Eyeshield 21 appartient à ses auteurs respectifs, c'est-à-dire Riichiro Inagaki et Yusuke Murata.

Quand je m'ennuie au taf' et qu'en plus je travaille de nuit, mon imagination à tendance partir en vrille. Et vous, pauvre lecteur, vous vous retrouvez avec ça. Bonne lecture !


C'était un cauchemar. Rien ne pouvait être vrai. Cette situation ne s'était jamais produite et il allait se réveiller en sursaut, dans son lit. Cette horreur, cette abomination n'était que le fruit hideux de sa pitoyable imagination.

Mais les fous rires de ceux qu'il croyait être ses amis l'ancrait dans cette cruelle, impitoyable et insupportable réalité. Ils étaient autour de lui, riant à gorge déployée, sans aucune pitié, à son plus grand désarroi.

D'ailleurs, que les trois frères se moquent de lui, il pouvait le comprendre, ce n'était pas la première fois qu'ils se fichaient de lui et il en avait pris l'habitude.

Que Kurita et Komosubi se roule littéralement par terre en se tenant le ventre, il pouvait le supporter.

Que Musashi soit plié en deux était une situation rare mais possible même s'il aurait préféré ne pas en être le vecteur de départ.

Que Yukimitsu, le gentil et frêle Yukimitsu qui n'avait pas une once de méchanceté en lui, se morde les lèvres en tentant de retenir son rire avant de craquer comme les autres, ça passait un peu moins.

Que Sena, son soit-disant meilleur ami, s'y mette aussi devenait vexant. Il était censé le soutenir et l'aider dans cette épreuve après tout, pas se gondoler comme un imbécile !

Que Taki le félicite en prenant une pose ridicule était carrément humiliant.

Voir Hiruma, qui avait sans doute le premier véritable fou rire de son existence au point de devoir s'assoir sur un banc, aurait pu le rendre fier s'il n'avait pas été dans cette situation. Et quand il vit que le diable avait un appareil photo dans ses mains, il sût aussitôt que sa carrière dans le football, que sa vie même, était terminée. Il n'oserait plus jamais sortir de chez lui.

Mais le pire, le plus décevant selon lui, était le comportement de Mamori. Elle ne faisait montre d'aucune compassion, ne lui proposait aucune aide. Non, la douce et angélique Mamori riait avec les autres au point d'en pleurer. Au point qu'elle avait été obligée de se tenir à Hiruma pour ne pas se retrouver par terre et que, quand ce dernier s'était assis, elle s'était retrouvée sur ses genoux et évacuait désormais son fou rire sur l'épaule du blond. Qui ne semblait pas être le moins du monde dérangé.

C'était ça surtout qui le faisait pencher vers le cauchemar.

Malheureusement, la sensation de ces bras velus autour de son cou, la bave sur son visage, le poids qui pesait sur sur sa hanche étaient autant de preuves indiscutables que tout était bien trop réel.

Il était maudit. Ou bien son karma le punissait d'un mal qu'il avait fait dans une précédente incarnation. Il était impossible que tout cela soit le fruit du hasard et de la malchance.

Pas quand il se retrouvait avec une guenon agrippée à lui et qui avait, en plus, osé lui donner son premier baiser.


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