Bonjour !
Je suis toujours en train de publier mes vieilles histoires ici. En voici une que je n'assume pas totalement... Pour être honnête je ne l'assume pas du tout. C'est ma participation au concours "TUT-TUUUT Embarquement Immédiat" de Julia Erwelin et Catie sur HPF (où vous pouvez trouver plein de concours cools dont un que j'organise moi-même). Les consignes de celui-ci : notre personnage doit aller à l'étranger pour y accomplir une quête. Il doit y rencontrer un local qui, d'une manière ou d'une autre, l'aidera à accomplir sa mission. Son voyage doit donner lieu à une description du pays visité, de son ambiance... Harry et Ron partent dans mon Alsace natale et... c'est chelou.
Les lieux cités, en grande majorité, sont REELS (les aventures magiques qui s'y déroulent, c'est une autre histoire...). Je vous invite à jeter un oeil sur google images si vous avez envie d'imaginer avec plus de netteté. La traduction plus ou moins littérale des jurons et autres exclamations alsaciennes sera donnée en note de fin (pour plus de réalisme, les éléments en langue originale ont été transcrits selon la prononciation BAS-RHINOISE, puisque nos chers sorciers sont dans le Bas-Rhin. L'alsacien n'ayant pas d'orthographe fixe, j'espère n'avoir offensé aucun Haut-Rhinois ou autre dialectophone à cheval sur la grammaire).
La poisse ! On aurait pu tirer Maldives ou Hawaï, mais on a l'Alsace. Je ne sais même pas si c'est en France ou en Allemagne. En plus on est en novembre, je suis sûr qu'il y fait froid.
Ron était bougon. Comme toujours, finalement. Harry, lui, était plutôt content de partir. Cela faisait un moment qu'il se sentait à l'étroit dans l'enseignement dispensé à l'école d'Aurors. Il avait l'intime conviction qu'il ne pourrait devenir lui-même s'il ne découvrait pas autre chose. Il ressentait un furieux besoin de se confronter à l'étrange.
- Sois heureux qu'ils aient choisi de créer des binômes cette année. Tu pourrais être seul chez les sorciers Inuits.
L'école d'Aurors de Londres, comme beaucoup de formations sorcières, imposait à ses étudiants de faire un stage de fin de cursus à l'étranger. L'originalité cependant, était qu'il était impossible pour les apprentis Aurors de choisir la destination, au grand dam de Ron.
- Ça ne répond pas à ma question, grogna le rouquin. Ce trou paumé est en France ou en Allemagne ?
- L'Alsace est en France depuis 1918 au moins ! cria Hermione depuis la chambre qu'elle partageait avec Ginny lorsqu'elle était au Terrier.
- La question que tu devrais vraiment te poser, ajouta Harry, c'est comment on va faire sans elle.
Ron hocha la tête, l'air soudain inquiet. L'autre consigne de ce stage de fin de cursus était la séparation pure et simple des apprentis avec leur entourage. Ni visite, ni lettre, ni patronus, ni coup de fil n'étaient autorisés, et ce pendant six longs mois. Et si Harry était déprimé à l'idée de laisser Ginny, Ron était totalement paniqué quand on lui rappelait qu'il allait devoir partir sans Hermione. Evidemment, Harry se plaisait à lui en parler toutes les deux heures, rien que pour voir l'angoisse apparaitre sur son visage.
- Allez, arrêtez de stationner dans le couloir, les houspilla Mrs Weasley qui montait, une immense pile de linge lévitant juste devant elle. Votre valise devrait déjà être prête.
Les deux sorciers la suivirent. Ron marmonna :
- Comment on pourrait faire notre valise si elle a les fringues ?
Les bagages furent faits rapidement et à contrecœur. De toute façon, Shafiq, leur enseignant référent, mettait un point d'honneur à peser toutes les malles, et jetait la valise en entier si elle pesait plus de vingt kilogrammes. Harry et Ron décidèrent de n'emmener que le strict nécessaire. Ils pourraient toujours acheter le reste sur place, comme le leur avait conseillé Hermione.
- C'est quand même idiot, avait-elle ajouté. Restreindre vos bagages alors que vous êtes des sorciers. Un portoloin, c'est tout de même bien plus pratique qu'un avion.
