Ni Glee ni Twilight ne sont à moi.

Chapitre 1 : Forks

Je sors de l'avion, bagage à la main. Il pleut dehors, comme par hasard. Le ciel est gris, parsemé de nuages noirs et un orage se profile. Je me dépêche de rentrer dans l'aéroport. Bella m'y attend. Elle n'a pas beaucoup changé, depuis la dernière fois que je l'ai vu. Mais elle semble plus heureuse. Son sourire me fait plaisir – il contraste avec le temps et mon humeur. Je sais que Maman en a parlé à Bella. Mais ma cousine fait comme si de rien n'était. Elle court et me saute dans les bras.

« Quinn ! Tu m'as manqué cousine ! Alors, comment va l'Ohio ?

-Comme quand tu l'as quitté. Ennuyant et pénible.

-Et tes parents ?

-Maman va bien, je lui répond. Et Papa…

-Je suis désolée, lance-t-elle. Je ne voulais pas…

-Ce n'est pas grave ! »

Elle prend mon bagage et nous marchons jusqu'à sa voiture. En fait, c'est un pick-up rouge assez vieux.

« Tu n'aimes pas ma voiture ? me lance-t-elle

-Si, je réplique. Seulement, la mienne est plus…récente »

Elle rit et démarre. Nous roulons jusqu'à sa maison. Charlie nous attend sur le palier, bras croisés. Ma cousine arrête le moteur. Je prends ma valise puis vais dire bonjour à mon oncle. Il est toujours aussi silencieux et taciturne, mais il me souhaite quand même la bienvenue. Puis il me demande des nouvelles de ma mère, sa sœur, mais passe sous silence la case « Papa ». J'installe mes affaires dans la chambre d'amis. Quand j'étais petite, je dormais dans le lit de Bella, avec elle, quand on allait toutes les deux en même temps chez son père. Mais quand le mien l'a découvert, il a refusé que je ne revienne à Forks. Alors maintenant, je dors dans la chambre d'amis. C'était le deal. Et puis surtout, je suis trop grande pour dormir avec Bella. Je crois que mon père avait peur que je ne sois lesbienne. Quel déshonneur ç'aurait été pour sa petite personne. Où est-il maintenant ? Parti. Et j'en suis bien contente !

En bas, Charlie crie

« Bella ! Il est là ! »

Le visage de ma cousine s'illumine et elle descend les escaliers à une vitesse folle. Je me doutais bien qu'il y avait un garçon sous son air heureux. Quand j'arrive en bas, elle embrasse un garçon aux cheveux cuivrés. Quand ils se dégagent l'un de l'autre, je vois son visage et je retiens une exclamation de surprise. Il est magnifique. Absolument pas mon genre, mais sublime quand même. Il a une peau de marbre, des yeux perçants et un sourire d'ange quand il regarde Bella. A la façon dont ils se tiennent et dont ils bougent toujours l'un vers l'autre, à la manière dont le garçon regarde ma cousine et dont elle le regarde, je vois l'Amour avec un grand A. Ils ont l'air si bien ensemble…

« Quinn, voici mon petit ami Edward Cullen. Edward, je te présente ma cousine Quinn Fabray, de Lima.

-De l'Ohio, je présume, déclare-t-il

-Assurément pas du Pérou ! » je rétorque

Bella rit. Je tente de faire de même mais aucun son ne sort. Cela fait deux semaines que je n'arrive plus à rire. Un mois…

« Si on allait chez Edward, que je te présente sa famille ? demande Bella. Si tu dois rester le reste des vacances, je pense que tu les verras souvent – j'adore aller chez eux.

-Tu as des frères et sœurs ? je questionne Edward

-Oui. Mais nous avons tous été adoptés.

-Adoptés…je murmure douloureusement

-En effet. J'ai deux sœurs et deux frères. Et ils sortent ensemble – Alice avec Jasper et Rosalie avec Emmett.

-Est-ce que c'est légal ? je m'étonne

-Ils n'ont aucun lien de parenté et je ne crois pas que Carlisle et Esmé aient de papiers d'adoption, répond Bella. Ils vous ont recueilli, pas adopté. Il n'y a rien d'officiel.

-Et toi, continue Edward, as-tu des frères et sœurs ?

-J'ai une sœur, Frannie. Elle travaille dans un bureau d'avocats et est mariée.

-Et tu as un petit ami ?

-Non, je réponds. J'en ai eu deux cette année. Mais…c'est un peu plus compliqué que ça en réalité.

-Je n'insiste pas. »

Il me sourit et nous nous installons devant la télévision. Un film romantique à en vomir passe sur une des plus grandes chaines. Nous décidons de nous installer devant et j'observe pendant tout le film les petits gestes délicats entre Bella et Edward, leurs doigts qui s'entrelacent, les regards en coin, Edward qui joue avec ses cheveux à elle. Chacun de leurs gestes me fait du mal et du bien à la fois. Je vois Finn, je vois Puck, je vois mon année désastreuse. Mais chacun de leurs gestes me fait également penser

A l'été

Au soleil

Aux jeunes filles qui portent des robes courtes et courent sur la plage avec ceux qu'elles aiment

A l'amour

Et je sens que je vais aimer cet été.