One shot très court un peu type Time Lapse sur Azkaban, et encore une fois un personnage indéterminé pour le moment. A voir si un jour je me décide à pousser cette histoire plus loin. Bonne lecture et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez!


Ploc.

Ploc.

Ploc.

Un ruissellement incessant.

Une succession infinie de petites gouttes percutant en un bruit sourd, la pierre froide et irrégulière du sol.

Diable, ce satané bruit ne finirait jamais. Trop régulier, trop constant, trop répétitif. Un rappel constant de sa vie, de son état, de sa condition.

Un bruit synonyme d'obscurité, de solitude, d'abandon, et de désespoir. Sa déchéance. Son échec.

Un bruit sournois qui chaque jour ramène les souvenirs de ce que sa vie a été. N'était plus. Ne serait plus. Jamais.

Un bruit vicieux énonçant clairement le compte à rebours. Le calme avant la tempête.

Il doit en profiter tant qu'il le peut. Bientôt le cauchemar recommencera. Il doit se concentrer sur autre chose. Autre chose que ce bruit qui martèle ses pensées.

Mais sur quoi son attention pourrait-elle bien se concentrer ?

Les murs ? Une succession de briques grises, humides et moisies. Il les a déjà comptées. Trop de fois pour s'en souvenir. Assez pour savoir avec exactitude le nombre de brique par ligne, par colonne, le nombre composant le mur adjacent à celui de la cellule voisine, et de ceux qui le séparaient de la liberté.

Les barreaux ? Du métal froid, rouillé, incarnation de l'incarcération.

La fenêtre ? Barricadée. Ne laissant passer qu'un mince filet de lumière en pleine journée. De toute manière, quand bien même celle-ci aurait été libre, elle était bien trop haute et bien trop petite pour permettre une vue quelle qu'elle soit. Et même si elle était à sa hauteur, la seule chose qu'il verrait serait l'océan.

Une étendue d'eau à perte de vue. De l'eau qui semble être un mauvais présage pour quiconque se trouve en ce lieu maudit. De l'eau dont le murmure ne se tait jamais alors même qu'elle semble se reposer.

Certes, les Détraqueurs ont été démis de leur fonction de gardien, mais ce n'est certainement pas pour le mieux.

Les hommes bien souvent, sont plus cruels et violents que les monstres qui peuplent la Terre.

Et les condamnés qui avaient reçu avec soulagement l'annonce du décret ministériel n'en voyaient maintenant pas l'utilité.

Que les dommages soient effectués par des hommes ou des monstres… Quelle différence quand votre vie est irrémédiablement vouée à la folie et à l'oubli.