Salut à tous, ici la reinedesmangas, de retour sur fanfic après 1 an d'absence... Gomen ! Vous m'avez manqués ! TOT

J'ai décidé de remanier ma première fic "Le Démon Kenpachi" car en la relisant, quelques fautes m'ont sauté aux yeux, sans compter que certains chapitres étaient vraiment courts par rapport à d'autres donc j'ai essayé d'harmoniser un peu tout ça.

Voici donc "Le Démon Kenpachi 2.0", qui j'espère sera une belle découverte pour certains, une redécouverte pour d'autres ! 3

Chapitre 1 : Rendez-vous avec le démon

- Lina ?

Je me retournais vers la femme qui venait de prononcer mon nom. Le capitaine Unohana était une femme qui inspirait la confiance : elle était belle, intelligente, gentille et elle avait un charisme impressionnant pour une femme dont le métier consistait à soigner des gens.

La plupart de mes collègues étaient des personnes très gentilles mais qui se laissaient souvent marcher sur les pieds... Ce qui n'était absolument pas le cas de Unohana, ni le mien d'ailleurs.

- Capitaine ? répondis-je en venant à sa rencontre.

- Je sais que tu es nouvelle à ton poste et que tu n'as pas encore pris tes marques dans ce bâtiment, mais je préfère te prévenir avant qu'il n'arrive...

Il ? De qui parlait-elle ?

- Nous avons un habitué qui vient ici tous les jours, continua-t-elle en me voyant intriguée.

Comment pouvait-on être un habitué des salles de soins ? Un habitué des bars, ok, mais là c'était clairement bizarre ! Le capitaine sourit devant mon air sceptique.

- Vois-tu, le capitaine de la onzième division passe ses journées à se battre, que ce soit à l'entraînement contre ses hommes ou dehors contre les hollows, et malheureusement pour nous, il n'est pas très précautionneux avec son corps. Ce qui veut dire que nous avons l'immense chance de devoir le soigner chaque jour...

Je souris à la voix désespérée du capitaine. C'étaient la plaie de nos services, ces guerriers qui voulaient à tout prix combattre sans jamais se préoccuper des dommages subis par leur corps ! Soudain, ça fit tilt dans ma tête.

- Le capitaine de la onzième ?! Ne me dites pas que votre habitué c'est...

- Zaraki Kenpachi. Correct, fit Unohana en soupirant. Si je t'en parle, c'est parce que cet homme pose constamment des problèmes chaque fois qu'il vient ici. Nous avons un petit différent qui fait que je ne peux pas le soigner en personne et il terrorise les autres soigneurs.

Ok, je voyais le problème. Et je ne savais pas pourquoi mais je sentais au regard que me lançait mon capitaine que ça allait me retomber dessus.

- En tant que vice-capitaine, tu devrais pouvoir régler ce problème facilement je pense, dit-elle, confirmant mes soupçons. Bien, cela étant dit, je dois me rendre à une réunion importante avec le capitaine Kurotsuchi. Je compte sur toi également pour la gestion du personnel et des autres patients.

Je ne pu faire autrement que d'acquiescer, mais sans pouvoir retenir un léger soupir de mécontentement. C'était mon premier jour en tant que vice-capitaine et j'allais déjà devoir faire face aux ennuis... Je secouais la tête et me remis au travail. Après tout, si Unohana m'avait choisie pour ce poste, c'était sûrement parce qu'elle avait confiance en moi. J'allais devoir assurer !

La matinée fila rapidement, les patients s'enchaînant si vite que je ne voyais pas le temps passer et je finis par oublier cette conversation avec le capitaine. Pendant ma pause repas, je fis la connaissance des autres soigneurs du bâtiment, notamment d'un dénommé Yamada qui, bien que doté d'une bonne volonté à toute épreuve, semblait toujours finir par faire des erreurs.

