Ce texte peut être un OS ou le début d'une fic plus longue. C'est selon vos désirs, ô vénérés lecteurs.
L'histoire prend place à l'époque des Maraudeurs, juste après l'épisode qu'Harry voit dans la pensine de Rogue.
Avertissement : Rating M pour cause de rapport sexuel pas vraiment consentant. Vous voilà prévenu ; ce n'est pas une fic joyeuse.
Très léger spoiler du tome 7 (mais je ne sais même pas si vous le remarquerez).
Disclaimer : Les personnages et l'univers d'Harry Potter appartiennent à JK Rowling.
***
Remus glissa prudemment la tête par l'entrebâillement de la porte. Le dortoir était plongé dans la pénombre, les rideaux tirés ne laissant filtrer qu'une toute petite partie de la lumière du crépuscule.
-James ? appela-t-il. Tu es là ?
Il ne reçut pas de réponse, mais alors que ses yeux s'habituaient à la pénombre, il aperçut une silhouette voûtée assise sur l'un des lits.
-Tu pourrais répondre au moins, fit-il remarquer en faisant un pas dans la pièce.
La voix de son ami surgit enfin des ténèbres, éraillée et altérée, comme s'il avait pleuré :
-Ferme la porte.
Remus s'exécuta mais demanda :
-Pourquoi restes-tu dans le noir ?
-Je préfère.
La voix de James était aussi éteinte que les lampes. Remus se fraya un chemin à tâtons jusqu'au lit, pestant intérieurement contre le désordre qui régnait là, et s'assit à côté de lui.
-On se fait du souci, tu sais, dit-il d'une voix très douce.
Il vit James hausser les épaules.
-Hé, tu ne vas quand même pas nous laisser tomber pour une fille, plaisanta-t-il.
-Je l'aime, murmura James.
Remus soupira :
-Je sais. Mais avoue que tu as été un peu bête.
Son ami se retourna vivement vers lui. Il ne pouvait toujours pas voir l'expression de son visage mais il la devinait terrible. Néanmoins, il prit sur lui de continuer :
-Ce n'est pas franchement la meilleure méthode pour séduire une fille que de suspendre son meilleur ami la tête en bas et le caleçon à l'air. Si tu l'aimes vraiment, laisse Snape tranquille.
Il fit brutalement coupé quand James le saisit par le col en hurlant :
-TAIS-TOI !
Les yeux de l'animagus brillaient d'une lueur démente et il semblait pris de folie.
-Jamais, jamais, jamais ! cracha-t-il en secouant violemment Remus à chaque exclamation.
-Lâche-moi ! protesta le loup-garou. Tu me fais mal !
Mais James ne semblait pas l'entendre.
-Cet immonde bâtard graisseux l'aime, éructa-t-il sur un ton brûlant de rage. Je ne supporte pas qu'il pose les yeux sur elle, ou même qu'il pense à elle ! C'est dégoûtant, répugnant, écœurant ! Et elle… elle ! Elle ne comprend pas, elle ne sait pas…
Il parut enfin se calmer et cessa de secouer Remus qui en fut grandement soulagé. Cependant, il resta silencieux, de peur de provoquer une nouvelle crise.
-Je l'aime, murmura de nouveau James.
Puis il continua, alors que sa prise sur les épaules de Remus d'étreinte brutale se muait en contact tendre :
-Elle est si belle…si belle. Ses cheveux, ses yeux, ses joues, son nez, sa bouche…
Mais alors qu'il disait cela, ses mains vinrent caresser les cheveux de Remus avant de descendre sur son visage, jusqu'à effleurer ses lèvres. Son ami eu un léger mouvement de recul.
-Euh, Prongs, c'est moi, ça, fit-il très gêné.
James ne répondit pas mais soudain, il l'attira brutalement à lui et plaqua sa bouche contre la sienne.
-Mmf !
Pris par surprise, Remus lutta pour se dégager, se tordant dans tous les sens pour échapper à la poigne solide de son ami, et repoussa enfin l'animagus loin de lui.
-Mais ça va pas, non ! s'exclama-t-il en se levant d'un bond, choqué.
James lui saisit le bras et chercha à l'attirer de nouveau à lui en murmurant d'une voix à la fois suave et suppliante :
-Moony, Moony, s'il te plaît mon Moony… J'en ai tellement besoin, je vais mourir de frustration si tu ne m'aides pas.
-Tu es malade ! répliqua Remus en se dégageant, horrifié. Je suis ton ami…
-Justement ! cria James, à nouveau en colère. Si tu étais vraiment mon ami, tu ferais n'importe quoi pour m'aider. Moi, je suis bien devenu animagus pour toi !
Remus se figea.
-Ce n'est pas la même chose, souffla-t-il.
-Bien sûr que si, cracha James. Tu dis ça parce que tu n'es qu'un égoïste !
-Ce n'est pas vrai ! se défendit le loup-garou, blessé.
-Alors viens ici et allonge-toi ! hurla Prongs.
Remus sursauta et se mit à trembler de manière incontrôlable. Le regard de James était accusateur, faisant monter en lui une terrible culpabilité. Tout à coup, l'animagus détourna les yeux et cracha d'un ton méprisant :
-C'est bon, j'ai compris : l'amitié pour toi, ça ne marche que dans un sens. Allez, casse-toi.
Ces mots firent monter les larmes aux yeux du loup-garou qui balbutia :
-Non, attends, ne… ne dis pas ça. Je… je vais le faire.
Le visage de James s'illumina d'un sourire.
