Note : Petit texte écrit en exactement 1h49. Je n'en attends pas grand-chose, il n'est pas encore prévu de suite, mais qui sait ? J'avais jute envie d'écrire. Je ne me suis pas relue. Il doit donc y avoir une quantité impressionnante de faute. Ça faisait longtemps que j'avais bossé sur Hermione et Drago. Ceci expliquant cela. J'espère que malgré tout, vous aimerez.

Note 2:

Voilà, j'ai relu, un peu corrigé. Il doit y avoir moins de fautes... J'espère en tout cas...

Lyzabeth.

Titre provisoire.

Classement semi-provisoire.

Gentille Fille

Hermione avançait à pas furtifs, elle se sentait mal à l'aise. Elle n'aimait pas vraiment ce genre de chose. En plus, elle était nulle pour ça. Elle grogna, risqua un petit coup d'œil dans le couloir. Personne. Enfin « presque » personne… Elle grinça des dents, respira, et comme dans les mauvais dessins animés, elle se glissa avec la discrétion risible d'un hippopotame jusqu'à la colonne d'en face. Elle s'appuya contre elle, essuya une énième traînée de sueur imaginaire et s'autorisa un nouveau soupire. Elle reprit son courage, risqua un nouveau coup d'œil, grimaça, et se lança vers une nouvelle colonne. N'avançant que très lentement, elle faisait ainsi toutes les colonnes du couloir. Mais la peur d'être repérée la tenait bien trop fort. Elle se savait ridicule, mais tant que ça marchait…

Sa cible avait tourné au bout du couloir alors qu'elle n'en était qu'au milieu. La pression chuta un peu. Restant malgré tout prudente, elle arrêta ses allers-retours pour longer les piliers. Accélérant quand même le pas, elle arriva bientôt au bout du couloir, essoufflée.

Nouveau coup d'œil. Cible repérée, longeant le mur qui faisait face aux fenêtres, elle baissa la tête, le plus silencieusement possible.

Il faisait nuit. Il était tard. Elle était fatiguée et voulait juste rentrer dormir. Mais elle ne pouvait pas. Sur sa poitrine brilla à la lumière d'une torche, son insigne de préfète en chef. La cible, elle aurait dû l'appréhender, la punir. L'enfermer dans un cachot et l'y laisser croupir une semaine, voir deux… Histoire de lui faire payer de passer sous son nez juste à la fin de sa dernière ronde. Elle ne rejetait pas complètement l'hypothèse d'un complot visant à la tenir éloignée de son lit. En effet, privée de sommeil, ses notes s'en ressentiraient forcément, et là, c'était la porte ouverte à ceux qui voulaient prendre sa place. Non. Jamais !

Elle serra les dents, contenant sa colère. Bon sang, mais qu'est-ce qu'elle foutait ? Pourquoi s'enquiquiner à filer un con qui tourne en rond à cause d'une probable insomnie ? Elle n'avait qu'à se faire remarquer, le chopper grâce à un Stupéfix bien lancé, lui retirer des points, informer Dumbledor et basta. Affaire conclue. Et hop, au lit ! Mais non… Elle se retrouvait comme une idiote à suivre un élève. Alors que suivre discrètement les gens, c'était pas vraiment son truc. Mais elle le faisait. Parce qu'elle avait promis à Harry.

Malgré le récent rapprochement des deux maisons -gryffondor et serpentard- Harry n'avait pas totalement confiance. Hermione ne pouvait lui en vouloir, même si elle le trouvait stupide. Harry avait beaucoup perdu. Et il ne voulait plus perdre. Hermione sentait la peur et la colère ronger son ami et elle y assistait, comme impuissante. Alors elle avait décidé d'aider du mieux qu'elle pouvait.

