Résumé : Il a enfin compris. Court comme résumé, je sais, mais je ne veux rien dévoiler !
Couple : GSR... Si vous avez lu mes autres fics, vous devez vous en doutez !
Spoilers : Aucun !
Saison: N'importe laquelle... Disons après la quatrième hmm.. Entre la cinquième et la sixième
Dédicace: À Julie. Une amie que je découvre chaque jour. J'aime (ou plutôt j'adore) tes fics et je t'encourage à continuer ! T'es super !
Et Nath, tu as enfin ton OS... pas langoureux, mais bon, je ne peux pas toujours faire tout parfait !
Rien ne m'appartient, pas les CSI du moins, mais j'ai quand même mon intelligence et mon imagination... Et je crois que c'est suffisant !
S'il vous plait, laissez-moi une review si vous aimez...
Place au spectacle !
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Il était devant la porte de son appartement, ne se souvenant plus vraiment ce qu'il était venu y faire. Du moins, c'est ce que sa raison lui disait – qu'il n'avait rien à faire là, qu'il devait tourner les talons et partir – mais son coeur, lui, hurlait dans son être, essayant de le persuader de frapper. Il ne savait plus très bien comment il était arrivé ici, car tout lui avait semblé assez flou. Il y avait bien eu ce rêve, ou plutôt ce cauchemar. Il s'était alors réveillé en sursaut, seul, au milieu de son lit. En sueur, mais avec soulagement, il avait réalisé que ce qu'il avait cru être la réalité, n'était qu'un mauvais rêve.
C'est fou comment la vie peut vous jouer un tour – et que c'est de cette façon que vous pouvez réaliser que certaines choses vous sont essentielles.
Prenant conscience d'une vérité absolue dans sa vie, il s'était levé et avait quitté sa maison en direction de son appartement, à elle. Elle qui devait écouter la télévision, ne sachant même pas le combat qui se produisait sur le pas de sa porte. Il ignorait ce qu'il allait faire, mais la simple pensée de la voir le réconfortait. Il croyait peut-être que tout allait se mettre en place, comme ça le devait ou comme ça aurait dû être depuis un moment. Il avait pris conscience de plus d'une chose, cette nuit.
Premièrement, il avait compris qu'il ne pouvait vivre sans elle. Il avait, toujours, vaguement pensé qu'elle était importante dans sa vie. Cette nuit, il avait compris, au détour d'un cauchemar, qu'elle était plus qu'importante. Elle était essentielle, comme l'eau l'est pour les plantes. Et voilà, elle était son oxygène.
Deuxièmement, il devait lui dire. Il avait compris qu'il ne pouvait pas attendre plus longtemps. Il devait impérativement, certainement et indubitablement le lui dire. Et ça ne pouvait pas attendre. Pour la première fois, il avait ressenti ce sentiment d'urgence. Pas comme lors d'une enquête où il faut trouver le coupable ou la victime, dépendamment du cas, rapidement. Non, plutôt comme s'il sentait qu'il allait perdre quelque chose d'important s'il ne lui disait pas immédiatement. Comme s'il serait trop tard si ce n'était pas cette nuit ou que sa révélation perdrait de sa puissance à la levée du jour.
Troisièmement, il l'aimait. Tout simplement. En vérité, il l'avait toujours su, depuis leur rencontre, mais maintenant, pour une fois, il avait osé se l'avouer, se le dire. Il l'aimait. Férocément, puissament comme il n'avait jamais aimé personne d'autre.
Quatrièmement, si elle ne voulait pas de lui, si elle lui disait qu'il était trop tard, il ne poserait plus jamais les yeux sur une autre femme comme il le faisait pour elle. Et il ne lui en voudrait pas. Après tout, elle avait fait plusieurs pas dans sa direction et lui avait toujours reculé. Inverser les rôles étaient possibles, bien qu'il ne le souhaitait pas.
C'était un peu pour toutes ses raisons qu'il avait fait tout ce chemin. Pour la voir, lui parler. Peut-être l'embrasser, ou même lui faire l'amour. Pourquoi pas ?
Il leva la main pour frapper. Sentant une vague de détermination, il fit un geste en direction de la porte, mais il s'arrêta rapidement. Il posa plutôt la main sur la porte et les images de son cauchemar lui revinrent en tête. Il ferma les yeux, souhaitant les chasser. C'était une très mauvaise idée, car elles l'envahir avec plus de force.
Son regard descend vers la pierre
Qui, si droite, sort de la terre
Il prie en silence pour le salut
De celle qu'il a aimé et perdu
Ses battement de coeur sont sourds
À sa peine, à sa colère
Ils n'entendent pas les prières
De son pauvre coeur lourd
Il est si seul dans ce monde
Sa douleur se propage comme une onde
Il ne cesse de se tourmenter
De ses pleurs, la tombe est mouillée
Il l'a perdu, cette femme si colorée
Il sait qu'il ne pourra jamais la retrouver
Il parvint à se tourner et à continuer son chemin
Seul, vers un avenir sombre et incertain
Il ouvrit les yeux et il sut.
C'était le moment, maintenant. Il devait lui parler. Sa raison se mit à lui crier de partir, qu'il ne pouvait pas. Qu'il était son supérieur. Qu'il était plus vieux qu'elle. Qu'elle le repousserait sans doute et qu'il se ridiculiserait. Mais il la fit taire.
Non, stop. Il ne reculerait plus.
Il cogna à la porte et attendit quelques instants, qui lui semblèrent une éternité, que celle qu'il aimait vienne lui ouvrir. Elle ouvrit lentement la porte, se demandant qui pouvait bien la déranger à une heure aussi tardive. Les cheveux en bataille, les yeux rouges à cause de ses pleurs, elle le regarda, étonnée. Un peu comme si elle le voyait pour la première fois. Vêtue d'un pyjama pour homme, trop grand, beaucoup trop grand, elle ne fit rien. Et les deux adultes s'observèrent, s'examinèrent comme ils ne l'avaient jamais fait.
Il nota les petites rides qui s'étaient formés au coin de ses yeux alors qu'elle le fixait. Il vit aussi les vestiges de larmes sur son visage. Il la regarda croiser les bras, attendant qu'il parle en premier. Il aperçut même l'ombre d'un sourire sur ses lèvres.
Il aurait pu jurer qu'elle savait ce qu'il faisait là.
Elle vit les doutes qui semblait peser sur ses épaules. Elle vit l'hésitation dans ses yeux. Hésitation qui fut subitement remplacé par une détermination, farouche, comme elle n'en avait jamais vu. Elle sentit que quelque chose avait changé dans sa tête, qu'il s'était décidé.
Alors elle laissa un sourire apparaître sur son visage, car elle savait ce qu'il faisait là.
Et il n'y eut plus aucune hésitation. Il posa ses mains autour de son visage, l'amenant au sien. Elle se laissa faire. Leurs lèvres se frôlèrent, pour la première fois d'une multitude d'autres fois. Finalement, lentement, elle entrouvrit ses lèvres, laissant la langue de son patron pénétrer sa bouche. Les deux langues se frottèrent, se jugèrent et, enfin, s'enlacèrent. Elle passa ses mains autour de son cou. Il entoura sa taille de ses mains. Ils étaient si bien, si bien.
Quand Sara laissa Grissom entrer dans son appartement, quand elle le laissa par la même occasion entrer dans sa vie, quand elle le guida dans sa chambre pour continuer ce qu'ils avaient commencé, il comprit une nouvelle chose.
Il ne serait plus jamais seul.
