Coucou ! C'est re-moi !
Pour une nouvelle HPSS.
Je sais, j'ai déjà des choses en cours, mais cette fic ne m'a pas laissé voix au chapitre. Elle m'a hurlé : écris-moi, écris-moi ! Alors, quel choix avais-je ? lol ! (comment ça c'est une tentative pitoyable pour amener le titre ? Maiseuh !).
Bref… que vous dire de plus sinon que, scoop de l'année, non je ne suis pas JKR !
Et que, ceux qui me connaissent commencent à en avoir l'habitude, j'écris du yaoi rated M. Donc, homophobes, allez vous faire pendre ailleurs, ça vous détendra et personne ne vous regrettera. Quant à tous ceux qui pour une raison ou pour une autre n'ont rien à faire ici, c'est le moment ou jamais de cliquer sur précédent.
Bien, maintenant que nous sommes entre yaoistes ou sympathisants (lol), il ne me reste qu'à vous souhaiter une bonne lecture !
PS : cette fic se passe pendant la 6ème année de Harry. Nous sommes fin octobre.
PS2 : Ceux d'entre vous qui me connaissent savent que je ne mets pas autre chose que Romance sans raison. Cette fic est en Tragedy. Vous lisez à vos risques et périls, j'accepte les menaces de mort (j'en fais suffisamment moi-même quand je lis :b) mais je ne vous préviens que a priori ça ne changera pas grand-chose. Cette fic est noire et le restera. Il est encore temps de partir si cela vous déplaît trop. Même si j'avoue que j'espère que vous accepterez de me suivre.
Choix
Chapitre 1 : Une situation inédite.
J'en ai assez.
Assez d'être moi.
Je suis fatigué, Merlin, si fatigué.
Fatigué d'être moi.
Si encore je pouvais en parler.
Mais à qui ?
Qui pourrait comprendre cette lassitude qui m'étreint, cette envie d'hurler à la mort que je ne veux pas, que je ne veux pas être moi…
Et seul, évidemment.
Être seul me pèse aussi, mais comment faire autrement…
En plus, comment pourrais-je imposer le fardeau de mes sentiments à quelqu'un ?
Je suis dangereux. Il est dangereux d'être proche de moi.
Je suis dangereux. Il est dangereux d'être proche de moi.
Et puis, de toute façon, je suis un mort en sursis.
Et puis, de toute façon, je suis un mort en sursis.
— Qu'est-ce que vous faites là, Potter ? 50 points en… Potter ? Potter ! Répondez-moi !
— Hein ? Qu'est-ce que vous voulez Snape ?
— Professeur Snape ! Et ce n'est pas moi qui viole le règlement en étant hors de mon dortoir après le couvre-feu ! Et puis, pas la peine de hausser les épaules, vous n'êtes pas au-dessus du règlement, Potter ! 50…
— …points en moins pour Gryffondor, on sait.
— Vous attendez quoi pour retourner dans votre dortoir, Potter ?!
— Je n'en ai pas l'intention.
— Pardon ? Retournez vous coucher, Potter !
— Non.
— 50 points en moins pour Gryffondor ! Je vous préviens, Potter, je vais en enlever cinq pour toute minute supplémentaire que vous passerez en dehors de votre dortoir.
— Si ça vous amuse… Dites, professeur, vous n'en avez pas marre d'être un espion ?
— Pardon ?
— C'est pour ça que vous me haïssez ? Parce que je n'ai pas encore tué Voldemort ?
— Ne dites pas d'idioties, Potter, j'étais déjà espion bien avant votre naissance.
— Et ça ne vous pèse pas ?
— Ce n'est pas comme si j'avais le choix, Potter.
— Ce n'est pas ce que je vous demande.
— Et je ne vois pas pourquoi je vous répondrais. Mais enfin, Potter, à quoi rime cet interrogatoire ?
— Ce n'est pas un… C'est parce que je me disais que… non, oubliez ça.
— Vous vous disiez quoi, Potter ?
— Que nous étions semblables.
— En quoi ?
— Eh bien, ni l'un ni l'autre n'avons le choix.
— J'ai choisi, moi… la première fois.
— Oui, mais Son retour vous a obligé à reprendre votre rôle.
— Oui.
— Et ça vous pèse ?
— Vous êtes têtu, Potter.
