Course contre la montre 1
L'action se situe après la saison 6.
Bosco et Faith se sont avoués leurs sentiments à la suite d'une prise d'otages qui avait faillit mal terminée pour Bosco. Ils se sont mariés 8 mois après cette affaire et Faith maintenant est enceinte de 8 mois. Elle est toujours détective, mais elle a limitée son temps de travail sur le terrain et reste dans les bureaux. Encore une semaine, et elle partait en congés de maternité. Bosco est toujours en patrouille et fait équipe avec Davis. Sully est passé au grade de Capitaine et s'apprête à prendre sa retraite.
Cruz est toujours sergent à la Crime. Elle n'est pas malade et est fiancée avec Manny Santiago. Elle et Faith se sont beaucoup rapprochées après la prise d'otages puisque Cruz fut blessée en voulant protéger Bosco. Avec cette amitié de Faith, Cruz s'est plus ouverte aux autres, même si elle reste méfiante.
C'est le petit matin. Dans la chambre, seule le bruit d'une respiration régulière semble troublé le silence. Sur le lit, deux formes dorment enlacés. L'homme gît sur le coté, un bras replié sous sa tête, et son autre main sur le ventre rebondi de sa compagne. Celle-ci dort allongée sur le dos, un bras en travers de sa poitrine et son autre main par dessus celle de son compagnon, sur son ventre.
Les rayons du soleil naissant filtrent à travers le store. Distinctement, on peut voir que l'homme ne dort pas et observe amoureusement sa compagne tout en caressant du pouce son ventre. Soudain, le réveil se met à sonner l'obligeant à rompre le contact pour l'éteindre tout en pestant contre ces maudits réveils.
A présent éveillée, sa compagne commence à s'étirer dans son lit avec un sourire aux lèvres.
Bonjour toi ! dit-il en l'embrassant
Bonjour ! Quelle heure est-il ? demanda-t-elle d'une voix endormie
Il est 6h30.
Déjà ? J'ai l'impression de n'avoir dormit que 2 heures ! bouda-t-elle
Eh bien la prochaine fois, évite de travailler jusqu'à 23 heures, ce n'est pas bon pour toi ! lui reprocha l'homme sur un ton inquiet.
Sentant l'inquiétude dans la voix de son mari, elle se blottit contre lui et posa sa tête sur son torse.
Il fallait vraiment que je finisse ces dossiers hier soir, Bosco. Ça ne pouvait pas attendre. Et puis Sully en a besoin aujourd'hui.
Et alors, ça n'est pas une raison pour te tuer à la tache ! répondit Bosco en resserrant Faith contre lui
Mon cher époux serait-il inquiet pour moi ? demanda Faith sur un ton souriant
Hé ! Te moques pas ! Le médecin a dit que tu devais te reposer, alors tu dois te reposer, c'est compris ?
Faith avait levée la tête pour plonger son regard dans celui de son mari. L'inquiétude qu'elle y lut la toucha. Décidément, elle découvrait chaque jours des nouvelles facettes de Bosco qu'elle ignorait. Ils avaient été partenaires pendant 13 ans avant de s'apercevoir qu'en fait, ils étaient bien plus. Et depuis leur mariage, et surtout depuis qu'elle était enceinte, elle découvrait un autre Bosco : tendre, passionné, prévenant, mais aussi inquiet qu'une mère poule ! Qui aurait pu croire que Bosco pouvait faire preuve d'autant d'égards envers quelqu'un d'autre alors que tout le monde le connaissait comme quelqu'un d'irréfléchi, de casse-cou, à la limite de l'irresponsable ?
Pourtant, tout le monde s'accordait à dire que depuis qu'il avait faillit mourir dans cette salle d'hôpital il y a près de 3 ans, et surtout depuis qu'il s'était marié, que Bosco avait mûrit. Et l'ambiance au travail s'en ressentait, même si Bosco gardait un caractère de chien !
