Voilà une de mes plus longues et plus récentes fictions.

Evidemment, elle est basée sous le signe du Shweir!

Re évidemment : les personnages ne sont pas à moi (savent pas ce qu'ils ratent Oo). L'histoire, elle, par contre, est toute à moi alors pas touche sans mon accord Oo.

Cette fic sera assez longue (entre 25 et 30 chapitres).

J'espère que vous l'apprécierez et passerez de bons moments en la lisant.

PS : Ceux qui ont vu Outcast (saison 4) pourraient être surpris. Moi aussi Oo étant donné que je l'ai écrite bien avant de voir la saison en questio. Alors prenez ça... comme une réalité alternative .

DOUBLE SHWEIR

« Ouverture non programmée de la porte des étoiles. »

La phrase on ne peut plus classique, et souvent annonciatrice de problèmes, retentit dans les haut parleurs de la salle d'embarquement. Le Docteur Elizabeth Weir sortit rapidement de son bureau.

« A-t-on un code d'identification ?
- Celui du colonel Sheppard Madame, répondit Chuck, les yeux sur son moniteur.
- Baissez le bouclier ! »

Le technicien obéit et au bout de quelques secondes Ronon passa la prote en trombe, avec, dans les bras, une Teyla inconsciente. Suivirent de très près John, soutenant un Rodney à deux doigts de tomber dans les pommes. Elizabeth dévala les marches et contacta immédiatement l'infirmerie :

« Une équipe médicale est demandée d'urgence en salle d'embarquement ! »

La dirigeante courut vers John et s'aperçut qu'il était blessé à l'épaule.

« John, que s'est-il passé ? demanda-t-elle inquiète. »
- On a été attaqué par les Genii, expliqua le militaire en déposant Rodney à terre.
- Mais c'est impossible ! Le peuple avait l'air tout ce qu'il y a de plus…
- Sympathique ? la coupa John.
- Oui.
- Oui et bien on peut être sympa une minute et l'instant d'après nous trahir. Ce serait pas la première fois. »

Elizabeth observa Teyla. La jeune femme avait l'air mal en point.

« Mais où est Becket !! rugit Ronon.
- Je suis là, intervint le médecin. Oh mon dieu Teyla. Vite, posez la sur le brancard. »

Le satédien ne se le fit pas dire deux fois. Un second brancard prit en charge Rodney et toutes l'équipe médicale rejoignit rapidement l'infirmerie. Ronon ne lâcha pas Teyla d'une semelle et Elizabeth suivit John comme son ombre. Les groupes se scindèrent pour entrer dans le transporteur. Carson, Teyla et Ronon entrèrent les premiers, puis vint le tour du groupe entourant Rodney puis enfin celui d'Elizabeth et John.

Tous entrèrent dans l'infirmerie. Carson avait réquisitionné la quasi totalité du personnel présent pour s'occuper de Teyla qui avait reçu une balle dans le bas du dos, assez proche de la colonne vertébrale, sans pour autant la toucher. Deux autres infirmières s'occupaient de Rodney. Le scientifique avait fait une syncope.

Quant au colonel Sheppard … et bien il attendait en compagnie d'Elizabeth. La jeune femme, très inquiète pour son équipe, reporta son attention sur John. Lui aussi avait peur pour ses amis, enfin surtout pour l'athosienne parce qu'il savait que Rodney se remettrait. Il se remettait toujours.

« Tout se passera bien John, l'apaisa la diplomate en esquissant un faible sourire.
- Possible, répondit-il en posant enfin ses yeux sur elle.

- Et si nous nous occupions de cette blessure ? proposa Elizabeth en désignant le bras de John du regard. »

La leader voulait changer les idées du militaire et les siennes par la même occasion. Le colonel, lui, parut surpris.

« Vous savez nettoyer ce genre de blessure ?
- Bien sûr ! répondit-elle sérieusement. J'ai une formation de secouriste.
- Vous ne cesserez jamais de m'étonner Docteur.
- J'espère bien colonel. »

Elle lui adressa un petit sourire. John baissa aussitôt les yeux.

« Je crois que Beckett met le désinfectant dans ce placard là bas, reprit-il.
- Très bien. »

La dirigeante se détourna du militaire pour aller chercher de quoi nettoyer au mieux cette blessure, permettant ainsi à son second de reprendre un air dégagé.

Elle revint rapidement vers lui, et déposa le nécessaire sur une table. John sourit devant l'air sérieux et concentré d'Elizabeth, sourire qu'elle intercepta lorsque celle-ci reporta son attention sur son patient.

« Qu'est-ce qui vous fait sourire colonel ?
- Rien, je me disais juste que vous aviez l'air très concentré, répondit-il un peu gêné de s'être fait prendre.
- Je ne veux pas risquer d'abimer mon chef militaire. Il pourrait encore servir.

Tout à fait ! Qui est-ce qui aurait des idées de génie ici sinon.

Vous dites ça parce que Rodney est inconscient ?

