Prenez ce court chapitre comme étant un prologue. Ceci est une de mes anciennes Fic que j'ai décidé de remodeler. Mes chapitres seront plus court au début mais s'agrandiront...au fil... des reviews, pourquoi pas? ^^
Bonne Lecture!
Chapitre 1 : Flétrira
Courir pour fuir, courir pour se cacher, courir jusqu'à s'en lacérer l'âme. La soirée d'hier me hantait, me narguait. Quelqu'un devait bel et bien aimer jouer avec mes ficelles. Un ventriloque. Je courrais, souffrais, pleurais, tombais, me relevais et continuais. Le méritais-je ? Oui, évidemment. Je méritais cette souffrance pour avoir eu l'idiote idée de me l'infliger. Je voulais… simplement me changer les idées. L'adrénaline avait monté et j'épousais ainsi mes tourments. Tout encaisser jusqu'à briser. Où sera ma limite ?
C'était purement stupide. Longeant le lac, encore et toujours, je me demandais comment j'avais pu croire que ça me ferait du bien. Car oui ! Ça m'avait fait du bien ! Mais après m'être rendu suffisamment loin, couverte de boue, d'égratignures et d'ecchymoses futures, je commençais à douter de la nature de mes gestes. Je ne pouvais m'en aller du château.
Fuir mes pensées, fuir hier, fuir son rôle de préfère. Fuir loin de moi-même. La fuir, elle.
J'étais épuisée, littéralement. Entre les études, les devoirs, mon rôle de préfète et les elfes de maison je ne pouvais tout simplement pas dormir. D'accord, je mens un peu. Regarder dormir Ginny pendant des heures était ce qui m'empêchait réellement de fermer l'œil. Cet ange –non, archange – m'avait fait voir plus de couleur depuis notre connaissance que j'ai pu en voir de toute ma vie entière. Ne pas la regarder aurait été me trahir, l'inverse également. Mon manque de sommeil n'avait pourtant pas inquiété les autres, mon masque avait était parfait. Un petit mensonge par ci par là et Ginny disparaissait de l'histoire aussi rapidement qu'elle devait l'être. Se secret se devait de rester dans l'anonymat aussi longtemps que mes barrières ne soient poussières. Ses murs…j'en ai été celle qui les protégeait, mais à cet instant…n'étais-je pas celle qui les abattaient ?
Elle. Elle s'en foutait. Préférant…s'amuser. Comme hier. Pas que ça me faisait quelque chose, je n'étais que sa meilleure amie. Il n'avait pas de quoi s'inquiéter. C'est ce que je voulais croire. Comme j'aurais aimé un sourire de réconfort. Comme j'haïssais mes pensées ! Tout était illusion ! Comment pouvais-je être si détestable envers la personne que je chérissais ?
Aimerais chérir.
Je m'adossai à l'arbre le plus proche. Je savais tout ça et je savais que ça ne changerais pas et que ça me tuerait à petit feu. « Lesbienne » je crachais ce mot, ce poison. Je ne voulais plus de mon âme. Je voulais me la purger, purger mon être complet. La douleur était trop intense. Accepter ou pas ça ne changerais aucun fait. On ne peut changer le passé, surtout pas celui d'un autre. M'avouer ce que j'ai vu hier… Ginny et Seamus. Il la pressait dans un coin, ses mains cherchant l'ouverture de sa chemise, souhaitant plus. Moi, j'ai fait mon rôle, j'ai aimé le jouer pour une fois. Empêchant se baiser. Suppliant mon bourreau d'aiguiser la guillotine. N'osant pas les regarder plus longtemps, je les ai envoyés dans leur salle commune. Ce n'était pas la première fois…surprendre Ginny et un autre, mais là c'était poussé un peu trop loin. Le voir la toucher. La voir apprécier. Lui. Ne pouvait-elle pas au moins en choisir qu'un seul ? De cette manière j'aurais été un peu plus convaincu du bienfait de ses gestes. Je voulais la voir heureuse ! Et elle ne l'était pas ! Comme elle ne la pas été avec les 5, 10 ou 20 autres avant Seamus. Elle ne méritait pas de s'infliger une telle douleur, et ici je ne parle pas des garçons qui étaient rejetés le jour suivant après ne pas avoir été suffisamment « satisfait ».
Pleurer, je n'en pouvais plus ! Si ça n'aurait pas été de cet arbre, je serais au sol. Comment avais-je pu tomber aussi bas. Comment pourrais-je me relever sans à avoir à passer un interrogatoire. Que pourrais-je dire ? Qui s'en ferait le plus ? Harry pour Voldemort ? Ron pour moi ? Ginny pour moi être devenu bête ? Les autres pour le scoop ? « Ah ! Hermione Granger est devenue folle ! Miss-je-sais-tout ! Quelle honte ! » Je n'avais plus suffisamment de force pour me tenir debout alors, pour penser…Dire…tout mais pas la vérité, ça fera l'affaire.
Ma belle, mon étoile, ma flamme…Je veux retourner à tes côtés. Te regarder paisiblement, encore une autre fois, sans arrêter une seule minute. Je ne demande que ça. Sourit-moi. Faut que je retourne. Mes jambes ne me le permettront pas. Le chemin était trop long, trop rocailleux. M'endormir ici serait trop dangereux, la forêt grouillait de monstre en tout genre qui ne refuserait pas une adolescente en plus de s'abreuver à l'eau du lac. Le chemin du retour me semblait si lointain, si pénible...
Y arriverais-je ?
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Pendant la nuit, je me réveillai. Mes yeux s'habituant peu à peu à l'obscurité, je cherchai déjà le lit d'Hermione. C'était le sixième à ma droite, plus près de la porte que de la fenêtre. Il n'en fallu pas longtemps avant de m'apercevoir que quelque chose n'allait pas. Les rideaux de son lit étaient habituellement fermés lorsqu'elle dormait, alors que là, ils ne l'étaient pas. Cherchant un bon appuie pour me tenir en équilibre je me hissai vers le lit de ma meilleure amie, oscillant. Il n'était pas défait. Quelle heure était-il ?
Ah….qu'importe. Nous étions vendredi de toute manière, la connaissant après son tour de garde, elle se plongerait dans ses livres, continuant ses devoirs jusqu'à ce que ceux-ci soit à la perfection avant de venir dormir...ou de s'endormir sur une des tables. Il n'y avait rien à s'inquiéter. Il était tout de même préférable de l'attendre dans son lit. S'enivrer du parfum qu'on ses oreillers était un plaisir que peu on eu la chance de connaître. Oserai-je dire que je suis la seule ? Si on ne tiens pas compte qu'Hermione ne peut pas se sentir elle-même et aimer cette odeur comme je le faisais présentement. C'était unique. Un mélange de cannelle et d'abricot, le juste milieu entre l'humain et le céleste. Soufflant de bonheur je m'endormis en pensant à ce que serait la réaction de ma meilleure amie en me voyant dormir dans son lit.
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Je me réveillai à l'aube, titubant dans les bras de quelqu'un, visiblement. Regardant le ciel je pus entrevoir dans une grande barbe le visage de Hagrid, inquiet, qui fixait un point au loin que je n'eus même pas le temps de reconnaître avant que la douleur de mes muscles s'éveille et me fasse sombrer à nouveau dans l'inconscience. Au loin, sa voix résonnait, incompréhensible.
Combien de temps cela avait-il fait ?