— J'ai besoin de votre réponse !
— Pourquoi ?
— Parce que !
— Quel sens de la répartie, Potter !
— S'il vous plaît !
— Très bien… (soupir las)… Oui, Potter, ça me pèse. Enormément. Mais, comme je vous l'ai dit, ce n'est pas comme si j'avais le choix.
— Je comprends que vous me détestiez. Ça aussi c'est de ma faute.
— Potter, arrêtez de vous prendre pour le nombril du monde. Tout n'est pas toujours de votre faute. Ma vie d'espion entre autres. Ou la mort de Black.
— Bien sûr que si.
— Mais non. Par votre simple naissance, vous avez donné au monde sorcier 15 ans de paix.
— Mais grâce à moi, c'est à nouveau la guerre.
— Non. La guerre est à mettre au crédit de Voldemort. Ne tirez pas toute la couverture à vous.
Harry sourit tristement.
— C'est gentil à vous d'essayer de me remonter le moral…
— Je ne suis pas "gentil", Potter.
— Je sais. C'est ce que j'apprécie chez vous.
— Pardon ?
— Que vous ne me traitiez pas différemment… Enfin, si, vous n'arrêtez pas de vous en prendre à moi… mais au moins vous, vous ne faites pas semblant.
— Et pourquoi le ferais-je ?
— Parce que tout le monde le fait.
— Est-ce pour ça qu'on ne vous voit plus systématiquement avec Granger et Weasley ?
— Ah, vous avez remarqué ? Vous êtes bien le seul…
— Potter, vous ne voulez pas poursuivre cette conversation ailleurs qu'en haut de la Tour d'astronomie ? Chez moi par exemple.
— …
— Potter ?
— Pardon, je me remettais du choc… Vous voulez discuter avec moi ?
— N'est-ce pas ce que je fais depuis 10 minutes ?
— Mais pourquoi ? Enfin…
— Disons que c'est parce que pour une fois vous ne dites pas d'idioties, enfin pas trop, et que je tiens à profiter de ce miracle.
Harry ébaucha un sourire et se leva.
— N'oubliez pas la cape d'invisibilité de votre père. Ce serait dommage de perdre à nouveau le cadeau du directeur.
— Comment savez-vous…
— Remettez-vous, Potter, votre mâchoire va tomber. Je ne suis pas omniscient, c'est juste que je connais Dumbledore depuis bien longtemps…
Severus rit sarcastiquement, mais Harry avait entendu la note de… tendresse ? derrière les mots tranchants de son professeur.
— Nous sommes arrivés. Fides et fidelitas. Entrez, Potter.
Harry jeta un coup d'œil étonné aux appartements de son professeur, qui, contrairement à ce qu'il avait toujours pensé, étaient extrêmement chaleureux. Deux profonds fauteuils invitaient à se détendre, et l'éclairage, savamment tamisé, rendait la pièce accueillante.
Severus prit place dans l'un des fauteuils, et d'un geste désinvolte de la main, indiqua à Harry de prendre l'autre.
— Vous voulez boire quelque chose, Potter ?
— Une bièraubeurre, ce ne serait pas de refus. Merci, professeur.
Severus fit apparaître une bièraubeurre pour Harry et un whisky on the rocks pour lui.
Pendant quelques minutes, ils sirotèrent leurs boissons en silence, jusqu'à ce que Harry commence à rigoler doucement, puis à partir dans un fou rire qui l'obligea à poser sa bière et qui manqua le faire tomber de son fauteuil. Ce rire hystérique fut stoppé net par la voix froide de Severus qui tomba comme un couperet :
— Qu'est-ce qui vous arrive encore, Potter ? Puis-je savoir la cause de cette hilarité aussi soudaine qu'imbécile ?
— C'est… tout cela.
Et Harry fit un large geste du bras.
— Avouez que cette situation est surréaliste. Vous, moi, tranquillement en train de prendre un verre.
Severus haussa un sourcil, mais déjà Harry reprenait :
— Et vous savez ce qui est le plus surprenant ? C'est que ça me paraît parfaitement naturel ! Je suis plus à l'aise avec vous qu'avec mes meilleurs amis !
En disant cela, Harry sentait les larmes lui monter aux yeux.
— Je peux vous demander quelque chose ?
— Ça dépend quoi, Potter.
