Un petit problème.
Auteur : Misro.
Rating : M
Disclaimer : Les persos de sont pas a moi blablabla...
Genre : YAOI, OliverXMarcus, LEMON
Synopsis : Oliver sombre dans une étrange depression, qui , d'apres Dumbledore, a été causé par Marcus. Celui ci doit aider le Gryffondor a surmonter ça, et le brun découvre qu'il cache un secret pour le moins étrange, mais réglable. Marcus se prend au jeu, et décide d'être lui même celui qui offrira sa guérison. Oliver, pour sa part, n'est pas enchanté de devoir lui offrir sa confiance...
P.s : me revoila, pour meilleur et surtout le pire, dans une fic a chapitre! Oui, j'ai eu une nouvelle idée, de très mauvais gout, car quelqu'un de mon entourage avait... Ce petit problème, en quelque sorte! Donc, voila, j'espère que cela va vous plaire!
Oliver était lassé. Il avait passé une bien mauvaise semaine, et le ciel nuageux ne l'aidait pas a affronter la vie et ses dures réalités. Il en avait assez de se lever en se disant qu'aujourdhui, comme hier et demain, cela se passerait mal. Une douleur a la tête s'était emparée de lui en même temps qu'une tristesse ingérable, et son caractère joyeux et gueulard s'était changé pour le laisser seul dans son coin, l'air fatigué et soupirant à fendre l'âme. C'est pourquoi personne ne remarqua que lorsque les élèves montèrent vers leurs dortoirs respectifs, Oliver, lui prit la direction du parc.
Dehors, le vent frais d'automne ne réussi pas à le décourager, et le brun alla s'asseoir sur la rive du lac, les épaules basses et le dos rond, ses deux bras ramenés autour de ses genoux. Il regardait cette étendue liquide, reflétant le ciel noirâtre qui promettait un bel orage. Oliver se disait que sa vie était vraiment superficielle. Qu'il n'était lui-même qu'un personnage inutile, aux réactions prévisibles et au caractère sans volume, creux, stupide. qu'il n'arriverait jamais a régler ce problème qui le tuait a petit feuIl prit un caillou, le jeta dans l'eau. Il avait du mal à déglutir. Il n'aimait pas penser a ça.
« Alors, on a décidé de se suicider ? »
Oliver connaissait cette voix dans les moindres détails. Pour le moment, c'était un ton railleur, un peu insultant, démontrant qu'il n'était pas près de partir. La voix de quelqu'un de grand, bien monté, carré, quelqu'un qui savait ce qu'il voulait Quelqu'un qui n'était pas comme lui, qui prenait sa vie en main, qui affrontait ses soucis, et en ressortait toujours vainqueur.
« Casse-toi, Flint ».
Oliver n'était pas d'humeur, et il le fit comprendre par un regard en biais peu amical. Le brun en avait vu d'autres, et il s'approcha du garçon, restant tout de même à une distance de sécurité. Il regardait le lac, lui aussi.
« Ca y est, c'est la grande remise en question ? T'as compris que t'es un incapable? Que t'es faible, ridicule et sans utilité aux autres ? »
Flint n'aimait pas qu'on l'ignore. C'était perçu, chez lui, comme une marque d'irrespect. Il s'accroupi derrière le châtain sans un bruit, et lui chuchota qu'il ne fallait pas fuir la vérité. Qu'il faisait parti de ceux qui ne sont la que pour occuper des places sans importance. Il lui balance ces mots durs sans voir que le visage d'Oliver se ferme. Il souffre, il entend ces paroles, il essai de les effacer mais ne peut s'y résoudre. Flint semble le conforter dans son idée, et c'est une douleur qui le ronge doucement. Le châtain reste un instant sans réaction, les yeux baissés. Flint pense qu'il a gagné. que son discours a fait mouche, pour une fois. Mais le visage de l'autre se relève, encore animé par une haine apparemment ineffaçable :
« Et toi, Flint ? Tu crois sincèrement que tu sers à quelque chose ? Si oui, et bien je peux te certifier que tu as tors. Plus personne n'a besoin de Troll de nos jours et… »
Une main se referma sur sa mâchoire, et il se tu. Flint, furieux, se retenait de lui arracher les yeux. Il n'aimait pas ce regard dénué de sentiment que l'autre lui opposait. Ou était donc le mordant dont il faisait preuve une minute auparavant? Disparu. Oliver était vraiment dans une mauvaise passe.
