Disclaimer: Harry, ce bon vieux professeur Snape et leurs joyeux comparses, appartiennent tous à J.K.R

Et (évidemment) la chanson Gollum's song, que j'ai traduit et remaniée à ma sauce, n'ai pas ma propriété.

Hahem... *toussote* Que dire, que dire...

Voici, ma première fanfiction, c'est un premier jet et je ne sais pas vraiment quoi en penser. Je laisse donc l'objet du délit à votre jugement éclairé (*flatter le lecteur dans le sens du poil*) ! Toute remarque, critique ou autre sera accueillie avec le sourire, donc, n'hésitez pas ^^

En principe, elle comportera de nombreux chapitres, qui seront tous assez courts. Pour ce qui est de la fréquence parution des chapitres, j'essaierais dans poster un toutes les deux semaines (par semaine si je suis en forme). Ceci étant dit, mon rythme inspiration/écriture étant chaotique, je ne peux rien promettre ^__^''

Cependant (si ça peut en rassurer certains), je sais à quel point c'est frustrant de se retrouver avec une fic qu'on apprécie inachevée et, dans l'absurde hypothèse où certains apprécieraient celle-ci, je jure solennellement (que mes intentions sont mauvaises...Arf...heu...non, c'était pas ça) de mettre un point final à cette histoire, et ce avant que nous soyons tous de vieux gâteux et vieilles mégères :P

Sur ces bonnes paroles, je vous laisse découvrir ce premier chapitre...


Snape 's song

Autrefois il y avait la lumière, Maintenant les ténèbres tombent.

Cela va bientôt faire six mois.

Six mois, depuis que le seigneur des ténèbres a assis sa domination sur le monde sorcier, six mois, depuis la mort de Dumbledore, six mois, depuis notre dernière confrontation, six mois, depuis tes larmes, six mois, depuis ces mots. Six mois.

Nous sommes en guerre.

Le temps lui-même semble avoir pris conscience de cet état de fait, calquant ses variations sur les changements qui s'opèrent au sein de notre société.

Le temps est aussi morose que l'époque n'est sombre : La Grande Bretagne toute entière parait avoir été engloutie par les ténèbres.

Si les nuits se révèlent éprouvantes, glacées et d'un noir d'encre ; ce n'est en rien comparable à la sorte d'angoisse terrible et persistante qui découle des journées. Là, où on s'attendrait à trouver une réconfortante et apaisante source de lumière, il n'y plus que ce manque ignoble, cette absence qui, la première fois où je l'ai aperçu, à fait rater à mon cœur quelques battements.

Oh ! Certes non !

Le soleil n'a pas disparu, il a simplement abandonné le combat qu'il livrait aux ténèbres l'oppressant.

L'astre, autrefois brulant et indompté a subitement perdu son éclat, maintenant pâle et vide, il s'est figé dans ce ciel d'un gris si particulier et morne, qui semble vouloir annoncer l'orage.

Cette mince tâche blême est à présent tellement faible… elle ne peut plus lutter contre quiconque. Tel le tremblant simulacre de patronus se dressant devant le détracteur, elle est vouée à s'éteindre.

A dire vrai, la dernière lumière que j'ai vue était la tienne. Cette lumière tellement intense, que je voyais vaciller sous la rage et la douleur. Cette lueur verte étincelante qui exprimait tant de haine à l'instant où tu as prononcé ces trois mots, ces trois mots qui ne pouvaient m'être destinés, ces trois mots qu'on ne m'avait jamais adressés, que je m'étais jamais risqué à espérer, qui n'étaient pas tels que j'aurais voulu les entendre et qui ont, ce soir là, brisé quelque chose en moi.

Cette lumière que j'ai observée s'altérer sous le rire rauque et froid qui m'échappait, cette lumière que j'ai moi-même réduite à l'agonie, en jetant des paroles d'une cruauté dont je ne me serais jamais cru capable. Qu'aurais-je pu faire d'autre, c'était tellement absurde et ça faisait tellement mal, essaies de comprendre…

Tu sais, le lendemain de cette nuit là, en voyant le soleil dans un état si piteux ; je n'ai pu m'empêcher de penser à toi et de dresser cette stupide théorie :

Nous sommes responsables de ce brusque changement climatique, le temps représente ce que nous somme actuellement. Stupide, n'est-ce pas ?

Pourtant, toi, le soleil, te laissant submerger par mes ténèbres. Ça sonne beaucoup trop vrai, dit comme ça.

J'avais toujours cru que ceux qui associent l'humeur des masses au temps, étaient de fieffés idiots. Comme j'avais tort, peu importe le camp auquel ils appartiennent, l'ambiance et l'atmosphère ont lentement influées sur les gens. Les « gentils » sont tous plus ou moins marqués d'une sorte d'implacable effroi, attendant silencieusement le moment où le couperet tombera ; tandis que les autres Mangemorts et sympathisants du régime sont soumis à une étrange euphorie nerveuse, y percevant la victoire de leur maître. Le maître en question ne peut lui-même s'empêcher de contempler le ciel avec amusement, comme s'il voyait en cet aléa du temps, une intense satisfaction personnelle.

Je suis le seul sur qui tout ça reste sans effet, pas étonnant, ces ténèbres sont bien trop semblables à l'étau glacé qui enserre mon cœur depuis plus de dix ans, pour que cela ne m'atteigne.