Voulant le rassurer, Faith lui caressa le visage et lui fit son plus beau sourire avant de l'embrasser passionnément, baiser auquel Bosco répondit sans se faire prier. Sentant qu'il allait perdre pied et se mettre en retard au travail, il mit fin à contre-cœur à cette étreinte et prit la direction de la salle de bain. Faith se leva péniblement et alors qu'elle prenait son peignoir sur la chaise, une douleur aiguë se fit ressentir au niveau de son ventre. Elle poussa un petit cri avant de se tordre de douleur en se tenant le ventre. Bosco qui était sous la douche, ne l'entendit pas. Puis, la douleur cessa aussi rapidement qu'elle était venue. Reprenant son souffle, Faith choisit de ne rien dire à Bosco. « Inutile de l'inquiéter pour rien. C'est sûrement le contre-coup de la fatigue » se rassura-t-elle.
Se levant avec précaution cette fois-ci, elle prit la direction de la cuisine, mais ne put s'empêcher de s'arrêter devant le miroir du couloir pour admirer sa silhouette. Un immense sourire s'afficha sur son visage, preuve de son bonheur quotidien. Jamais elle ne s'était sentie aussi bien avec un homme comme elle se sentait avec Bosco. Même son mariage avec Fred ne lui avait pas procuré autant de joie. A vrai dire, depuis son divorce, elle se sentait revivre, comme si toutes ces années avec Fred l'avait maintenue dans une prison dorée. Aujourd'hui, elle était heureuse, et elle comptait bien profiter pleinement de la vie qui s'offrait à elle. Posant une main sur son ventre, elle le caressa doucement comme pour dire bonjour au petit être qui grandissait en elle. Puis, mettant fin à sa contemplation, elle prit la direction de la cuisine afin de préparer le petit déjeuner.
10 minutes plus tard, fraîchement lavé et rasé, Bosco apparut dans la cuisine, alluma le poste radio et vint s'asseoir pour prendre son petit déjeuner.
Alors, que fais-tu aujourd'hui ? demanda-t-il à Faith
Je fais juste un saut au Central à 10 heures pour donner les dossiers et faire mon rapport à Sully et puis Emily me rejoins au centre commercial pour une séance de shopping entre filles.
Tu n'as qu'a me donner tes dossiers, ça t'éviteras de te fatiguer à venir au Central. Je les déposerais sur le bureau de Sully.
Bosco ! Je dois voir Sully de toute façon, et puis il faut que je parle à Ritza, alors je passerai quand même au central. Et puis, je ne suis pas impotente mais juste enceinte ! Et c'est mon troisième Bosco, alors je sais comment faire ! se justifia Faith tout en le rassurant.
D'accord, d'accord. Excuse-moi. J'y peut rien, c'est plus fort que moi.
Tout en lui disant ces mots, Bosco la regarda avec son air de chien battu soucieux. Pour la première fois de sa vie, il était pleinement heureux. Il avait une femme magnifique qu'il aimait plus que sa propre vie et il allait avoir un enfant. Tout ceci était nouveau pour lui, et il avait peur de tout rater. Serait-il à la hauteur ? Ferait-il un bon père et un bon mari ? Parfois, il se demandait comment Faith pouvait l'aimer. Elle méritait cent fois mieux que lui ! Mais elle était la seule femme auprès de qui il se sentait entier. Et il ne savait pas ce qu'il deviendrait si elle venait à disparaître. Une chose est sûre : il ferait absolument tout pour la protéger. Mais il lui arrivait d'oublier parfois qu'elle aussi était flic !
Main dans la main, ils se contemplèrent ainsi pendant plusieurs minutes avant que le Flash info du journal ne les ramena à la réalité.
Bon, il est l'heure. Tu passeras le bonjour à Emily de ma part ?
Bien sur, dit Faith en souriant.
Bosco prit ses affaires puis s'approcha de Faith pour l'embrasser.
Je t'aime
Moi aussi je t'aime. Sois prudent.
Hé ! Tu me connais. Dit-il avec un grand sourire en ouvrant la porte
Justement ! ria Faith en le regardant partir
Une fois Bosco partit, Faith finit de prendre son petit déjeuner avant de débarrasser la table puis se dirigea vers la salle de bain. Elle avait encore 2 heures devant elle avant d'aller au Central.
