Titre: Est ce que j'ai le droit ?
Auteur: Mélaïna
Sources: Gundam Wing
Genre: Yaoi, UA, angst, romance
Couples: Vous voulez vraiment les connaître maintenant ? Pour l'instant y'en a aucun… Après… Lisez si vous voulez mais z'êtes pas obligés… Heero/Duo ; Trowa/Quatre… Pour eux c'est sûr, après le reste, je verrais ! (euh désolée je comprends rien aux : 1x2 et tout, alors comme je veux pas me tromper, je met comme ça XD)
Disclaimers: Les personnages ne m'appartiennent pas… A part si avoir Heero dans son lit et dans son rêve la nuit compte ? Non, je rêve pas…
Note : Ce chapitre est assez… Violent…
Sisi, j'vous assure, il y aura de la romance dans cette fic !
°°°°°°°°Chapitre 1 : Torture°°°°°°°°
Plus dur qu'il ne le pensait, plus dur qu'il ne le souhaitait… Il s'assit en pleurs contre le mur. Il se trouvait dans une ruelle sombre, froide. Souvenirs d'enfance, souvenirs qu'il aurait voulu oublier. Les genoux repliés contre sa poitrine, la tête dans ses bras, des larmes coulant à flots le long de ses joues… Il était dans un état pitoyable. Jamais il n'aurait pensé qu'il se trouverait à nouveau dans cette situation… Il se foutait de ce que pensaient les autres. Généralement, il ignorait les remarques et il se faisait oublier. Il n'existait plus pour ceux qui l'entouraient. Bien sûr, il y avait la phase insultes, moqueries, mais elle passait, comme tout… Il déménageait souvent, alors à quoi bon se soucier de ce qu'on lui disait ? A quoi bon se soucier de ce qui se passait à côté de lui ?
Il n'aimait pas les changements. Il n'aimait pas ne pas maîtriser la situation… Et c'est ce qui lui arrivait depuis plus d'un an. Il déménageait tous les deux ans, mais là, son père avait décidé de rester habiter dans cette ville… Au Japon… Il n'avait rien dit. Il n'avait rien le droit de dire. En arrivant au lycée, il avait décidé de faire comme d'habitude, ignorer les autres. Personne n'était venu le voir, personne n'avait voulu s'opposer à eux. Ceux qui le poursuivaient depuis plus d'un an. Ils n'avaient pas lâché l'affaire, ils continuaient à l'insulter, le frapper, le poursuivre… Et… Il ne voulait plus penser à ce qu'ils lui faisaient. Il essayait toujours d'ignorer, c'est ce qu'il avait fait jusqu'à aujourd'hui… Mais aujourd'hui, il avait craqué… Parce qu'aujourd'hui, ils avaient été plus loin. La douleur physique, il s'en foutait… Mais il avait été souillé. Il se sentait sale… Ils n'avaient pas eu le temps d'aller plus loin car il s'était défendu, mais il savait que ce n'était qu'une question de temps. Il les avait suppliés d'arrêter, mais rien à faire, ils continuaient à lui arracher ses vêtements. Alors qu'ils étaient pratiquement arrivés à leurs fins, quelqu'un était arrivé… Et ils étaient tous partis. Lui s'était réfugié dans cette ruelle. Il avait peur . Peur pour après… Lui qui ne craignait rien… Il sortit de son sac un pull qu'il avait pris le matin et le mis par dessus son débardeur en lambeau.
Il sembla que des heures s'étaient écoulées et il n'avait toujours pas changé de position Il ne pleurait plus mais semblait dans un état de choc. Il se rendit compte qu'il faisait nuit, regarda sa montre et paniqua.
Oh non… S'il fait nuit, c'est qu'il est rentré, oh non… non… non… 21h30…
Il se leva d'un coup et se mit à courir à travers les ruelles sombres, ne s'arrêtant pas une seule fois malgré le manque d'air qu'il ressentait. Il fallait qu'il rentre avant lui… Sinon il ne donnait pas cher de sa peau…
Enfin que je rentre avant ou après… Ca ne change pas grand à chose à ce niveau…
Enfin, au bout de trente minutes de course, il arrivait dans son quartier. Un quartier assez éloigné du centre avec de grandes villas… Un quartier pour les riches… Cinq minutes après, il se trouvait devant la porte d'entrée. Il ne vit aucune lumière allumée.