Ce matin par exemple, il avait soigné une jeune shinigami qui s'était cassé le petit doigt de la main gauche. Oh, il avait très bien réussi à ressouder l'os, mais il avait oublié de remettre les tendons en place avant de le faire... La pauvre avait souffert le martyr avant que l'on soit obligé de casser de nouveau son petit doigt pour tout refaire correctement.

Heureusement pour moi, Yamada semblait être une exception dans notre équipe. Je n'aurai pas aimé devoir diriger une équipe de bras cassés ! Le reste de l'après-midi se passa sans trop de problèmes, quelques personnes vinrent demander après Unohana et je pris les messages pour elle, je dus remplir une tonne de papiers entre les patients et surveiller le travail de mes collègues. Rien de bien compliqué.

Jusqu'à ce qu'il entre. Je n'aurais pas pu rater son entrée : il avait ouvert la porte à coup de pied et s'était mis à gueuler que nous n'étions qu'une bande d'incapables, le tout en pissant le sang par terre. Je laissais ce que j'étais en train de faire en plan pour me porter au secours des infirmières qui semblaient sur le point de s'évanouir de terreur.

Quand elles me virent approcher, je leur fis un signe discret et elles s'échappèrent sans demander leur reste. Je me plantais devant le fou furieux et osais le regarder dans les yeux, ce qui eut au moins pour effet de le faire taire.

- Capitaine Zaraki, j'ai été chargée de m'occuper de vous personnellement à partir d'aujourd'hui.

J'essayais de rester calme et confiante, mais c'était assez difficile avec ce regard de tueur qui semblait sonder le plus profond de mon âme.

- Je suis le vice-capitaine Koratsu, mais vous pouvez m'appeler Lina. Veuillez me suivre je vous prie.

Sur ces mots je lui tournais le dos et, sans même vérifier qu'il me suivait, je me dirigeais vers ma salle de soin. Apparemment, mon petit numéro de femme sûre d'elle avait bien marché puisque j'entendis bientôt ses pas derrière les miens. Une bonne chose de faite, au moins, il ne dérangerait plus le reste du bâtiment. Maintenant, il ne me restait plus qu'à le soigner tout en restant en vie...

J'ouvris la porte de mon office et le laissais passer à l'intérieur. La pièce était blanche, aseptisée, sans aucune autre décoration qu'un lit de soin, un tabouret et une poubelle. Et désormais le sang de Zaraki qui gouttait par terre, formant petit à petit une flaque sombre à ses pieds.

J'observais celui qu'on appelait "le démon". Bien sûr, j'avais déjà vu Zaraki une dizaine de fois auparavant, notamment lors de ma présentation en tant que nouvelle vice-capitaine de la quatrième division. Mais le voir de près était autrement plus impressionnant que le voir de loin. Zaraki Kenpachi, l'homme le plus fort du gotei treize, le démon sanguinaire et sans pitié... Et voilà que je me retrouvais seule avec lui.

Il était encore plus grand vu de près, son hakama desserré laissait apparaître une musculature puissante et ses épaules larges finissaient de me donner cette impression d'être écrasée par sa présence. Au-dessus de ses épaules virevoltaient ses cheveux coiffés d'une façon improbable qui le faisaient ressembler à un hérisson dont chaque piquant se terminerait par un petit grelot.

Je souris en les voyant, c'était bien la seule chose qui n'était pas terrifiante dans l'apparence du guerrier. D'innocentes petites clochettes, plutôt mignon. Enfin, si on oublie la rumeur qui veut qu'il les mette pour que l'on sache toujours quand il va arriver et que l'on soit terrifié avant même de le voir... Ouais, pas si innocentes que ça finalement.

Alors que je laissais la porte se refermer, je pris conscience que ça faisait déjà un moment que je l'observais sans qu'il n'ait fait le moindre geste, ni dit le moindre commentaire, ce qui me semblait étrange vu l'entrée fracassante qu'il venait de faire dans le service. Prenant mon courage à deux mains, je levais la tête vers son visage pour apercevoir un sourire moqueur. Ou une grimace menaçante, je n'étais pas vraiment sûre.

