Récapitulatif : Comme la restriction du nombre de caractères pour un résumé m'empêche de présenter tous les OS de ce recueil, je m'y mets ici (si ça vous barbe, n'hésitrez pas à lire directement ce qui suit).
Les rois de la glisse : Les Maraudeurs sont les rois de Poudlard, mais méritent-ils bien leurs titres ?
Le déclin du cognard : Sirius aussi aimerait bien que Lily lui donne des pommes avant le match de quidditch.
La revanche des citrouilles : Quand James aide les citrouilles à assouvir leur vengeance.
Une chance insoupçonnée : Ce qu'aurait pu ressentir Remus au moment de passer sous le Choipeaux.
Rouge pivoine : Quand Peter aussi a son heure de gloire.
Y a pas de lézard : Parce que Peeves aimerait bien qu'on se souvienne qu'il est un poltergeist.
En garde chevalier : Rusard n'aurait jamais dû changer le contenu des retenues des Maraudeurs.
L'appât du gain : Patmol est un chien, comme tel on peut forcément lui apprendre à aller chercher la baballe, mais encore ?
Le bal masqué : Un bal est organisé et les Maraudeurs ont décidé de venir déguisés de façon... originale !
Alexandre et Judith : Un moment calme et serein dans la petite famille des Potter
Jingle :
Cette fic est écrite dans le cadre de la sixème nuit du FoF (Forum Francophone : forum ludique d'entraide et de discussions autour de la fanfiction) lien dans mes auteurs favoris. Pour le thème "Roi". Le principe est d'imaginer, d'écrire et de poster un OS en une heure à partir du thème.
Disclaimer : Rendons à JK ce qui est à JK.
Je crois que c'est mon OS préféré tiré de toute cette nuit passée à écrire. En espérant qu'il vous plaira tout autant^^
Les rois de la glisse
Il était une fois à Poudlard, le 16 mai 1978…
Sirius venait de laisser Peter. Ce dernier venait de lui promettre qu'il arriverait coûte que coûte à retrouver James ou Remus, ayant tous deux mystérieusement disparu. Il devait sûrement se sentir coupable quand les maraudeurs ne se retrouvaient plus. Après tout, c'était en partie sa faute si la carte des Maraudeurs avait été confisquée.
D'ailleurs, tout en se baladant, l'idée traversa la tête de Sirius comme quoi ce jour là serait un bon jour pour la récupérer. Il commença donc à établir un plan d'approche comme seuls les plus fins stratèges auraient pu le faire. Mais une fois encore, et une fois de trop (encore), il se mit à réfléchir à voix haute. L'habitude de manigancer avec James sans doute. Il avait l'habitude de confier ses idées. Sauf que cette fois l'oreille attentive à ses propos était la dernière qui aurait dû en avoir vent.
- Et donc là, ça fait une super diversion pour Rusard qui se retrouve à l'autre bout du château. Et là, j'infiltre son bureau et je…
- Intéressant. Voulez-vous directement passer à mon bureau pour en discuter ?
Et oui, Rusard se penchait vers Sirius, lui soufflant à la tronche son haleine pas très fleurie.
- Oups.
Par réflexe, Sirius prit ses jambes à son cou. Mais Rusard avait repris l'habitude de s'entraîner au jogging depuis que les Maraudeurs frappaient l'école de leurs blagues. Il ne restait plus qu'une seule solution. Sirius ne l'avait jamais testée et James se vantait d'en avoir eu l'idée. Lui allait avoir la satisfaction de la mettre en œuvre. Une fois arrivé à l'escalier, il s'assit sur la rambarde et se laissa glisser en criant de joie. Derrière lui, Rusard grognait de mécontentement.
Sirius était définitivement le roi de la fuite, celui qui se fait la belle. Mais il allait devoir y repenser à deux fois avant d'établir un nouveau plan d'infiltration.
o°O°o°O°o°O°o
Remus avait la poisse ! La veille, il avait eu le malheur d'être assez gentil pour aider Rowen Davis pour ses révisions (précoces !) des ASPIC. A vouloir toujours être gentil avec tout le monde pour que les gens vous aime bien, les gens finissent pas bien vous aimer. Et dans le cas de Rowen, à vous aduler. Depuis son apparition dans la Grande Salle ce matin, la demoiselle l'avait traqué partout. Il ne pouvait même pas se dire qu'il était en sécurité dans sa salle commune, ni même dans son dortoir. Elle était à Gryffondor et par un fait bien étrange, les filles avaient accès à volonté aux dortoirs des garçons.
Le lycanthrope n'avait pas l'habitude de ce genre de situation. James et Sirius avait l'habitude. Lui restait habituellement si réservé et mystérieux, ce qui faisait tout son charme d'après son fan-club non officiel, que ça suffisait à décourager les approches trop directes, risquant de l'effaroucher.
Mince, voilà que la jeune sorcière se pointait à l'autre bout du couloir. Demi-tour ! Mince. L'escalier venait en effet de quitter le palier pour en visiter un autre dont le tapis était sûrement moins poussiéreux. En faisant tristement ce constat, Remus remarqua du coin de l'œil un Sirius qui s'était trouvé un nouveau toboggan. Qu'est-ce qui pouvait bien lui passer par la tête à ce moment là ?
- Remus ! s'exclama une voix féminine un peu trop haut perchée.
Mince bis. A cause de la diversion de Sirius, Remus avait zappé Rowen. Changement de plan, la fuite n'est pas pour moi !
- Oh, mais, qui je voie là-bas ?