Ni Ron ni Harry ne s'étaient lancés dans une énième explication de l'absurdité de Shafiq. Personne ne semblait remarquer que leur expédition avait plus du service militaire que du stage.
Le lendemain, Harry et Ron partirent à la première heure, en essayant d'éviter les effusions, ce qui, avec Molly Weasley dans les parages, était une gageure. Harry réussit toutefois à dire au revoir à Ginny sans qu'aucun des deux ne versât la moindre larme. Hermione, de son côté, ne se priva pas. Ses yeux étaient déjà rouges lorsqu'ils quittèrent le Terrier.
Le voyage étant organisé par l'Ecole, ils n'eurent pas besoin de passer par le ministère de la magie français. Leur portoloin les emmena directement à Strasbourg, où un employé ministériel français les dota d'un sort de traduction permanent.
- Vous logerez dans le quartier sorcier de Strasbourg cette nuit, les informa-t-ils. Profitez de la journée pour visiter la ville. Dès demain, les Gardes-Forestiers viendront vous chercher et vous emménagerez, comme prévu, dans la réserve du Nideck.
Harry et Ron ouvrirent des yeux ronds. "Comme prévu" c'était vite dit : ils ne savaient absolument rien.
Dans leur chambre d'hôtel, située dans une coquette maison à colombage, ils s'interrogèrent :
- Je pensais que nous allions travailler avec de Aurors français, dans une ville... Pas avec des gardes-chasse dans la cambrousse ! râla Ron.
Harry ne répondit rien... L'étrange instinct qui guidait ses pas depuis quelques mois déjà lui soufflait qu'il ne trouverait pas ce qu'il cherchait au milieu de la civilisation. Qui savait quel mystère les forêts alsaciennes réservaient ?
Pour distraire Ron, Harry proposa de visiter Strasbourg : ils passèrent dont la journée à déambuler dans la ville, côté moldu et sorcier. La foule était compacte autour de l'imposante cathédrale en grès rose, et on entendait parler toutes les langues. Ron ne résista pas à l'appel des bretzels qui sentaient si bon le pain chaud, même s'il avait déjà englouti le petit déjeuner préparé par Molly ainsi que celui qui l'attendait à l'hôtel à leur arrivé.
- Qu'est-ce que tu veux, quand je suis inquiet, je mange, expliqua-t-il alors qu'il étudiait la carte d'un restaurant traditionnel.
- A ton avis, on prononce ça comment ? demanda Harry en pointant du doigt le mot "Baeckeoffe".
Ron éclata de rire. Le jeu était lancé : les deux amis passèrent une bonne partie de la journée à relever les mots les plus imprononçables qu'ils pouvaient trouver. Gewurstraminer gagna la palme d'or, suivi de près par Oberhausbergen.
Quelle ne fut pas leur surprise, quand, le lendemain, un Garde-Forestier à l'étrange accent traînant les mena dans un village répondant au doux nom d'Oberhaslach, nom presque aussi imprononçable que la plupart des éléments de leur liste de la veille.
L'homme qui les conduisait était un sorcier entre deux âges, au ventre d'une taille impressionnante. Il se présenta comme répondant au nom de Joël Meyer.
- Il n'y a pas d'Aurors en France, leur expliqua-t-il, mais plusieurs corps de métier qui remplissent aussi ce rôle. En Alsace et dans tout l'Est du pays, ce sont les Gardes-Forestiers. Nous sommes basés au Nideck, dans les montagnes au-dessus d'Oberhaslach, car nous avons comme mission principale de protéger les moldus et les sorciers contre l'importante colonie de géants qui vit dans cette portion des Vosges.
Depuis Oberhaslach, qui était un petit village abritant bien plus de moldus que de sorciers, ils progressèrent à pied vers la montagne. Le paysage restait vert malgré la saison : la forêt était en majeure partie constituée d'épicéas et de pins, qui préservaient les bois de la teinte monotone de la fin de l'automne. Ron, Harry et leur guide marchaient sur un sentier forestier rendu obscur par l'épaisseur des branches. Leurs pas étaient étouffés par un épais tapis d'aiguilles.
