Quand elle était au MIT, si vous aviez demandé à Felicity où elle se verrait dans 7 ans, elle ne vous aurait certainement pas répondu dans le département informatique de Queen Consolidated. En tant que hacker, elle se voyait plutôt dénoncer les fraudes gouvernementales comme elle le faisait avec son groupe "d'hacktiviste". Mais tout était parti en vrille quand Cooper avait été arrêté par le FBI. Elle n'avait pas hésité à sauver l'homme qu'elle aimait en se dénonçant pour la création du super virus qu'ils avaient utilisé. Cooper avait été libéré sous surveillance et elle avait fini dans la prison militaire de Fort Leavenworth. Pour dire qu'elle n'aimait pas cet endroit était un euphémisme et tout ce qu'elle voulait était de retrouver sa liberté mais elle devrait passer par 10 années enfermée dans cet endroit avant ça. Cela aurait pu être bien pire si le virus avait fait plus de dégâts. De toute façon, la couleur orange partout, les embrouilles entre prisonniers, et surtout, aucune technologie...elle ne pensait pas survivre à sa peine.

De plus, personne n'était venue la voir depuis son arrestation, pas qu'elle avait beaucoup d'amis mais elle aurait pensé que Cooper ou même sa mère auraient fait le déplacement. Mais non, pas un signe d'eux. Elle ne s'était jamais sentie aussi seule de sa vie. Alors elle fut agréablement surprise quand, 6 mois, après le début de sa peine, elle reçu une visite. Mais son excitation à l'idée de voir un visage amical disparue bien vite quand elle se rendit compte qu'on ne l'amenait pas au parloir. Elle fut installée dans un bureau par un maton et laissée seule pendant une bonne vingtaine de minutes. Un sentiment d'angoisse se levait en elle et elle était pas loin de faire une attaque de panique quand la porte du bureau fut ouverte et que deux personnes entrèrent.

L'homme qui marchait devant portait un uniforme de l'armée et sa présence était vraiment imposante. Son visage était marqué par les rides alors qu'elle estimait qu'il n'était qu'autour de la quarantaine. Elle se demandait ce qu'il avait vu dans sa vie pour paraître si fatigué. La personne qui suivait était une femme d'une cinquantaine d'années. Tout en elle montrait l'autorité, de ses lèvres pincées à son tailleur noir parfaitement coupé. Felicity avait l'impression de se retrouver dans le bureau du directeur de l'école de Las Vegas après une de ses nombreuses bêtises et attendait de se faire gronder. Ses pensées furent interrompues quand l'homme s'adressa à elle.

" Mlle Smoak, je suis le colonel Simmons et voici l'agent Carter de la NSA." Quoi? NSA? Elle commençait vraiment à avoir peur. "I mois, vous avait été arrêtée pour trahison après vous être dénoncée pour la création d'un virus informatique extrêmement dangereux, les meilleurs agents de la NSA n'ont malheureusement toujours pas réussi à mettre la main sur votre code". Là, elle se sentait un immense sentiment de fierté à l'idée que son bébé était toujours en dehors des sales pattes du gouvernement et un petit sourire fleuri sur ses lèvres.

"Si j'étais vous, Mlle Smoak, je ne serais pas amusée, vous êtes dans une situation extrêmement grave ici." Elle leva les yeux vers l'agent Carter et lui envoya un regard de la mort. "Vos agents, dit-elle en faisant des guillemets avec ses doigts, ne doivent pas être si doués que ça pour ne pas trouver le code d'un virus créé par une gamine de 15 ans!". "Vous avez 19 ans" "C'est vrai, mais j'en avais 15 quand j'ai commencé à l'écrire."

"Ce qui fait de vous une personne avec un talent indéniable et si votre dossier est correct, vous êtes certainement un génie. Je ne comprends donc pas pourquoi vous vous êtes retrouvé dans cette histoire?" Demanda le colonel. Felicity pris une grande respiration car honnêtement, elle ne savait pas trop non plus. Enfin si, elle savait. Cooper. Il lui avait demandé un jour si elle voulait être un héros et étant bêtement dans l'amour, elle avait pensé que ce qu'elle faisait était une sorte de justice. Elle avait longuement réfléchi à cela pendant ses 6 mois ici. Alors elle répondit tout simplement "de mauvais choix, je suppose".

"Nous vous donnons un nouveau choix à faire aujourd'hui, Mlle Smoak, et je voudrais que vous y réfléchissiez attentivement". Felicity n'était pas bonne pour faire des choix, du moins, pas pour elle même. "Je vous écoute" "C'est simple, vous pouvez rester ici et purger votre peine ou vous pouvez rentrer dans les rangs. La NSA est toujours heureuse d'accueillir de jeunes talents et vous avez très certainement un énorme potentiel qu'il serait dommage de gaspiller en prison".

Ouah! Elle ne s'attendait pas à ça. Mais alors pas du tout. I mois, elle leur aurait ri au nez mais maintenant, elle devait admettre qu'elle ferait presque n'importe quoi pour sortir d'ici, enfin pas tout quand même... Sa tendance à babiller revient au galop dès qu'elle ouvrit la bouche "Et ça consisterait en quoi exactement? Parce que je ne suis pas une tueuse, pas que je dis que les gens qui travaillent pour la NSA sont des tueurs mais il y en a quand même et je ne pourrais jamais faire de mal à personne, je suis plutôt le genre de personne qui est blessée par les autres, pas l'inverse, mais ce n'est certainement pas ce que vous me demandait là non?! Ouais...non...je sais pas en fait. Qu'est ce que vous voulez que je fasse?"

