Harry Potter et l'espion de Voldemort.

Disclaimers : Bon, l'univers d'Harry Potter ainsi que les personnages ne m'appartiennent pas. Je fais que les emprunter à J.K.Rowling que je remercie d'ailleurs. Ben oui, même Malefoy il ne m'appartient pas, BOUH !!!!!!!!!!! Sinon, y a juste le personnage de Whilelmina Evans qui m'appartiens parce que c'est moi qui l'ai inventé !! NA !!!

Résumé : Une nouvelle élève arrive à Poudlard. Là, rien d'anormal. Mais lorsque cette élève semble porter un lourd secret, que Malefoy s'en mêle et qu'un espion terrorise Poudlard, tout bascule. La sixième année de notre Harry international by crazymeuh, c'est-à-dire, MOI !!!

Chapitre un : Rentree a Poudlard.

Harry se mit à courir tout en s'efforçant de suivre ses deux meilleurs amis. Le Poudlard Express se mit à siffler pour la seconde fois et Hermione s'écria :

Allez les garçons, dépêchez-vous sinon on va rater le train !!

Oui, oui, grommela Ron en poussant son lourd chariot de toutes ses forces.

Ils slalomèrent entre les parents qui faisaient leurs adieux à leur progéniture et stoppèrent près de la porte d'un wagon.

Et ben, c'était moins une, fit remarquer Ron en hissant ses valises et en pénétrant dans le wagon à la suite de ses amis.

A peine eut-il terminé sa phrase qu'un sifflement strident retentissait : le train s'ébranla et se mit en route vers Poudlard.

Bon, il ne nous reste plus qu'à trouver un compartiment, fit Hermione en s'avançant dans le couloir du wagon.

« Plus facile à dire qu'à faire » pensa Harry. Les 3 jeunes gens devaient être les derniers à être monté dans le train. Il ne devait y avoir plus aucun compartiment de libre. Sans vraiment d'espoir, ils s'avancèrent dans le couloir, Hermione ouvrant quelques portes en s'excusant. Ils firent ainsi quelques compartiments, tous plein à craquer. Ron poussa un profond soupir tandis qu'Hermione tentait une nouvelle fois sa chance :

C'est complet ! s'écria une voix.

La jeune fille referma la porte en bredouillant des excuses.

On ne va tout de même pas passer le reste du voyage dans le couloir !!! s'écria Ron en traînant sa valise.

J'ai bien peur que si, Ron, répondit Hermione. En tout cas, ça a l'air d'être bien parti.

Génial, grommela-t-il, ironique. En même temps, si tu n'avais pas pris 3 heures à te coiffer ce matin, on n'en serait pas là.

Quoi ?!! s'étrangla Hermione.

Tu as très bien entendu !! On t'a attendu je-ne-sais-pas-combien-de-temps avant que tu te décide à sortir de la salle de bain !!

Et toi alors ?! Pas capable de te souvenir où tu laisse tes affaires. On a mis 3 heures à chercher ton volume de Théorie Magique.

Ca n'a rien à voir !!

OH LA FERME !!!

L'interjection coupa net la chique des 2 amis. Harry les regardait, l'œil sombre, l'air furax. Il se saisit de sa valise et dépassa Hermione sous son regard médusé. Ron avait la bouche grande ouverte mais aucun son n'en sortait. Violemment, Harry ouvrit la porte d'un compartiment : une voix courroucée s'éleva :

Eh, doucement !

Désolé, répondit le Survivant brusquement.

Il referma la porte et passa au compartiment suivant. Hermione le rattrapa :

Harry…

Ca va coupa-t-il sèchement.

Ecoute, je…

Je te dis que ça va !!

Ils se regardèrent un instant. Hermione sentit ses yeux lui piquer. Elle devait avoir l'air bouleversée car le ton d'Harry se radoucit :

Il faut qu'on trouve un compartiment.

Hermione hocha la tête tout en tentant de retenir ses larmes. Elle regarda Ron qui les rejoignit. Ensemble, ils ouvrirent la porte du dernier compartiment du wagon. A leur grande surprise, celui-ci était vide. Ou presque. Près de la fenêtre, à contre-jour, se dessinait une frêle silhouette. Celle d'une jeune fille qui regardait dehors. Ron toussota et la tête de l'inconnu se tourna vers eux. Harry fut saisi par la puissance du regard de la jeune femme. Deux prunelles vertes et métalliques les fixaient intensément. Légèrement déstabilisée, Hermione balbutia :

Euh, hum…heu…est-ce qu'on…est-ce qu'on peut s'installer ici ?

L'inconnue les considéra un moment puis répondit :

Ce compartiment ne m'appartient pas.

Hermione tiqua puis sourit :

C'est juste.

