Voici un très court OS sur Derek. Il n'a pas de place précise, rien d'extraordinaire. Je l'ai écrit en seulement 15 minutes.
Si Derek avait tout d'abord cru à un simple fantasme, un de ceux qu'une nuit suffit à satisfaire, il avait rapidement déchanté. Les représentations imaginaires qu'il se faisait chaque nuit étaient pour le moins très explicites et déroutantes. Des idées, des images et des sensations dont il n'avait pas le moyen d'arrêter le flot se profilaient dans son esprit générant dans son corps un état d'excitation qu'il ne savait maîtriser. Il se réveillait chaque matin, épuisé, gavé, d'une humeur massacrante, et particulièrement à l'étroit dans son boxer.
Sérieusement, un fantasme ? N'importe quoi. Il s'agissait sûrement d'autre chose. De quelque chose de bien plus plausible qu'un putain de fantasme qui jour et nuit le hantait.
Et en y réfléchissant bien, le brun avait momentanément mis ça sur le compte d'une vaste plaisanterie, ou bien encore d'un songe trop réel. Oui, c'est ça, il était tout simplement empêtré dans un foutu rêve dans lequel ses sentiments, ses émotions et son incertitude lui jouaient des tours. Mais il penchait aussi pour l'hypothèse d'hormones détraquées en ébullition et la certitude que son loup se foutait joyeusement de sa gueule. Parce que très sincèrement, il était tout bonnement impossible qu'il craque sur Stiles Stilinski, ce satané gamin hyperactif et perpétuellement un emmerdeur de première. Impossible, impossible, impossible. Il le gueulerait sur tous les toits si cela intéressait quelqu'un ou mieux, il tuerait n'importe qui prétendant qu'il avait le jeune homme dans la peau. Même si le plus efficace serait certainement de buter le responsable de son désarroi.
Néanmoins, il ne pouvait ignorer son attirance pour son cadet. Ce n'était pas seulement physique, ça ne l'avait jamais été, c'était bien plus que cela. Il le désirait infiniment plus que ces femmes qu'on ramenait chez soi et dont le prénom vous échappait le lendemain matin. Et il savait avec une conviction accrue et agaçante qu'une nuit de débauche avec Stiles ne lui suffirait pas. Il lui faudrait bien plus, tellement plus. Parce que toutes ses fois à le plaquer contre un mur échangeant des regards qui n'avaient rien d'implicite, le faisait vibrer. Ca le marquait chaque fois un peu plus. L'odeur de l'humain l'enivrait. Et il sentait se réveiller au fond de lui un désir qu'il ne pouvait refouler. Donc oui, une seule nuit de sexe ne serait pas assez.
Fort heureusement, son visage aussi dur que la pierre restait impassible en toute occasion. A chaque réunion de meute, à chaque duo de choc qu'ils formaient, il ne laissait rien paraitre. Rien du tout. Il n'y avait pas à dire, il était plutôt doué dans ce domaine. Peut-être trop. Mais il s'en fichait. Même si ça lui faisait mal, même si son besoin irrépressible de goûter l'humain lui faisait vivre l'enfer, il préférait la solitude et l'exil à une histoire d'amour trop compliquée avec l'hyperactif de la bande.
Pour rien au monde, il n'avouerait ses sentiments à Stiles Stilinski. Il se contenterait juste de fantasmer. Rien de plus, rien de moins.
Voili voilou. Hyper court, je sais.
Merci d'avoir lu.
