Titre : Shinichi vs. Ran.
Auteur : Katel Belacqua.
Fandom : Detective Conan.
Disclaimer : A Gōshō Aoyama.
Perso et Pairing : Shinichi, Ran.
Rating : K.
Genre : Humour.
Défi : de copine Sousouchan « Detective Conan - Ran x Shinichi - Eux enfants ». C'était large xD
Nombre de mots : 518 mots.
Note de l'auteur : Pour les besoins du texte, j'ai utilisé beaucoup de références européennes et américaines, mais, hey, je suis mal placée pour parler de grands détectives japonais…
Bonne lecture !
Shinichi vs. Ran
Depuis tout petit, Shinichi était passionné par les enquêtes policières. A un an, il n'arrêtait de crier et de pleurer que devant « Jailoeil et Lebon »(1). A deux ans, il retrouvait la télécommande, que ses parents perdaient tout le temps dans le salon, et était maître du programme. Hitchcock, Arabesque, Arsène Lupin, Archie, mystère et compagnie… Les parents de Shinichi oublièrent rapidement l'existence de la télévision et laissèrent leur fils en faire à sa guise.
Dès qu'il sut son alphabet, ce fut la bibliothèque que Shinichi prit d'assaut. Jojo Lapin passa rapidement à la poubelle. L'enfant penchait plus pour sir Conan Doyle et Agatha Christie. En japonais. Quand il apprit à parler et lire l'anglais, il acheta les éditions originales. Il préféra.
Ran regardait d'un œil sceptique la passion de son camarade de classe. Elle l'assista quand il chercha qui avait volé les billes de Jun, qui avait lancé la boulette en papier sur la maîtresse, qui avait jeté un stylo décapuchonné et rouge sur la blouse de Umi… Mais elle ne pouvait s'empêcher d'être sceptique quand elle le voyait froncer les sourcils tout en jouant du pied avec un ballon de football.
Alors elle eut une idée. Elle traîna son père au centre commercial, prétextant que c'était son anniversaire – le pauvre, il était si imbibé qu'il ne remarqua pas que c'était quatre mois plus tôt – et lui fit acheter un jeu de société américain. Cluedo. Des énigmes à résoudre. Parfait pour jouer avec Shinichi. Ainsi ils seraient sur un terrain neutre, elle n'aurait pas besoin de voir quatre-vingt-treize épisodes de telle série pour comprendre de quoi il parlait, et elle pourrait passer plus de temps avec lui.
La première fois qu'elle gagna, elle crut que c'était la chance du débutant. La deuxième, qu'il avait fait exprès, pour lui faire plaisir. La cinquième, elle se posa des questions. Après deux heures de jeu, et de victoires, elle comprit le problème.
- Shinichi, t'es nul.
- C'est ton jeu qui est nul.
- Comment ça ?! s'emporta Ran, prête à le frapper.
- Ca n'a rien à voir avec les enquêtes policières. C'est seulement de l'élimination de cartes. Si je n'ai pas une carte et toi non plus, alors elle est dans la boîte au centre du plateau. Le jeu tourne vite en rond, on n'est que deux. Moi, je parle de recherche. D'indices. De preuves laissées sur place. Il faut fouiller, regarder les moindres détails, trouver ce que le coupable a pu oublier ou déplacer par mégarde. Les cartes ne laissent pas d'indices. Ce jeu est donc nul !
Ran soupira, haussa les épaules, et jeta ses cartes sur le plateau.
- Le colonel Moutarde, dans la salle de bain, avec le chandelier. T'as encore perdu.
- T'en as souvent vu, des chandeliers, dans la salle de bain ?
- Ben… je sais pas, qu'est-ce que c'est ?
- D'après le dessin, un machin qui ressemble à une barre… ou un stylo, je sais pas trop.
- Bah… J'ai quand même gagné.
- Ce jeu est nul.
- Mauvais perdant.
Et ils mélangèrent à nouveau les cartes.
F I N
(1) : Oui, c'est une série très française, mais on a le droit d'adapter avec les trucs qu'on connaît, non… ?