Considérant cette réponse lacunaire comme un « oui », les 3 amis pénétrèrent dans le compartiment et s'installèrent. De son côté, la jeune fille aux yeux verts s'en était retournée à la contemplation du triste paysage. Dehors, il pleuvait et de larges marbrures d'eau traversaient de part et part les fenêtres du train. Harry se rencogna dans un coin de la banquette et détailla la jeune femme : elle était mince, à ce qu'il pouvait en juger. Elle portait des vêtements trop larges pour elle : un jean, troué et délavé, un sweat-shirt noir à capuche et des Osiris® ( ben oui, c'est une marque) noire. Ses longs cheveux noirs et bouclés étaient attachés en une lourde queue de cheval. Sa peau était pâle, presque transparente, et ses traits tirés, comme par le manque de sommeil. Le jeune homme détourna les yeux et laissa son regard errer dans le vague. Le pauvre garçon avait passé un été de cauchemar : il avait du rester pendant 2 mois chez son oncle et sa tante, au désespoir de ces derniers. Même si les menaces de Maugrey Fol Œil sur son oncle avait eu leur petit effet, Harry était resté 2 mois durant enfermé dans sa chambre à se morfondre de tristesse et d'ennui. Chacune de ses pensées revenait à Sirius, à cette fichue prophétie et fatalement à Voldemort. Chaque nuit, ses cauchemars le tourmentaient et le jeune homme se réveillait souvent au beau milieu de la nuit en sueur, la peur au ventre et sa cicatrice le faisant souffrir comme jamais. Si Hermione et n'avait pas été là pour lui écrire régulièrement, qui sait ce qui se serait passé. Harry leur en était reconnaissant mais il ne pouvait s'empêcher de penser que ses 2 amis s'amusaient bien sans lui au Terrier. Hélas, Dumbledor, Fol Œil et les autres membres de l'Ordre avaient été clair : il était hors de question pour Harry de quitter le 4, Privet Drive où le jeune homme bénéficiait d'une rare protection : celle de son sang. S'il restait dans la maison de sa tante, personne, pas même Voldemort ne pourrait l'atteindre. Et tout ça grâce à ma mère. Les yeux du Survivant s'assombrirent. Il se sentait las. Tout doucement, il ferma les yeux et sombra dans un sommeil sans rêve, bercé par le lourd roulis du train.

Cela faisait déjà bien quelques minutes que Whilelmina l'observait, grâce au reflet de la vitre. Il s'était installé à l'autre bout de la banquette et avait fixé pendant quelques minutes un point imaginaire. Puis, il avait fermé les yeux et sa respiration s'était faîte de plus en plus régulière. Maintenant Harry Potter dormait : son visage était fermé et douloureux et le pauvre garçon semblait en proie à de redoutables cauchemars. La jeune fille l'avait immédiatement reconnu lorsqu'il était entré dans le compartiment. Whilelmina détacha son regard du Survivant et reporta son attention sur le paysage. Le train traversait maintenant un immense pont enjambant un fleuve bouillonnant. La pluie avait cessé mais le ciel restait gris et menaçant. Whilelmina frissonna, se recroquevilla un peu plus sur la banquette et enfonça ses mains dans les larges poches de son sweat-shirt. La jeune fille appuya son front contre la vitre glacée et laissa ses pensées vagabonder. Ce soir, elle entrait pour la toute première fois à Poudlard. Elle avait tout quitté, sa famille, son seul foyer, ses amis, pour vivre une nouvelle vie, de nouveau. Un sourire ironique vint se poser sur ses fines lèvres. Si son père savait, il la tuerait. Elle haussa les épaules intérieurement : de toute façon, c'est ce qu'il aurait bien fini par faire. Tout à coup, une voix timide la sortit de ses réflexions :

Hum, heu… Au fait je m'appelle Hermione Granger.

Whilelmina tourna vers la Gryffondor ses grands yeux froids :

Et…euh… lui, c'est Ronald Weasley, continua Hermione devant le silence de la jeune fille.

Je sais qui vous êtes, lâcha Whilelmina.

Ha.

On entend beaucoup parlé de vous… La bande à Potter, expliqua succinctement la jeune femme.

Les yeux d'Hermione s'assombrirent mais elle ne releva pas. Ron, qui avait levé le nez de son bouquin sur le Quidditch ( c'était le seul genre de livre qu'il se permettait de lire) posa la question qui brûlait les lèvres de son amie :

Et toi, comment-tu t'appelles ?

Whilelmina Wy…, elle s'interrompit puis reprit :

Whilelmina Evans.

Evans ?!

Oui, pourquoi? Ca pose un problème?

La soudaine agressivité de la jeune fille troubla Hermione. Elle répondit, un peu déroutée :

Non, non, pas du tout.

Ron enchaîna :

Je ne t'ai jamais vu à Poudlard. C'est ta première année ici ?

Oui, je… Ma famille s'occupait de mon éducation jusqu'alors.

Ta famille ? Et tu viens d'une famille de sorcier puissante ? demanda Ron, toujours avide de détails.

Hermione lui flanqua un coup de pied bien senti dans le tibia. Ron protesta en se massant tandis que son amie le foudroyait du regard. Whilelmina répondit calmement :

Non, pas vraiment. Je dirais même qu'ils sont loin d'être si puissant, ne put-elle s'empêcher d'ajouter.

Ho, fit Ron. Et tu rentres en quelle année ?

En sixième année.

Comme nous !! Peut-être qu'on sera dans la même maison.