Voilà pourquoi elle se retrouvait à presque une heure du matin en train de suivre Malefoy qui tournait en rond dans le château depuis facilement une bonne heure. Hermione ne comprenait pas. Malefoy se contentait de suivre les couloirs, tournait à la première intersection venue et aux carrefours, c'était une fois à droite, une fois à gauche. Parfois tout droit. Malefoy était devenu une énigme depuis la rentrée. C'était lui qui était venu voir Harry. Il s'était excusé, et avait demandé la paix. Plus aucune injure n'était sortie de sa bouche depuis. Presque plus un mot, d'ailleurs. Il avait subit pas mal de représailles de la part d'un peu tout le monde et n'avait rien répliqué. C'était elle qui était intervenue. Elle ne l'aimait pas plus, le détestait toujours autant. Malefoy restait Malefoy. Cependant, Malefoy était aussi un humain. Et la vengeance, la violence pure et dure contre une quelconque forme de vie, ça, ça la dégoûtait.

Elle avait aussi eu un peu pitié de lui. Mais cette pitié mal placée s'était bien vite évaporée. Malefoy ne disait plus rien, n'injuriait plus, ne menaçait plus, ne commandait plus. Pourtant, il gardait cette fierté. Cet orgueil qu'elle ne comprenait pas. Oui, un Malefoy resterait toujours un Malefoy.

Un autre couloir. Un nouveau soupir. Bon sang, elle en avait marre. Elle se mordit la joue. Pensa à Harry. S'excusa mentalement et respira profondément. Elle sortit sa baguette, se campa au milieu du couloir et se racla la gorge : « hum, hum ». Le souvenir d'Ombrage la fit grimacer, mais elle rejeta l'idée bien loin. A quelques mètres d'elle -environ 10 estima t-elle- la silhouette de Malefoy se figea. Puis se retourna lentement. Hermione approcha, réduisant la distance…


Elle ne réagit même pas au petit sourire de Malefoy et à son regard qui criait la satisfaction :

-Malefoy, puisque tu as dépassé le couvre feu de plus d'une heure, je me vois dans l'obligation de retirer 10 points à Serpentard. Naturellement, j'en informerai aussi Dumbledor.

-Tu as mis une heure.

-Une heure ?

-Avant de m'arrêter.

-Tu m'avais repérée alors… Soupira Hermione, pas vraiment étonnée.

-Tu n'es pas très discrète.

-Qu'est-ce que tu faisais ? Lança t-elle, comme ça, l'air de rien.

-Je me demandais pourquoi tu me suivais, et combien de temps tu mettrais avant de craquer.

Hermione soupira. Malefoy avait parlé d'un ton plat. Intact. Sans la moindre parcelle d'émotion. Une façon de parler qu'il avait depuis le début de l'année et qui l'exaspérait au plus haut point. De son point de vue, Malefoy semblait totalement perdu. Ou très blessé. Mais l'orgueil qu'il continuait d'afficher l'empêchait de valider l'une ou l'autre de ces hypothèses. Et ça aussi, ça l'agaçait. De ne pas savoir.

Elle était fatiguée. Malefoy s'était foutu de sa gueule, seuls ses yeux l'affichaient, tout le reste était gravé dans l'immobilité émotionnelle. Elle en avait marre. Elle pensa à son lit douillet qui l'attendait et décida de terminer ça au plus vite :

-Soit, tu as ta réponse, maintenant, retournes dans ton dortoir et respecte le règlement s'il te plait. Salut.

Hermione tournait déjà les talons, mais Malefoy la retînt par le poignet. Elle frissonna. De froid et de peur. Elle était persuadée que Malefoy s'était englué dans une inactivité franchement insupportable. Or là, il agissait. Ce n'était rationnellement pas possible. Ou alors elle s'était trompée. Elle ne voulait pas l'accepter. Pourtant la prise de Malefoy sur son bras, elle ne l'imaginait pas. Elle était bien là. Alors elle s'était… :

-Pour être précis, je n'ai qu'une réponse sur deux. Alors, pourquoi me suivais-tu ?

-Tu sais que rien ne m'oblige à te répondre, répliqua Hermione sans se laisser démonter, je suis préfète en chef, je n'ai pas à me justifier, et tu pourrais me lâcher s'il te plait ?

-A la condition que tu me répondes.