Ben oui, j'en profite !
- Allez John asseyez-vous, et enlevez votre t-shirt.

Les deux leaders cessèrent instantanément de se regarder dans les yeux.

« Euh, oui, tout de suite. »

Le militaire obéit et commença à enlever son t-shirt mais un cri de douleur le fit stopper net.

« John ? !
- C'est rien, la rassura-t-il en serrant les dents. »

Il allait continuer lorsqu'il sentit une main arrêter son bras.

« Attendez. »

Elizabeth contourna le lit sur lequel était installé John et vint examiner de plus près la plaie. Le sang avait séché et le tissu s'était mêlé à la chair. Il fallait déjà qu'elle s'occupe de ça. Elle prit le désinfectant.

« Attention John, ça risque de piquer.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, allez-y. »

La dirigeante appréhendait tout de même l'opération. Elle fit couler un peu de liquide sur un mouchoir.

« J'y vais, annonça-t-elle. »

Sheppard hocha la tête. Elizabeth respira un coup et appliqua le linge. Il serra les dents pour étouffer un cri. Elle vit les muscles de son visage se contracter. Mais ne stoppa pas pour autant. Il fallait qu'elle en finisse au plus vite.

« Voilà, je pense que ça ira,
- Merci Elizabeth.
- De quoi, de vous avoir torturé ?
-Venant de vous c'est une douce torture. »

La leader rougit à ses paroles. Il y a encore six mois il n'aurait pas osé ce genre de compliments, mais ils étaient devenus vraiment proches, de vrais amis. Et elle savait que ce genre de phrase était fait pour taquiner. Pas autre chose.

« Vous pouvez l'enlever maintenant ?
- Je pense oui. »

Le militaire réitéra sa tentative mais resta bloqué à mi chemin, son épaule le faisant trop souffrir pour qu'il aille plus loin.

« Attendez. Baissez votre bras. »

John obéit de nouveau. Elizabeth posa une main sur son épaule et une autre sur le tissu. Le colonel frémit lorsqu'il sentit sa main sur sa peau mais n'en laissa rien paraître. La jeune femme (oui je sais… pas si jeune… mais elle fait pas son âge Oo) finit d'enlever le t-shirt.

« Voilà qui est fait. »

John regardait droit devant lui :

« Merci.
- Je peux tranquillement m'occuper de votre blessure maintenant. La balle est ressortie, ce qui est déjà bon signe. Il ne me reste plus qu'à finir de désinfecter et à vous faire un bandage.

-Vous êtes une vraie infirmière.
- Merci du compliment Colonel. »

Elizabeth s'occupa en vraie professionnelle de la blessure du son patient d'un jour. Il ne fallu pas plus de quelques minutes pour son épaule soit soigneusement bandée.

« Et voilà, c'est fini, annonça-t-elle, triomphante. »

Sheppard sauta au bas du lit et se tourna vers sa boss, un grand sourire aux lèvres.

« Merci Elizabeth. »

Carson choisit cet instant pour apparaître au détour du paravent derrière lequel reposait Teyla.

« Alors ? demanda la diplomate, inquiète.
- Elle va s'en tirer mais interdiction formelle de partir en mission durant les deux prochains mois. Je ne veux courir aucun risque. »

John et Elizabeth furent soulagés. L'écossais regarda l'épaule du militaire, surpris.

« Qui vous a fait ce bandage ?
- Elizabeth ! Et je l'en remercie parce que si je devais compter sur vous, je me serais vidé de mon sang dans votre infirmerie ! »

La dirigeante cacha un sourire.

« Excusez-moi colonel mais il y avait des cas plus urgents
-Vous voulez sans doute parler de McKay ? supposa John, sarcastique.
- Mince Rodney ! »

Le médecin fit volte face et accourut à son chevet suivi d'Elizabeth, et discuta avec les infirmières. Le scientifique se remettait.

Voyant que personne ne se souciait plus de lui, John demanda :

« Non mais parce que je suis militaire je peux me vider de mon sang, c'est ça ? Dites-le ! »

La leader se retourna vers John et lui fit signe de baisser d'un ton. Le colonel regarda tout le monde d'un air consterné.

« Bon, si quelqu'un demande je suis dans mes quartiers. »

Carson se retourna.

« Colonel, vous commencez à parler comme Rodney.
-Toujours à se lamenter, sourit Elizabeth.
- Eh, j'ai entendu, les interrompit la voix faible du scientifique qui émergeait peu à peu. »

John prit un air pincé que peu lui connaissait et sortit de l'infirmerie. Carson et Elizabeth se sourirent en secouant la tête. Rodney avait décidemment une mauvaise influence sur lui.

ooooooooooooooooooooooo

La journée passa tranquillement jusqu'à ce qu'une activation de la porte, cette fois programmée ( oui c'est rare mais ça existe), retentisse.

