Il intervertit leurs doigts, savourant inconsciemment la délicatesse de sa peau. Les rues de Magnolia étaient bondées ce jour-là, à l'image de la fête qui les animaient. De nombreuses affiches à la guimauve dégoulinante présentaient de beaux couples bien assortis dans des situations mettant à l'avantage les produits qu'ils présentaient. Quelques milliers de cœurs en confettis volaient dans la ville, animés par un lachryma de vent et créant une atmosphère un peu plus romantique. Nombreux étaient les couples, et ironiquement encore plus nombreux les célibataires qui se réunissaient entre eux pour fêter ce jour si particulier. Les bars et les restaurants étaient bondés, la foule animée.

Et ensemble, déambulant dans ce labyrinthe qu'ils connaissaient par cœur, ils savouraient la volupté qu'offrait un simple contact avec l'autre, aussi innocent que de simplement se tenir les mains. Tournant légèrement la tête vers sa compagne, il admira encore une fois les reflets nacrés dont sa chevelure se paraît sous le soleil. Elle releva un peu la tête et son regard cyan croisa le sien. Elle détourna promptement la tête, et il la devinait rougissante d'embarras. Riant légèrement, il effleura du bout des doigts son menton et ramena ses jolis yeux vers les siens. Puis se penchant tendrement, il goûta à ses si délicieuses lèvres. Elle n'en rougit que plus avant de le repousser, honteuse de participer à pareil acte au milieu de la foule. Sa réaction si prévisible le fit éclater de rire. Et dire qu'il était censée être le plus innocent des deux !

Ses joues se gonflèrent tandis qu'elle faisait semblant de le taquiner.

Bien, si elle le prenait comme ça ! D'un coup il s'abaissa cueillir ses jambes avant de se redresser vivement, la portant comme une princesse dans ses bras. Elle se mit à gigoter dans tout les sens, ses pommettes abordant un rouge carmin fascinant. Décidant de la taquiner un peu plus, sa prude de petite-amie, il se pencha vers son cou d'albâtre qu'il chatouilla de ses lèvres. Elle éclata à son tour de rire, lui demandant d'arrêter entre deux gloussements. Enfin il cessa, après de longues minutes d'une délicieuse torture. Refusant de la reposer par terre, il continua son chemin tandis qu'elle cachait son visage contre son torse. Son cœur battait furieusement, alors qu'il marchait joyeusement, un large sourire étirait sur ses lèvres. Enfin arrivée, il s'assit avec elle encore dans ses bras, la déposant délicatement sur ses jambes. Elle releva la tête, intriguée par ce changement de comportement, avant de comprendre qu'ils venaient d'arriver. La clairière était familière, l'illusion de leur enfance encore inscrite en son sein. La petite hutte trônait en maître au milieu, alors qu'à ses côtés la tombe s'élevait. Le soleil couchant jouait malicieusement avec les ombres, éclairant faiblement les deux silhouettes qui le regardaient, entrelacées.

Puis, alors que l'astre allait disparaître, les deux têtes se penchèrent l'une vers l'autre alors qu'un doux baiser était échangé, les lèvres et les langues se redécouvrant une fois encore. La nuit s'installa progressivement, accueillant dans son obscurité étoilée leurs paroles, reflet de leurs amour :

« Je t'aime, Lisanna.

Moi aussi Natsu, moi aussi... »

J'ai fais ce One-shot après qu'on m'ait très justement fait remarquer que la petite impro d'hier n'était pas vraiment dans le thème mignon etc... Donc me voici avec un autre couple ( je trouve que ce paring convient très bien à la St Valentin, et j'avais envie d'écrire sur eux ) hétéro, pour une fois.

J'en profite pour dire que ma fièvre d'écrivain amatrice m'a repris et qu'un prochain chapitre de « Lorsque l'impensable est commis » devrait bientôt poindre le jour.

Désolé pour les fautes, et encore une fois, très bonne St Valentin à tous !