Breathe
Orgueil et Préjugés ainsi que ses personnages appartiennent à Jane Austen
Breathe est une création de knitchick
Merci à ma Bêta Elizabeth Mary Holmes pour sa correction
Le souffle de Lizzy sortit de façon hachée après sa déclaration enflammée, elle n'épouserait jamais cet arrogant, cet homme imbu de lui-même... , cet ... homme séduisant ...séduisant ?
Même dans sa colère, elle ne pouvait nier qu'il était un homme très beau, elle y'avait pensé dès leur première rencontre, mais ensuite il s'était montré si désagréable qu'elle avait rapidement enfouie ce fait au plus profond de son subconscient. Après tout, quelle femme voudrait être attirée par un homme qui la trouvait à peine tolérable ? Elle pouvait maintenant honteusement s'avouer que son amour-propre avait été blessé. Un amour-propre qu'elle n'avait même pas réalisé posséder jusque-là.
Comment une personne pouvait-elle avoir une quelconque forme d'amour-propre avec Jane pour sœur et Fanny Bennet pour mère ? Eh bien, à l'exception peut-être de Lydia, phénomène à elle seule, certainement personne.
Mais ici et maintenant, ses vêtements adhérant à son physique imposant et ses intenses yeux sombres rendus presque noirs mais qu'est-ce qui les assombrissaient de la sorte : La colère ... oui, l'indignation ... certainement, la douleur ? ... oui, même elle pouvait voir cela, et même si elle avait du mal à se l'avouer, ça la préoccupait. Elle n'avait nullement l'intention de le faire souffrir … ou peut-être un petit peu quand même.
Mais elle voyait aussi autre chose dans ses yeux et cela l'effrayait un peu car elle n'avait pas de nom pour cette chose, mais tout ce qu'elle savait c'est que cette chose faisait battre son cœur plus fort et bloquer son souffle dans sa poitrine et de lui provoquer un tiraillement dans le bas-ventre.
Pourtant, c'était le regard qu'il portait toujours sur elle quand elle arrivait à le soutenir, le regard qu'elle supposait être chargé de mépris lorsqu'il devait recenser ses défauts…mais elle n'en connaissait pas encore la véritable signification.
Mais vu de près, ce regard prenait un tout autre sens, et ce surtout à la lumière de sa récente et déconcertante révélation. Elle avait été prise au piège de son regard et elle se rapprocha inconsciemment de lui, comme tirée par un filin invisible. Même l'air semblait crépiter autour d'eux.
Elle sentait que sa respiration se faisait erratique et ses yeux s'arrêtèrent sur ses lèvres pleines, le contemplant inspirant et expirant et se demanda sans raison ce qu'elle ressentirait lorsque ses lèvres se poseraient sur les siennes. Ce qui en soit était complétement absurde aux vues de son intention de le haïr à jamais. Mais elle n'arrivait pas mettre une entrave à cette pensée.
Etait-ce cela que l'on appelait désir ? Etait-ce là les sensations même du désir. Elle en était certaine maintenant, dans ses yeux il n'y avait pas que du mépris, mais du désir. Du désir… pour elle ? Cette prise de conscience eut pour effet de lui nouer l'estomac et de lui faire sentir que le rouge lui montait aux joues. Mais elle ne pouvait détacher son regard des lèvres qui lui parurent plus proches à cet instant.
Elle finit par réussir, mais le regard tentateur la captura de nouveau. Ses yeux semblaient percer son âme et pendant un moment, elle oublia tout. Elle fut soudainement remplie de son odeur et de sa présence et elle lutta pour reprendre son souffle quand une vague de désir déferla sur elle. Un désir si intense qu'elle sentit ses jambes faiblir et qu'elle trébucha en avant, seulement pour être rattrapée par des bras forts et maintenu fermement contre son torse.
Elle savait qu'elle devait s'éloigner de lui, ils faisaient fi déjà de toutes les règles de bienséance en étant ici que tous les deux. Si quelqu'un les voyaient ainsi, sa réputation serait ruinée ... mais présentement, elle ne s'en inquiétait pas le moins du monde. C'était tellement agréable. Elle n'avait jamais ressenti quelque chose comme ça.
Elle savait intuitivement qu'elle serait en sécurité et protégée dans ces bras, mais le feu s'était emparé de chaque partie de son corps qui était en contact avec le sien et qui, en plus de cela dévorait sa raison, lui faisant oublier tous ses griefs à son encontre et elle fut forcée d'admettre, bien que ce fût à contrecœur, qu'elle était passionnément attirée par cet homme.
