Disclaimer : Harry Potter appartient à JK Rowling

Harry se figea.

Son corps était devenu raide, ses oreilles essayaient d'atteindre tous les sons qui provoquaient cette sensation. Le sorcier résista tant bien que mal concentrant toute son attention sur la conversation de ses amis.

Ses amis.

Il n'était pas dupe. Il y avait quelque chose qui n'allait pas, en réalité, rien n'allait. Le sorcier en était sûr, il avait atteint au mois de juillet ses dix-sept ans pourtant ses amis insistaient pour qu'il reste une année de plus chez sa famille. Il était en colère, il avait été irrité depuis la rentrée en Septembre. Harry ne comprenait pas pourquoi ses amis voulaient une telle chose. Les jours passés étaient complètement flous pour lui-même, il avait pris ses distances dû à une dispute qui avait fait déborder la goutte du vase.

Des sons divers, variés, humains, inhumains résonnaient dans sa tête comme s'il assistait à une guerre. De l'agonie à la tristresse, de la trahision à la détesse, des émotions rongeaient son cœur sans qu'il ne puissait bloquer les souvenirs douloureux de la guerre contre le sorcier maléfique. L'héro de guerre n'était plus qu'une épave, épuisé par les années douloureuses qu'il avait dû traverser. Quand la guerre fut terminée, le jeune homme fut envoyé contre sa volonté chez sa famille. Enfermé, les ailes enchaînées, blessé, brisé, Harry avait plongé dans les lymbes de la dépression. Des lettres rares complètement impersonnelles de ses anciens professeurs, une ou deux de ses amis, il avait sombré sans que personne ne puisse l'empêcher. Pourtant il espérait un miracle sans y croire réellement. Le jeune homme était revenu pour sa septième année n'ayant jamais guéri, Harry n'avait qu'une seule consolation : la mélodie qu'il entendait depuis son enfance.

Un doux son de piano le retint contre ses pensées sombres, un violon l'accompagnait grinçant des notes qui lui rappelaient ses blessures émotionnelles. Puis des cris déchirèrent son esprit, taillèrent les blessures, renfonçait la détresse qu'éprouvait Harry. Le sorcier entendit un cri inhumain l'appeler au plus profond de lui-même. Il ferma les yeux, des larmes tombèrent silencieusement sur ses joues, cela faisait mal. Il s'en rendait compte. Dans sa tendre enfance, Harry avait toujours été malheureux étant détesté parce qu'il était un sorcier. Le jeune homme avait grandi en faisant des corvées, en dormant dans un placard, sans amour, sans famille, dans une solitude totale.

Cette mélodie, celle qui a toujours résonné dans son âme, l'avait accompagné durant ses années d'incertitude, de douleur, de fardeau. Ces années lui semblaient froides, impitoyables où tout le monde attendait qu'il soit le bouclier du monde sorcier. Oh, il avait des amis sur qui comptaient cependant certains d'entre eux n'ont jamais été fiable. Et comme dans son enfance à la fin Harry était seul. Le seul réconfort était la mélodie. Mais quelle mélodie ? Pour être honnête, Harry avait entendu plusieurs mélodies de la plus douloureuse à la plus réconfortante. Parfois la mélodie jouait dans ses rêves, le berçaient loin des cauchemars qui le hantaient, et une voix murmurait toujours dans ses oreilles comme une mère à son fils.

La nuit était calme, froide, elle semblait éternelle pourtant Harry était debout en haut de la tour d'astronomie conscient qu'il avait dépassé le couvre feu depuis plusieurs heures. Il était devenu blanc au fil des jours, peut-être à cause de son manque d'appétit et son manque de sommeil. Ce n'était pas de sa faute ! Il passait des journées à marcher et à réfléchir, parfois Harry s'endormait au son de la mélodie. Aujourd'hui il avait essayé de trouver le propriétaire de la voix, celle qui le soutenait quand il était sur le point de s'effondrer.

Des étoiles brillaient dans le vaste ciel nu de nuage, la demi-lune lui souriait, c'était si calme, si relaxant. Le jeune homme se détendit, le vent froid de février lui faisait rien, Harry profitait de ce silence majestueux écoutant délicieusement la douce mélodie.

‹‹ Harry.. ›› Murmura la voix au coin de son oreille le surprenant. ‹‹ Je te vois, je t'entends, il est temps. ›› Temps pour quoi ? Songea le jeune adulte. ‹‹ Il est temps de me rencontrer, enfant fidèle. ›› Harry élargit les yeux soudainement en transe, il l'entendit à nouveau lui demandant de se retrouver.

Et là lorsqu'il se retourna, il vit une créature le regardait. Elle mesurait deux mètres, sa peau était grisâtre, elle avait de long cheveux noir attachant en queux de cheval. La créature portait un masque qui lui rappelait celui que portaient les Yōkai, le jeune adulte continua son observateur de plus en plus excité. Cette créature portait un short déchiré, elle était torse nu où un symbole familier était gravé. La créature avait une longue queue comme celle d'un démon des Enfers, des ailes rouges légèrement noircies.

‹‹ Enfant prend ma main. ›› Presque hypnotisé Harry attrapa la main de la créature, un célèbre démon des Enfers connu pour sa mélodie d'âme. ‹‹ Résonance des âmes. ›› Souffla d'une voix basse le démon, sa mélodie s'infiltra à travers les murs du château magique, des lucioles les entourèrent lentement et explosèrent. Les flammes jaillirent, crièrent, agonisèrent, le démon disparut à travers les Flammes de l'Enfer avec le jeune homme.

La douce mélodie cessa brutalement, une autre commença sinistrement. Les Fantômes de Poudlard surent à cette instant que Harry Potter avait disparu de la surface de la terre. La magie du jeune sorcier secoua les fondements du bâtiment avant de disparaître liée à celle du Démon. Comme s'il n'avait jamais existé. La magie du château changea pour la deuxième fois de son existence.

Jeune Enfant non Désiré

Écoute ma mélodie, tu en seras ravi

Jeune Enfant Brisé

Écoute ma voix, tu auras ma foi