saisi la main et la regarda avec compassion. Je sentais qu'elle était nerveuse. Je l'étais aussi. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu une telle proximité et mon corps reconnaissait très vite Santana... Elle ne dit rien et baissa les yeux. Je serrais un peu sa main en signe d'encouragement.

- Tu peux tout me dire...Moi je te dis tout..

Mensonge.

- Non, je ne veux pas en parler, Britt s'il te plaît...

- Je veux t'aider.. Tu es si importante pour moi, je voudrais tout faire pour que tu sois heureuse..

Je rougis à l'entente de ce que je venais de dire.. Non Santana je ne t'avais pas tout dit.. Santana rougis également et me sourit, puis commença à partir mais je la retint et la serra contre moi. Je blottis ma tête dans son cou en respirant son odeur.. Je la sentie frissonner.. Les battements de mon cœur redoublèrent et je répétais « tu es si importante » et je frôlais son cou de mes lèvres. Elle soupira, ce qui m'incita à accentuer la pression de mes lèvres sur son cou. Puis tout à coup, la résistance céda en elle, elle me poussa contre le mur, et ses mains parcoururent le dessous de mon t-shirt pendant qu'elle glissait une de ses jambes entre les miennes. Je poussais un gémissement, elle me rendait complètement folle, je ne pourrais pas la repousser cette fois. Nous nous serrions l'une contre l'autre comme deux âmes en perditions.

« tu m'as tellement manquée, dis je entre deux soupirs, pourquoi ? Pourquoi tu t'es éloignée ? »

Santana me repoussa les larmes aux yeux :

« Parce que je ne supporte pas de te voir avec l'autre, de te voir l'embrasser, le toucher, le regarder, l'aimer. Parce qu'à chaque fois que je te vois, j'ai envie de te faire l'amour. Tu m'as bien entendue ? Je ne veux plus te baiser. Et je ne veux pas, mais alors absolument pas ressentir ça » elle éclata en sanglot et parti en courant. J'étais sous le choc d'une telle déclaration. Je ne savais pas quoi faire mais je savais qu'il fallait que je la rassure. Je décidais que j'irais chez elle quelque heures plus tard.

Je m'étais soigneusement préparée, j'avais fait mon possible pour être la plus irrésistible possible. Je ne lui laisserais aucune chance de se détourner de moi. Je l'aimais depuis trop longtemps pour ça. Et c'est pour ça que la première fois que je l'avais embrassée ça m'avait paru naturel. Nous deux c'était une évidence. Je courrais presque chez elle. J'avais tellement hâte de la retrouver et d'être ce que je t'ai toujours voulu être avec elle. Et surtout l'embrasser, j'en meurs d'attendre. Je sonnais chez elle et sa mère m'ouvrit :

« Santana est là ?

- elle est dans sa chambre mais ne veut pas en sortir...

- Merci. »

Je montais les escaliers, le cœur battant. J'ouvris doucement sa porte. Elle était recroquevillée sur son lit, avec des paquets de mouchoirs autours d'elle. Je l'entourais de mes bras et décida de tout lui dire.

« San.. Je sais que tu as peur des sentiments. Mais ils sont là »

Je prenais sa main et la posait contre mon cœur, elle levait les yeux vers moi

« ils sont là depuis longtemps et j'ai essayé de les combattre mais je ne peux pas. Pas plus que je ne supporte de te voir avec Puck. Pas plus que je ne supporte de passer une minute de plus sans t'embrasser, te serrer contre moi, sans que tu ne sois à moi et rien qu'à moi. Je me suis battue pour que ça ne se voit pas, battue pour ne pas t'embrasser. Mais si j'ai le moindre de doute que ses sentiments soient réciproques, je ne me battrais plus contre. Je serais juste la plus heureuse du monde. Parce que tu es la personne la plus merveilleuse du monde et je ne suis tellement heureuse que tu existes. Je t'.. »

Santana posa violemment ses lèvres contre les miennes et m'embrassa comme si sa vie en dépendait. Toutes ses émotions se déversaient dans ce baiser. L'attente, la peine, la frustration, la jalousie. Elles m'assaillaient comme une tempête contre la côte mais j'étais là pour l'empêcher de l'emporter. Je l'embrassais enfin.

« je t'aime, je t'aime, je t'aime Brittany, je t'aime tellement. » murmura t- elle entre deux baisers

« depuis si longtemps que je ne m'en rappelle même pas. Je t'aime depuis que je respire..

- Je t'aime aussi Santana, plus que je n'ai jamais aimé quelqu'un d'autre dans ce monde ».