Comme toujours, il portait un cache-œil sur l'œil droit, une longue cicatrice parcourait son visage du front jusqu'au menton du côté gauche et son œil gauche était réduit à une fente inquisitrice et menaçante. Beaucoup de personnes trouvaient Zaraki hideux, aussi hideux que son âme, disaient même certains. Pourtant, alors que je me trouvais à moins d'un mètre de lui, je pensais que ces personnes avaient tort.

Il était clair que le capitaine de la onzième aimait entretenir les rumeurs selon lesquelles il serait un démon, cela se voyait dans son attitude. Mais il ne ressemblait pas à un démon, je dirais plutôt qu'il ressemblait simplement à un guerrier... euh... hum, féroce. C'est ça, un guerrier féroce.

En tant que soigneuse, j'avais vu pas mal de cicatrices sur le corps de mes patients depuis que je faisais partie de la quatrième division, ce qui choquait les gens sur le visage de Zaraki n'était donc pour moi qu'une source d'interrogation. Et je savais très bien que ce cache-œil ne dissimulait pas une orbite vide, ou une porte vers l'enfer, comme se plaisaient à le dire certains.

Je savais que Zaraki avait toujours ses deux yeux, même si j'avouais ignorer pourquoi il portait ce cache-œil. Probablement encore un truc pour faire peur aux gens, ça semblait être sa passion dans la vie. Voyant que je l'observais sans aucune gêne, son rictus s'accentua.

- On dirait que tu n'as pas peur de moi, petite secrétaire ! lança-t-il d'un ton moqueur.

J'étais effectivement petite, surtout à côté de ce géant et, avec mes lunettes carrées, on me disait souvent que j'avais l'air stricte. Tant mieux, c'était ce qu'il fallait pour faire face à ce fauteur de troubles !

Je ne me laisserais pas énerver par ses mots, après tout, Unohana m'avait choisie en partie pour mon self-contrôle à toute épreuve. Je devais juste passer la plus grosse épreuve le premier jour, tout simplement... Je pris une profonde inspiration avant de répondre.

- Je ne suis pas aussi impressionnable que mes collègues, non. Je ne vois pas pourquoi j'aurais peur de quelqu'un en me basant sur de simples rumeurs ou une apparence sensée faire peur aux gens. Je préfère me faire ma propre opinion.

Je ne mentais pas, même si j'avouais qu'il m'impressionnait un peu, ce que j'arrivais à dissimuler avec brio. J'étais plutôt fière de moi. Prenant le formulaire rempli difficilement par les infirmières, je tentais de déchiffrer l'écriture.

- On dirait que mes collègues ont noté le nombre et l'emplacement de vos blessures mais pas leurs causes, fis-je en fronçant les sourcils. Je suppose que vous n'avez pas voulu répondre à leurs questions et qu'elles se sont contentées de noter ce qu'elles pouvaient observer...

La tête baissée pour lire la fiche, je n'avais pas vu le guerrier se déplacer. Je sentis une main immense se poser sous mon menton et le relever avec brutalité pour me retrouver face à sa mine furieuse. Mon cœur se mit à jouer du tambour dans ma poitrine et je dus faire un effort pour éviter de frissonner sous son regard. Bon, apparemment, la bête était susceptible. Ok, pigé.

- J'aime pas ton petit ton de madame je sais tout, dit-il en plissant l'œil de façon menaçante.

- Je n'aime pas non plus votre ton hargneux et pourtant je fais avec, répondis-je du tac au tac sans me démonter. Bon alors, vous me laissez faire mon travail ou pas ?

Je le fixais avec affront, espérant secrètement de ne pas me faire manger par le croque-mitaine de tous les jeunes shinigamis...

- Eh bien, la petite secrétaire a du répondant !

