Bonjour tout le monde !
Voici une suite d'OS qui n'ont aucun rapport entre eux ( excepté le Jisbon, bien-sûr ^^ ). Ce sont des idées que je n'avais pas prévu de poster au départ, mais je me suis dis " autant partager ". Ils sont situés un peu partout dans le temps mais sachez que je suis la saison 6, donc il peut y avoir des spoilers de temps en en temps. Ils sont assez courts, traitent de sujets différents, ils y en a qui sont un peu spéciaux et je n'ai pas de limite de nombre, on verra bien quand je n'aurai plus d'inspiration, j'écris au fur et à mesure...
Enjoy and let a review ;)
Une petite erreur
Comme une fois sur deux, Teresa Lisbon avait fait retarder son réveil en envoyant valser le petit appareil et son bruitage insupportable. Comme une fois sur deux, elle s'était levée en trombe, avait pris une douche rapide, s'était habillée, coiffée et maquillée à toute vitesse et le temps de boire un bon café, elle était dans sa voiture.
Comme une fois sur deux, elle arriva au bureau alors que Jane était déjà réveillé mais heureusement, ses autres subordonnés n'étaient pas encore là. Elle vit son consultant s'étirer et remettre en place ses cheveux décoiffés.
- Salut, dit-elle en se dirigeant vers la cuisine pour se resservir un café.
- Bonjour Lisbon, comment allez-vous ? Vous avez malmené votre radio réveil ce matin encore ?
Elle le regarda l'air de dire « N'en rajoutez pas une couche » et mit la machine à café en route tandis que Jane s'approchait d'elle, tout sourire. Elle se tourna vers lui, accoudée au plan de travail.
- Vous savez qui je vais malmener aujourd'hui si vous continuez à me faire des reproches dès le…
Lisbon s'arrêta progressivement de parler lorsqu'elle s'aperçu de l'endroit où Jane avait les yeux posés. Elle rêvait où il était en train de se rincer l'œil sur sa poitrine ? Très sceptique quant à ce comportement qui n'était définitivement pas du style de Jane, elle posa deux doigts sous le menton de celui-ci et lui fit relever la tête. Le regard de Jane croisa celui de Lisbon qui avait un sourcil levé. Il sembla alors se rendre compte de la chose et lança immédiatement avec un petit rire :
- Ah non non non, ce n'est pas ce que vous croyez ! Venez donc avec moi avant que quelqu'un ne vous voie.
Lisbon se laissa entraînée par Jane qui l'avait pris par le bras, marmonnant un « merci, ça fait plaisir ». Il l'emmena vers une petite pièce à côté qui contenait deux armoires.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle en se dégageant de son emprise tandis qu'il fermait la porte. Vous n'êtes pas bien ou quoi ?
- Non, non, c'est juste que… commença-t-il en ayant un nouveau sourire et en regardant à nouveau la poitrine de sa supérieur.
- Non mais là c'est bon, vous avez fini oui ? s'exclama-t-elle, ses yeux brillants de colère.
- Ce n'est pas ça, Lisbon ! dit Jane en secouant la tête, toujours avec ce sourire. Vous avez simplement boutonné le dimanche avec le lundi !
- Quoi ?
Lisbon baissa les yeux vers son chemisier et constata alors qu'en effet, quatre de ses boutons du haut étaient mal boutonnés. Elle releva les yeux et le regarda, les sourcils froncés.
- Vous étiez obligé de faire tout ce cinéma pour ça ? Vous ne pouviez pas juste me le dire directement ? Vous êtes vraiment un crétin… dit-elle en commençant à rattacher ses boutons correctement.
- C'était juste amusant de vous taquiner… fit-il. En la voyant se débattre avec son chemisier, il s'avança de deux pas pour se retrouver juste en face d'elle et posa ses mains sur les siennes. Il était si proche qu'il pouvait sentir son parfum.
- Attendez, je vais le faire…
Sentant son consultant si près, Lisbon abandonna son air fâché pour un air troublé et laissa tomber ses mains. Elle ne savait pas pourquoi elle le laissa faire. Peut-être que la sensation de se sentir bien tout près de lui y était pour quelque chose. Il remit les boutons un par un, délicatement, et semblait faire durer le plaisir. Ils avaient tous les deux les yeux baissés sur les mains de Jane, dans le silence le plus complet. Lisbon ressentit une bouffée de chaleur. Elle releva les yeux vers son visage, instinctivement. Et pendant qu'il achevait d'attacher le bouton le plus haut, il releva la tête aussi. Le cœur de Lisbon s'arrêta lorsque leurs regards se croisèrent. Ils se fixèrent quelques secondes, la tension était palpable. Puis les mains de Jane frôlèrent le long des boutons du chemisier, ce qui provoqua un frisson chez la jeune femme.
- Je pense que c'est bon, souffla Jane sans la quitter du regard.
Elle ne répondit pas mais leva légèrement le menton, de sorte à ce que leurs deux visages s'effleurent. Leurs lèvres n'avaient jamais été aussi proches l'une de l'autre. Il fit un mouvement lui aussi, comme cherchant le baiser qui ne venait pas. Elle entrouvrit la bouche, puis la referma. Il caressa entre ses doigts une fine mèche de cheveux de sa supérieure. Elle ferma les yeux un instant, il se pencha encore un peu plus, elle le sentait tout près, à deux doigts de… Puis il se recula. Très légèrement. Elle rouvrit les yeux, insatisfaite, elle s'approcha pour prendre ce qu'il ne lui avait pas donné, mais se rétracta elle aussi à la dernière seconde. Il accrocha son regard et se rendit compte que la main de Lisbon était posée sur son épaule. Elle avala la salive. Ferma les yeux une nouvelle fois, comme pour se résigner à se refuser quelque chose dont elle avait très, très envie. Jane semblait complètement perdu, pour une fois. Il lâcha sa mèche de cheveux et replaça le col de la jeune femme. Puis, à contrecœur, il se recula d'un pas, brisant le moment. Mais elle, elle ne bougeait pas. Elle n'en avait pas la force. Il la prit alors par le poignet.
- Venez, murmura-t-il.
Elle le regarda, les yeux pleins de confusion, et consentit à lui obéir en le suivant hors de la petite pièce. Ils retournèrent vers la cuisine, l'équipe était arrivée et s'activait dans l'open space. Elle n'avait même plus envie de son café. Elle lui lança un regard, encore, et il lui dit à l'oreille :
- Un jour. Bientôt…
Puis il partit vers ses collègues, arborant son masque habituel. Elle lui envia sa capacité à se remettre si vite de ses émotions. Elle se passa une main sur le visage. Bientôt ? Bientôt, oui. Il y avait intérêt.
