Disclaimer : Le monde de Teen Wolf appartient à Jeff Davis.
Note : Bonsoir !
Laissez moi vous expliquer le principe de ce recueil. (moment blablatage : on) Depuis peu, je prends et prendrais beaucoup le train (déménagement, école, toussa, toussa). Ce qui signifie « plein de moments perdue dans ses pensées et ses idées farfelues ». Et parfois, bah, ça donne des fanfictions. Elles ne sont pas super originales, pas super intelligentes mais elles permettent de faire passer le temps en quelque sorte. Moi, en les écrivant, et, j'ose espérer, vous, en les lisant.
La publication sera irrégulière, les sujets aussi.
Inspiration de cette histoire : le contrôleur sur le quai d'en face était barbu et musclé ! (oui, il me fait vraiment pas grand-chose !)
(moment blablatage : off).
En espérant que ça vous plaise !
Commencée le mardi 03 octobre 2017
Finie le mercredi 04 octobre 2017
Stiles était un habitué du train de 7h. Et même s'il râlait sur ces horaires fatigants, qui le forçaient à se lever à 5h50, il aimait se lever tôt. Enfin, pas s'arracher du lit. Mais quand il sortait, dans l'obscurité de l'aube naissante, il se sentait privilégié. Il avait le droit de voir la ville comme personne d'autres. Il arrivait à la gare, entourée de ces habitués qu'il avait fini par savoir reconnaître sans les connaître et profitait de la langueur du matin (notez que ce n'était pas le cas quand il pleuvait des torrents d'eau ou qu'il faisait -4°C, fallait pas exagérer!)
Il avait aussi la chance de pouvoir observer un peu dans cette machine bien huilée (enfin, presque tout le temps) qu'était la compagnie des chemins de fer et voir le balai des trains, des conducteurs et des contrôleurs l'emplissait toujours d'une joie un peu enfantine, lui rappelant ses nombreuses heures à jouer au train avec son père.
Et puis, certains matins étaient beaucoup mieux que d'autres. C'était ceux où le contrôleur du train d'en face était un grand brun barbu. Il passait sur le quai en face du sien, les pectoraux en avant, une démarche assurée dans ce costume de contrôleur qui n'allait pas à tout le monde.
Bref, cet homme était beau. Mais Stiles n'arrivait pas à savoir s'il savait qu'il était beau (d'où le buste en avant) ou s'il avait seulement trop de muscle et qu'il était obligé de se tenir ainsi.
Qu'importe.
Le plaisir de Stiles, c'était de le regarder passer sur le quai d'en face et descendre les escaliers de cette démarche rapide et sexy. Et puis il disparaissait, laissant Stiles attendre des jours entiers pour revoir cet homme qui le faisait baver.
Il avait tenté de trouver un motif dans ses apparitions et s'était rendu compte qu'il était là toutes les mardi matins, toujours sur le même train.
L'histoire aurait pu s'arrêter là, le un-peu-pathétique Stiles bavant sur un homme qu'il ne connaitrait jamais, condamné à rester seulement un de ses fantasmes. Et qu'importe les nombreuses fois où Stiles avait imaginé qu'ils se rencontraient par hasard, ou alors qu'il lui courrait après, qu'importe ce qu'il avait imaginé dire, ça n'arriverait jamais. La vie était ainsi.
Et puis un jour, Stiles donna son ticket au contrôleur. D'habitude, il le regardait, souriait, échangeant parfois une blague, respectueux et quelque peu admiratif de ce métier qui ne devait pas être facile tous les jours. Mais aujourd'hui, Stiles était de mauvaise humeur, il avait peu dormi et la journée s'annonçait éreintante. Il ne jeta qu'un vague coup d'œil à l'homme une fois qu'il s'éloignait … et jura quand il reconnut la silhouette. Il avait snobé l'homme barbu. Il se tapa la tête dans la vitre, à la grande surprise de ses voisins.
Stiles fut d'une humeur réellement mauvaise ce jour-là, à tel point que ses collaborateurs finirent par le fuir, se demandant qui avait osé remplacer l'agréable Stiles par un dragon.
Il ne se fit pas d'espoir, il ne reverrait pas son inconnu dans le train. Un remplacement exceptionnel expliquait sûrement sa présence ce jour-là. Mais Stiles se fit un point d'honneur a toujours être agréable avec les contrôleurs/euses. Même les connards. (Et c'était parfois compliqué, celui qui l'avait appelé "mon p'tit gars " la dernière fois passa réellement à deux doigts de subir une logorrhée made in Stilinski, acerbe et tranchante!)
Et puis, un jour, un miracle se produisit. L'homme fut à nouveau contrôleur sur son train. Mais qu'importe le nombre de fois où il l'avait imaginé, quand l'homme vint contrôler son billet, aucun son autre que « bonjour » ne sortit de sa bouche. Pour la première fois de sa vie, Stiles était muet. Il le regarda partir (remarqua que son fessier était à l'image de sa silhouette) tristement.
Il s'avéra que l'homme était contrôleur de ce train les mardis et vendredis. Stiles décida d'écrire son numéro de téléphone sur son billet. Oui, c'était désespéré mais vu qu'il était aussi loquace qu'une huitre en sa présence, c'était une solution.