-Je savais que je pouvais compter sur toi, Moony ! Viens, couche-toi près de moi.
Toujours tremblant, Remus s'exécuta maladroitement. Il se tendit lorsqu'il sentit le poids du corps de son ami contre le sien. James l'embrasse de nouveau, mais plus doucement, avec une sorte de tendresse. Néanmoins, lorsqu'il glissa sa langue dans sa bouche, Remus dut se faire violence pour ne pas la lui mordre. Cette intrusion le révulsait, comme une sorte de viol.
Enfin, James se détacha de lui ; sa respiration était haletante et ses gestes précipités alors qu'il passait fébrilement les mains sur le torse de son ami à travers ses vêtements. Il lui murmura à l'oreille, d'une voix rauque de désir :
-Moony, mon ami, mon amour… J'ai tellement envie de toi !
Puis sa bouche se glissa dans son cou qu'il embrassa comme un affamé tandis qu'il retirait leurs deux chemises. Dès qu'il eu accès à la peau douce de la poitrine de Remus, il s'employa à le caresser délicatement, presque avec dévotion, tandis que ses lèvres descendaient lentement en une ligne de baisers humides et qu'il se frottait langoureusement contre lui.
Il se passa alors quelque chose d'étrange en Remus. Alors que James continuait ses attentions, il se surprit à éprouver non pas de la peur et de la répulsion mais un certain plaisir et même de l'envie. Il avait beau se sentir coupable à cette pensée, involontairement, son corps s'échauffait et se détendait lentement. James dut s'en apercevoir car il redoubla de douceur.
Quand il se mit à embrasser l'un de ses tétons, le loup-garou ne put retenir un petit cri qui fit sourire son ami. Il continua son activité, faisant naître une délicieuse tension entre les cuisses de Remus qui commença à se tortiller et à gémir comme un damné. L'animagus descendit encore pour tourmenter son nombril de sa langue ; puis, quand il fut sûr d'avoir vaincu toutes les résistances de sa victime, il défit lentement son pantalon et le fit glisser le long de ses jambes, le laissant totalement nu.
Immédiatement, Remus replia pudiquement les jambes mais James, posant ses mains sur ses jambes, le força à s'offrir tout entier à son regard, poussant même le vice jusqu'à lui écarter légèrement les cuisses. Puis il s'écarta de lui pour contempler à loisir ce corps pâle qui se détachait sur le tissu sombre des couvertures. Remus ne pouvait voir son expression mais il l'entendit soupirer d'aise, avant de se dévêtir à son tour. En voyant son ami nu au-dessus de lui, la preuve de son désir dressée avec obscénité entre ses jambes, Remus sentit la honte et l'angoisse revenir au galop et il ferma les yeux, comme pour échapper à ce qui se passait.
Mais James n'avait pas l'intention de le laisser s'en tirer comme ça. En quelques gestes habiles sur son entrejambe, il força le loup-garou à lui prêter attention. Il continua jusqu'à ce que Remus soit sur le point d'exploser de plaisir sous l'effet de ces délicieuses caresses, puis cessa brusquement et ordonna d'une voix rauque :
-Retourne-toi.
Remus s'exécuta, plein d'appréhension mais incapable de nier son désir. Il sursauta et se tendit lorsqu'il sentit son ami glisser un doigt en lui. La sensation était étrange, assez douloureuse, désagréable en somme et il geignit à cette intrusion, sans que cela arrête James.
-Détends-toi, murmura-t-il.
Remus s'efforça de suivre son conseil, mais sans trop de succès, d'autant plus que l'animagus passa très vite à la vitesse supérieure, insérant un deuxième puis un troisième doigt, qu'il retira bien trop tôt pour se positionner derrière lui.
Il le pénétra lentement et Remus dut se mordre les lèvres pour ne pas hurler de douleur alors qu'il avait l'impression atroce de se faire transpercer. Cependant, au bout de quelques va-et-vient, la souffrance s'estompa pour ne laisser qu'une sensation bizarre et inconfortable, empirée par la pensée que c'était l'un de ses amis qui était en train de le pénétrer comme un animal. Pourtant, quand James, conscient de la tension de son partenaire, recommença ses caresses sur son sexe, le plaisir revint aussitôt et le loup-garou fut même soulagé de pouvoir se concentrer sur cette friction divine plutôt que sur ce qui se passait à l'arrière.
Il ne mit pas très longtemps avant de venir avec un gémissement qui sonnait presque comme un sanglot, mais dut pourtant endurer pendant quelques minutes encore les coups de rein frénétiques de son ami. Enfin, un râle étouffé et une sensation humide lui apprirent que l'épreuve prenait fin et il poussa un soupir de soulagement alors qu'il s'affalait sur le lit. Il resta là, immobile, tiraillé entre un début de fou rire nerveux et une violente envie de pleurer. Il entendit James descendre du lit et, du coin de l'œil, il le vit se rhabiller. Il ne l'imita pas, ne désirant pas redescendre tant que la sensation de souillure qui imprégnait tout son corps n'aurait pas disparu. Enfin, James acheva d'enfiler ses vêtements. Il se tourna vers Remus, parut chercher quelque chose à dire puis finalement, murmura :
-Merci…
Il s'apprêtait à sortir quand soudain, Remus eu un léger rire. L'animagus se retourna :
-Qu'est-ce qu'il y a ?
Le ton de la réponse était mi-léger, mi-amer :
-Elle ne sait pas ce qu'elle rate, Lily…
***
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