Un sourire froid vint caresser les lèvres de Whilelmina. « J'en doute » pensa-t-elle en se souvenant que la maison des 3 compères étaient Gryffondor.

Mais, puisque ta famille t'éduquait, pourquoi rentres-tu à Poudlard maintenant ?

Whilelmina tiqua et sentit l'agacement monter en elle. « Dieu que cette fille m'énerve avec ses questions ! » Elle lui fit un sourire désagréable et répondit, sèchement :

Ca ne te regarde absolument pas.

Hermione eut un mouvement de recul à cette réponse. Elle ouvrit la bouche pour répliquer quelque chose mais l'arrivée du chariot de friandises dans le compartiment l'en empêcha. Ron se leva d'un bond et se précipita sur la vendeuse.

Bon alors, je voudrais 2 paquets de Chocogrenouille et aussi un paquet de ça… Merci… Hermione, tu veux quelque chose ?

L'irruption du chariot permit à Whilelmina de retourner à ses pensées. Elle prit son baladeur, vissa son casque sur les oreilles et mit la musique à fond. Du Linkin Park. C'était la seule chose qui arrivait à la calmer lorsqu'elle était énervée. Elle ferma les yeux douloureusement et se laissa porter par le flot de ses souvenirs.

Harry gémit dans son sommeil. Ses paupières se contractèrent douloureusement tandis qu'il luttait vainement contre ses démons. La panique lui saisit l'estomac et l'horreur se peignit sur son visage. Ses grands verts s'ouvrirent brusquement et un cri de dément franchit ses lèvres. Tout le compartiment sursauta, même Whilelmina qui était pourtant plongée dans sa musique.

Harry !! s'écria Hermione en se précipitant sur son ami.

Le jeune homme la regarda sans la voir, les pupilles dilatées, la respiration saccadée, ses temps baignées de sueur froide et surtout son front brûlant d'une douloureuse fièvre. Ses démons dansaient encore dans son regard. Hermione l'enlaça dans un geste protecteur et tout doucement le berça. Le Survivant se laissa aller contre elle en tremblant. Sa cicatrice lui faisait horriblement mal et il avait l'impression que sa tête allait exploser. De douleur et de désespoir, Harry se mit à sangloter :

Chut…C'est terminé maintenant…Tout va bien, on est là…Tout va bien, Harry…Chut, murmurait Hermione en le berçant.

Harry sentit une colère sourde le tenailler : NON ! TOUT ALLAIT MAL !! Il avait entre les mains le destin et la vie de millions de personnes. Et il allait devoir devenir un criminel pour ces gens. « C'est lui ou moi. » Il perdrait certainement toutes les personnes qu'il aimait, tout ceux qui comptaient, à commencer par Sirius ! Sirius. Ses yeux se fermèrent et une plainte déchirante le secoua. Il se sentait révolté, révolté contre Voldemort, contre Dumbledore, contre lui-même. « Pour quoi ? POURQUOI ? » pensa-t-il tandis qu'il pressait son front contre le col d'Hermione. Ron posa sa main sur le genou d'Harry sans rien dire. Il se sentait inutile dans ces moments-là, ne sachant pas quoi faire pour aider son meilleur ami, impuissant devant sa détresse et son chagrin. Hermione disait que seul le temps pouvait effacer de telle blessure mais Ron, en voyant son ami ainsi, doutait fortement que le temps puissent arranger quoi que ce soit. Whilelmina regardait la scène, sans rien dire, le visage de marbre. Harry releva la tête et son regard croisa celui de la jeune femme. Il avait l'air perdu, angoissé et désespéré. Le cœur de Whilelmina se serra : elle se revoyait ainsi quelques années plus tôt, seule. Seule face… Un mouvement lui fit lever les yeux. La porte du compartiment s'était ouverte et 3 jeunes hommes s'y encadraient.

Alors Potter, on a un gros chagrin ? fit une voix froide et traînante.

Tire-toi Malefoy, grogna Ron, menaçant, le bout de ses oreilles commençant à rougir.

Vous entendez les gars, belette me demande de me tirer !! fit Drago, un sourire jubilatoire sur les lèvres.

Crabbe et Goyle éclatèrent d'un rire gras et stupide.

Bébé Potter a besoin de sa môman pour le consoler ? A moins que tu préfère que tonton Black revienne d'entre les morts !!

Harry tourna la tête vers lui et le regard de haine douloureuse qu'il lui lança aurait pu faire frémir les plus téméraires. Mais pas Malefoy. Il connaissait trop bien Potter pour savoir qu'il ne ferait rien. En tout cas pour le moment. Ron, de plus en plus rouge se redressa et regarda son ennemi de toujours :

Sors de ce compartiment Malefoy ou je te jure que je deviens violent !!

Ron…fit Hermione en tentant de le faire rassoire.

Il se dégagea.

Ouh, je suis mort de peur ! Que vas-tu faire, Weasel ? Me lancer un sort ? Tu en ai incapable, tout comme le reste de ta famille !!

Ne…

Moi, je n'hésiterais pas Malefoy !!