On dit souvent qu'il n'y a qu'un pas de la haine à l'amour et même si elle avait du mal à imaginer le mot amour, elle savait que l'intensité de ses réactions face à celle de M. Darcy dès qu'ils s'étaient rencontrés aurait dut lui mettre la puce à l'oreille. Elle n'avait jamais détesté quelqu'un avec tant de vigueur, pas même ce flagorneur de M. Collins.
Elle essaya de se rappeler toutes les raisons pour lesquelles elle avait dédaignée son offre, mais le contact de son corps sur le sien rendait toute pensée cohérente presque impossible. Ses mains agissaient de leur propre initiative, se frayant un chemin sous son gilet pour caresser son dos puissant dont elle sentait les muscles sous la chemise mouillée. Elle sentit qu'il avait retenu son inspiration face à tant d'audace.
« Elisabeth ? » chuchota-t-il avec espoir et presque trop doucement.
Elle se sentit soudainement puissante et excitée face à la réaction de Darcy. Aucun homme ne l'avait jamais choisie en première, ne l'avait désirée plus qu'une autre et ce sentiment était irrésistible.
Que cet homme fier, arrogant, viril et très courtisé se retrouve à genoux devant elle ... une fille de la campagne, n'ayant pas fait son entrée en société, sans dot, et aillant une famille qui était une source d'embarras par moment, fit bondir son cœur dans sa poitrine .Elle lutta pour verbaliser ses sentiments.
« Mais qu'avez-vous donc fait de moi ? » demanda-t-elle avec hésitation. « Je voudrais tellement vous haïr, mais j'en suis incapable…et il se trouve que je…je… ». Elle n'avait que très rarement du mal à mettre des mots sur ses pensées et ses sentiments, quelque chose que M. Darcy n'ignorait pas. Mais là, elle luttait pour trouver les mots justes et même trouver des mots tout court.
« Sssh… » Il était si proche qu'elle pouvait sentir le mot quitter sa bouche plutôt que de l'entendre, et avant qu'elle ne puisse tenter de répondre leurs lèvres se touchèrent. Son baiser était doux et tendre, comme une question, une demande timide.
Elle sentit ses entrailles se tordre à son contact et répondit en le tirant à elle.
Elle perçue son gémissement quand ses bras la plaquèrent fermement contre son corps en approfondissant le baiser. Ses lèvres s'étaient enflammées au contact des siennes et elle frémit quand elle sentit sa langue glisser sur sa lèvre inférieure, elle ouvrit instinctivement ses lèvres à cette sensation exquise.
La sensation de sa langue touchant la sienne envoya un autre frisson de plaisir le long de sa colonne vertébrale et elle enroula ses deux mains autour de son cou pour le rapprocher, fourrageant dans son épaisse chevelure.
Pendant que leurs langues se mouvaient dans une danse sensuelle, elle sentit ses mamelons se durcir contre son torse et une chaleur humide envahissant son intimité. Elle n'avait jamais ressentie quelque chose de semblable auparavant ; elle ne pensait pas qu'il était possible de ressentir quoi que ce soit ressemblant même de loin à cela.
Cela lui ouvrait donc de nouvelles perspectives, qui honnêtement parlant, avaient effacés sa répugnances vis-à-vis du mariage et de ce qui entourait le lit conjugal. Un jour, elle avait fortuitement entendu sa mère et sa tante Phillips parler du devoir conjugal avec un dégoût évident. Les relations entre un homme et une femme étaient un acte barbare et douloureux, quelque chose que l'épouse devait endurée pour qu'un héritier soit assuré.
Pourtant, ce qu'elle ressentait présentement était l'exact opposé de la barbarie et du dégoût. C'était électrique ... merveilleux ! Si c'était cela que d'avoir des relations intimes avec une autre personne, elle comprenait la nécessité de suivre des règles de bienséance. Les choses pourraient rapidement dégénérer si d'autres personnes expérimentaient ce genre de chose avant de s'être mariées.