- On ne peut pas transplaner vers le Nideck, précisa leur guide, et les balais volants y fonctionnent mal. Les forêts du Piémont des Vosges respirent de très vieille magie, il y a même des endroits où il est impossible de jeter un lumos. Même les moldus y sont sensibles, ils ont toute une foule de légendes qui reposent sur des phénomènes magiques. Personne n'y croit, mais cela fait des siècles que tout le monde les connaît.
Un frisson d'exaltation parcourut l'échine de Harry. Il ne savait pas ce qu'il cherchait, mais il avait l'impression de toucher but, en ce lieu où les légendes étaient si vivaces qu'elles imprégnaient l'air et coloraient la forêt d'une lueur de mystère.
Ils arrivèrent après une courte montée à une cascade de taille raisonnable qui dévalait une falaise presque verticale. Elle projetait sur eux une brume désagréable par ces températures, mais le paysage n'en restait pas moins magnifique.
Ron fut à deux doigts de pousser un cri de désespoir lorsque leur guide leur indiqua que le sentier passait ensuite par un escalier escarpé qui grimpait le long de la falaise. L'ascension fut courte, mais pour l'apprenti Auror, c'en était déjà trop.
Arrivés au-dessus de la cascade, ils suivirent le sentier pendant quelques minutes avant d'arriver à un château totalement en ruine, bâti dans le même grès rose que la cathédrale de Strasbourg. Outre le donjon, assez visible encore, on apercevait çà et là des pans de murs et des éboulis de pierre taillée.
Harry et Ron se tournèrent vers leur guide, l'air curieux. Ce dernier ne se fit pas prier :
- Ce château fort est un artefact magique. Ou plutôt, c'est un véritable château, qui se trouvait dans la réserve et qui a été déplacé. Il sert à détourner l'attention des moldus, afin que ceux-ci ne s'approchent pas de la réserve et des colonies de géants. Des oubliators travaillent à plein temps avec nous pour éloigner les archéologues moldus qui voudraient regarder tout cela de trop près. Malgré tout, les légendes qui courent sont nombreuses, et bien plus anciennes que le code international du secret magique. Les moldus croient que, dans ce château, vivaient un roi géant et sa famille. Un jour, sa fille est descendue dans la vallée de la Hazel, la rivière qui coule en contrebas, et elle y aurait pris un paysan et sa charrue pour un jouet. Les frères Grimm, qui sont de célèbres écrivains allemands moldus, ont même consacré un conte à cette légende. Evidemment, aucun moldu ne croit réellement à ces histoires, donc nous les laissons courir. Le fait qu'elles courent depuis des siècles montre tout de même le climat étonnant qui règne dans ces montagnes. Je pense que les gens d'ici seraient sans doute plus prompts que d'autres à croire à l'existence des géants, c'est pour cela que nous devons être exceptionnellement vigilants.
Ron et Harry se jetèrent un regard entendu. Visiblement, leur guide aimait s'écouter parler. Ce dernier leur fit emprunter des sentes qui semblaient avoir été tracées par des animaux. Il avait été jugé plus judicieux de laisser la nature en l'état au moins sur une centaine de mètres, afin de palier une potentielle défaillance des autres dispositifs visant à repousser les moldus, leur avait expliqué Joël Müller. La piste se révéla plus praticable au bout de quelques minutes de marche, et ils arrivèrent sans encombre à un hameau perdu au milieu d'une forêt de châtaigniers.
Leur guide leur permit de déposer leurs bagages dans le logement qui serait le leur durant les prochains mois, avant de leur faire faire le tour du camp. Harry et Ron découvrirent donc un ensemble de maisons rustiques, organisées autour d'une caserne qui servait de camp d'entraînement et de cantine.
La forêt alentours constituait visiblement la réserve, mais aucun géant n'était visible. Les sorciers qui vivaient là ne l'étaient pas non plus : mis à part Lucien, un vieux sorcier au ventre encore plus impressionnant que celui de Joël, il n'y avait pas âme qui vive dans le hameau.
- Salut bisome ! Wie geht's ? (1) s'était exclamé Lucien quand les deux apprentis Aurors et Joel étaient entrés à la caserne.
Harry et Ron avaient alors commencé à se dire que leur sortilège de traduction leur jouait des tours.