Mais le barbu composta le billet sans le retourner, ne voyant pas la suite de chiffres. Stiles se tapa la tête contre la fenêtre. Les autres voyageurs ne relevèrent la tête pas cette fois.
Deuxième essai : Stiles prépara sa blague bien à l'avance et c'est presque s'il ne la répéta pas, comme une pièce de théâtre. Manque de chance, il fut malade le mardi et le barbu fut absent le vendredi. Stiles prit ça pour un signe du destin et oublia cette technique.
Troisième essai : Il squatta le pc (fédéral) de son shérif de père pour trouver des informations (ce qui était tout à fait illégal). Mais vu que les seuls informations qu'il avait étaient que c'était un homme, contrôleur de train, barbu et musclé, la recherche n'aboutit pas. De plus, son père le vira de son bureau avec un coup de pied aux fesses.
Quatrième essai : Il fit exprès de ne pas composter pour avoir deux minutes en tête avec lui. Mais un train annulé multiplia par 3 le nombre de gens dans le train et le contrôleur ne put passer dans les voitures pour vérifier les billets. Stiles tenta de voir le bon côté des choses et se dit qu'il avait voyagé gratuitement. Ça ne l'aida absolument pas.
Pour la première fois de sa vie, Stiles abandonna. Apparemment, on ne voulait pas qu'il se ridiculise devant cet homme. Alors il arrêta ses tentatives ridicules et accepta que ça ne reste qu'un fantasme. Il arrêta de se creuser la cervelle pour trouver une nouvelle approche.
Les matins perdirent de leur éclat.
.II.
Il était en congé aujourd'hui. Mais il voulait se promener dans une grande ville, alors il prit le train, a un horaire bien plus avancé qu'à son habitude. Il était de bonne humeur, une bonne nuit de sommeil avait cet effet sur lui. Il s'installa tranquillement, décida de laisser son livre dans son sac et préféra regarder dehors.
Un passager le sortit de sa rêverie pour lui demander s'il pouvait s'asseoir à côté de lui. Stiles ne réfléchit pas, attrapa son sac et le posa a ses pieds, ne notant même pas que la voiture était à moitié vide et que l'homme aurait pu s'installer n'importe où.
Il finit par quitter la vitre des yeux et se tourna vers son voisin. Et se pinça discrètement quand il vit de qui il s'agissait. "Au diable Destin et karma." Il chercha une approche, pas trop mauvaise, parce qu'il était hors de question qu'il manque cette chance-là.
- Excusez-moi, mais vous n'êtes pas le contrôleur du mardi et vendredi du train de 7h00 à destination de Richmond ?
Quand il prononça ces mots, il se rendit compte de la bizarrerie de ses propos (et leur côté légèrement flippant). Mais l'homme sourit simplement. Bordel, même son sourire était à tomber !
- En effet ! Et n'êtes-vous pas un habitué de ce même train ?
- Si. J'y travaille, alors je fais l'aller-retour tous les jours.
Stiles se frappa mentalement. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire, au contrôleur, de savoir qu'il prenait le train tous les jours ?!
- Et vous faites quoi comme métier ?
- Je suis informaticien.
Il retint le "et vous ?" de justesse.
Et l'homme relança la conversation. Ils parlèrent pendant tout le trajet. Intérieurement, Stiles exultait. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et ils finirent par arriver à destination.
Ils se levèrent, continuant la conversation comme s'ils n'allaient pas se quitter. Et puis, sur le quai, le contrôleur sembla s'éloigner, presque à regret.
Mais Stiles ne pouvait pas le laisser partir.
- Attendez, comment vous vous appelez?
L'homme se retourna, comme heureux de ce rappel.
- Derek. Et vous ?
- Stiles. … ouais, je sais, c'est bizarre dit-il en fouillant dans ses poches. Il le retrouva et tendit son billet à Derek.
- Heu, merci, répondit-il ne sachant clairement pas quoi faire de ça.
- Retournez-le. C'est mon numéro.
Ne souhaitant pas que Derek pense qu'il donnait son numéro à tous les contrôleurs, il ajouta :
- Je voulais vous le donner y'a longtemps mais vous l'avez composté sans le retourner. D'un autre côté, pourquoi auriez-vous regardé la partie où la destination n'apparaissait pas. Se dit Stiles à lui-même. Enfin, voilà, faites en ce que vous voulez. Ajouta-t 'il, avant de se retourner pour s'en aller, nerveux et ne souhaitant se coller la honte plus que ça.
Mais il retourna précipitamment pour dire :
- Sauf l'afficher dans les toilettes d'un bar ! Ou le montrer à vos amis pour vous moquer.
Derek hocha la tête en souriant et Stiles s'éloigna en maugréant contre lui-même.
Il sentit son portable vibrer dans sa poche. Il l'attrapa, râlant déjà contre Scott qui allait lui poser une question débile alors qu'il n'était pas d'humeur. Mais ce n'était pas Scott, c'était un numéro inconnu.
« Je prends le train de 17h04 pour rentrer. Et vous ? »
Il sourit et se permit même un petit « Yes ! ». Il chercha pendant quelques secondes la meilleure réponse avant d'écrire :
« Maintenant, moi aussi. »
Voilà ! J'espère que cela vous aura plu ! Faites-moi savoir si avoir des petites histories régulièrement vous plairait ! Bon week-end,
Sterekement vôtre,
Math'
