Mise au point : Pas à moi, pas à moi ! Tout à Rowling, tout à Rowling… Et aussi à Tolkien ! Je ne suis que la piètre exploiteuse de personnages sous-payés (voire pas payés du tout).

Mais en cette période chocolatée, qu'il aurait été dommage de ne pas fêter dignement Pâques !

Joyeuses Pâques, Crabbe !

Lorsque Crabbe s'éveilla aux alentours de 8 heures ce matin-là, il ne comprit tout d'abord pas pourquoi il avait ouvert les yeux si tôt. Décoiffé, la jambe gauche de son pyjama à fleurs jaunes remontée jusqu'au genou, Crabbe émergea de sous ses couvertures et sortit de son lit. Son regard se posa alors sur le calendrier qui se trouvait accroché près d'une des fenêtre du dortoir. Il lut la date, l'information mit environ une minute a atteindre son cerveau et là : ding ! Le déclic ! La date indiquée sur le calendrier était la suivante : dimanche 11 avril 2004… Autrement, c'était Pâques et qui dit Pâques dit : chocolat. Or, en bon gros gourmand qu'il était, Crabbe vouait un véritable culte au jour de Pâques, encore plus qu'au repas de Noël ou aux gâteaux d'anniversaires.

Youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! beugla-t-il, encore plus joyeux que le jour où les examens de fin d'année avaient été annulés.

Quoiquigna ? marmonna Drago dans son lit tandis que Goyle grommelait 'Groumph' (à moins que ce ne soit 'Promph') et se remettait à ronfler comme un alligator.

c'estpâquesc'estPâquesonvatousavoirduchocolat… chantonna Crabbe en sautillant comme un éléphanteau autour des lits de ses camarades.

Comprenant qu'il ne servait plus à rien d'essayer de dormir, Drago se leva, s'étira (faisant au passage éclater les coutures de son pyjama à p'tites zabeilles roses) et se gratta le bas du dos, ce qui prouve une fois pour toutes que, si l'homme descend du singe, Drago, lui, descend du babouin.

Une fois leurs ablutions matinales terminées, les deux garçons, affamé en ce qui concerne Crabbe, décidèrent d'un commun accord de tirer Goyle du lit. Pour ce faire, Drago mit au point un plan on ne peut plus finaud :

A taaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaable ! cria-t-il à la Roland de Ronceveaux, on mangeûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûû !

Un centième de dixième de millième de seconde plus tard, Goyle sortait de son lit comme un boulet de canon en grognant :

faim, manger, faim, manger, remplir, estomac !

Quel belle exemple de Cro-Magnon, ironisa Malefoy.

C'est quoi 'Gros-Moignon ? ' questionna Crabbe.

Oublie ! ordonna Drago en remuant la main avec impatience, Bon, Goyle, tu t'habilles et ensuite, à la boustifaille !

Hahahaha, la boustifaille, ricane Goyle, qui bave à l'idée du petit déjeuner et s'empresse autant que sa surcharge pondérale le lui permet d'aller se préparer (pas besoin de toilette, il en a fait une l'an passé).

A peu près au même moment, le professeur Flitwick sort de la volière : il vient d'expédier un gros paquet de chocolat à sa petite-nièce (Gwladis de son prénom). En tournant au niveau du portrait d'Honorée Leciel, peint pas Flore l'Inconnue, il tombe nez à nez avec le professeur Dumbledore qui semble mâchouiller quelque chose : Professeur Dumbledore ! s'exclame Flitwick, ravi, comme toujours de voir son directeur fétiche, belle journée n'est ce pas ? Gruphmmâchouillecroquouilleglupsavale… Heu… je vous demande pardon ? reprend Flitwick qui semble fasciné par le spectacle de Dumbledore en train de manger. Je disais, effectivement Filius, nos élèves vont être gâtés, d'autant plus que je viens de descendre aux cuisines et… hum, bref, tout est prêt… Flitwick s'apprête à répondre lorsque surgit le professeur Rogue, passablement énervé : - B'jour, b' jour, marmonne-t-il, bourru et grognon, Dumbledore, on fait comment pour les tirer du lit les gamins ? On sonne le clairon ou on les tape à coup de chaudron ? … choc profond du nain de jardin qui ne veut pas que Rogue touche un seul des cheveux d'un seul des Serdaigle avec ses sales pattes de chauve-souris géante. Dumbledore s'apprête à répondre qu'à son avis, il est inutile de brusquer les 'chers petits' mais McGonagall, qui vient d'arriver, s'en charge à sa place, complètement outrée : -Non mais franchement ! Vous vous sentez bien Severus ? Le clairon ! Mais c'est extrêmement barbare comme instrument ! Je savais vos goûts musicaux limités mais alors là !… Quant à les frapper avec un chaudron… Ils sont trop nombreux et nous attraperions une luxation avant de les avoir tous réveillés ! Elle paraît sur le point de proposer une idée géniale mais un coup d'œil à Dumbledore la lui fait oublier : Hum… Excusez-moi professeur mais vous avez des miettes de chocolat dans la barbe… ( ce qui est vraiment ragoûtant mais ça, elle évite de le rajouter.)

Dumbledore s'empresse de faire le ménage dans sa barbe en expliquant gaiement :

oui, c'est parce que je suis allé goûter les œufs au chocolat préparés par les elfes, d'ailleurs, vous pouvez me croire, ils sont délicieux ! Un vrai régal… Vous en voulez un peu ?

Dumbledore tire de sa poche un œuf en chocolat qu'il présente à McGonagall. Celle-ci, le nez pincé, décline l'invitation. ('Vous avez tort, vraiment' de Dumbledore qui enfourne l'œuf sous l'œil dépité de Flitwick qui lui, y aurait bien goûté).

Bon, s'impatiente Rogue, tout cela ne nous dit pas comment réveiller tous les élèves et les réunir !

Dumbledore finit de mâcher son œuf en baragouinant :

Ch'est très chimple (Soupir de désespoir de McGonagall), les profecheurs directeurs de maison ('c'est nous ! enthousiaste de Flitwick') vont aller réveiller le élèves de leur maison et… glups (il avale un bout de l'œuf), leur ordonner d'être dans la Grande salle à 10h tapantes… Moi, je réveille le reste des profecheurs…

Les trois professeurs approuvent et, mettant à exécution les ordres de Dumbledore, se séparent, chacun prenant la direction de la salle commune de sa maison.