Dans une dernière pensée cohérente elle se demanda si cette connexion passionnée que M. Darcy et elle semblait partager était chose commune. Elle doutait sincèrement que M. Wickham puisse susciter quelque chose qui ressembla de près ou de loin à ce que M. Darcy lui avait fait ressentir. S'il s'agissait d'une norme pourquoi sa mère et sa tante auraient-elles appelé cela la «corvée redoutée» comme s'il s'agissait d'un fardeau. Si les sensations restaient les mêmes, elle songea qu'elle en viendrait à apprécier cet aspect du mariage.
Il avait abandonné ses lèvres qui se sentirent soudainement froides et délaissées mais avant qu'elle puisse protester, elle sentit sa bouche chaude se poser sur sa carotide, juste au-dessous de son oreille, ce qui l'a fit gémir de contentement.
Ses hanches se collèrent instinctivement contre quelque chose de significativement dur. Elle avait vécu dans une ferme assez longtemps pour savoir que l'appendice masculin se durcissait avant l'accouplement, mais sentir sa dureté contre son bas-ventre y provoquèrent de nouveaux frissons.
« Tellement belle ... tellement douce ...» murmura-t-il alors que ses lèvres traçaient un brûlant chemin de baiser le long de son cou jusque vers son corsage ouvert. Elle se rapprocha de lui, ses lèvres cherchant n'importe quel endroit disponible de peau à toucher, elle s'installa sur les lignes tendues de son cou au-dessus de son Ascot.
Elle l'embrassa et le lécha, goûtant à la pluie et la sueur qui se mêlaient à son propre parfum masculin unique. Elle n'arrivait pas à obtenir assez de lui et très vite elle suçait son cou pour absorber d'avantage de son goût délicieux. Il gémissait bruyamment et il les retourna, il la pressa contre le pilier et se serra plus fermement contre elle.
Elle savait qu'ils ne devraient pas être ici, qu'ils ne devaient pas faire ça au grand jour où n'importe qui pouvait les voir, et surtout après qu'elle ait si catégoriquement refusé sa demande en mariage.
Elle savait que son attitude pouvait la faire passer pour capricieuse ou provocatrice, mais présentement elle s'en souciait guère. Ses raisons de la haïr lui parurent futiles et elles devaient être bien faibles si quelques baisers brûlants suffisaient à la faire changer d'avis. Etait-elle sur de son opinion sur lui ? Pouvait-elle s'être méprise sur lui et ses intentions ?
Elle luttait à séparer l'homme tendre et passionné qui l'enlaçait et celui qu'elle croyait être fier et arrogant. S'était-elle trompée à ce point ? Est-ce que son jugement était tellement erroné qu'elle avait mésinterprétée la situation dans son ensemble ? Si oui, sur quoi d'autre s'était elle aussi fourvoyée ? Pourrait-elle s'être trompée au sujet de Wickham ? À propos de Jane et Charles ?
Elle savait qu'ils avaient besoin de parler, mais ses mains s'étaient arrêtées sur ses seins et toute pensée rationnelle la quitta quand ses doigts effleurèrent son mamelon tendu et elle cria de plaisir.
« Elisabeth ...» gémit-il à son oreille dans un souffle chaud qui contre sa peau lui causa des picotements le long de sa colonne vertébrale.
« Je vous aime tellement ... J'ai rêvé de vous dans cette position pendant si longtemps» Ses dents pincèrent le lobe de son oreille et elle frissonna, incapable de répondre à des mots qui la réchauffait autant que ses mains et ses lèvres.
« Mais mes rêves ... n'arrivaient pas à la hauteur de la réalité ... de vous toucher ... et de vous avoir maintenant ... et de vous embrasser ...» chaque mots étaient ponctuées par un autre baiser chaud sur la peau sensible de son cou et de sa poitrine. Elle le sentit délacer sa robe et ses mains tirèrent sur la manche sur son épaule pour que ses lèvres puissent avoir un meilleur accès à sa peau.
« S'il-vous-plaît ...» la pria-t-il doucement, sincèrement. «S'il-vous-plaît, pardonnez ma maladresse d'auparavant et dites que vous serez mienne ... dites que vous allez me laisser vous aimer et prendre soin de vous».
Il leva la tête et rencontra ses yeux une fois de plus, sa voix était suppliante. «Dites que vous serez ma partenaire dans la vie ... Mon égale ... Ma seule ... Mon unique ... Ma femme. »
Elle vit la tempête de sentiments derrière ses yeux et se retrouva de nouveau captivée. Elle ne pouvait plus nier qu'elle était vraiment très tentée d'accepter cette offre. Son corps criait pour lui et elle voulait que ses lèvres reprennent leur torture exquise, sa peau avait mal pour lui ... était-ce l'amour ?