Quoique, peut-être que ce climat agit plus sur moi que je ne me plais à le croire. Voilà, bien longtemps que je ne me suis plus laissé aller à de tels états d'âme. Mais bon, après tout, je peux bien me le permettre, surtout ce soir. Ce soir, où toute cette mascarade va prendre fin, où la guerre se termine, où Lord Voldemort prend ta vie, je ne me sens pas le cœur à faire semblant. L'ordre du phénix sera anéanti et toi tu mourras. Non, ce soir, je n'ai vraiment pas le cœur à faire semblant. Dehors, il fait nuit noir. Nous sortons du château, tels des automates, nous suivons lentement notre "Maître" pour nous diriger vers le parc. C'est là, où se déroulera l'ultime affrontement, dont dépendra l'avenir des mondes sorcier et moldu. Une fois de plus, le temps semble avoir anticipé les évènements à la perfection, l'orage qui menaçait depuis presque six mois, éclate avec une violence insensée. Quand nous parvenons à l'épicentre de la bataille, vous êtes déjà là, droits comme la mort, vous attendez silencieusement le début des hostilités.

A présent, la pluie tombe drue, les grondements de tonnerre et les bourrasques de vent se font plus brutales, tandis que le ciel se zèbre progressivement d'éclairs.

Je ne peux retenir un sourire derrière mon masque : l'ultime combat entre « forces du Mal » et « forces du Bien » se tiendra en cette nuit apocalyptique. C'est tellement cliché, on pourrait facilement se croire dans un conte pour enfant. Malheureusement, je sais pertinemment que ce n'est pas le cas. Dans les contes pour enfant, c'est toujours le Bien qui l'emporte. Dans les contes pour enfant ce n'est jamais le gourou assoiffé de pouvoir qui gagne. Dans les contes pour enfant l'innocent héros ne meure jamais. Si nous étions dans un conte pour enfant, si Dumbledore avait eu raison, si le courage et l'amour suffisaient pour sauver le monde. Si tous ces « si » étaient réalité, tu ne mourrais pas. Mais ceci n'est pas un conte pour enfant et l'amitié, l'amour et toutes les valeurs si belles et illusoires en lesquelles ce vieux fou croyait, ne suffiront pas à sauver ce monde, encore moins à te sauver toi.

Si tu savais à quel point je regrette, Harry, si tu savais à quel point je souhaiterais que tout cela ne soit qu'un stupide conte pour enfant...

Vos rangs, comme les notre sont hésitant. Qui doit lancer la première offensive ? Je retiens à grand peine un éclat de rire. Alors, c'est dont à ça que ressemble les « grand guerriers du Bien », quelques instants avant la lutte finale, des silhouettes blêmes malmenées par le vent et la pluie, une expression anxieuse plaquée au visage. Je tente de maitriser un éclat de rire encore plus brusque que le précédent, en songeant que sous leurs masques, les Mangemorts doivent avoir un air tout aussi pitoyable. Mes nerfs doivent certainement être entrain de lâcher, la situation n'a jamais était aussi dramatique et moi, je n'ai pas eu envie de rire comme ça depuis plus de dix ans. Certes, c'est un rire amer et froid qui menace de m'échapper, mais un rire tout de même. Je balaye votre groupe d'un rapide regard, m'attardant juste quelques instants sur les mains entrelacées en une solide étreinte de Black et Lupin, puis sur les visages livides de tes deux meilleurs amis, et sur l'expression affolée de cette pauvre Mrs Weasley. J'ose enfin fixer mes yeux sur toi, cette folle envie de rire m'étreint à nouveau. Non. C'est un mensonge. Je n'ai pas envie de rire, j'ai envie de hurler. Hurler, jusqu'à ce qu'aucun son ne soit plus en mesure de franchir mes lèvres. Hurler, puis fuir, en t'emportant le plus loin possible de cette folie.

Tu es là, tranquillement dresser face à moi, et je ne peux que resonger à cette idiote théorie selon laquelle nous aurions par nos états d'esprit respectifs, bouleversé le paisible schéma météorologique. Tu es là blafard, quelques pas au devant des aurors, membres de l'ordre et autres soldats des « forces du Bien », tu semble amaigri et les cernes violacés s'étalant sous tes yeux, n'ont rien à envier à ceux de Lupin. Tes yeux, c'est eux, qui m'ont donné cette brusque envie de hurler. Sous les mèches noires, trempées par la pluie, se trouve deux choses vertes et inexpressives. Seigneur, Harry, même mes yeux à moi n'ont jamais semblés si vides. Seigneur, qu'est-ce qu'on t'a fait ? Qu'ai-je fait ?

Si tu savais comme tu es beau en cet instant, un ange déchu. Oui, même ainsi, privé de tout ton éclat, tu reste d'une beauté sans égale.

Un grondement de tonnerre, plus puissant que les précédents est suivi d'un sortilège qui brise ma rêverie.

L'heure est venue, nous ne pouvons plus fuir ou nous mentir. Je n'ai pas la force de me mentir, encore moins de te fuir.

Autrefois il y avait la lumière, Maintenant les ténèbres tombent.


A suivre

J'espère que ça vous a plu.

Pour la suite, j'hésite à faire une alternance Harry/Snape ou à conserver Snape comme narrateur unique, Vous en pensez quoi ? :/

Voilou ! :D