Si le colonel semblait légèrement amusé par sa petite promenade, l'agent Carter ne l'étais pas du tout mais elle lui répondit quand même. "Vous serez tout d'abord intégré comme analyste et si vous faites vos preuves sur ce poste, des évolutions de carrière sont toujours possibles". Des évolutions de carrière? Elle avait jamais imaginé qu'on lui proposerait un jour de devenir un agent du gouvernement et on lui disait déjà qu'elle pourrait en faire une carrière. Elle se sentait un peu paumée en ce moment mais elle ne pense pas qu'elle avait beaucoup le choix surtout si elle voulait sortir d'ici. Pourtant, tout cela paraissait trop facile. "Il y a forcément des conditions à votre offre plus que généreuse" "Évidemment." Le colonel Simmons repris la parole en lui expliquant qu'elle devait remettre le code de son virus et qu'au moindre faux pas, elle serait rapatriée illico presto dans sa cellule. Felicity se sentait complètement acculée mais sa décision fut vite prise. "OK, ce sera toujours mieux que de moisir ici" dit-elle résignée.

"Une dernière chose, Mlle Smoak" Merde, elle aimait pas le ton de sa voix "Vous ne pouvez pas sortir d'ici vivante" Hein? "C'est quoi ce délire?!" cria-t-elle. "Si la NSA vous sort de prison pour vous intégrer dans ses rangs, nous devons nous assurer que personne ne se demandera où vous êtes et ce que vous faites. Vous devrez devenir une nouvelle personne avec une nouvelle identité et vous ne pourrez plus être en contact avec votre famille et vos amis" Ils dépassaient les bornes putain! "Merde, merde, merde, vous savez ce que vous me demandez là? Je sais que moi et ma mère n'avons pas une magnifique relation mais vous avez pensé a ce qu'elle ressentira lorsqu'on lui dira que sa seule fille est morte alors que son mari l'a abandonnée? Vous voulez que je la laisse complètement seule?" Elle devenait franchement énervée par ces deux connards qui ne faisaient que chambouler encore plus sa vie déjà merdique. "Votre mère n'est pas seule, Mlle Smoak, de ce que nous avons pu constater, elle a un nouveau mari et ils sont actuellement en voyage de noce."

"C'est pas possible! C'est pas possible!" Le cerveau de Felicity était en surchauffe, elle se rappelait que sa mère n'était pas venu la voir en 6 mois et qu'avant ça, elles ne s'étaient pas vues en 3 ans. Oui elles s'étaient parlées mais rien de plus qu'un appel par an pour Noël. Felicity s'était elle même coupée de sa famille, qui était un bien grand mot, quand elle était parti au MIT. Elle aimait tout de même sa mère et se demandait si elle avait pu l'oublier aussi vite comme son père l'avait fait auparavant? Elle avait toujours cru que sa mère la tenait responsable du départ de son mari et c'est pour cela que leur relation n'avait jamais été forte. Mais au point de ne même pas dire à sa fille qu'elle s'était remariée...

Et puis, elle pensait à Cooper qu'elle avait sortit de la merde dans laquelle il s'était mis en voulant effacer les prêts étudiants et elle n'avait jamais eu droit à un merci, un appel ou une lettre. Elle se rendait compte qu'elle était seule et qu'elle l'avait peut être toujours été. De toute évidence, elle avait accordé sa confiance à des personnes qui ne la méritait pas et elle était déterminée à ce que cela ne se reproduise pas. Là, tout de suite, elle ne voulait plus jamais tomber amoureuse, ne plus s'attacher à quiconque. Elle arpentait la pièce en long, en large et en travers, ne s'étant même pas rendu compte qu'elle s'était levée. Le colonel Simmons et l'agent Carter l'observaient s'agiter en silence et voyaient les rouages dans sa tête tourner à plein régime. Et puis, elle s'arrêta net, tourna la tête vers eux et avec un regard plein de colère et de détermination, hocha la tête sèchement à eux pour signifier son accord.

La nouvelle vie de Felicity venait de commencer. Elle fut sortie de prison le lendemain et fut équipée d'un bracelet électronique car ils savaient bien qu'avec ses talents, elle pouvait disparaître en quelques secondes. On lui appris qu'on l'emmenait au Quartier général de la NSA à Fort George G. Meadeet dans le Maryland et qu'elle serait logée dans un de leurs nombreux appartements. Tout alla très vite et après s'être rapidement installée, on l'emmena à son bureau où l'agent Carter l'attendait. Elle lui remis son pass d'accès et lui indiqua les zones où elle avait le droit d'aller et celles où elle ne devait pas mettre les pieds. Enfin, on lui remis ses nouveaux papiers d'identité et découvrit qu'elle s'appelait maintenant Felicity Dhark. Elle était heureuse qu'on lui avait laissé son prénom, elle ne savait pas si elle aurait apprécié d'être complètement dépouillée de son identité. Sa tête tournait à cause de toutes les informations qu'on lui enfilait dans le crâne mais assez vite, on l'autorisa à rentrer chez elle (ça prendrait un certain temps pour elle d'appeler cet endroit sa maison) pour se reposer. Son travail commençait demain et elle devait être bien reposée, sa première journée allait être fatigante...