- C'est les nouveaux ? ajouta Lucien à l'intention de Joël, comme si Ron et Harry n'avaient pas été là.
- Bonjour, tenta Harry, hésitant. Ravi de vous rencontrer. Je m'appelle Harry Potter et voici Ron Weasley.
Lucien eut l'air satisfait de la réponse qu'il avait obtenue et ne fit pas de remarques. Harry fut toutefois légèrement surpris : il n'appréciait pas sa célébrité plus que cela, mais il était désormais habitué à être reconnu partout dans le monde. Lucien, en revanche, semblait ne jamais avoir entendu parler d'eux...
Ils quittèrent la caserne alors que Joël leur expliquait quelle serait leur mission durant leur séjour :
- Nous allons faire un petit tour dans la réserve, mais, hors cas d'urgence majeure, vous n'aurez pas besoin de vous soucier des géants. C'est le travail de l'équipe dont je fais partie, et nous savons que vous n'êtes pas formés pour cela. En revanche, vous seconderez Myriam et sa brigade, qui se chargent des divers crimes et enquêtes qu'il peut y avoir dans le coin. Malgré tout, le plus souvent, il s'agit d'empêcher des moldus ou des sorciers extérieurs d'entrer sur la réserve, ajouta-t-il en illustrant ses propos d'un signe de la main négligeant.
Ils visitèrent alors la réserve, qui ressemblait en tous points à la forêt qu'ils avaient traversée pour venir : châtaigniers et épicéas, affleurement de grès rose, buissons bas couverts de baies noires, mousse et fougères. En revanche, on pouvait repérer dans le paysage la présence des géants : certains arbres étaient arrachés, les herbes étaient écrasées par endroits. Cela rappelait à Harry la Forêt Interdite du temps où Graup y vivait. Ils entendirent des borborygmes et des cris retentir non loin.
- Nous n'irons pas plus loin, chuchota Joël. Sachez que la réserve est entourée d'importantes protections magiques, renforcée par la puissance du Nideck lui-même. Cependant, ce ne sont pas tant les géants qui sortent que les moldus qui entrent. Ils donnent vraiment du fil à retordre aux Gardes-Forestiers qui s'occupent de ça, ces temps-ci. Ne prenez pas cette mission à la légère. Bon, je vous laisse vous installer, il n'y a pas grand monde pour le moment mais l'équipe organise un pot de bienvenue ce soir. À plus tard !
Harry et Ron regagnèrent le petit appartement qui leur avait été accordé, à l'étage d'un chalet de bois.
- Je crois que ce séjour va être tranquille, fit Ron en s'effondrant sur le lit avant même de déballer ses bagages.
Une nouvelle fois, Harry resta silencieux. La sensation qui l'avait guidé jusqu'ici était plus forte que jamais. Plus que de simples missions, il avait l'impression qu'une quête les attendait... Le Survivant secoua la tête. Une quête ? Et puis quoi encore ? Il voulait devenir Auror, pas chevalier. Il aurait des enquêtes, des missions. Pas de quête mystérieuse, encore moins de Saint Graal. Il devait à tout prix arrêter de se laisser aller à de telles idioties. Si ça vie devenait tranquille, c'était tant mieux. Il avait vécu assez d'aventures durant son adolescence. Rasséréné, il entreprit de déballer ses affaires.
Il n'avait pas encore vidé sa malle qu'on frappa à leur porte.
C'était une petite sorcière fine et musclées, aux cheveux auburn coupés court, aux yeux cernés et à l'air soucieux.
- Bonjour les bleus ! déclara-t-elle avec une énergie impressionnante. Je suis Myriam Baucher, je vais être votre référent le temps que vous passerez ici. Joël est allé vous chercher car nous sommes un peu débordés en ce moment. Je suis désolée de vous sauter dessus dès votre arrivée avec ça, mais nous avons besoin que vous vous mettiez au boulot le plus rapidement possible. Votre mission sera de travailler à plein temps sur l'affaire qui nous donne du fil à retordre depuis quelques semaines, donc autant que je vous l'explique tout de suite. Nous comptons sur vous, car nous n'avons pas l'ombre d'une piste. J'espère que votre formation d'Aurors et votre réputation vous rendra plus efficaces que les Gardes-Forestiers qui ont travaillé dessus pour l'instant.