Harry sourit, et détourna les yeux.
— Ça va sûrement vous paraître bizarre, mais à situation inhabituelle… Est-ce que vous pourriez… Est-ce que vous voulez bien… me prendre dans vos bras ?
Si Severus n'avait pas tendu l'oreille, il n'aurait rien entendu, car la voix de Harry avait baissé de plus en plus, jusqu'à n'être plus qu'un murmure sur les derniers mots.
Severus écarquilla brièvement les yeux, ravalant les « Besoin d'un câlin, Potter ? » et autres remarques cinglantes qui lui montaient machinalement aux lèvres.
Il voyait bien ce que cela coûtait au gamin de lui demander ça…
Ayant lui-même cruellement manqué d'affection tout au long de sa vie, il pouvait comprendre ce besoin de se blottir contre quelqu'un…
Et puis, personne n'en saurait jamais rien…
Alors, ouvrant les bras, il répondit juste :
— Venez.
Harry releva la tête, n'en croyant pas ses oreilles. Puis, il sauta de son fauteuil, avant que son professeur ne change d'avis et ne redevienne le salaud sans cœur qu'il était normalement.
Il gigota un peu pour s'installer confortablement, mais Severus ne protesta pas et lui laissa le temps de choisir la position qu'il préférait avant de refermer ses bras autour de lui.
Harry eut au départ un peu de mal à se laisser aller dans cette étreinte inédite, mais comme son professeur restait silencieux, que ses mains passaient doucement dans son dos et dans ses cheveux, et que l'homme ne semblait pas vouloir mesurer le temps de ce "câlin", Harry se détendit, la tête contre le torse de Severus.
Blotti dans ces bras chauds et rassurants à défaut d'être véritablement aimants, Harry sentit les larmes revenir.
Mais cette fois, il ne pouvait ni ne voulait les retenir, et elles s'écoulaient, silencieuses mais intarrissables.
Mouillant ses joues et la robe de Severus.
Harry se tendit, persuadé que son professeur allait le tuer.
Mais, continuant à le surprendre, Severus ressera au contraire son étreinte et lui murmura, si bas que Harry devina les mots plus qu'il ne les entendit :
— Pleurez. Ça ne résout rien, mais ça soulage.
Ces simples mots brisèrent quelque chose en Harry, et de lourds sanglots le secouèrent. Il pleura toutes les larmes qu'il n'avait pas versées pour ne pas inquiéter ses amis, il pleura pour Cédric, pour Sirius, pour lui… et pour Snape, pour tous ceux qui n'ont pas le choix, quel qu'il soit.
Severus, le menton dans les cheveux de son élève, laissait son esprit vagabonder. La patience infinie du consolateur tient à ce qu'il a ses propres soucis, comme l'avait dit un auteur moldu qu'il appréciait…
Tout en caressant, dans un geste répétitif et apaisant, le dos et les cheveux de Harry, il pleura lui aussi, intérieurement. Il y avait bien longtemps que son visage ne reflétait plus son cœur. Question de survie. Et pourtant, avec ce gosse — enfin, à 16 ans, avec ce qu'il avait déjà vécu, Potter n'était plus un gosse, mentalement… et physiquement aussi, Severus s'en rendait bien compte —, avec Potter, Severus avait laissé ses émotions l'emporter. Depuis leur première rencontre. Certes c'était la haine qui avait filtré, mais c'était un sentiment quand même. Et Severus avait été incapable de se réfréner. Lui qui se glorifiait d'être le parfait exemple de la puissance de la Raison avait lamentablement échoué à bâillonner son cœur. Il n'y avait que les Potter pour lui faire cet effet. Même si cela faisait longtemps qu'il ne confondait plus le père et le fils. Car, il en était conscient, si Harry ressemblait physiquement beaucoup à James, il n'était pas le petit crétin arrogant qu'avait été son père, au grand dam de Severus d'ailleurs. Tout aurait été plus simple dans ce cas. Mais non ! Harry étant un Potter, il avait fallu, ce gamin insupportable, qu'il soit d'une noblesse d'âme sans pareille ! James avait au moins eu la décence d'avoir un caractère haïssable. Mais Harry était… pas parfait bien sûr, mais même ses défauts étaient attachants. C'est pour ça que, ce soir, Severus