Voilà un petit One-Shot sur le fameux couple SwanQueen ;) J'espere qu'il vous plaira :)

Rien ne m'appartient, tout vient des merveuilleux réalisateurs de la super série Once Upon à Time :)


Je me baladais lentement sur la plage de Storybrooke. Le vent me fouettait le visage avec violence, mais je n'y prêtais pas grande attention. Après tout, dans quelques heures, je subirais une plus grande souffrance. En effet, il avait été décidé, un mois plus tôt, que nous retournerions tous dans le Monde Enchanté. Je vivrais au Royaume avec mes parents et Henry. Henry… Mon cœur se serrait en imaginant le sentiment qui devait le tirailler. Lui qui avait toujours rêvé d'y aller devait très certainement le regretter amèrement. Sa mère adoptive avait été condamnée à rester ici. Dans mon monde alors que j'irais vivre dans le sien. C'était tellement stupide.

J'en voulais à mes parents et tous les habitants de Storybrooke d'avoir été si cruel avec elle. Certes, elle n'était pas un ange. Mais elle avait changé. Je le savais. Je le sentais. Régina Mills n'était plus la Méchante Reine. Juste une femme blessée et meurtrie par son passé. Comment pouvaient-ils lui faire ça ? La séparer de son fils. Ne risquait-elle pas de retomber dans la Magie Noire ? De chercher vengeance en étant ainsi mise de côté ? Sans la seule personne qui avait su lui redonner gout à la vie ? Ils étaient si confiant à l'idée que jamais plus la magie de reviendrait à Storybrooke ? A vrai dire, j'étais persuadée qu'ils s'en fichaient. Tant qu'eux étaient heureux… Ensemble. Cette pensée me donnait envie de vomir. Je refusais de devenir une princesse. De vivre dans un monde où des monstres vivaient. J'y avais été une fois, et une chose était sur, je ne m'y sentais vraiment pas à ma place.

- Ne devriez-vous pas finir vos valises ?

Je relevais la tête en sursaut. J'étais quelque peu étonnée de voir Régina, pas loin devant moi. Le regard perdu sur la mer.

- Ne devriez-vous pas profiter des derniers instants avec Henry ?

Elle lâchait un reniflement amer.

- Pour souffrir encore plus ? Quel intérêt ?

Je m'approchais et me plaçais à sa gauche, regardant également devant nous. Les vagues venaient frapper le sable fin avant d'être ravalée par la mer, laissant une légère couche d'écume derrière elles.

- Laquelle de nous est la plus à plaindre, Régina ?

Ses yeux s'assombrissaient un peu plus, si c'était possible.

- Vous n'êtes jamais satisfaite de ce que vous avez, Miss Swan.

- C'est peut-être parce que je n'ais jamais ce que je veux.

Elle baissait les yeux.

- Il nous aura fallu trois ans pour nous trouver un autre point commun qu'Henry.

Je souriais tristement.

- En effet.

Pendant plusieurs minutes, nous laissions le silence s'installait, partant toute deux dans nos pensées.

J'inspirais fortement.

- Il va énormément souffrir. Je ne saurais pas quoi faire…

Elle clignait plusieurs fois des yeux, certainement pour chasser les larmes qui remontaient.

- Vous y arriverez. Vous avez toujours réussi, jusqu'ici, non ?

- Parce que vous étiez là.

- Dois-je vous rappeler que j'ai été enfermée pendant de nombreux mois dans ma maison ?

Je baissais la tête.

- C'est différent. Je savais que vous étiez là, c'était plus facile.

Elle arquait un sourcil, sans pour autant détourner le regard.

- Donc, vous vous disiez que je pourrais être une excellente bouée de sauvetage si jamais vous échouiez ?

Je déglutissais difficilement. Une bouée de sauvetage… En effet, elle l'avait toujours été. Lorsque je me sentais seule, j'allais la voir, je la provoquais, je m'amusais.

- Storybrooke sera différent, sans Henry.

- Ça deviendra n'importe quoi, sans un bon shérif pour tout gérer.

- Un bon shérif ? Je crois qu'il n'y en a pas eu depuis Graham Humbert.

Je souriais faiblement devant sa taquinerie.

- Je vous manquerez, avouez-le.

Elle haussait les épaules et j'étais bien étonnée de ne pas la voir s'empresser de nier.

- Des femmes en manque d'éducation avec un humour stupide, il y en a partout. Ne vous imaginez pas irremplaçables.

Je fronçais les sourcils.

- Est-ce que vous comptez déménager ?

- Vous imaginiez que je resterais à Storybrooke, désespérément seule ? Dans une ville qui me ramènerait à lui dès que je poserais les yeux quelque part ? Bien sûr que non. Je vais partir. Découvrir le monde extérieur. Celui dans lequel vous avez grandi.