La voix impérieuse de Whilelmina s'était élevée. Drago regarda la jeune femme qui lui faisait face : debout, droite et fière, sa baguette noire brandit dans sa direction, ses prunelles vertes le regardant froidement. Le jeune homme la trouva tout simplement superbe. Il fronça légèrement les sourcils et demanda :

Vraiment ? Et à qui ai-je l'honneur ?

Whilelmina Evans. D'autres questions ?

Oui. Comment une fille aussi belle que toi peut-elle traîner avec des abrutis pareils ?

Un instant la surprise la saisit mais elle retrouva très vite son aplomb. Un éclair de colère traversa ses yeux métalliques :

Sors d'ici tout de suite.

Malefoy eut un petit sourire :

Sais-tu au moins qui je suis ?

J'en sais suffisamment sur toi : sors d'ici maintenant.

Je suis un Malefoy, digne héritier d'une famille de sang pur et je suis aussi préfet…

Tout comme moi, interrompit Hermione en se levant. Maintenant sors d'ici ou je fais un rapport à Dumbledore.

Je n'ai pas d'ordre à recevoir d'une sang-de-bourbe, répliqua froidement le serpentard.

Ne la traite pas de…ça !! s'écria Ron en s'avançant vers Drago, l'air menaçant.

Hermione le repoussa non sans peine.

Malefoy, que se passerait-il si tes gardes du corps n'étaient plus là ? demanda tout à coup Whilelmina.

Drago fronça les sourcils :

Quoi ?

Mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, le jeune femme levait sa baguette et lançait :

Somniferia !

Crabbe et Goyle s'écroulèrent d'un même bloc et se mirent à ronfler, les bras en croix, sur le tapis du couloir.

Qu'est-ce que tu leur a fait ?!! s'écria Malefoy en regardant ses gorilles dormir à même le sol, la voix montant vers les aigus.

Moi ? Rien. Ils ont eu…comment dire…un coup de bambou, c'est tout, répondit calmement Whilelmina.

Ron en profita :

Sors maintenant !! Ou je te refais le portrait !!!

Drago jaugea un instant ses adversaires du regard, puis, jugeant que la lutte était inégale, tourna les talons. Avant de refermer la porte, il lança à l'attention de Whilelmina :

On se reverra.

Mais je l'espère bien, répondit-elle.

La porte se referma en claquant et Ron abaissa le loquet de verrouillage. Hermione se tourna vers Whilelmina et fit :

Mais qu'est-ce qui t'as pris ?

Quoi ?!!

Le menacer avec ta baguette, qui plus est !! Jeter un sort à ses…amis !!! Il peut te faire renvoyer du collège avec ça !!

Whilelmina eut un petit rire :

Son père n'est plus au ministère à ce que je sache !!

Tiens, c'est vrai ça ! fit Ron.

Même !! Il suffit qu'il en parle à Rogue…

Tu aurais peut-être préféré que ton copain soit impliqué dans une bagarre ?!

Cette dernière réplique coupa court aux remontrances d'Hermione. Cependant, elle grommela, le regard noir :

Tu n'aurais quand même pas dû.

Soit !! Et alors ? Ca c'est mon problème, pas le tien !! Je ne suis pas de ta maison, alors tu ne t'occupes pas de moi !! Je suis une grande fille, je sais me débrouiller toute seule, comme une grande !! Je n'ai pas besoin de chaperon, c'est clair ?!

Hermione sentit sa colère revenir au grand galop mais l'intervention de Ron l'empêcha de dire quoi que ce soit :

Hermione, on arrive.

Les deux jeunes femmes se regardèrent en chien de faïence tandis que Ron entraînait Harry vers un endroit plus calme pour se changer.

Harry regardait l'immense bâtisse que constituait le château de Poudlard approcher avec un mélange d'appréhension, de joie et de tristesse. Ce tourbillon d'émotion lui donnait la nausée. Il laissa aller légèrement sa tête contre la banquette de la diligence tout en continuant à fixer la silhouette massive de l'école. Bien sûr, il n'était pas mécontent de retourner à Poudlard. Cela lui permettait de mettre le plus de distance entre lui son odieux oncle. Mais, en même temps, cela le rapprochait des évènements de l'année dernière. A cette pensée, son regard se voila. Son arrivée à Poudlard avait ressemblé en tout point à celle de l'année précédente. Même temps, même chaos et bousculade pour se frayer un chemin vers une diligence. Même les Sombrals étaient là, comme pour lui rappeler ce qui s'était passé. Harry descendit de la diligence et suivit ses amis vers le perron du château. Hermione poussa un soupir de bien-être tandis qu'il pénétrait dans l'immense hall d'entrée. Elle se sentait enfin chez elle. Le brouhaha ambiant était presque insupportable. Les 3 amis réussirent à se frayer un chemin jusqu'à la table de leur maison et à y trouver une place au milieu de leurs camarades. Ils retrouvèrent ainsi Ginny, qui leur avait fait faux bond au moment de monter dans le train, ainsi que Luna, l'air toujours aussi rêveuse, Neville, Dean Thomas et Seamus Finnigan. L'absence des jumeaux Weasley frappa de plein fouet Harry. Le souvenir de ce qu'étaient devenu les 2 jeunes gens dessina un pâle sourire sur les lèvres pâles du Survivant : Fred et Georges avaient ouvert, envers et contre l'avis de leur parent, une boutique de farce et attrape désormais célèbre sur le Chemin de Traverse. Rien ne semblait les arrêter et tous les élèves venaient se fournir chez eux. Peu à peu, le brouhaha diminua pour laisser place à un silence respectueux : le professeur McGonagall venait d'entrer dans la Grande Salle avec le Choipeaux magique et une file de nouveaux élèves. Elle l'installa sur le tabouret sous le regard silencieux des élèves. Aussitôt, la fente sur le bord du chapeaux rapiécé s'ouvrit largement. La nouvelle chanson du Choixpeau débutait et avec elle la cérémonie de Répartition :

