Voilà, une nouvelle fic, avec un mini premier chapitre. J'avoue, elle est très inspirée d'un certain auteur, et je ne sais pas très bien où elle va finir. Enfin si, bien sûr, j'ai un plan, mais il se peut qu'elle tourne complètement différement. A vous de voir, donc, n'hésitez pas à reviewer même -surtout- si c'est pour m'engueuler.

Chapitre Un: Où tout commence par une fin.

Encore une journée à attendre. Attendre que l'un de mes deux meilleurs amis me refasse signe de vie après cette si longue absence. Un an déjà qu'il sont partis se battre. Mais moi, je suis plus utile dans l'administration, dans la partie bureaucratique du renseignement. L'Ordre est désormais un organisme gouvernemental, ce qui a des bons et des mauvais côtés. Je n'ai pas le droit de combattre, je suis une femme, et ma connaissance des pratiques magiques me rend plus utile ici, à soigner les blessés en reconnaissant leurs blessures au premier regard ou à trier des fiches, qu'au coeur de l'action. Et pourtant, Merlin sait ce qui m'en coûte de ne pas les rejoindre.

C'est si facile de faire semblant de rien... Je rentre au Terrier chaque soir, pour aider Molly à préparer le dîner, à dresser la table, en attendant que Ginny rentre. Toujours des couverts supplémentaires. De la soupe en quantité industrielle, au cas où... Puis nous dînons, toutes les trois au bout de cette grande table vide d'hommes. Rien ne nous empêche de rire, de nous raconter toutes les anecdotes possibles à propos du bon vieux temps. Quand ils étaient là, que l'alliance de Ginny ne lui faisait pas monter les larmes aux yeux. Car avant de partir, malgré leur âge, Harry a épousé Ginny. Il avait beau hésiter à la livrer si facilement au Lord Noir, il l'a épousée. Ce fut un mariage magnifique, par une belle matinée d'automne. Harry avait 18 ans, Ginny tout juste 17. Trois mois plus tard, Harry partait combattre, et Ron le suivait, ne pouvant supporter son inutilité. Puis les jumeaux avaient fermé -momentanément mais pour une durée indéterminée- leur boutique et s'étaient engagés volontairement, immités peu de temps après par Bill. Charlie travaillait plus dur et plus loin que jamais, et Arthur était parti combattre avec un contingent d'employés du Ministère, affectés aux Armements Non Magiques. Il avait écrit à sa femme pour lui faire part de son incrédulité: comment des gens qui utilisent l'électricité peuvent ils créer des engins si meurtriers?

-Hermione, ma belle, tu pourrais me donner le dossier sur Leopold Whickam?

Je vous présente Jack Glasauer, réformé à cause de sa vue déficiente, mon patron depuis déjà un peu plus de douze mois. Petit, gros, un peu moins que la trentaine, des cheveux d'un blond sale et des traces de sueur dans le dos de sa chemise.

-Bien sûr, Jack.

Sa mission est de gérer cinq jeunes filles ou jeunes femmes entre 16 et 25 ans. Alors bien sûr, il s'en donne à coeur joie. Pensez vous, il n'a jamais été aussi comblé d'attention par des femmes. Parce que ce serait dramatique d'être renvoyée, et pourtant si facile. Il y a tant de gens qui cherchent un emploi qu'on s'estime heureux quoiqu'on ait.

-Merci. Tu peux dire à Julia de venir me voir?

Pauvre Julia. C'est encore une gamine, 16 ans à peine, envoyée ici par ses parents parce que Poudlard n'était plus assez sûr, assez mignonne -personne n'est beau pendant la guerre-, très assidue. Elle m'adresse un grand sourire quand j'entre dans son bureau.

-Hermione, tu as reçu un hibou. Il a failli mourrir en atterrisant.

Errol.

-Merci, Jule! Le chef t'appelle, je te soutiens mentalement.

-J'essaie de revenir vite!

Elle sort de la minuscule pièce que nous partageons à cinq. Les trois autres sont dispersées aux quatre coins de Londres, quelque part entre Les Archives du Ministère, les bureaux officiels de l'Ordre ou Sainte Mangouste. J'ai donc le bureau pour moi seule.

-Bon, viens là, Errol, on va voir ce que Ginny a à me dire.

Je déplie le bout de parchemin que me tend le volatile -de plus en plus déplumé au fil des années- et parcourt les deux malheureuses lignes de texte.

Hermy, rentre au Terrier.

Tout de suite.

Mon Dieu, que s'est il passé?

Je parcours à grandes enjambées le couloir qui me sépare du bureau de mon cher patron et ouvre la porte sans frapper. Julia me regarde d'un air enchanté, elle était apparement en train de se faire administrer un cours magistral sur le classement alphabétique.

-Jack, je dois rentrer, je récuppère mes heures demain.

-Motif?

-Euh... Indisposition.

-Bon, vas-y, j'ai pas le droit de te retenir.

Je dévale les escaliers en courant, me retrouve dans la rue, transplane, me retrouve devant le portail de la cour du Terrier, l'ouvre, traverse la cour, ouvre la porte.

-GIN'! Qu'est ce qui se passe?

Dévale alors les escaliers une Ginny hilare qui se jette dans mes bras en hurlant.

-C'EST FINI, MIONE! LA GUERRE EST FINIE!

-Pardon?

-Harry vient de passer, il est déjà reparti au Ministère annoncer la nouvelle au Ministre, mais c'est officiel. Les garçons arrivent ce soir, ils devaient rester là bas un peu plus longtemps pour s'occuper des blessés. Oh! Mione, ils sont de retour ce soir! Maman a déjà commencé à tout préparer, elle pleurait de joie quand elle a appris la nouvelle. Elle est en train de faire tous les lits des garçons, Bill et Charlie vont venir aussi.

-La guerre est finie?

-Hermione, je te connaissait plus rapide... Tu vas pouvoir arrêter de travailler pour ton bourreau des coeurs, et faire un boulot qui te correspond plus. Tu vas pouvoir recommencer à passer des heures à lire des énormes bouquins poussiéreux.

-Mais c'est génial, Gin! Harry a réusssi! Il a battu Voldemort! Oh, Merlin, il t'a donné des détails?

-Il n'avait pas le temps. Il était déçu de ne pas te voir, d'ailleurs. Mais la soirée va y passer, ne t'en fais pas. Tu sais quoi? On va préparer un repas comme on en a pas vu depuis longtemps.