« Pourquoi tu ne dis rien, Woodie, je te titille, je t'énerve, et tu restes la comme un soumis… Ca t'excite, c'est ça ? »
Il le poussa, et eut la surprise de le voir s'écraser au sol comme une poupée de chiffon. Oliver se sentait vaguement vaseux. Son crâne lui faisait un mal de chien, et il entendait son cœur battre à vive allure. C'était donc ça, un malaise ? Il ne voyait plus grand-chose, c'était un peu flou. Il n'avait plus froid non plus. Soudain, quelqu'un le redressa férocement, et le châtain cru qu'il allait rendre son repas. Il ferma les yeux, dodelina de la tête, et s'adossa contre Flint qui regardait autour de lui. Pour chercher de l'aide, ou bien juste vérifier que personne ne les voyait ? Il ne savait pas vraiment. Il s'en fichait. Il regardait cette lueur fiévreuse prenant place dans les pupilles dilatés du châtain. Il avait la bouche entrouverte, les joues rouges, et l'air de ne plus savoir qui il était, ou il se trouvait, et ce qu'il désirait. Deux grosses larmes, telles des perles de nacres, coulèrent de ses yeux pour disparaître entre ses lèvres. Oliver pleurait. Et il allait probablement tourner de l'œil d'une minute à l'autre. Flint fit ce qu'il pensait le mieux. Il le prit dans ses bras, « comme une fille », disaient les élèves en les regardant passer, et l'emmena à l'infirmerie. Flint, étrangement, ne dit pas la vérité aux professeurs, annonçant qu'il l'avait trouvé sans connaissance sur le sol. Il n'indiqua à personne qu'il avait pleuré. Une part de lui se sentait étonnamment responsable de ce qui lui était arrivé, même s'il était innocent. Il ne comprenait pas pourquoi il se sentait mal. Coupable. Il frissonna.
"..."
« Marcus ? »
Dumbledore le regardait derrière ses lunettes en demi-lune. Il souriait.
« Je viens t'annoncer qu'Oliver va certainement aller mieux.
-Je me fiche de ça. »
Flint se leva, satisfait de son diagnostic, et s'apprêta à retourner dans son dortoir, mais la voix douce du vieil homme le fit s'arrêter :
« Il semblerait qu'Oliver fasse une petite dépression… Tu ne vois pas qui pourrait y avoir participé ? »
Ce fut comme une lame de glace qui s'enfonçait en lui. Wood ? Dépression ? Ces deux mots n'allaient pas ensemble. Le châtain n'avait pas la moindre raison d'avoir ce genre de maladie. Il n'en avait tout simplement pas le droit. Flint eut un tressaillement, et comprit instinctivement que le directeur avait comme... Entendu ce qu'il était en train de penser. Effrayant.
« Tu sais, Marcus… Il suffit qu'une personne vous rende mal pour que cela change toute votre vie. Tu dois comprendre ce que je dis, n'est-ce pas ? »
Flint n'arrivait pas a détacher son regard du sien. Il n'arrivait pas a crier qu'il n'y était pour rien. S'il suffisait de laisser Wood tranquille, il le ferait, voila tout. Mais le brun savait que Dumbledore voulait plus que ça. Lorsqu'il lui expliqua tranquillement ce qu'il attendait de lui, Flint se mit a blanchir. Quand il passa la porte de sa chambre, les autres Serpentard se demandèrent un instant s'il n'était pas malade.