Central du 55èBosco arriva 15 minutes plus tard. Il prit aussitôt la direction des vestiaires. A peine eut-il fini de se changer que Cruz débarqua, apparemment de mauvaise humeur.
Hé ! Tu pourrais dire bonjour au moins !
Oh t'es là, je t'avais pas vu !
C'est ce que j'avais cru remarquer. Mauvaise nuit ?
M'en parle pas ! D'abord la planque d'hier qui s'est révélée un véritable fiasco, ensuite une montagne de rapports à faire que je ne pouvais pas repousser, et pour couronner le tout, j'ai crevé un pneu en rentrant chez moi ! Et comme si ça suffisait pas, quand j'ai appelé à la maison pour que Manny vienne me chercher, Monsieur était sorti avec de vieux amis et avait oublié son portable. Et en plus, il n'est pas rentré de la nuit. Je te jure qu'il va se prendre un savon dès qu'il se présentera au boulot !
Eh ben, j'aimerai pas être à sa place !
En effet ! Et toi, comment ça va ? Et comment va Faith ?
Ça peut aller. Faith va passer te voir aujourd'hui.
Oui, je sais. C'était prévu. Bon faut que j'y aille. A plus.
Ouais
Et tous deux quittèrent les vestiaires. Cruz rejoignit les bureaux de la Crime en quatrième vitesse tandis que Bosco se rendait en salle de briefing pour la réunion quotidienne. Il rencontra Davis en chemin qui sortait du bureau de Sully.
Salut Davis !
Bosco ? T'es bien matinal aujourd'hui ! Qu'est ce qui t'arrive ? Faith en a eu marre de toi et t'as foutu dehors ? demanda Davis en rigolant
Ah ah ah, très drole ! Quand à toi Sully, évite de faire travailler ma femme jusqu'à des heures impossibles ! menaça Bosco
Oh ! Mais c'est qu'il est ronchon le futur papa ! se moqua Sully. Il est en manque de calins le papounet ?
Oh ça va hein ! râla Bosco. N'empêche, je rigole pas Sully. Faith doit se reposer, évite de la surmener s'il te plait.
Ok ! répondit sérieusement Sully devant l'inquiétude de son ami. De toute façon, il lui reste une petite semaine et je vais m'arranger pour l'alléger au maximum, ça te va ?
Merci. Répondit Bosco, reconnaissant. Allez Davis, on va finir par être en retard au briefing. A plus Sully !
Bonne journée.
Sully retourna à son boulot alors que Bosco et Davis se rendaient à la salle de briefing.
Quelque part, dans la ville de New YorkUn homme, tout vétu de noir, se tenait devant une baie vitrée avec une vue sur Central Park. Derrière lui, se tenait un homme en costume trois pièces, qui sirotait un whiskey assis derrière son bureau de marbre. Il dévisageait scrupuleusement l'homme qui se tenait de dos devant lui. Il dégageait une aura de force et de danger. Il sentait qu'avec lui, il en aurait pour son argent.
Alors, nous sommes toujours d'accord ? Vous aurez l'autre moitié de la somme dès que vous me contacterez pour me dire ce que je veux entendre.
L'homme devant la baie ne dit rien, pas plus qu'il ne bougeat. Cette attitude arrogante commençait à l'agacer. Il n'avait pas débourssé autant d'argent pour subir un échec. Il était hors de question que l'opération échoue ! L'heure de la vengeance avait sonnée. Ce flic allait bientôt regretter d'être né !
L'homme devant la baie se mit soudain à bouger. Ramassant sa veste en cuir qui trainait sur l'un des fauteuils des visiteurs, il l'enfila tout en se dirigeant vers la porte. La main sur la poignée, il se tourna vers l'homme derrière le bureau.
Commencez à préparer l'argent. Je vous appellerez d'ici 72 heures. Dit-il d'une voix grave qui imposait l'autorité.
Puis, sans ajouter aucun mot, il quitta le bureau puis l'immeuble, et se fondit dans la foule, prenant la direction du 55è, un portable à l'oreille.
A suivre….