Pourrait-elle trouver ça avec une autre ? D'une certaine façon, elle savait que même si elle pourrait ressentir le plaisir avec un autre ça ne serait jamais comme ça ... jamais si intense et passionné. Son histoire entière avec M. Darcy avait été intense et passionné ... Est-ce que l'amour était vraiment si proche de la haine ? Pourrait-elle lui faire confiance et se laisser aller et tout ressentir ?
« Qu'en est-il ...», elle se racla la gorge après que les premiers mots soient sortis comme un grincement « Qu'en est-il de Jane ? »
Elle ne voulait pas ... elle ne pourrait pas être heureuse si Jane souffrait. Elle ne pouvait même pas envisager de se marier avec lui avec une telle épée de Damoclès au-dessus de leur tête.
«J'ai eu tort» dit-il avec fougue, ses mains vinrent caresser son visage, ses yeux la suppliaient de lui pardonner, de comprendre. « Je pensais aider un ami ... quelqu'un qui est comme un frère pour moi ... J'ai eu tort. Je lui avouerai mon intervention dès que nous partirons d'ici et lui dirais les vrais sentiments de votre sœur à son égard ... Je vous jure que je ferais cela comme il se doit ! »
Sa déclaration passionnée toucha son cœur et elle savait qu'il en pensait chaque mot.
Elle prit conscience soudainement que les autres discussions pouvaient attendre. Ils avaient besoin de parler de Wickham et de sa famille, mais ils auraient cette discussion à un autre moment, maintenant que le malentendu avec Jane était réglé, ils pourraient revenir ultérieurement aux autres problèmes.
« S'il vous plaît Elisabeth ... Je vous aime» s'écria-t-il désespérément, interprétant mal son silence.
« Je ferai tout en mon pouvoir pour vous rendre heureuse si vous me laisser faire. Je sais que vous ne m'aimez pas encore, mais j'espère qu'avec le temps, vous y arriverez. Permettez-moi de vous prouver que je peux être un homme meilleur ... avec vous à mes côtés et j'essayerais tous les jours de tenter de vous mériter. S'il vous plaît ... » murmura-t-il alors qu'une larme coula sur sa joue.
Elle sentit son cœur se briser à cette vue. Que cet homme fier et calme possède un cœur ... et qu'il lui offre tout cela, son cœur et tout ce qu'il possédait ... à elle ... brisa tous ses doutes et ses craintes et la touchèrent profondément.
Devrait-elle laisser une chance à cet homme qui lui faisait ressentir tout si intensément ? Pourrait-elle-même laisser une chance à cet homme ?
Avant qu'elle ne puisse répondre, il la fit se relever et la plaqua contre le pilier pour lui faire en sorte que d'un baiser qui l'ébranla jusqu'au plus profond d'elle-même disparaisse le doute ou toute autre raison.
Sa langue explora sa bouche comme s'il cherchait tous les endroits inexplorés pour les faire totalement siens. Ses mains descendirent vers ses fesses, écrasant sa dureté toujours présente contre elle où elle ressentit une chaleur brûlante.
Elle ne pouvait plus respirer, elle pouvait à peine former une pensée cohérente et encore moins lui répondre ... Ce qu'elle soupçonnait être son but, mais elle ne pouvait pas lui reprocher, pas quand toutes ses terminaisons nerveuses vibraient avec plaisir et que son corps brûlait pour être possédé par cet homme.
Haletant fortement il se dégagea et posa son front contre le sien, ils avaient tous deux du mal à reprendre leur souffle, « S'il vous plaît Elizabeth ... Je ne saurais supporter de vous perdre. Je peux à peine respirer sans vous. »
Le désespoir et le désir qui transparaissaient dans sa voix la secoua presque autant que le baiser et elle savait que quoi qu'il soit de son avenir serait fait, elle voulait y inclure cet homme.
«Oui ...» murmura-t-elle, elle l'obligea à lui faire face et embrassa légèrement son front, «oui ...», puis chacune de ses joues, «oui ...», puis son menton, «oui ...», et enfin ses lèvres.
Il la rapprocha d'elle dans une étreinte et elle se sentit tout un coup tourner en rond quand il cria joyeusement.