Le visage du capitaine de la onzième division passa de la colère à l'amusement en un clin d'œil, mais cela ne me rassura pas pour autant. Il arborait un sourire sadique et avait une lueur dangereuse dans son unique œil visible. Je déglutis péniblement en essayant de me dégager de sa poigne.

- Je ne vous laisserais pas faire ce que vous voulez ici ! dis-je le plus calmement possible, ma voix légèrement plus aiguë que d'ordinaire.

Pour me donner plus de contenance, je fronçais les sourcils et mettais mes poings sur mes hanches. Ouais, je sais, pas terrible pour effrayer un démon sanguinaire, mais je faisais de mon mieux !

- Je suis la responsable de ce service, j'entends donc y faire respecter l'ordre ! repris-je, ravie de voir que ma voix était redevenue plus ferme. Je vous ai posé une question, capitaine Zaraki. Allez-vous me laisser vous soigner, oui ou non ?

Le guerrier éclata de rire, fracassant ainsi mon ego et ma confiance à peine retrouvée. Je me forçais à respirer calmement pour ne pas m'énerver. J'attendis patiemment qu'il reprenne son sérieux, pianotant du bout de mes doigts sur le haut du tabouret.

Finalement, Zaraki se calma, retrouvant son sourire sadique. Il bougea si rapidement que j'eus à peine le temps de cligner des yeux avant de me retrouver plaquée violemment entre le mur et le démon. Il enfouit son visage dans mes cheveux et je sentis son souffle chaud contre mon oreille.

- Et comme ça, tu n'as toujours pas peur de moi, petite secrétaire ?

Étant légèrement sonnée après la violence du choc contre le mur, je mis du temps à percuter. Son corps était pressé contre le mien, en me concentrant j'aurais certainement pu compter ses abdos mais je n'étais pas vraiment en état de me concentrer. Cependant, collés comme nous l'étions, il devait percevoir les battements frénétiques de mon cœur.

Je sentais sa chaleur se communiquer à mon corps à travers nos vêtements et je mis à frisonner, son souffle toujours sur ma gorge. J'essayais vainement d'en sortir un son, ne serait-ce qu'une vague protestation, mais tout ce qui en sortit fut un léger gémissement, et ce n'était pas de la peur !

Rouge de honte, je fermais les yeux pour ne pas croiser son regard alors qu'il reculait, me faisant respirer au passage son parfum. Un mélange de transpiration, d'odeur boisée et cette odeur si particulière sur laquelle personne n'arrivait jamais à mettre des images... L'odeur du danger. Bizarrement, cette odeur m'excitait beaucoup plus qu'elle ne me terrifiait.

Expirant un bon coup pour chasser ce parfum et les sentiments qu'il m'inspirait, je fis de mon mieux pour me calmer avant de rouvrir les yeux. Il m'observait, visiblement satisfait de l'effet qu'il avait produit sur moi. Rougissant de plus belle, je maudis intérieurement mes hormones. Cela faisait trop longtemps que je n'avais pas eu de contact avec un homme, et voilà que je réagissais comme une gamine juste parce qu'il m'avait plaquée contre lui...

Je soupirais de nouveau, sentant le sang refluer de mes joues. Bon, monsieur gros muscles avait tenté de m'intimider physiquement et il pensait y être parvenu. Après tout, mes réactions auraient très bien pu être celles de quelqu'un qui a peur. Même si c'était totalement l'inverse de ce que j'avais ressenti...

- Ne soyez pas ridicule, je ne vais pas avoir peur de vous pour si peu, réussi-je à articuler sans avoir l'air essoufflée.

Mais je n'arrivais pas à le regarder dans les yeux et mes mains tremblaient sur le formulaire que je tenais. Le capitaine de la onzième sourit de plus belle et s'assit sur le lit. Ou plutôt, il s'affala sur le lit et s'allongea nonchalamment, un genou relevé et une main sous la tête.

- Ouais, c'est ça, fit-il l'air de se foutre royalement de ma gueule.

