Disclaimer : Tout est à Masashi Kishimoto, amen.
Spoilers : Non.
Note : Parce que, qu'importe comment on les appelle, elles sont avant tout des êtres humains. Parce qu'elles méritent qu'on ne les oublie pas.
Hommage.
Tenten sait très bien que Neji mourra avant elle.
Parce que les plus forts partent toujours les premiers, parce que les orgueilleux veulent toujours tout faire à la fois. Peut-être aussi parce que, quoi qu'il arrive, elle refuse qu'il connaisse la douleur du survivant, comme on l'appelait chez les ninjas.
Elle sait qu'elle ne pleurera pas, elle ne versera pas une larme, du moment où son cœur se pincera à celui où il battra une dernière fois. Pas une seule.
Elle sait que les gens murmureront dans son dos, la considéreront avec l'effroi accordé aux monstres, sauf ses amis, parce qu'ils sont ninjas, qu'ils connaissent la douleur du survivant, qu'ils savent aussi qu'un ninja ne doit pas montrer ses émotions, même – surtout – celle-là.
Elle sait qu'elle ne vengera pas Neji. Car, quand elle traquera ceux qui seront responsables de sa mort, ce ne sera pas pour une soif de vengeance, mais quelque chose de bien plus sombre, d'encore plus malsain. Elle jouera avec eux, et, pour finir, elle les égorgera, lentement, et ils crèveront comme des chiens. Qu'on la traite de monstre, ce n'est pas important.
Elle sait qu'une fois sa tâche accomplie, il ne lui restera plus rien. Mais elle ne se laissera pas mourir, parce qu'à chaque fois qu'elle hésitera, elle sentira l'ombre de Neji derrière elle, comme autrefois. Alors elle vieillira, comme une kunoichi, elle servira le village, comme une kunoichi. Car, depuis des années, elle n'a jamais été que ça, même dans les bras de Neji.
Elle sait que ses cheveux blanchiront lentement, que ses réflexes s'amoindriront, mais elle ne mourra pas encore. Les autres mourront, un par un, comme des coups de couteau, toujours plus nombreux.
Et quand ils seront tous partis, quand elle sera vraiment la dernière, elle sait qu'elle mourra.
Et si elle accepte tout cela, cette douleur, cet emprisonnement, c'est qu'elle sait, que, dans son dernier battement, son cœur ne sera rien d'autre que celui d'une vieille femme éprouvée par la vie. Parce que personne ne pourra lui enlever ce dernier hommage.