avait craqué. Il savait que Potter n'allait pas bien, formation d'espion oblige. Mais le voir abaisser ses défenses devant lui… Bien sûr, Potter n'avait aucun self-control, en bon gryffondor qu'il était, mais il était fier et jamais il ne craquait devant un ennemi. Et pour Severus, les larmes que Potter s'autorisait à verser… dans sa robe, mais passons… étaient une marque de confiance bouleversante. Severus savait que Potter faisait confiance à Dumbledore, et le directeur faisait confiance à Severus. Mais malgré ça, Potter avait gardé une défiance instinctive et compréhensible face à un homme qui ne lui avait témoigné que de la haine. Jusqu'à ce soir. Ce soir où Potter s'était livré. Ce soir où il s'était confié. Ce soir où il se laissait aller. Dans ses bras. Et le plus surprenant, comme l'avait dit Potter lui-même, c'était que la situation, aussi surréaliste soit-elle, lui paraissait… naturelle. Oui, Severus Snape trouvait naturel que son élève honni pleure dans ses bras. Bien sûr, contrairement à ce dont était persuadé Potter — et comment aurait-il pu ne pas l'être alors que Severus faisait tout pour — Severus ne le détestait pas… enfin plus. Justement depuis qu'il s'était aperçu que Harry n'était pas James. Depuis l'épisode de la Pensine. Le garçon n'avait rien dit, n'avait pas fait usage des souvenirs humiliants de son professeur. Ce que son père aurait fait, Severus n'avait aucun doute là-dessus. A contrecoeur, Severus avait respecté Potter pour ça. Et sa haine avait disparu. Enfin pas en public. Pour plein de raisons. Dont Voldemort n'était pas la moindre. Severus n'était pas encore suicidaire. Mais, dans le secret de son cœur et de ses appartements, il avait vu le respect se muer bien malgré lui en admiration et en… tendresse. Comme Dumbledore, Potter avait le don de lui taper sur les nerfs, mais, comme le vieux sorcier, il avait aussi cette innocence, cette capacité à aimer et à faire confiance qui manquait cruellement à Severus. Et en même temps, Potter et lui se ressemblaient. Le gamin avait raison. Aucun d'eux n'avait le choix, aucun des deux n'était libre. Et tous deux manquaient d'amour. Depuis longtemps. Severus soupira. Il commençait à avoir des crampes. C'est que Potter n'était pas léger. Il était plus mince qu'il ne l'aurait dû, mais il avait — enfin — grandi et un jeune homme de 17 ans, c'est lourd. Mais quand Severus voulut lui dire de se lever, il s'aperçut que Potter s'était endormi. Magnifique ! Severus voulut rire, mais le cœur n'y était pas. En fait, il était ému aux larmes. Et ce n'est pas le visage de Harry endormi qui allait l'aider à rester de glace. Il avait l'air si apaisé. Si confiant. Il était si beau… Severus se gifla mentalement et, se reprenant, il murmura un sortilège d'allègement et, calant Harry dans ses bras, le porta jusqu'à son lit. Il l'installa avec douceur, et s'aperçut que ce gamin insupportable se la jouait koala. Toujours endormi — et c'était bien le pire puisque Severus ne pouvait même pas lui en vouloir — Potter avait noué ses mains dans sa nuque et ses jambes dans son dos. Un koala j'vous dis ! Severus poussa un soupir mi-las mi-amusé puis métamorphosa d'un sort ses robes en pyjama avant de se glisser dans son lit. Aussitôt Harry se colla à lui, posant sa tête dans le creux de son cou avec un soupir de bonheur.
— Bonne nuit, Potter. Nox.
Severus refusa de se demander pourquoi sa voix était inhabituellement rauque.
Alors ?
Vous voulez la suite ou pas ? Une tite review pour me le faire savoir ? Allez… GO !
Allez… Une review… S'il vous plaît (chibi eyes)… Je fais aussi la version bazooka pour les sans-cœur qui ne sont pas émus par mes yeux de chat potté ? Parce que, depuis que dekado m'a légué sa collection, j'ai largement de quoi menacer tout ffnet ! lol
La suite arrivera dans 15 jours, si j'arrive à tenir mes délais… Des reviews en grand nombre m'aideraient sans aucun doute à le faire… Du chantage ? Moi ? Quelle idée :b