« C'est le SGC Madame, informa Chuck. Nous avons une liaison vidéo.
- Passez la sur l'écran principal.
- Oui Madame. »

La transmission vidéo apparut sur un écran.

« Général Landry, quelle bonne surprise, salua la dirigeante.
- Docteur Weir. Comment ça se passe sur Atlantis ?
- Très bien, merci.
- Je vous envoie comme prévu les noms des nouveaux membres qui vont se joindre à l'expédition.
- Bien général. »

Elizabeth jeta un œil vers le technicien.

« Je reçois la transmission sur nos bases de données Madame.
- Très bien.

Transmission terminée Madame.
- Et bien il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne continuation, sourit Landry.
- Moi de même Général. »

Un dernier signe de tête et le vortex se coupa.

« Les données ont été transférées directement dans votre ordinateur ainsi que dans celui du Colonel Sheppard, du Docteur Beckett et du Docteur McKay.
- Parfait. Merci Chuck. »

En effet, en tant que chef militaire et chefs scientifiques de l'expédition, John, qui boudait toujours plus ou moins dans ses quartiers, Carson ainsi que Rodney, qui avait fait tout un cirque pour réintégrer son labo, devaient être tenus informés du nom des nouvelles recrues.
Doutant qu'ils pensent à jeter un œil, de leur propre chef, à leurs ordinateurs portables, Elizabeth décida d'aller rendre visite à ses trois amis. Elle trouva l'écossais dans son antre et après s'être enquis de l'état de santé de Teyla, qui était toujours stable, alla rendre visite au canadien. Rodney était déjà plongé dans une de ses expériences. Elle l'informa de la nouvelle. Comme à son habitude, il lui répondit un vague : « Moui », trop concentré pour donner plus de sa personne à un autre être humain. La jeune femme se rendit ensuite jusqu'aux quartiers de John. Elle frappa et entendit un bref et sec : « Entrez ». Elle comprit tout de suite qu'il faisait toujours la tête, en être… adulte et mature qu'il savait être. Elizabeth entra cependant. Elle le vit allongé sur son lit, son éternel « Guerre et Paix » en main, toujours ouvert à la même page, à croire qu'il le tenait en main juste pour se donner contenance, sans en lire une ligne.

« Je vous dérange ?
- Non, pas du tout.
- John, vous faites encore la tête ?
- Non, répondit le militaire sans détacher ses yeux du livre. »

Elizabeth sourit malgré elle.

- Bon, si vous le dites. Je venais juste vous informer qu'on a fait transférer les noms des nouvelles recrues dans votre ordinateur.
- Merci, j'y jetterais un œil tout à l'heure. »

Le colonel n'avait toujours pas détaché ses yeux de son livre. Elizabeth décida de le dérider un peu et attrapa un coussin se trouvant à proximité.

« Au revoir Colonel.
-Au revoir Docteur. »

La dirigeante n'y tint plus et lui lança le coussin, qui lui arriva en plein sur la tête, avant de quitter rapidement les quartiers de Sheppard, laissant un John estomaqué, ne réalisant toujours pas que la leader de la mythique cité d'Atlantis venait… de lui balancer un coussin.

Arrivée dans la salle d'embarquement, Elizabeth avait récupéré de sa petite… récréation. Elle se rendit dans son bureau et ouvrit son ordinateur portable. Au même moment que John et Rodney. Les trois atlantes parcoururent les noms et tous trois stoppèrent leur lecture sur un nom en poussant une exclamation.

C'est cet instant que choisirent les hauts parleurs de la cité pour annoncer l'arrivée du Dédale.

Elizabeth se leva de son siège.
« C'est impossible. »

Rodney sortit de son labo.

« Oh non, pitié, pas encore un ! »

John sortit comme une bombe de sa chambre.

« C'est pas vrai ! Pas lui ! »

Les trois atlantes se hâtèrent et arrivèrent au même moment sur la plateforme d'atterrissage où les attendait le Dédale.

Ce qu'ils virent les surprit : Caldwell, d'habitude si peu commode, sortait du vaisseau un sourire aux lèvres.

« Bonjour à tous. »

Rodney pensa qu'il s'était injecté quelque chose, John qu'il avait fumé quelque chose, Elizabeth qu'Hermiod lui avait enfin fait subir un lavage de cerveau.
« Bonjour colonel, finit par articuler la dirigeante. »

Mais là où les trois membres de l'expédition manquèrent de tomber de surprise, fut lorsqu'ils découvrirent la personne qui accompagnait le commandant du Dédale. C'était un homme d'environ 1m88, aux yeux verts intense et aux cheveux légèrement en bataille.
Caldwell s'arrêta et observa, moqueur, le trio.

« Ca alors ! s'exclama Rodney.
- Non, c'est pas vrai ! souffla John.
- Vous êtes…, commença Elizabeth.
- Je vous présente James Sheppard, le frère… jumeau du colonel Sheppard, annonça fièrement le commandant du Dédale. »

TBC

Allez-y, lâchez-vous en com !