Ouf, il n'a pas l'air d'être rentré…
Il reprit son souffle et sortit ses clefs de sa poche. Soulagé, il entra pour se précipiter à l'étage sans prendre la peine d'allumer une seule lumière… Sa chambre se trouvait au fond du couloir… Il n'avait pas besoin d'y voir pour la trouver.
Seulement, comme tout ce qui le concernait… Rien ne se passa comme il le voulait. La lumière s'alluma.
Oh non…
Il était là, il avait fait exprès d'éteindre les lumières pour le surprendre…
« - As tu une seule idée de l'heure qu'il est ? »
« - Je… Pardon… Je n'ai pas vu le temps passer… »
« - Je t'assure que tu vas le voir passer ce soir ! »
Un air sadique s'afficha sur le visage de l'homme qui se trouvait en face de lui.
« - Heero, tu crois vraiment qu'en plus de t'élever j'ai besoin que tu me désobéisses ? Ca fait 16 ans que je m'occupe de toi ! Et voilà comment tu me remercies… Tu vas vraiment le regretter… »
Aucune émotion ne s'afficha sur le visage d'Heero qui savait déjà à quoi s'attendre. Le père d'Heero s'avança vers le garçon et le prit violemment par le bras. Il le tira pour l'amener vers une pièce à l'opposée de la chambre d'Heero.
Pas cette pièce… Pas cette pièce…
Et tout recommença comme avant.
« - S'ils savaient que j'avais un fils aussi désobéissant, je ne sais même pas ce qu'ils penseraient de moi… Heureusement qu'ils ne sont pas au courant de ton existence au travail ! »
C'est vrai qu'ambassadeur, c'est dur comme boulot… Pfff… Moi je me demande ce qu'ils penseraient de toi s'ils savaient ce que le célèbre Odin Lowe faisait à son fils…
Odin Lowe l'attacha contre le mur. Dans cette pièce, il n'y avait aucune fenêtre, il faisait froid mais Heero avait l'habitude… Dans chacune des maisons qu'il avait habité, son père lui avait réservé une pièce. La « salle de correction », comme Odin se plaisait à l'appeler, bien que ça ressemble plus à une salle de torture…
Et comme tous les soirs où il se trouvait à la maison, son père se mit à le frapper. Sûrement à cause du stress de la journée. Mais là, Heero était arrivé en retard, alors ça allait durer encore plus longtemps.
Des coups. Dans le visage pour commencer, avec son poing. Heero ne fit pas un seul bruit. Il semblait totalement déconnecté de la réalité. Son âme n'habitait plus son corps. Comme à chaque fois, son père arrêta de frapper son visage. Il ne fallait pas que le lycée remarque son état. Il prit un couteau et avec, arracha le pull de son fils ainsi que son débardeur. Sous les vêtements, on ne voyait rien…
Un sourire sadique ornait le visage de l'homme. Il entailla le torse de son fils avec la lame, prenant du plaisir à voir du sang couler. Mais ça ne faisait que commencer. Ce n'était rien par rapport à ce qui allait suivre…
« -Tu ne t'imagines même pas ce qu'ils m'énervent toute la journée ! »
Une entaille de plus.
« -Ce matin, j'arrive, ma secrétaire n'avait pas préparé mon café, il a fallu que j'attende, encore ! Toujours ATTENDRE ! »
Encore une.
« -Je lui avais demandé d'annuler mes rendez-vous de la matinée, je lui avais dit que je n'étais pas d'humeur à recevoir quelqu'un aujourd'hui ! »
Une de plus.
« -Mais non ! Il était déjà arrivé, en avance, elle n'a pas eu le temps de le faire soit disant… ! Et voilà ! Je me suis tapé un dossier pendant deux heures ! »
Une autre. Encore plus profonde que les autres. Aucune réaction de la part d'Heero.
« -Un putain de dossier sur la militarisation du pays ! »
Un coup de fouet. Sur le torse, sur les entailles. Heero ne bougea pas mais fut surpris, il n'avait pas vu que son père avait changé d'arme.