« Marcus, tu es tout pâle…
- TA GUEULE ! »
Flint et sa délicatesse naturelle. Malefoy ne se laissa pas démonter, et alla le rejoindre sur le lit ou il s'était jeté, enfouissant sa tête dans son oreiller pour y crier tout son saoul. Le blond attendit dix minutes, puis reposa sa question. Flint leva la tête, les mâchoires saillantes, et lui beugla que l'autre vieillard dégénéré voulait qu'il assiste Wood pendant sa convalescence. Malefoy, très maître de lui, s'autorisa a insulter le directeur avant d'essayer de lui trouver quelques points positifs. Intérieurement, il ne pouvait s'empêcher d'avoir un certain respect pour le « vieillard » en question. Aucun professeur n'aurait osé faire ça. Sauf lui.
« Il aura une dette envers toi, Marcus, même deux. Tu l'as retrouvé, et tu vas l'aider a s'en sortir. Tu l'auras a tes pieds pour le reste de l'année ! »
Mais ces maigres encouragements n'amélioraient pas l'humeur de Flint, qui continuait de grogner a l'encontre de Dumbledore.
« Tu te rends compte ? Il me fait sauter deux semaines de cours ! Ce mec est irresponsable ! »
Sachant que la seconde semaine constituait le début des vacances, Malefoy trouva qu'au contraire, le sorcier avait bien géré son affaire. *Peut être a-t-il lui-même jeté un sort a Wood*, songea t-il amèrement, tripotant le nœud de sa cravate. Flint devrait aller voir le châtain dès le lendemain, et rester avec lui tant qu'il serait éveillé ou éprouverait le besoin de parler. Flint n'avait pas peur de se retrouver seul avec Wood, ce serait plutôt le contraire, mais de devoir supporter un dépressif pendant si longtemps risquait de lui mettre le moral a zéro. Voila tout. Le blond compatit avec lui, un vague sourire aux lèvres, et se demanda une seconde comment les deux garçons allaient faire pour rester dans une même pièce sans s'écharper.
Le lendemain.
*Merde. Je suis en retard.*
Flint pria pour ne pas croiser Dumby, et se rendit a l'infirmerie encore vide a cette heure matinale. Il poussa la porte, et trouva le châtain dans le dernier lit, adossé a son oreiller et suçotant avec entrain une paille qui trempait dans un liquide orangé, le regard vide. Il se stoppa a la vue de son ennemi, fronça les sourcils, et écarta son jus :
« Qu'est ce que tu fous là, toi ? »
Le brun réalisa que le vieil homme n'avait apparemment rien dit a Wood. Enervé, vexé, et atrocement gêné, il lui expliqua la situation en deux mots, et le châtain plongea dans un mutisme stupéfait. Au bout de cinq minutes de silence, Flint osa s'asseoir sur une chaise dure comme de la pierre, la bouche close.
« … Jus de citrouille ? »
Flint accepta le jus, comprenant que ce genre de phrase allait constituer ce qui semblait être leur conversation. Il regarda le châtain tourner son verre dans ses mains, le regard sur ses genoux, sans vraiment savoir ce qu'il fallait faire. Flint prit sur lui. Il poussa un soupire, lança nonchalamment :
« Alors, comme ça t'es dépressif ? »
Sur le même ton que « Alors, t'as quoi comme cours ce matin ? ». Sa phrase fit un léger bide, puis Wood toussota avant de répliquer que ce n'était pas ses oignons, qu'il allait très bien et qu'il n'avait rien à faire ici. Flint faillit se lever pour partir. Faillit seulement, car quelque chose alla titiller son intérêt. C'était l'air a présent sans défense que l'autre lui laissait apercevoir. Oliver toujours si joyeux, si combatif, n'était plus qu'une loque qui ne pouvait plus rien faire contre lui. C'était l'occasion rêvée d'apprendre deux ou trois choses utiles. De lui faire un peu peur aussi.
« C'est a cause de ce que je t'ai dis au lac, hein ? »
Mouvement rapide du menton, air épouvanté, oui, c'était bien ça. Son petit discours sans queue ni tête sur sa place dans la société l'avait éprouvé, apparemment. Flint se leva, et, prenant son rôle de psychologue presque au sérieux, alla s'asseoir en tailleur au bout du grand lit immaculé :
« Sérieusement, qu'est ce qui te prends ? T'as une putain de vie, ne me dis pas le contraire, et monsieur fait la fine bouche ! T'es vraiment qu'un petit con pour croire que…
-TAI TOI ! »
Quelqu'un avait bel et bien crié dans l'infirmerie. Mais, étrangement, Mme Pomfresh ne jaillit pas d'une armoire pour aller frapper l'impudent, et Oliver resta la, les traits crispés, les poings fermés, dans cette attitude familière qui soulagea intérieurement le brun.