- Je ne vous conseille pas Boston, c'est une ville trop mouvementée, ça ne vous plairait pas. Miami est pas mal mais pas à votre gout non plus. Peut-être que vous devriez essayer Manhattan. Je vous vois bien là-bas. Chef d'entreprise. Vous êtes une excellente femme d'affaire.

Elle hochait la tête.

- J'y penserais. Quant à vous, éviter de trop narguer les Trolls. Ou de devenir une sorte de… Chevalier. Vous êtes absolument nulle en équitation.

Je fronçais les sourcils. Pas parce que je me demandais comment elle pouvait savoir que j'avais une peur bleue des chevaux me rendant incapable de monter dessus mais plutôt par ce que signifier ses conseils.

- Vous me demandez de rester en vie ?

- Ce serait bien que sur ses trois parents, Henry en garde au moins un.

- Neal sera là.

- Je me fiche de votre ex.

J'arquais un sourcil devant son ton froid.

- Qu'est-ce qu'il vous a fait, au juste ?

Elle secouait la tête pour chasser ma question.

- Rien.

Je plissais les yeux, sceptique.

- On risque de ne plus jamais se revoir. Vous pouvez bien me le dire, non ?

Pour la première fois depuis plusieurs jours, elle se tournait vers moi et entrait ses yeux dans les miens. Mon cœur se serrait immédiatement lorsque je voyais toute la souffrance dans ses yeux.

- Régina…, soufflais-je.

Un coup de vent passait entre nous, faisant virevolter ses cheveux. Je contemplais son visage avec fascination. Elle était une très belle femme, personne ne pouvait me contredire. Elle semblait si confiante et pourtant… Je savais qu'elle souffrait énormément. Je faisais un pas vers elle et posais ma main sur son bras. J'étais surprise de constater qu'elle ne se dégageait pas.

- J'espère sincèrement que vous pourrez reconstruire votre vie. Oubliez le passé et allez de l'avant.

- C'est vous qui faites ce genre de chose, Miss Swan. Pas moi.

- Je vais vivre dans un château immense avec mes parents et des domestiques. Je ne pourrais pas oublier.

Elle baissait la tête.

- Rendez-moi service… Arrangez-vous pour qu'Henry ne devienne pas un prince capricieux. Ce sentant supérieur aux autres… Comme l'était votre mère.

- J'acquiesçais.

- Je ferrais de mon mieux pour le garder sur le bon chemin. Quant à vous… ne faites pas de chose stupide.

- Comme ?

- Comme donner fin à votre vie. Aussi misérable soit-elle, elle vaut la peine d'être vécue.

Elle relevait la tête et me dévisageait, cherchant si j'étais sérieuse ou non.

- Qu'est-ce que cela peut-il vous faire ?

- Je me suis attachée à vous, Régina. Je ne veux pas votre mort. Je veux vous savoir en vie, une vie normale, paisible. Pendant que je devrais m'occuper de tout un peuple, je veux pouvoir me dire que vous, vous êtes paisiblement installée dans un sofa, en train de lire un livre certainement passionnant.

- Vous aurez aussi du temps pour vous, vous savez ?

- Non. Je ne sais pas. Je ne sais rien. Et ça m'effraie. Beaucoup.

- Je croyais que vous aimiez changer d'environnement.

- D'environnement, oui. De monde, non. Je vais passer de la voleuse arnaqueuse qui parcourt les villes pour fuir les flics à la princesse modèle.

- Modèle ? Je pense que vous rêvez, là.

Je déglutissais difficilement. Rien que ce genre de réplique me manquerait.

- Est-ce que l'une de nous finira par être heureuse, Régina ?

Elle laissait une larme coulait le long de sa joue.

- Je ne crois pas, non.

Inconsciemment, je posais ma main sur son visage pour stoppais la trajectoire de la goutte salé. Alors que je sentais les traits de son visage se décrispaient à ce contact, je n'éloignais pas ma main. Gardant mes yeux dans les siens. Je posais mon front contre le sien et frissonnais en sentant son souffle chaud venir caressait mon visage froid.

- Il y a quelque chose que j'aimerais beaucoup faire, Régina.

Je sentais sa respiration s'accélérait.

- C'est une mauvaise idée, arrivait-elle à prononcer. Ça ne rendrait que les adieux plus difficiles.

Il ne m'en fallait pas plus pour me convaincre. Je m'approchais lentement et venait effleurer ses lèvres des miennes. Alors que je commençais à m'éloigner, elle écrasait sa bouche sur la mienne en un baiser fort en émotion. Mon cœur ratait un battement avant de battre à une vitesse folle. Mon Dieu, elle avait raison. Cela rendait les choses bien plus dures.

Nous nous séparions, et le souffle haletant, on s'éloignait, chacune de notre côté. Une fois dos à dos, je laissais mes larmes couler en sachant pertinemment qu'elle en faisait autant.

Stupidement, je gardais l'espoir de la revoir un jour.


Voilà Voilà :) J'espere que ça vous à plus, n'hésitez pas à laisser un petit review :D