— Tiens, Cas, aide-moi.

Dans le bunker, l'heure était aux préparatifs de Noël. D'habitude, ils ne faisaient pas vraiment d'efforts pour décorer, pour préparer le repas, se contentaient de quelques cadeaux, mais cette année était l'exception. Dean avait eu envie – ou plutôt besoin – d'acheter un immense sapin qui passa difficilement la porte d'entrée. Castiel, au pied de l'escalier, se tenait prêt à réceptionner l'objet comme il pouvait, mais son poids le surprit et il manqua de le lâcher.

Mais après quelques minutes d'efforts, ils réussirent à poser l'arbre dans un coin de la pièce. Le chasseur était ravi, mais l'ange beaucoup moins : les épines du sapin par terre était la principale raison de son exaspération.

— Je vais chercher les décorations, déclara Dean, un large sourire aux lèvres.

Et comme convenu, il revint avec un carton rempli de boules et de guirlandes de toutes les couleurs, entreposé jusqu'ici dans le coffre de sa voiture. Castiel s'étonna aussitôt : ils allaient devoir mettre tout ça dans un seul sapin ?

— Allez, au boulot !

Dean était motivé. Il grimpa sur une chaise et commença aussitôt à accrocher les différentes décorations qu'il avait acheté. Castiel, moins enjoué, se résigna à venir en aide à son ami et au fur et à mesure, le sapin commençait à être vraiment joli – mais aussi, très chargé.

Ils finirent au moment où Sam et Jack revinrent des courses, mais ils ne réapparurent pas dans la salle avant d'avoir terminé de cuisiner, ce qui laissa du temps pour Castiel et Dean pour souffler un peu.

— T'en penses quoi ? demanda le chasseur, satisfait de son œuvre.

Castiel sourit : voir Dean dans cette humeur lui faisait chaud au cœur. Il s'approcha de lui et le regarda droit dans les yeux. Puis, son regard descendit sur ses lèvres si fines et il ne put s'empêcher de les goûter à nouveau. Dean sourit et se laissa faire, caressant le visage de son ange avec tendresse.

Mais ce qu'ils ne virent pas, et n'entendirent pas, pendant leur long baiser tendre devant cet immense sapin, ce fut ce chat qui arriva derrière eux, attiré par les jeux de reflets et les éléments mouvants. Ce chat n'était pas là par hasard : Jack l'avait recueilli alors qu'il s'était abrité de la pluie devant la porte du bunker.

Mais ce jour-ci, il ne faisait rien de mignon. Alors qu'une certaine tension commençait à grimper pour Castiel et Dean dont les langues ne se lâchaient plus, le petit animal prit l'initiative de grimper au sapin. Malgré sa petite taille, il fit basculer dangereusement l'arbre qui perdit de nouvelles épines et en continuant son ascension, il le fit tanguer en avant jusqu'à ce qu'il perde son équilibre.

Castiel et Dean ne remarquèrent que trop tard cette ombre qui s'abattait sur eux et n'eurent pas le temps de se séparer qu'ils tombèrent avec le sapin. Le chat, quant à lui, avait sauté bien avant l'impact et déambulait, comme si de rien était, devant les deux hommes surpris par cette attaque. Aussitôt levé, aussitôt Dean prit soin de son amant en retirant les épines de son trench coat. Puis, il se retourna et regarda le chat se lécher la patte.

— Abruti de chat, gronda-t-il.

Castiel posa une main sur l'épaule de Dean et lui caressa la joue avant de l'embrasser délicatement, amusé par la scène qui venait de se dérouler. Puis, en observant les dégâts, il sourit et dit, simplement :

— On le remet en place ?