« Que sais-tu de moi, TOI ? C'est toi, le con, ici ! Tu ne connais pas ma vie, tu ne peux pas savoir ce que c'est d'avoir ce trou, ce putain de trou à combler, sans que je sache comment faire et… »
Il se tu, a court d'air, et avec la mauvaise impression d'en avoir trop dit. Il reprit son verre et se mit à suçoter sa paille, des rougeurs insupportables lui montant aux joues. Flint ressemblait a un enfant auquel on a promit une montagne de jouet pour Noël : un grand sourire émerveillé, quoiqu'un peu malsain, et un regard brillant. Alors comme ça, Ollie avait un sale petit secret ? Quelque chose d'assez moche, s'il cela l'avait perturbé au point d'en être malade. Flint aurait mit sa main à couper qu'aucun Gryffondor ne savait de quoi il retournait, et ce fut avec un entrain naturel qu'il se pencha vers le châtain pour lui murmurer :
« Tu sais, niveau secret, je m'y connais pas mal. J'ai déjà aidé des amis qui allaient bien plus mal que toi et…
-Je n'ai pas confiance en toi, le coupa Oliver, serrant son verre comme le manche d'un couteau.
-On s'en fout. Tu veux t'en sortir, oui ou non ?
-Tu vas le dire a tout le monde, brailla le châtain qui cherchait frénétiquement l'infirmière devenue invisible, je le sais très bien !"
Flint l'attrapa par le visage, et lui lança un ricanement, vulgaire dans sa sonorité. Il devinait le sérieux de son problème. Il savait que s'il n'avait pas réussi a s'en débarrasser, c'était qu'il devait être plus compliqué qu'il n'y paraissait. Mais en tant que Serpentard, Marcus était très débrouillard. Et ce genre de chose ne lui avait jamais résisté plus de quelques jours.
« Tu sais quoi ? Je suis ton unique sortie de secours. Si tu veux crever ici, perdre vingt kilos et aller a St Mangouste, pas de soucis, je m'en fous. Je t'ai proposé mon aide, tu n'en veux pas, tant pis. »
Il sauta du lit avec agilité, et se mit à marcher vers la porte, les mains dans les poches, comptant dans sa tête. *Jusqu'à cinq, ça devrait suffire…*
Un… Oliver ouvrit la bouche, la referma, se mordit la lèvre inférieur… Deux… Son regard se porta vers la fenêtre, ou il pouvait apercevoir le terrain de Quidditch… Trois… Il posa son verre sur la table de chevet, prit une inspiration, regarda vers Flint qui était de dos… Quatre… Le brun posa sa main sur la poignée, et y exerça une petite pression…
« Flint ! »
Le brun se retourna, avec ce sourire carnassier qui lui allait terriblement bien, et laissa son bras retomber le long de son corps. Le jeu commençait. Il repartit en sens inverse, et alla cette fois se poster en face du lit, le regard dur. Il jubilait silencieusement de voir l'air furieux de Wood, qui devait probablement s'en vouloir a mort de demander de l'aide a son rival.
« Ecoute moi bien, Wood, on va être sérieux une seconde, et tu vas m'expliquer ton problème dans le détail, pigé ? »
Oliver hocha la tête. Encore une chose qu'il haïssait : être sous la coupe de quelqu'un. Devoir répondre a ses questions, obéir a ses ordres…
« J'ai envie de sexe. »
TADADAM! Même si vous n'avez pas aimé, je suis sur qu'un moins, j'ai l'effet de surprise. Oui, oui, vous ne devez pas tellement comprendre pouquoi il est dans cet état pour une telle raison, mais gardez votre calme : le chapitre 2 arrive bientôt ;) ( vous me connaissez, non? )
J'espère que ça vous a fait un peu sourire... ? :D
Review?