Il se mit à bailler et ferma l'œil.

- Allez petite secrétaire, fais ton boulot, moi je vais faire une petite sieste en attendant.

Sur ces mots, il parut s'endormir quasi instantanément et je pus enfin respirer de nouveau normalement. Les battements de mon cœur se calmèrent et mes mains cessèrent de trembler. Observant le géant endormi, je secouais la tête. Décidément, ça ne s'était pas vraiment passé comme je l'avais espéré ! Autant pour le self-contrôle, franchement, je méritais des baffes !

Avec un soupir moitié de mécontentement, moitié de soulagement, je résolu de me mettre au travail. Je m'aperçus rapidement que je n'avais toujours pas obtenu la cause des blessures de mon patient, mais je ne le réveillerais certainement pas pour la lui demander. Je pouvais faire sans, mais ça me prendrait plus de temps. Espérons qu'il ne se réveille pas avant que j'aie fini mon travail. Sur ces pensées positives, je me mis à l'oeuvre.

Je dû gérer mes hormones débridées qui se mettaient à hurler chaque fois que je touchais sa peau nue, ce qui ne fut pas de la tarte. Il avait la peau étonnamment douce pour un démon et je laissais parfois mes doigts parcourir les petites cicatrices qui le couturaient, me demandant à chaque fois comment il se les était faites. Je parvins tant et bien que mal à en finir avec cette épreuve.

Quelques coupures superficielles et une blessure un peu plus profonde au niveau de la cuisse gauche. Rien de bien difficile à soigner. Quand j'eus enfin terminé de remplir les papiers le concernant, je me demandais quoi faire de lui. Devais-je le réveiller et lui demander de partir ? Hors de question, ça le mettrait sûrement en rogne. Alors le laisser dormir et partir ? Il s'en prendrait sûrement aux infirmières en se réveillant. Réalisant que je n'avais guère le choix, je me rassis sur le tabouret et le regardais dormir.

Endormi ainsi, il ne ressemblait plus du tout à un démon, il semblait si paisible. Son visage était détendu, j'avais du ouvrir son hakama pour le soigner et je devais avouer que la vue était... waouh ! Depuis ses pectoraux jusqu'à ses abdos en bétons, son corps ne semblait pas receler la moindre trace de graisse. Il avait beaucoup de cicatrices, mais mon cerveau tordu de soigneuse arrivait même à trouver cela sexy.

Bordel, ce mec était vraiment trop attirant à mes yeux ! Comment j'allais faire pour le soigner tous les jours sans finir par lui sauter dessus ? Au fil de mes pensées, ma température corporelle avait de nouveau grimpée et c'est ainsi que je me retrouvais toute rouge face à Zaraki qui choisit évidemment ce moment précis pour se réveiller. Heureusement que je n'étais pas en train de baver... Reprenant mon sérieux, je me mis debout à côté du lit.

- Capitaine Zaraki, j'espère que vous avez bien dormi, fis-je avec tout mon professionnalisme possible. J'ai soigné toutes vos blessures et voici le formulaire à remplir pour quitter...

Je n'eu pas le temps de finir ma phrase avant d'être renversée sur le lit et je fus de nouveau dans ses bras.

- Après tout le temps que t'as passé à me tripoter, tu peux au moins m'appeler Kenpachi, ma petite secrétaire, dit-il d'une voix rauque, avec son éternel sourire moqueur.

Tout mon corps semblait subir un tremblement de terre intérieur alors qu'il se figeait en extérieur. Le souffle court, je tentais de reprendre mes esprits pour exprimer une réponse intelligible.

- Je... Oui, Kenpachi. Moi c'est Lina.

Quelle idiote ! Il le savait très bien, comment je m'appelais !

- Je veux dire, repris-je en tentant de me redresser, vous devez m'appeler Lina, pas "ma petite secrétaire". Et je vous prie de bien vouloir me relâcher, votre attitude n'est pas convenable.

