Note de l'auteure (donc moi) : Ceci est ma première fiction sur le site, merci d'être indulgent (ou pas, à vous de voir). Je suis pas trop à l'aise avec l'anglais, donc le formatage va pas être très bon pour ce premier texte.

Cette fiction, qui s'appelle donc The Legend of Heroes, sera normalement plutôt longue. Une cinquantaine de chapitres au bas mot.

Autre chose : dans cette histoire, je vais visiter tous les jeux de la licence, de The Legend of Zelda à Breath of the Wild. Pour ceux que ça inquiète, je me base surtout sur les jeux, mais aussi sur Hyrule Historia ; et le "présent" de mon intrigue si je puis dire (vous allez comprendre quand on entamera vraiment le vif du sujet) se déroule deux ou trois cycle de réincarnation de nos chers amis, soit plus d'un millénaire (j'ai pas encore défini précisément) après le dernier en date, BotW.

Cette fic sera normalement séparée en quatre parties, en plus du Prologue, de l'Épilogue et du "Prélude", qui est comme un gros prologue de plusieurs chapitres.

Pour ce qui est de la parution, je compte sortir au moins un chapitre par mois.

Dernière chose avant de vous quitter : Les personnages et l'Univers dans son ensemble ne sont pas à moi, sauf les petits nouveaux et le principal de l'histoire.

Bonne lecture !


Bonsoir à tous et à toutes. Comme vous le savez peut-être, je suis ici pour vous faire découvrir les contes et légendes de nos belles terres. Ce soir, ce ne sera qu'une mise en bouche, le Prologue de ma première histoire. Écoutez donc...


Il fait nuit. Les étoiles auraient brillé d'une douce lueur sur l'immense plaine si celle-ci n'était pas assaillie par un orage effroyable qui avait commencé depuis le crépuscule. Non pas que les Ténèbres avaient empoisonné ses pluies ou noirci ses nuages, seule la colère des éléments se déchaîne à présent sur les vivants de ces terres. Hyrule est leur nom.

Malgré la pluie qui à chaque instant menace de vous glacer jusqu'aux os tout en vous frappant violemment si vous vous risquiez à sortir même sous plusieurs couches de protections, une silhouette se déplace entre les bosquets d'arbres aux troncs fins et aux branches garnies de feuilles vertes. Bien que petite et lointaine, ce qui la rend floue, on peut facilement comprendre en la voyant que celui ou celle qui se cache sous la longue cape noire que l'on peine à deviner n'est pas une personne lambda. Enfin, encore faut-il que l'on remarque sa présence... Elle dégage une aura où se mélange bien des choses, notamment ce sentiment que l'on appelle l'espoir. Sentiment qui, en ces temps de paix, n'a plus la même signification qu'autrefois. Mais il n'est pas encore temps de raconter cette histoire-là, cela viendra bien assez vite. Malheureusement.

La silhouette se meut avec grâce et légèreté, ses pieds foulant en silence les herbes courbées par la pluie. Elle dédaigne le sentier de terre battue qui traversait en long, en large et en travers la plate plaine, malgré qu'il soit le plus court moyen de se rendre à son objectif. Elle préfère avancer au milieu des êtres sylvains. Tronc parmi les arbres, buisson parmi les hautes herbes, la personne fait corps avec la nature. Si un voyageur était passé par là, il aurait dut y mettre toute son attention pour remarquer la silhouette qui passait à côté de lui. Mais il n'y a personne d'assez fou pour sortir sous cet orage dont la puissance fait trembler la terre. L'être se rapproche relativement vite de son but. On arrive mieux à deviner sa forme et sa taille, celle d'un enfant dont l'âge oscille entre treize et seize ans tout au plus, ainsi que ses yeux, brillant comme des phares en pleine tempête. Et tempête il y a : plus l'étrange voyageur s'approche du village en vue, et plus la pluie et le vent se déchaînent. Les arbres se courbent sous les rafales, la foudre s'abat brutalement, embrasant brièvement le tapis d'herbes qui compose le sol de la plaine, avant que l'incendie ne soit rapidement éteint par les eaux tombant du ciel enragé. Mais cela ne l'affecte pas le moins du monde. Il continue d'avancer.

