Comme promis, FairyTail-Os, voici l'histoire que tu as gagnée pour avoir déniché la référence dans mon autre histoire. J'espère que tu la trouveras à ton goût :)


Goddess of War

Minerva, répétait Gemma, était le nom de la déesse de la guerre. Une déesse si puissante et redoutable que les lieux où elle était vénérée étaient soigneusement évités par les hordes hostiles de tout poil, tant ces dernières craignaient la vengeance de la divinité.

La déesse de la guerre était supposée être impitoyable, redoutable et d'une puissance à faire trembler la terre.

« Minerva, c'est le nom de la déesse de la paix et de la sagesse. N'est-ce pas que tu portes un beau prénom, ma jolie princesse ? »

Être éduquée par Gemma, c'était pour le moins… rude. Minerva avait beau être une fille, elle n'avait ni le droit de pleurer ni celui de récriminer – deux caractéristiques éminemment féminines aux dires du Maître de Sabertooth, caractéristiques qu'il avait fait passer le plus tôt possible à sa progéniture.

Si on considérait que quatre ans, c'était tôt. Pour Minerva, ça l'était bien assez.

« Il n'y a rien de mal à pleurer, chérie. Ça ne veut pas dire que tu es faible. Ça veut seulement dire que tu te sens mal. Et quand tu te sens mal, je suis là. »

A Sabertooth, il n'y avait pas de place pour se sentir mal. Il fallait constamment faire semblant de ne rien ressentir, prétendre être au-dessus des indignités de la condition humaine telles que les larmes ou le besoin d'avoir des camarades.

A Sabertooth, il fallait être fort. Et pour être fort, il fallait ne pas laisser les autres voir que vous étiez un être humain comme eux.

« Personne ne t'en voudra d'avoir des faiblesses. C'est pour ça que les amis existent, ma chérie. Les gens savent que tous seuls, ils sont faibles, alors ils s'appuient les uns sur les autres pour devenir forts. »

Minerva était la fille du Maître. Elle se devait de lui faire honneur. Elle se devait d'être invincible. Sinon… sinon les conséquences seraient des plus désagréables pour elle.

Gemma n'avait aucune compassion. Même pas pour sa propre fille.

« Sois toujours toi-même, Minerva. Ne laisse personne te dicter ta conduite. Parce que dans ce monde, c'est facile de porter un masque, et de faire semblant d'être ce qu'on n'est pas. La plus grande de toutes les réussites, c'est d'être qui tu es alors que c'est plus facile de ne pas l'être. »

Minerva était forte. Elle était impitoyable. Elle était la fille du Maître de Sabertooth. Elle se devait de ne montrer aucune faiblesse.

Elle était Minerva, la déesse de la guerre.

« Quoi que tu fasses, tu seras toujours mon bébé. Quoi que tu fasses, Minerva. C'est normal, tu sais, puisque je suis ta… »

Alors non, la nuit, elle ne rêvait pas d'une fillette en robe d'été avec de stupides motifs de fleurs dessus, une fillette avec des couettes brunes et un sourire immense, en train de rire aux éclats pendant que sa balançoire l'emmène de plus en plus haut.

Elle ne rêvait pas de cette gamine qui doit avoir trois ans, et qui croit encore que la vie peut être quelque chose de beau et qu'elle a le droit d'être faible, parce que près d'elle, il y a cette personne qui le lui assure…

« Tu es ma fierté, tu sais ça, ma princesse ? Je ne pouvais pas demander mieux que toi. »

Et non, elle ne rêvait pas de cette femme qui lui ressemble tellement que c'est presque surnaturel, à l'exception de ses cheveux noirs coupés courts et de ce sourire qu'elle lui adresse, un sourire si insupportablement radieux, si insupportablement aimant

Cette femme qui est morte et enterrée et qui ne reviendra plus jamais, peu importe à quel point Minerva le voudrait.

« Quoi que tu fasses, je t'aimerai toujours, Minerva. Je t'aimerai pour l'éternité, ma jolie petite fille. »