Un yuri pour ma chère Amy Piéton qui a besoin de lecture en ce moment.
Il s'agit d'un yuri à chapitres, qui commence ici par un point de vue. Si ce chapitre vous paraît quelque peu niais, je vous rassure tout de suite en précisant que cela fait partie de cette histoire.
Les personnages évolueront au fur et à mesure.
T pour l'instant, M pour plus tard. Je vous préciserais le rating en début de chapitre.
A présent, bonne lecture.
Ménage de cœur
Premières émotions
Un an. C'est fou comme ça passe vite.
Cela fait maintenant un an que je suis avec Clio. Aussitôt que j'ai eu mon salaire et que mon contrat s'est fini, j'ai préparé mes affaires et je l'ai appelée. Elle était aussi excitée que moi. Ma mère m'a aidé le lendemain à emmener mes affaires chez elle.
Ma mère est une femme très compréhensive. Quand je l'ai présenté à Clio, elle parut étonnée mais accepta assez vite. Mon père de son côté ne disait rien. Non pas qu'il prenait mal la nouvelle, comme le crut Clio au début. Au contraire. Il se fichait de mes goûts, et était content pour moi d'être avec quelqu'un. Il s'est même très bien entendu avec elle dès les premiers jours. Elle se présenta convenablement et leur plu par son naturel. Tout comme elle me plait, évidemment.
Au tout début, je ne savais pas comment réagir, je dois l'avouer. Je ne savais plus où était la limite entre l'amour et l'amitié. Puis ça s'est fait naturellement, si je peux le définir ainsi. On se câlinait, en simple amitié, mais à chaque fois, je voulais un peu plus. Et à chaque fois, elle répondait à mes attentes, me perturbant encore plus malgré mes envies. Une relation ambiguë, aussi bien à mes yeux qu'aux yeux des autres.
Ce n'était pas un jeu, bien au contraire. Tout était sérieux. Et un jour, elle m'a annoncé qu'elle était à nouveau célibataire. Moi, avec une discrétion digne d'un éléphant dans… dans tout ce qu'on veut sauf dans la savane, j'ai exprimé ma joie.
« Bah merci, c'est gentil ! « ria-t-elle.
Je m'excusais aussitôt, prétendant que ma joie était due à sa liberté, la fuite du calvaire qui lui avait fait vivre son ex. On ria un peu de l'évènement, et je me sentais plutôt égoïste.
Elle se rapprochait de plus en plus de moi. Je n'avais pas besoin de tendre la main, elle faisait me premier pas à chaque fois. Et ce rapprochement lui permit de faire sa demande. C'est elle-même qui me l'a dit quand elle s'est avouée face à moi.
Elle m'a étonnée ce jour là. Déjà, je dois avouer que même si j'éprouvais des sentiments pour elle, je pensais qu'elle ne les partageait pas forcément. Et pourtant, elle est venue à moi. Ensuite, sa gêne, sa timidité soudaine… Choses rares de sa part, qui m'étaient dédiées.
Aaah… ressasser ces souvenirs me fait un tel bien… Qu'est-ce que je l'aime !
-Maman, on arrive dans combien de temps à ton avis ?
-Comme il y a des bouchons, on risque de mettre une bonne heure.
-Argh…
Ma mère rigolait de mon petit malheur et me taquinait. Il en fut ainsi durant tout le trajet.
J'avais tellement hâte.
A suivre