Alors que j'essayais vainement de mettre un tant soit peu d'autorité dans ma voix, le guerrier se redressa, ce qui eut pour effet de m'asseoir sur ses genoux. Assise sur les genoux du grand méchant loup. Quelle position confortable !

Il mit ses doigts sous mon menton pour approcher mon visage du sien, son œil semblant de nouveau percer mon âme. Il resta ainsi immobile quelques secondes et je retins mon souffle, perdue dans son regard. Puis il sourit à nouveau.

- Je suppose que je te dois bien ça ma petite Lina. T'as plutôt fait du bon boulot et tu m'as laissé dormir, donc je vais te laisser tranquille pour cette fois. Mais n'oublie pas...

Il s'approcha de mon oreille pour y murmurer :

- Je reviendrais te voir demain. Et encore après. Et encore après.

Alors que des papillons dansaient dans mon ventre et que mon cœur jouait du tambour, je sentis un frisson d'excitation me parcourir. Trop près, il était trop près ! Enivrée par les sensations qui me submergeaient, je ne pus qu'acquiescer lorsque je vis qu'il semblait attendre une réponse de ma part. Il éclata d'un rire sadique avant de se lever et de partir.

Visiblement, il devait penser que j'étais pétrifiée de peur. Souriant légèrement, je me remis de mes émotions avant de me lever. Bon, eh bien ça n'était pas si terrible que ça, j'avais survécu au moins. Regardant le formulaire qui était tombé par terre, je me rappelais qu'il aurait dû le signer avant de partir... Autant demander à un hollow de s'asseoir pour faire un dessin !

Je respirais profondément avant de sortir de ma salle de soin. J'étais déjà assez humiliée de ce qu'il venait de se passer dans cette salle sans en plus que cela ne se voie sur mon visage. Mes collègues ne devaient surtout pas savoir que Zaraki m'avait fait tourner en bourrique, sinon c'en serait fini de ma réputation de dure à cuire...

En franchissant la porte, je plaquais un sourire sur mon visage et fis un effort pour regarder autour de moi. Les soigneurs et les infirmières tournèrent tous la tête vers moi en même temps, c'en était presque effrayant.

- Eh bien, que se passe-t-il ici ? dis-je d'une voix assez forte pour que tous m'entendent. N'avez-vous donc pas de travail à faire ?

Le silence qui régnait se brisa et les soigneurs retournèrent auprès de leurs patients tandis que les infirmières s'affairaient à leurs tâches en murmurant entre elles, continuant de me lancer des regards intrigués. Elles se demandaient sûrement comment j'avais fait pour m'en sortir sans aucune égratignure. Je me le demandais moi aussi.

Enfin, peut être que ma rencontre avec le capitaine de la onzième ne m'avait pas laissé de séquelle physique, mais on pouvait dire qu'elle avait meurtri mon ego, sans parler de mon état mental qui était déplorable... Je secouais la tête et repris le poste que j'avais abandonné à l'arrivée du fou furieux. Quelle journée !

Je m'absorbais dans mon travail pour oublier Kenpachi et son maudit sourire sadique. Il faisait déjà nuit quand Unohana vint me relever. Je somnolais à moitié devant l'écran de mon ordinateur quand elle posa sa main sur mon épaule, me réveillant en sursaut.

- Capitaine ! fis-je surprise et gênée de m'être endormie au travail.

Elle se contenta de me faire un grand sourire, ce sourire qui signifiait qu'elle comprenait et qu'elle ne m'en voulait pas. J'adorais vraiment bosser avec Unohana, sa seule présence était apaisante. Je lui souriais en retour.

- La journée a été dure ? me demanda-t-elle avec sollicitude.

- Disons qu'une partie de la journée à été plus éprouvante que le reste, répondis-je en réussissant à ne pas rougir. Mais j'ai géré, ne vous en faites pas.