Elle avait débité ces quelques phrases à une vitesse hallucinante. Harry et Ron, pantois, étaient toujours debout près de la porte.
- Je pense que vous feriez mieux de vous asseoir, on en a quand même pour un moment, leur conseilla leur référente, l'air légèrement amusé.
Les deux apprentis Aurors sortirent de leur torpeur et s'installèrent à la table de bois rustique qui occupait le milieu de leur pièce à vivre. Myriam fit apparaître des tasses et une théière fumante d'un habile coup de baguette.
- Je ne voudrais pas que vous soyez dépaysés tout de suite, dit-elle avait ce demi-sourire qui semblait lui être familier. Les Alsaciens purs et durs, quand ils abandonnent la bière pour une boisson chaude, boivent essentiellement du mauvais café soluble et de la tisane. D'ailleurs, c'est le plus souvent ce qu'on vous donnera si l'on vous propose un "thé".
Ron hocha la tête, avide de découvrir les habitudes alimentaires de la région. Sagement, les deux anciens élèves de Poudlard écoutèrent Myriam leur exposer l'affaire si épineuse qui occupait son équipe depuis des semaines.
- Bien, donc voici notre problème. Joël vous a sûrement expliqué que les protections magiques et l'ancienne puissance de la montagne empêchait efficacement les géants de sortir, mais pas les moldus d'entrer. Depuis toujours, on trouve des moldus sur la réserve : promeneurs égarés, adolescents qui veulent faire du camping, vous voyez le genre ?
Elle avait à nouveau parlé à une vitesse incroyable. Néanmoins, la pause qu'elle faisait dans son récit durait, et elle semblait attendre une réaction de la part de ses nouvelles recrues. Harry tenta un hochement de tête décidé, ce qui parut satisfaire la sorcière.
- Seulement, depuis quelques mois, on retrouve de plus en plus de moldus dans la réserve au matin. Evidemment, certains d'entre eux ont fait des rencontres plutôt... définitives, avec les géants. Certains d'entre eux sont encore vivants, mais ils sont rares. Ils ont toujours l'air confus, ne se souviennent plus de ce qu'ils font là, et pourtant, aucune trace de magie n'est visible autour d'eux. Nous soupçonnons des sorciers malveillants, mais, impossible de mettre la main dessus. Pire encore, aucune des patrouilles nocturnes n'a jamais vu le moindre sorcier étranger sur la réserve, et pourtant, tous les matins ou presque, on trouve des moldus dans la forêt. Les alarmes magiques placées sur tout le périmètre de la réserve restent silencieuses à chaque fois. Je sais qui vous êtes, j'ai entendu parler de vos aventures... J'espère que votre expérience et la formation que vous avez reçue vous permettra de résoudre cette affaire. Le Ministère n'aime pas ça du tout, et si vous ne découvrez pas qui est à l'origine de tout cela, il est fort probable que toute mon équipe soit suspendue. Pendant que vous enquêterez, nous nous occuperons des moldus qui finissent dans la réserve, et de toutes les autres affaires que nous avons dans la région. Nous vous en ferons part, pour que votre enquête de fond avance. Je compte sur vous.
Harry et Ron hochèrent la tête, à la fois inquiets et fiers de la responsabilité qui leur était confiée pour un simple stage. La petite sorcière posa un dossier contenant toutes les évolutions de l'affaire et toutes les informations qui leur seraient nécessaires, et se leva brusquement. Elle marcha si vite jusqu'à la porte qu'elle sembla courir.
- Au fait, ajouta Myriam alors qu'elle venait de saisir la poignée. Je sais que vous ne connaissez ni le pays, ni la région. N'hésitez pas à venir poser des questions à Lucien. Il est trop vieux pour patrouiller, il se contente d'assurer une permanence à la caserne. Il est un peu spécial, mais il vous guidera. Il est incollable sur les mythes et les traditions du coin. J'attends aussi un compte-rendu tous les lundis matins à sept heures précises. Je vous donne carte blanche, mais vous n'avez pas intérêt à faire n'importe quoi. Si vous me cherchez, laissez un mot au chalet 12b.
(1) Salut tout le monde ! Comment ça va ?