Il y a bien bien longtemps Au tréfonds des temps

Vivait 4 sorciers

Uni par la même amitié

Le premier Serpentard

Rusé et couard

Le second Gryffondor

Courageux et fort

Le troisième Serdaigle

Doté d'une intelligence merveille

Et enfin la quatrième Pouffsoufle

Qui poussait la tolérance de son souffle.

Ces 4 sorciers, rassemblés par la même passion

Avaient pour ambition

De construire, bâtir

D'instruire.

Et c'est dans la plus belle école du monde

Qu'ils répandirent leur savoir à la ronde.

Ainsi Poudlard est né

De cette grande amitié.

Mais nos 4 amis

Etaient désunis

Sur la façon

De donner la leçon.

Serpentard disait : Il faut enseigner

Aux descendants des plus nobles lignée.

Serdaigle disait : Donnons la culture

A ceux qui ont l'intelligence sûre.

Gryffondor disait : Tout apprentissage

Ira d'abord aux enfants du courage.

Poufsouffle disait : Je veux l'équité

Tout mes élèves sont à égalité.

Chacun ayant sa maison, ces divergences

N'eurent d'abord aucune conséquence.

Mais quand

L'amitié s'effritant

La discorde grandissant

Et les conflits se multipliant,

Il fut sûr que Poudlard parut

Tout près de sa fin, à jamais perdue.

Serpentard, las, disparut

Laissant ses disciples nus

Et nos 3 fondateurs

Dans leur plus grand malheur.

Plus jamais, les maisons ne furent unis

Comme au début de leur vie.

Et les combats continuèrent

Alors qu'il aurait fallu qu'ils cessèrent.

Aujourd'hui, moi, Choixpeau magique, je le dit

Il faut que nous redevenions tous amis.

Oublions les conflits passés

Et concentrons-nous sur les dangers

Qui menacent Poudlard.

Aujourd'hui, il n'est pas trop tard !

Unissons-nous contre Voldemort

Pour échapper à la mort !

Soyez avertis et prenez conscience.

La répartition, par ma fonction, commence.

Un tonnerre d'applaudissement accueillit les derniers vers de la chanson. Cependant, comme l'année dernière, les murmures et les commentaires allaient bon train. Lorsque le chapeau avait prononcé le nom du Seigneur des Ténèbres, toute la salle avait frémi, surprise de l'entendre dans la bouche du Choixpeau magique. Harry frissonna : de nouveau, le Choixpeau prodiguait à l'école des conseils. Et ceux-ci étaient on ne peut plus explicite : il fallait que l'école s'unisse contre Voldemort. Toute l'école. Il laissa son regard errer vers la table des Serpentards. « Comment des Gryffondors pourraient-ils s'allier à des abrutis pareils ? » pensa Harry. Le silence se fit à nouveau dans la Grande Salle. Le professeur McGonagall attendait pour lire les noms sur la liste :

Abbot Elijah.

Un petit garçon frêle aux grands yeux bleu tremblant s'avança vers le tabouret.

Gryffondor !! s'écria le Choixpeau à peine sur la tête du garçonnet.

Elijah fut accueillit, rougissant, sous une slave d'applaudissement des Gryffondors et une huée des Serpentards. Harry leva les yeux au ciel : Non, il ne voyait vraiment pas comment.

Les étoiles brillaient d'une douce lueur dans le firmament. Whilelmina cligna des yeux. Elle avait été stupéfaite par la magnificence et la beauté du château. Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas goûté à une telle atmosphère. « Oui, on pouvait dire que Poudlard était la plus belle école du monde !! » Elle détourna son regard du plafond étoilé pour le laisser errer dans la Grande Salle. Celle-ci avait été décorée : des bougies flottaient à quelques mètres du sol et au-dessus de chaque tables flottaient les bannières des maison et de l'école. Ce fut sans surprise qu'elle vit Malefoy attablé chez les Serpentards. Elle balaya du regard la salle et fit une grimace : la file de nouveaux élèves devant elle semblait encore plus longue qu'au début. Etant donné son âge et sa situation particulière, le professeur McGonagall avait décidé de faire passer la jeune femme en toute dernière. Whilelmina replongea dans ses pensées. Lorsqu'elle était sortie du train, un demi-géant l'avait appelé. Accompagnés de toutes les premières années, ils avaient traversé un lac dans des barques et sous une météo déplorable avant d'entrer dans le château trempés jusqu'aux os. Cela faisait bien une demi-heure que Whilelmina attendait son tour dans la cérémonie de Répartition et un sentiment d'agacement l'assaillait.