« -Ah… Tu te décides à réagir ? ! »
Un deuxième coup. Plus aucune réaction. Il avait déjà pris l'habitude…
« -Et qu'est ce que j'en ai à foutre de la militarisation du pays, tu peux me le dire ? »
Deux coups. Il était encore plus énervé.
« -RIEN ! »
Odin Lowe fouilla dans ses poches et en sortit un paquet de cigarettes et un briquet. Il fallait qu'il arrête de stresser… Il alluma et tira plusieurs fois en recrachant la fumer sur le visage de son fils. Une délivrance pour Heero qui ne recevait plus de coups. Une minute de répit. Deux… Enfin presque. Il écrasa sa cigarette sur l'entaille qui se trouvait en plein milieu de son torse. La plus profonde. Heero serra les dents mais aucun son de sortit de sa bouche. Il devait être fort.
« - Quoi, ça ne te suffit pas ? Peut-être que ce n'est pas assez chaud… »
Il alluma son briquet et brûla l'entaille au même niveau qu'il avait éteint la cigarette. Heero hurla. Son père jeta son briquet dans la pièce et, avec un grand sourire, continua.
« - Ah… Tu vois… Enfin, tu te décides à réagir ! Tu sais très bien que c'est loin d'être fini… Je ne t'ai pas raconté la suite de ma journée, c'est ce que font les familles, non ? Ils se racontent ce qu'ils font… »
Il prit sa ceinture en cuir et frappa Heero. Encore au même endroit.
« - A peine mon rendez-vous fini, j'ai du aller en réunion. Une réunion sur le commerce international ! »
Le bout en fer contre le torse, contre la peau, contre les os.
« - Elle dura plus de deux heures ! PUTAIN ! Je finis à midi normalement. J'ai du attendre midi et demi pour aller manger ! »
Un autre coup, encore plus violent.
« - Et tu sais quoi ? J'avais encore un rendez-vous avec un de ces putains de diplomates étrangers ! »
Encore un coup. Odin Lowe s'approcha d'Heero, le détacha et le retourna. Le mur froid contre son torse lui fit du bien, même s'il savait que ça n'allait pas durer.
« - Ca a duré une heure et demi ! Une heure et demi à parler avec quelqu'un dont j'ai rien à foutre »
Un coup de ceinture donné avec encore plus de force que les autres. Heero se retint de crier, surtout que la force du coup avait fait appuyer son torse contre le mur.
« - Tu sais, Heero, après ça… Ma secrétaire en a encore fait qu'à sa tête ! »
Un autre coup sur le dos. La force des coups avaient réussi à rouvrir les entailles faites les fois d'avant…
« - Elle a casé des rendez-vous n'importe où ! Ce qui veut dire que je n'aurai presque pas de temps libre de cette semaine ! »
Un de plus.
« - ET CA, CA M'ENERVE BEAUCOUP ! »
Un coup aussi fort que sa colère. Un autre coup qui fait mal.
« - Enfin bon… J'ai vraiment passé une journée pourrie ! »
Une vingtaine de coup pour finir de raconter sa journée.
« - Et… Je suis rentré ! J'ai pensé pouvoir enfin me mettre au calme, mais non, il a fallu que je tombe dans les embouteillages pendant une heure ! »
Un coup encore plus violent.
« - Et Heero, quand je suis rentré, tu n'imagines pas la déception que j'ai eu quand j'ai vu que tu n'étais toujours pas là ! »
Il retourna son fils violemment, le forçant à le regarder dans les yeux.
« - Et ça, je ne pardonne pas ! »
Il donna un coup de genou dans le ventre d'Heero, lui coupant le souffle par la même occasion.
« - Tu sais très bien que je déteste le retard ! »
Un coup de pied. Dans les côtes cette fois.
« - ALORS POURQUOI TU M'ENERVES COMME CA ? »
Une dizaine de coup de pied. Heero n'en supporta pas plus. Il tomba dans l'inconscience alors que son père s'acharnait toujours sur lui…
Il ne se réveilla que quelques heures plus tard. Dans la même pièce. Son père l'avait laissé là et il savait qu'il ne pourrait pas sortir de cette pièce avant qu'il n'aille travailler. Il ne tenta même pas d'ouvrir la porte, elle était fermée à clef. Il essaya de se rendormir mais la douleur le tiraillait et il ne pouvait même pas aller se soigner. Il devrait attendre le matin. A 6h30, son père viendrait ouvrir et il pourrait aller nettoyer ses blessures. Une demi heure plus tard, il retombait inconscient. La douleur était trop forte.