« OUI! »
Elle n'avait jamais vu le stoïque M. Darcy rire avant, ni vu un tel magnifique et grand sourire sur ses traits, sinon elle se serait aperçue plutôt de ses sentiments à son égard. Peu importe, elle se mit à rire avec lui et il l'embrassa chaleureusement une fois de plus avant de finalement la reposer, mais il ne la libéra pas de son étreinte.
« Oh ma chère, charmante Elisabeth » commença-t-il essoufflé «Vous avez fait de moi le plus heureux des hommes. S'il vous plaît dite que nous aurons de très courtes fiançailles, parce que je ne suis pas sûr de combien de temps je peux survivre sans vous dans mes bras ... et dans mon lit », grogna-t-il chaudement à son oreille, provoquant un autre délicieux frisson dans son corps.
« Eh bien » répondit-elle tout aussi haletante « Je suggère que nous retournions vers le presbytère afin que vous puissiez remettre une lettre à mon père pour moi quand vous irez lui demander la permission de m'épouser. »
Elle se recula et le regarda sévèrement : «Bien sûr, je vous demande de faire aussi une halte chez les Bingley sur votre route vers Londres pour arranger les choses entre Jane et M. Bingley. Je ne peux pas être heureuse alors que ma sœur souffre.»
Il poussa un profond soupir avant de répondre, « Je vais le faire, j'espère seulement que Charles pourra me pardonner d'être intervenu. Je crains que cela puisse mettre en péril notre amitié, mais c'est la bonne chose à faire ... J'ai été la cause de trop de malentendus et de souffrances et j'ai beaucoup à expier. »
Elle l'embrassa une fois de plus ; lentement et doucement, avant de se reculer et de parler avec plus vigoureusement «Je suis très heureuse que vous alliez avouer votre rôle dans toute cette affaire, mais vous étiez tout simplement le catalyseur. Mr. Bingley est un homme cultivé et il est capable de prendre ses propres décisions et de connaître son propre cœur et son esprit. Il aurait pu vous ignorer vous et ses sœurs et suivre son cœur, mais il ne l'a pas fait. En fin de compte, c'est toujours sa responsabilité de faire les choses correctement, et j'espère que Jane le fera ramper devant elle suffisamment avant de l'accepter. »
Il la regarda dubitatif et ouvrit la bouche pour parler, quand elle lui coupa la parole.
« Je trouve difficile à croire que vous seriez influencé si facilement une fois que vous avait décidé quelque chose. Est-ce que vous laisseriez quelqu'un vous empêcher de m'épouser ? Que faire si votre tante menace de renier tout lien de parenté avec vous pour m'épouser ? Qu'en-est-il de votre oncle ? Que faire si Mr. Bingley menace de ne plus être votre ami si vous maintenez vos liens avec moi ? Que faire si la société fuit votre choix ? Ou Georgiana ? »
Elle savait qu'elle le mettait au pied du mur mais elle essayait de lui faire comprendre ... une question en était rapidement devenue plusieurs car c'était là le reflet de ses véritables préoccupations et elle retint son souffle en attendant sa réponse.
Elle pouvait voir qu'il réfléchissait sérieusement à ses questions et elle se demandait s'il avait pleinement pris en compte tous les tenants et aboutissants de sa demande. Il avait dit qu'il avait lutté contre sa volonté, malgré lui, contre son devoir ...
Allait-il changer d'avis ? Elle savait qu'il était trop honnête pour rétracter sa proposition, mais elle le libérerait de sa promesse s'il lui demandait ... Même si il s'agissait de quelque chose qu'elle se refusait d'envisager.
Que ses sentiments aient changé si radicalement en seulement une heure l'étonna et l'effraya. Peut-on traverser le fossé entre l'amour et la haine si facilement ... ou si elle avait seulement désespérément mis son ressentiment comme protection contre un tel résultat comme celui-ci ?
Ayant eu un avant-goût du nectar le plus délicieux qu'on puisse imaginer, elle savait maintenant ce qu'elle manquerait si elle venait à le perdre ... et ce n'était pas pour la réjouir.
Est-ce que n'importe quel autre homme pourrait jamais se mesurer à lui ? Allait-elle le perdre avant qu'elle ne soit en mesure d'achever ce qu'ils avaient commencé ici aujourd'hui ?
Son corps protesta contre cette pensée et elle repoussa l'envie de sentir ses bras autour d'elle et de ses lèvres contre les siennes. Ça devait être sa décision. Ils ne seraient jamais heureux si elle le forçait à rester dans une position intenable.