Bientôt, le curieux personnage est assez proche pour que l'on distingue les traits de son visage, mais il ne ressemble à aucun des êtres peuplant le vaste royaume : il n'a ni plumes, ni écailles, ni roche, ni bois pour peau. On pourrait donc penser que c'est un Hylien ou une Gerudo, mais il n'est pas assez grand pour faire partie de la tribu du désert. Ce n'est pas un Kokiri, il est trop âgé. Ce n'est pas non plus un Sheikah, ses yeux ne sont nullement du rouge sanguin spécifique à ceux-ci. Il ne reste plus que les Hyliens, mais là encore, ce n'est pas possible : ses oreilles, à peine visible sous son capuchon, ne sont pas pointues comme celles des habitants de la terre bénie. En revanche, ses traits sont si gracieux que personne ne pourrait le quitter des yeux, si gracieux que l'on ne sait s'il s'agit d'un garçon ou d'une fille, d'une grâce inhumaine, surnaturelle. Divine, diraient certains. Alors qu'est-il/elle ? Nul ne le sait et ne doit le savoir. Ses yeux brillent de nouveau dans la nuit d'ébène. Tels deux puits sans fond, et brillant d'un éclat doré, du même doré que celui dont se parent les nuages pendant ce moment magique où le soleil est passé de l'autre côté de l'horizon, mais où la lumière n'a pas encore complètement disparu ; de l'or pur dans lequel on aurait creusé deux sphères noires jumelles, et gravé autour tout le savoir du monde. À la faveur d'un éclair, l'observateur inexistant aurait remarqué qu'il tient quelque chose dans ses bras. Un paquet difforme dont on ne peut pas connaître la nature sans s'en approcher.

Et l'être continue son chemin. Il arrive à l'entrée d'un village, d'un côté à flanc de falaise - seule déformation du sol dans la plaine -, de l'autre cerné par des bois suffisamment denses pour forme une fine muraille végétale. Il avance entre les maisons taillées à même les troncs d'anciens arbres géants avec une discrétion telle qu'un des villageois, s'il avait regardé par sa fenêtre, l'aurait sans aucun doute pris pour un fantôme, ombre vivante parmi les maisons mais ce n'est pas le cas. Il s'approche de la plus grande des demeures, bâtie dans la roche, au contraire de toutes les autres. L'être s'attarde sur le perron de pierre massive, regardant son mystérieux paquet avec une tristesse infinie au fond de ses prunelles dorés. Il lui chuchote quelques mots, inaudibles et incompréhensibles pour les simples mortels d'ici-bas, mais que je vous traduis bien volontiers :

- Pardonne-moi d'avoir à te faire subir une nouvelle fois toutes ces épreuves...

Ces paroles à peine prononcées, il pose la chose sur le palier de la maison et s'éloigne. D'un bond léger, il se propulse en haut de la falaise - qui mesure tout de même une bonne dizaine de mètres de hauteur. Puis, d'un geste de sa main aussi gracile que les traits de son visage dépassant un court instant de sa cape, il fait frapper trois coups à la porte, comme si une personne invisible se tenait devant la bâtisse et avait eut envie de faire une farce de mauvais goût à ses habitants. Ils sont suffisamment forts pour attirer l'attention de ces derniers malgré la tempête qui fait rage. C'est un couple dans la fleur de l'âge. La femme a les cheveux courts et bruns, elle est enceinte, son ventre étant assez gros pour qu'elle ait besoin d'aide pour se déplacer. Son mari est chauve, grand, avec un léger embonpoint. Dans leurs yeux à tous les deux, on peut voir de l'amour et de la tendresse. Ils sont tous les deux interrompus en pleine discussion par les coups frappés à leur porte. Qui donc est assez fou pour sortir par ce temps ? Ce n'est pas un des villageois, ils le savent. Curieux, l'homme se lève et se dirige rapidement vers l'entrée. Il l'ouvre doucement et observe les alentours, sans discerner quoique ce soit d'autre que le mur de pluie battante. Si, il y a bien quelque chose ! À ses pieds, la chose emmaillotée bouge légèrement. Surpris, le chef du village, car c'est bien la fonction qu'il occupe, la ramasse. Quand il découvre ce qui se cache sous les tissus blancs, il n'en revient pas ! Sa femme lui demande ce qu'il se passe. Il se retourne pour lui montrer sa trouvaille. Elle est ravie. L'homme, quant à lui, se pose des questions. Qui a donc pu abandonner ainsi une telle chose ? Pourquoi devant chez eux ? Se sentant soudain observé, il se retourne et fouille du regard le village, en s'attardant sur la falaise. Rien. Il a dû se tromper. Il rentre et referme la porte derrière lui. L'être mystérieux a fait un bon choix : le couple bienveillant s'occupera de son protégé sans se poser de questions à propos de son identité. Il agit une dernière fois pour lui, dans l'esprit des deux Hyliens cette fois. Il murmure un nom à l'oreille de leurs consciences. Les époux se tournent l'un vers l'autre, un grand sourire aux lèvres.

- Je sais comment nous allons l'appeler.

- Moi aussi.

Moins d'une demi-heure plus tard, l'orage s'arrête aussi brusquement qu'il a commencé.


Voici pour cette fois. Ne vous inquiétez point, la suite viendra bientôt…


Alors, une idée de l'identité de ce personnage ? J'ai déjà eu des théories pas mal, et il n'est pas interdit que vous donniez la votre... A plus pour le(s) prochain(s) chapitre(s) !