Evans Whilelmina.

Elle tressaillit. Tout le monde la regardait. Toute à ses pensées, elle n'avait pas remarqué que la file s'était rétrécie et que son tour avait fini par venir.

Miss Evans ? fit McGonagall alors que Whilelmina ne bougeait pas.

Retrouvant ses esprits et sa maîtrise, la jeune femme fit un mince sourire et s'avança vers le tabouret où trônait le Choixpeau magique. Tandis qu'elle réduisait la distance entre elle et sa destinée, elle sentait tout les regards la détaillait et entendait tout les murmures à son passage. La jeune femme releva légèrement la tête. Elle savait ce qu'elle suscitait chez les gens : de la fascination. Peut-être à cause de sa démarche, souple, féline, presque hypnotisante. Sa taille moyenne, 1m60, et sa frêle silhouette étaient compensés par un air de détermination sans faille. Tout en elle respirait la froideur, le dédain. Ses yeux verts métalliques accentuaient cette impression. En fait, de premier abord, elle n'avait pas du tout l'air sympathique, bien au contraire. Elle était une beauté froide et inaccessible, prête à tout pour atteindre son objectif. Whilelmina arriva enfin près de Choixpeau. La jeune femme regarda un instant l'immonde chapeau informe et rapiécé avant de se décider à le coiffer. La fente sur le bord du chapeau sembla prendre vie et Whilelmina peut entendre une voix marmonner :

Hum, voyons, oui… tu es déterminée…sûre de toi…tu es ici pour rechercher la vérité…une vérité…

La jeune femme tressaillit légèrement mais ne laissa rien paraître de son trouble sur son visage de cire.

Il te faudra du courage… beaucoup de courage… oh, bien sûr tu es courageuse…et déterminée…Gryffondor pourrait t'apporter ce que tu recherches.

Le cœur de Whilelmina commença à s'emballer : Gryffondor ?

Mais, ton cœur est trop rempli de rage, murmura le Choixpeau. Beaucoup trop de rage…un désir de vengeance…seul une juste colère, une colère désintéressée pourrait t'envoyer à Gryffondor. Ce n'est donc pas vers cette maison que je vais me tourner…non…tu as beaucoup d'ambition…oui…hum…

Un long silence suivit où Whilelmina crut entendre les battements de son cœur se répercuter dans la Grande Salle. Finalement, la fente s'ouvrit largement et la voix forte du Choixpeau retentit :

Serpentard !!

Un triste sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. Après tout, elle s'y attendait. « On ne change pas les bonnes vieilles traditions » pensa-t-elle amèrement. Doucement, elle se leva, reposa le chapeau sur son « trône » et s'avança résolue vers la table de sa nouvelle maison. Son regard rencontra celui de Dumbledore, désormais son directeur, qui lui fit un léger signe de la tête. Légèrement réconfortée, la jeune femme se tourna vers la table des Serpentards. Son regard se rembrunit. A quelques mètres d'elle, un Malefoy visiblement ravi lui faisait de grands signes. Près de lui se trouvait un espace libre, qui lui était certainement destinée. Feignant de ne pas l'avoir vu, Whilelmina laissa son regard errer sur la tablée, cherchant désespérément une autre place libre. Peine perdue, il n'en restait plus une seule. Résignée, la rage au cœur, elle s'avança vers Malefoy.

Tu vois je t'avais dit qu'on se reverrait, fit celui-ci tandis qu'elle s'asseyait à côté de lui.

Qui l'eut cru, murmura-t-elle sombrement.

Oh, ne fais pas cette tête ! Je suis sûr qu'on va s'éclater ensemble ! déclara Drago, un sourire sadique aux lèvres. Je suis même prêt à oublier le petit incident du train, histoire qu'on reparte du bon pied.

Vraiment trop aimable, répliqua-t-elle, ironiquement.

Drago leva un sourcil puis sourit. Il se pencha vers elle, un peu trop au goût de la jeune femme :

Tu vois, je pense qu'on pourras faire de grande chose ensemble, si tu vois ce que je veux dire, chuchota-t-il.

Whilelmina eut un mouvement de recul et répliqua, froidement :

Non, pas du tout.

Drago haussa les épaules. La voix douce de Dumbledore s'éleva :

Mes chers enfants, je vous souhaite à tous la bienvenue à Poudlard. Bien que cette rentrée s'annonce sous de sombres jours, j'espère que cette nouvelle année de dure labeur vous sera agréable. Je tiens à rappeler à tout le monde que la Forêt Interdite est, comme son nom l'indique, interdite d'accès à quiconque. Même nos plus anciens élèves.

A ses mots Ron, Harry et Hermione ses regardèrent en souriant.