Hermione serra les dents. Décidément, la voix plate de Malefoy l'exécrait. Elle l'insupportait. Elle était en totalement désharmonie avec son regard. Avec son action. Elle renforçait l'énigme « Malefoy ». Et elle était intelligente, un peu scientifique même, elle aimait les énigmes. Et ce comportement titillait ce côté de sa personnalité. Mais là, elle était fatiguée. Malefoy s'était moqué d'elle. Elle n'avait plus de patience. Ses doigts se crispèrent sur sa baguette et elle la pointa sur Malefoy :

-J'ai dis, lâche moi.

-Et moi j'ai dis, réponds moi.

La surprise la heurta de plein fouet. Aucune réaction. Même dans ses yeux. Rien. Juste l'envie de savoir. Son cerveau carbura. Elle ne pouvait décemment pas utiliser la magie. Elle ne faisait pas le poids face à Malefoy, malgré les cours qu'elle prenait pour se défendre. Malefoy restait un homme. Un homme qui était devenue froid. Ce genre était le pire. Elle n'avait pas d'autre choix que celui de lui répondre. Mais sa propre fierté ne pouvait s'abaisser à obéir docilement :

-Je suis préfète en chef, je te suivais pour voir si tu rejoignais quelqu'un d'autre.

-Et en vrai, ça donne quoi ?

Hermione masqua sa surprise, Malefoy l'énervait. Elle aurait dû abandonner. Ne pas le suivre. Aller se coucher bien tranquillement. Et dormir. Mais Malefoy lui tenait tête. Elle n'était pas prête à s'avouer vaincue :

-Me soupçonnes-tu de mentir ?

-Je ne le soupçonne pas, je l'affirme.

-Tu n'as aucune raison valable, si ce n'est ton obstination. Je ne mens pas.

-Quand tu mens, tu fronces légèrement les sourcils.

-Que… Heiiiin ?

Hermione pouffa de rire. C'était ridicule. Tout bonnement ridicule. Malefoy venait de lui sortir une de ces répliques à l'eau de rose comme on n'en trouve jamais dans la réalité. Et tout ça avec la certitude de sa voix plate. C'était ridicule :

-Merci, Malefoy, c'était très drôle, maintenant lâche moi, je voudrais aller dormir.

-Je ne rigolais pas.

-Malefoy, les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures.

-Je ne rigolais pas.

-Tu m'énerves ! Ok, alors l'histoire, c'est qu'on se méfie de toi -t'es le rival d'Harry, tu peux comprendre, et t'as pas toujours été un tendre- et je voulais savoir s'il y avait une raison ou pas de se méfier de toi. Heureux ? Alors lâche moi et bonne nuit.

Malefoy ne répliqua rien. Il se contenta de regarder ses yeux. Son front. Ou plutôt ses sourcils. Il parut satisfait, ou tout du moins, convaincus que cette fois-ci, c'était la vérité. Hermione était plongée dans son regard. Son regard fier. Qui à cet instant prônait la supériorité. Elle était sûre que Malefoy savait déjà. Alors, il avait voulu jouer avec elle. Ce n'était pas normal. Malefoy ressemblait plus à un zombie qu'à un être humain normalement constitué. Elle sentit la prise sur son bras se relâcher et soupira. Pendant juste une seconde, elle baissa sa garde. Malefoy en profita pour la tirer vers lui. Il attrapa son visage de sa main libre et lui vola un baiser.

Le blanc. Le blanc total. Bientôt rougi par la colère. L'incompréhension. Mais surtout la colère. Quand Hermione cligna des yeux et revint sur terre, Malefoy lui tournait le dos et partait tranquillement. Par réflexe à sa colère, elle leva sa baguette et lança un stupéfix. Le rayon rouge jaillit, fusa et fut englouti par quelque chose qui entourait Malefoy. Il ne se retourna même pas. Ne s'arrêta même pas. Et Hermione, bouillonnante de rage et de fatigue, décida de tout oublier. Elle était débarrassée de Malefoy. Elle pouvait aller se coucher en toute tranquillité. Elle fit demi-tour et disparut dans l'obscurité des couloirs. Direction sa chambre. Qu'est-ce qu'il avait dit déjà ?

« Gentille fille. »