Titre : Les tatouages de la vie.
Auteur : Didou367.
Fandom : Hetalia.
Personnages, couple : Angleterre/Chine.
Rating : K.
Disclaimer : Les personnages d'Hetalia appartiennent à Hidekaz Himaruya.
Note de l'auteur qui sert à rien (ou pas) : Ce truc. A été écrit il y a bien longtemps, pour la communauté fictictactoe_fr, sur le thème tatouage. Bref voilà, je voulais le poster ici depuis longtemps mais bon, quand on est flemmard, on est flemmard.


Il l'imagine serpenter sur ce dos à la blancheur marquée d'estafilades, se tordre et se distordre en une sinueuse trajectoire que ses doigts effilés tracent, d'un toucher léger, presqu'imperceptible, sur cette chair. Il le voit onduler avec toute l'indicible grâce que l'on lui connaît, silencieux – le même silence que celui d'une pagode, toujours accompagné de discrets murmures, le silence familier qui inspire la sérénité à tout individu.
Il devine sa silhouette d'encre sillonner cet épiderme diaphane en un envoûtant contraste dont on ne peut détacher les yeux, comme si l'on y voyait l'éternelle confrontation – le bien et le mal.
Le plus simplement du monde, sous la direction de ses doigts songeurs, le dragon prend vie et se dessine sur la chair qui s'abreuve de son sang noir.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

La tête tournée, comme faire se peut, vers son interlocuteur qui le chevauche, Chine ramène involontairement quelques mèches sur son dos. Obscure rivière, soyeuse, parcourant une terre exsangue, charnue.
Il scrute son vis-à-vis tandis que celui-ci suit encore, d'un regard absent, comme voilé de songes brumeux que l'on aurait tissés pour créer un patchwork de rêveries. Il attend que l'intéressé lui réponde.

« J'étais en train de me dire que, toi qui ne supportes par la vue de tes cicatrices, tu pourrais les cacher à l'aide d'un tatouage, fait inopinément celui-ci d'un ton pensif. »

Mots après lesquels il s'allonge aux côtés de son aîné qu'il embrasse brièvement, n'apercevant qu'à la suite de ce baiser son air réprobateur. Il hausse un imposant sourcil, implicite demande d'une explication.

« Angleterre, j'ai beau détester ces cicatrices pour ce qu'elles me remémorent, je n'essayerai jamais de les cacher. Les cicatrices sont les tatouages de la vie. »