- C'est ce que m'ont dit les infirmières que j'ai croisé. Il semblerait que j'aie bien fait en te choisissant pour t'occuper de ce problème. Merci.

- Vous n'avez pas à me remercier, capitaine, je n'ai fait que mon travail.

Le sourire de mon capitaine me remonta le moral et raffermit ma résolution : demain, je m'en sortirais mieux. Demain, je ne le laisserais pas jouer avec moi comme un chat jouait avec une souris. Même si je savais que cette nuit, j'allais sûrement rêver de lui... Je laissais ma place à Unohana qui assurait la garde de nuit et je sortis du bâtiment des soins, respirant la fraîcheur nocturne à pleins poumons. Je pouvais enfin réfléchir à cette folle journée.

Marchant vers chez moi, je me plongeais dans mes pensées. Concernant mon poste de vice-capitaine, on pouvait dire que j'avais plutôt bien géré. Concernant la gestion du problème Kenpachi, ça avait été un fiasco total, même si j'étais la seule à le savoir. Bon sang, mais qu'est-ce qui m'avait prit de réagir comme ça, je n'étais pourtant pas le genre de femme à se jeter sur le premier venu ! Et puis, ce mec était clairement dangereux et détraqué, ce n'était pas du tout le genre de relation que je souhaitais avoir...

Apparemment, ma libido n'était pas vraiment d'accord avec ça. Il était vrai que je n'étais pas sortie avec quelqu'un depuis que j'avais fait mes classes, mais ça ne m'était jamais revenu en pleine figure à ce point auparavant. D'ordinaire, quand je me sentais seule, je sortais avec quelques amis boire un verre, je trouvais un gars avec qui passer la nuit et je l'oubliais le lendemain, point final. Mon travail passait avant toute relation, sentimentale ou non.

Mais sachant que j'allais désormais voir Kenpachi tous les jours, je ferais mieux de sortir plus souvent, sinon je courais au désastre. Je fus tirée de mes pensées par la vue de quelqu'un assis sur le palier de ma maison. Plissant les yeux pour identifier la silhouette, je reconnu mon amie Rangiku Matsumoto, vice-capitaine de la dixième division.

- Eh Lina ! s'exclama-t-elle à ma vue. Alors cette première journée en tant que vice-capitaine, comment ça s'est passé ?

- Bof, tu sais, la routine quoi, mentis-je effrontément.

Matsumoto et moi avions fait nos classes ensemble et nous étions restées amies même après avoir été affectées à des divisions différentes. Mais elle avait beau être ma meilleure amie, je ne pouvais tout simplement pas dire à la jolie rousse ce qui s'était passé aujourd'hui. Elle serait beaucoup trop... enthousiaste. Aussi bizarre que ça puisse paraître, elle passait son temps à vouloir me caser, qualifiant ma vie sentimentale de "désert sans fin". Ce qui n'était pas forcément faux.

- Ça tombe bien que tu sois là, j'ai envie de sortir ce soir, lui dis-je en ouvrant la porte de chez moi.

Le sourire que m'adressa ma meilleure amie fut éblouissant, même en pleine nuit.

- Je prend une douche et j'arrive, tu peux attendre sur le canapé.

A peine avais-je fini ma phrase que Matsumoto était déjà à l'intérieur en train de feuilleter un magasine.

- Comme d'hab ! fit-elle sans lâcher sa page des yeux.

Je refermais la porte en espérant que la soirée à venir soit moins mouvementée que la journée que je venais de passer.

Fin du chapitre 1

Voilà, j'ai réuni ici les deux premiers chapitres pour la longueur concorde avec les autres (oui, à force d'écrire je suis devenue un peu plus regardante sur ce genre de détails XP), tout en corrigeant quelques fautes.

La rencontre de Lina et de Ken-chan est plutôt explosive ! XD Vu qu'elle est mon premier OC, je suis un peu nostalgique de relire-réécrire cette fiction...

Bref, bisous de chat, au prochain remaniement ! 3