Beaucoup d'autres choses sont interdites et vous retrouverez la liste complète affichée à la porte du bureau de Mr Rusard, notre concierge. Cependant, je dois vous avertir que cette année, tout écart dans le règlement ne sera pas accepté. Les règles de sécurité seront renforcé à Poudlard et dans ses alentours et quiconque les ignorera sera sévèrement puni. N'oubliez pas que nous sommes aujourd'hui à l'aube du Deuxième Guerre et ayez conscience que vous êtes les garants de notre avenir. C'est dans cette optique de sécurité que je suis dans le regret de vous annoncer que la Coupe de Quidditch des Quatre Maisons n'aura pas lieu cette…

Aussitôt des exclamations de stupeur et de colère s'élevèrent. Whilelmina vit Ron Weasley se levait d'un bond de la table des Gryffondors et faire de grands gestes de mécontentement à l'encontre de Dumbledore. Hermione Granger le força à se rasseoir. Toute la Grande Salle semblait s'être élevé contre cette décision. Même Malefoy, avec son ami Zambini, vociférait. Etendant ses grands bras, Dumbledore réclama le silence :

S'il vous plaît, mes enfants. Je sais que c'est un coup dur pour vous tous et j'en suis profondément navré, d'autant plus que je suis moi-même un grand amateur de ce sport, mais, hélas ! je ne peux faire autrement ! La menace que fait peser Voldemort sur le monde des sorciers et sur l'école est beaucoup trop grande pour que je puisse prendre un tel risque. C'est pour le bien et la sécurité de tous. Je dois, hélas, aussi vous annoncer que ces règles de sécurité optimale s'étendent aussi aux environs de Poudlard et que, par conséquent, les sorties à Pré-au-Lard seront limitées et fortement encadrées. Il est hors de question qu'un élève de Poudlard se promène seul à Pré-au-Lard, sans la protection d'un adulte.

Des murmures et des chuchotements se répercutèrent dans la Grande Salle. Apparemment, Dumbledore semblait prendre très au sérieux le retour de Voldemort. Whilelmina grimaça intérieurement : ça ne présageait rien de bon.

Je sais que c'est pour vous une accumulation de mauvaises nouvelles, mais sachez que je n'ai pas pris ces décisions à la légère. Enfin, j'aimerais vous présenter votre nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal qui, je l'espère, assurera ses cours tout le long de l'année : le professeur Adrian Kelweg !!

Un homme brun, la quarantaine, les cheveux en bataille et une barbe de quelques jours, se leva et salua l'assemblée sous des applaudissements prudents. Whilelmina entendit dans les rangs féminins de Serpentard des murmures approbateurs.

J'imagine et j'ose espérer, continua le directeur, que vous trouverez cette année fort riche et agréable. C'est ainsi que je vous souhaite à tous un bonne rentrée et un bon appétit !!

Aussitôt, les tables se chargèrent de mets plus succulents les uns que les autres. Whilelmina vit Crabbe et Goyle, en face d'elle, se précipiter sur la nourriture en bavant, prenant à pleine main la viande, la purée, le ragoût. Un instant, elle les regarda se bâfrer. Un haut-le-cœur la saisit. La vue de ces deux brutes mangeant lui avait ôté toute envie de faire de même. Malefoy se tourna vers elle, un sourire aux lèvres :

Alors, Evans, prête pour la visite du château avec moi tout à l'heure ?

La jeune femme le regarda et grimaça :

Non, merci, sans façon.

Pourtant, ce serait vraiment dommage que tu te perde.

« Je préfère encore me perdre et mourir de faim, de soif et de froid plutôt que passer une seule soirée avec toi. » pensa-t-elle, violemment. Elle sourit et répondit :

J'ai un très bon sens de l'observation, merci.

Puis, remarquant que quelques Serpentards se levaient déjà pour rejoindre leur dortoir, elle en profita :

Bien, mesdemoiselles, messieurs, je dois malheureusement prendre congé de vous.

Elle se leva et, avant de tourner les talons, demanda :

Malefoy, dis-moi, comment un être aussi riche, raffiné et prétentieux que toi peut-il traîner avec deux êtres aussi immondes et crado qu'eux ?

Elle désigna Crabbe et Goyle, qui faisaient alors un concours de rot, du menton.

Bonne soirée, lança-t-elle.

Le regard haineux de Drago suivit longtemps la démarche chaloupée de Whilelmina.

Harry releva la tête et sourit : ses deux meilleurs amis venaient d'entrer dans la salle commune des Gryffondors et, comme à leur habitude, se disputaient :

Je ne vois pas en quoi les bombabouses sont dangereuses Hermione !

Vraiment ?! Et si jamais elles explosaient à la figure de quelqu'un ?!

Ron leva les yeux au ciel :

Ca n'arrive jamais, voyons !

Il suffit que ça arrive, Ron !! Ces choses sont dangereuses et surtout interdites dans l'enceinte de l'école !! C'est déjà hallucinant que des premières années s'amusent avec dès la rentrée, alors en plus si tu en rajoute une couche !!

Ron grimaça en faisant de grands gestes. Hermione lui décocha un regard meurtrier. Les deux jeunes gens avaient accompagné les premiers années jusqu'à leur dortoir, comme le précisait leur fonction de préfet, et apparemment ça c'était plutôt mal passé.

Que s'est-il passé ? demanda Harry pour attirer l'attention de ses amis.