A 6h du matin, Heero se réveilla en sursaut, trempé. Son père se tenait avec une bassine d'eau… Vide maintenant au dessus de lui.
« Vas te laver, tu pues. Et ce soir, sois à l'heure. »
Il sortit et Heero se précipita dans la salle de bain pour se soigner et être présentable pour l'école. Il mit des bandages tout autour de son torse pour faire pression et empêcher les entailles de saigner à nouveau. Il ne trouva rien pour sa brûlure… Il se rendit compte qu'il avait des bleus sur les jambes, les bras… Son père l'avait donc frappé après qu'il tombe inconscient… Ses côtes et son torse lui faisaient énormément mal et il avait du mal à se déplacer, mais il allait devoir faire avec… Comme d'habitude…
Heero chercha son sac qui était resté en plein milieu du couloir la veille et regarda rapidement s'il avait des devoirs… Heureusement qu'il s'était avancé. Il descendit dans l'espoir de trouver la cuisine vide mais comme d'habitude, son père s'y trouvait. Il ne pouvait donc rien prendre à manger. Il se dirigea alors vers la porte d'entrée pour attendre que son père le dépose à l'arrêt de bus. Ce n'était d'ailleurs pas par gentillesse que son père le faisait, sûrement pour vérifier s'il ne volait pas quelque chose de précieux… Et surtout de la nourriture. Car Heero n'avait le droit de manger que le soir, lorsqu'il rentrait plus tôt que lui… Ce qui n'était pas le cas la veille… Etant habitué à ne pas manger pendant plusieurs jours, il ne fit pas attention à son repas en moins. … Le midi, il n'était pas inscrit à la cantine et comme il n'avait pas d'argent personnel, il ne mangeait jamais.
Son père arriva quelques minutes plus tard et ils se dirigèrent vers la voiture.
« - Fais un effort ! Tu boites ! Si quelqu'un remarque quoi que ce soit… Je te jure que tu le paieras… »
« - Hn »
Et toute façon, même s'ils le voyaient, ils pourraient très bien croire que c'est leur bande qui m'a fait ça…
Il prit le bus et, arrivé au lycée, se dirigea directement devant sa salle de classe et sortit son livre pour réviser.
Dans 35minutes, ça sonnait et il allait encore devoir affronter tous les regards, ignorer tout le monde… Quelle vie passionnante…
Je n'arrive même plus à me concentrer… Je vais les revoir… Comment je vais faire… ? J'ai peur… Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Qu'est ce que j'ai fait… Si Dieu existe, qu'il abrège mes souffrances… Mais je comprends qu'il ait d'autres personnes dont il doive s'occuper… Plus importantes que moi… Je ne vais pas tenir longtemps… Je ne pourrai pas…
Pendant 35 minutes, il n'arriva pas à se concentrer sur son livre d'histoire. Lorsque le professeur arriva, il se précipita à sa place, au fond. Personne n'avait voulu se mettre à côté de lui… Et tant mieux…
Il sortit ses affaires pour travailler et chercha un stylo pour prendre des notes. Il tomba sur un ciseau dans sa trousse. Son regard resta fixé dessus.
Inconsciemment, un sourire se dessina sur son visage.
Peut-être que j'ai trouvé la situation, maman, tu crois que j'ai le droit de te rejoindre ?
Trop plongé dans ses pensées, il n'entendit pas le professeur et ne revint à la réalité que lorsqu'il vit un nouvel élève s'asseoir à côté de lui.
« Bonjour, je suis Duo Maxwell. »
°°°°°°°°A suivre…°°°°°°°°
Voilà… Premier chapitre fini !
Bon c'est légèrement déprimant… Mais bon TT
Vous inquiétez pas, je soigne Heero toutes les nuits dans mon lit… XD
Hésitez pas à reviewez, que ce soit des critiques positives ou négatives ! Si vous laissez des reviews anonymes et que vous voulez que je vous réponde, mettez votre adresse email, pour les autres, j'ai enfin compris la nouvelle fonction XD trop forte
Y'aura une suite qui ne devrait pas tarder à venir… !
Bizoux à tous !
Mélaïna