Ca ne manque pas. Remus est d'ordinaire trop honnête pour jouer un si vil tour et pourtant… Quand la demoiselle se retourne en fronçant les sourcils, elle se retrouve à froncer les sourcil à un… vide, plein de vide, avec même un trou derrière parce qu'il n'y a plus d'escalier.
- Mince, il a encore filé !
Tandis que Rowen repart au galop dans le sens opposé, Remus, planqué dans une armure soupire un bon coup de soulagement. Il l'a échappé belle celle là. Il mérite au moins le titre honorifique de roi de l'esquive rien que pour cette matinée à fuir sa groupie. Ses secrets n'étaient pas près d'être révélés et il était très heureux de garder un voile de mystère planer autour de lui.
o°O°o°O°o°O°o
Peter se sentait toujours coupable pour la carte du Maraudeur, même si c'était surtout la faute de James si elle leur avait été si injustement ôtée. Mais comme le poursuiveur fétiche de l'équipe de Gryffondor semblait n'éprouver aucun remord, Peter se devait de le faire, pour la sauvegarde de l'équilibre du groupe. D'ailleurs, il avait une petite idée sur l'endroit où le coupable par complicité devait se trouver : le terrain de Quidditch, à faire du gringe à Lily avec ses figures acrobatiques, ou à la tour d'astronomie, parce Lily avait décidé de le plaquer. Il lui sembla que dans l'hypothèse de cette deuxième possibilité, il valait mieux d'abord aller vérifier à la tour d'astronomie. C'était loin, mais heureusement Poudlard était un château sympa et plein de passages secrets l'emmèneraient volontiers à destination.
Le premier, le plus proche, était localisé près des cuisines. Peter s'y précipita donc mais après avoir pénétré dans les lieux, il dérapa sur une chose visqueuse non identifiée (ou CVNI pour les intimes). Lorsque sa tête heurta le sol, il se souvint que l'ensemble des Maraudeurs avait fait la fête dans ce passage quelque jours plus tôt et y avait sérieusement mis le bazar (éméchement dû à l'abus de whisky pur feu oblige !). Au moins, il avait à présent la preuve que les elfes de maison de Poudlard n'étaient pas assez rigoureux parce qu'ils ne faisaient même pas le ménage dans les passages secrets.
Une bosse commençait à gonfler sur l'arrière de sa tête, alors Peter décida qu'il était plus urgent d'aller à l'infirmerie plutôt que de se tuer à chercher un James qui ça se trouvait avait été convertit par Lily pour une fréquentation plus assidue de la bibliothèque. Mais alors qu'il remontait les escaliers, une armure commença à l'appeler. Bizarrement elle avait la même voix que Remus. Une armure avec des talents d'imitateur, c'était vraiment trop flippant. En voulant se tirer vite fait bien fait, Peter dérapa une nouvelle fois, la CVNI étant restée accrochée à sa chaussure (si ça se trouve c'était même un truc vivant !). Peter percuta donc Remus-armure qui tomba à la renverse en bousculant ses compatriotes armuriales. Au final le couloir se retrouva jonché de casques, jambières, épées et le tout avec beaucoup de bruit. Manque de pot, Rusard était dans le coin (et bien essoufflé d'ailleurs, comme s'il avait couru le marathon) et ils se firent choper (oui, car en fait Remus-armure était bien Remus).
Définitivement Peter était aujourd'hui sacré roi des gaffes, bourdes, et autres dérapages en tout genre. Mais cette fois, il ne pouvait pas rejeter la faute sur James. Non, cette fois c'était la faute des elfes paresseux et de Remus.
o°O°o°O°o°O°o
James avait entreprit de faire découvrir (et apprécier) l'univers fabuleux du Quidditch à Lily, qui n'avait toujours montré qu'un manque d'intérêt affligeant pour la discipline. Il était heureux comme un chat qu'on a laissé sans surveillance devant le pot de crème lorsqu'il réussit à convaincre Lily qu'elle pouvait monter derrière lui en toute sécurité.
Phase un du plan achevé. Lily pouvait être en sécurité sans pour autant qu'il soit forcé de rester en vol stationnaire. Un bon petit piqué ne pouvait que faire du bien pour sa désensibilisation aux sensations fortes. Ainsi, James commença innocemment à faire quelques tours de terrains, prenant progressivement de la vitesse. Lily sentait ce pincement de ventre qu'on a juste avant des montagnes russes, dans la longue et très lente montée avant le premier plongeon. Son instinct lui criait de s'accrocher comme elle pouvait parce que son petit ami avait quelque chose derrière la tête. Elle n'aurait jamais dû accepter de monter sur ce fichu balai.
Ca ne manqua pas, une fois la vitesse requise bien entamée, James pencha à peine le manche de son Nimbus 1500 et la chute libre commença, le duo glissant sur le vent. Lily cria exprès dans son oreille, mais la modulation dans la voix indiquait clairement qu'au final elle y avait pris du plaisir. Il était décidément le roi du plongeon vertigineux, de la descente en piqué et des sensations fortes. Comme pour lui donner raison, une fois qu'ils furent à terre Lily passa ses bras autour de son cou et l'embrassa avec un sourire épanoui sur son visage.
Le 16 mai 1978 avait été une journée plutôt banale pour les Maraudeurs. L'exceptionnel, ça les connaissait trop.
On m'a récemment diagnostiqué une addiction aigue aux reviews. Je me soigne mais en attendant je suis toujours en manque. Ayez pitié de moi, votre bonté sera récompensée.