Hermione soupira en s'asseyant dans le fauteuil en face du Survivant.

On accompagnait les nouveaux vers le dortoir quand l'un d'eux a sorti une bombabouse et a commencé à jouer avec en la faisant sauter d'une main à l'autre. Je lui ai immédiatement confisqué et fait la leçon quand Ron a décidé de prendre sa défense.

En prononçant ses derniers mots, la voix d'Hermione s'était durci et était devenu menaçante.

Un peu plus et il la lui rendait, ajouta-t-elle en le mitraillant du regard

Ce n'était qu'une toute petite bombabouse, soupira-t-il.

Ah, parce qu'il en existe des plus grosses ?!!

Harry toussota :

Mais, dans l'ensemble ça s'est bien passé ?

Euh, oui, répondit Hermione, un peu décontenancée.

Bon, fit le jeune homme.

Il soupira. Ron le regarda et demanda :

Harry, tu es sûr que ça va?

Le regard du Survivant se voila et il sourit tristement :

Oui, ça va. Tout va bien.

Hermione se pencha en avant et posa sa main sur e genou de son ami.

Tu sais, Harry, on est là. Si tu as besoin de parler ou quoique ce soit d'autre, on est là, assura-t-elle.

Harry posa sa main sur celle de la jeune femme. Il la serra un peu et soupira :

Je sais, mais…on…on en a parlé tout l'été, alors…alors il n'y a plus rien à en dire.

Dans un élan, Hermione se leva et serra Harry dans ses bras, sous le regard un peu jaloux de Ron. Le jeune homme s'agrippa à son amie, la tête enfouie dans ses cheveux.

On peut encore en parler, Harry. Tout le temps que tu voudras, tu sais. Prends le temps… Prends-le, Harry…Pour faire ton deuil…

Ces dernières paroles firent éclater les dernières résistances du jeune homme. Serrant encore plus Hermione dans ses bras, il éclata en sanglot. Ron, déconcerté, posa sa main sur la tête du jeune homme.

Il me manque tellement…fit Harry, la voix étouffée par l'épaisse chevelure de la Gryffondor.

Hermione s'écarta et murmura :

Je sais…il nous manque à tous.

Les sanglots peu à peu s'espacèrent et Harry retrouva un peu de son calme. De gros sillons salés étaient tracés sur ses joues et les yeux verts du jeune homme étaient inondés de larmes. Les 3 Gryffondor se regardèrent :

A tous, assura Ron, d'une voix ferme.

Harry hocha la tête doucement. Jamais, il ne s'était senti aussi perdu. Heureusement qu'ils étaient là. Heureusement qu'ils étaient là pour lui faire relever la tête, pour l'obliger à aller de l'avant, pour l'obliger à vivre tout simplement. Ils seraient toujours là pour lui, il le savait. Une boule se forma dans son estomac : Mais pour combien de temps ? Son père, sa mère, Sirius… Tout ceux qu'il aimait mourraient.

Ron, Hermione, promettez-moi une chose, fit Harry, la voix légèrement tremblante.

Les deux jeunes gens le regardèrent intrigués et inquiets à la fois.

Promettez…Promettez-moi de faire très attention cette année.

Faire très attention ? fit Ron, un peu décontenancé. Harry de quoi… ?

Je veux…Je veux que vous soyez loin, très loin de la route de Voldemort.

Les deux amis se regardèrent sans comprendre.

Il est hors de question que vous vous mettiez en tête de l'affronter…

Nous n'en avons pas les capacités, Harry…commença Hermione.

C'est mon combat ! assura-t-il d'une voix tranchante.

Ton quoi ?! fit Ron de plus en plus décontenancé.

Hermione réagit plus vite que le rouquin :

Harry, Voldemort est le combat de tous les sorciers…

Non ! Tu ne peux pas comprendre ! C'est plus…c'est beaucoup plus compliqué que ça. Il faut que vous me le promettiez.

Mais Harry…

PROMETTEZ-LE !!

Le silence se fit dans la salle commune. Tout les regards se tournèrent vers le petit groupe. Harry n'en avait cure : il regardait ses deux amis intensément, attendant leur réponse.

S'il vous plaît, murmura-t-il.

Hermione, sentant que cette promesse était importante pour lui et l'obsédait, acquiesça :

D'accord. Je te le promet. Je ne m'approcherais pas de Voldemort. Promis.

Ron secoua la tête :

Mais, Harry, tu ne peux pas nous demander de faire un promesse pareille, on a toujours été là quand…

S'il te plaît, Ron, fit Harry, les dents serrés, les traits contractés.

Le jeune homme regarda Hermione. Celle-ci lui fit un petit geste de la tête. Il soupira :

D'accord. C'est promis. Sur le chapeau de Merlin, je te le promet que je n'essaierais même pas d'approcher Voldemort.

Les traits du Survivant semblèrent se détendre.

Merci, murmura-t-il.

Puis, sans ajouter un mot, il se leva et se dirigea vers son dortoir.

Harry ! tenta Ron, l'air inquiet.

Mais la main d'Hermione sur son bras l'arrêta. Ils se regardèrent :

Laisse, il en a besoin.