Elle n'avait jamais voulu avoir de l'argent ou une position sociale élevée, mais elle ne put s'empêcher de souhaiter, pendant un instant, être née dans une situation différente de sorte que leurs différences sociales ne soit pas un problème.
Elle poussa un profond soupir et banni la pensée dès qu'elle entra dans sa tête. Elle savait qui elle était et elle était heureuse de cela. Elle était la fille d'un gentilhomme indépendamment de l'absence de dot ou de relations en vue et cela lui convenait parfaitement.
Si ce n'était pas assez pour lui alors il ne la méritait pas. Elle redressa les épaules et releva le menton défensivement. Elle était ce qu'elle était et elle n'allait pas s'excuser pour cela.
Le silence commençait à lui peser alors qu'elle attendait sa réponse. Elle savait que c'était un homme qui prenait des décisions prudentes et si le résultat n'avait pas un tel impact vital sur son bonheur futur, elle respecterait sa diligence et sa considération, mais l'attente commençait à être longue et elle en eut finalement assez.
Si c'était aussi difficile pour lui de répondre, c'est qu'il n'était pas prêt à s'engager avec elle et que ça serait mieux si elle s'éloignait maintenant avant qu'elle souffre davantage.
Elle se recula de lui et combattit le sentiment de vide quand ils se séparèrent. Elle se retourna et le regarda une fois de plus avant de partir. Ses jambes étaient fragiles, mais elle était déterminée à repartir avec la tête haute et elle ne faiblirait pas. Quand elle parla sa voix sortit plus sévèrement que prévu, mais elle ne pouvait pas l'empêcher. Il était de loin préférable de paraître hautaine que de lui faire savoir ce que ça lui faisait.
« Eh bien, je vois que votre choix est clair. Je vous libère de toute obligation envers moi», sa voix se cassa sur le dernier mot, elle prit une profonde inspiration et commença rapidement à marcher.
Elle ne le laisserait pas la voir pleurer, il lui restait encore une certaine fierté.
« Elisabeth? ... NON! ... ATTENDEZ! » Elle entendit son cri quelques instants avant qu'elle ne sente sa main forte autour de son bras et la faire retourner pour lui faire face. Elle vit l'angoisse sur son visage et la peur dans ses yeux et elle ressentit une lueur d'espoir dans sa poitrine.
« Non, je suis désolé si je vous ai fait croire que j'avais changé d'avis, j'essayai simplement de visualiser la situation sous tous les angles comme vous le suggériez. Je ne voulais pas que vous pensiez que je ne prenais pas cela au sérieux » sa voix implorant sa compréhension.
« Je ne veux pas qu'il y ait le moindre doute dans votre esprit quand je vous dis que rien de tout cela compte » il attrapa ses deux mains dans les siennes et la rapprocha.
« Rien mis à part vous ! Ça serait pénible de perdre l'amitié de Charles, mais je ne pense pas que cela se produira. Ma sœur est la seule autre opinion qui compte vraiment pour moi et je suis sûr qu'elle va vous adorer autant que moi » dit-il tendrement en entourant de ses mains son visage « et si elle ne le fait pas, il n'y aura pas de problème, je vous choisirais encore parmi eux. J'ai besoin de vous ... De personne d'autre. »
Il la rapprocha et l'embrassa, un doux baiser pourtant intense qui ne laissait aucun doute sur la profondeur de son amour et de son désir d'elle. Elle sentit son cœur s'envoler à ses mots et son baiser, et elle savait qu'avec lui à ses côtés, elle pourrait surmonter n'importe quoi.
Elle recula et lui saisit la main, ses yeux étaient illuminées d'amour et d'espoir, elle leva un sourcil de cette façon impertinente qu'il adorait tant et répondit d'un air mutin :
«Venez donc Mr. Darcy, Allons affronter les dragons afin que nous puissions revenir à la bienséance. »
Il lui sourit largement avant de prendre une profonde respiration et de la suivre.
Coucou, me revoilà avec une traduction d'orgueil et préjugés j'espère que cette fic vous plaira autant qu'à moi. Qu'avez-vous pensés de ce premier chapitre? j'attend à tous vos reviews, pour les anonymes n'oubliez pas de laisser votre nom ça sera plus simple pour vous répondre.
On se retrouve très vite pour le chapitre 2 bisous.
