Prologue :
Une énigme qui fait rêver
Salut ! Ça me manquait d'écrire une fanfic sur FF7, et de nouvelles idées m'étaient venues en écrivant la fin de « Les Enfants de la Vérité ».
Alors j'ai pas pu résister, j'ai décidé de les écrire dans une autre fanfic. Voici donc le début. Dites-moi ce que vous en pensez, et si vous voulez, j'enchaînerai avec la suite, ok ?
Répondez-moi via des reviews. Si c'est nul, je laisse tomber ! Si c'est ok, je vous envoie la suite, d'acc' ?
DISCLAIMER : Les personnages de Final Fantasy appartiennent à Square Enix. Mais le poème est de mon imagination.
Appuyée au rebord de la table, les yeux pleins d'étoiles, Aéris soupira.
« Lis encore une fois, Tseng, s'il te plaît ! »
Le Turk sourit. Quand la petite fille avait ces yeux-là, il était incapable de lui refuser quoi que ce soit. Retournant la page précédente, le jeune homme lut à haute voix :
« Ramenez de la forêt de l'océan
La flûte sans mélodie qui cherche une âme,
Découvrez le feu qui ne brûle pas
Mais protège la terre des Rouges,
Venez chercher dans le jardin Cetra
La branche mère de toutes les fleurs,
Unissez les Anneaux du Vent
Dans le temple du serpent de l'eau,
Éveillez dans la grotte obscure
Celle dont la main apporte la Lumière
Soutenez celui né dans l'obscurité
Revenu pour ouvrir les yeux sur le monde
Quand Éléments et Gardiens
Seront soutenus par l'Épée Humaine,
Alors l'Épée Terrible sera scellée. »
Aéris ferma les yeux, bercée par la beauté mystérieuse de ces vers.
« Et tu sais ce que ça veut dire, toi ? » dit l'enfant.
« J'avoue que non. »
Tseng était un Turk, il lui fallait souvent partir en mission et donc quitter Midgar. Mais quand il le pouvait, il revenait en ville, au Building Shinra, plus précisément dans la chambre que partageaient les prisonnières Ifalna et sa fille Aéris.
Ifalna passait ses journées au laboratoire, et Aéris se retrouvait alors seule. Tseng affirmait surveiller la petite-fille, mais en fait, il aimait lui tenir compagnie. Elle semblait si seule, si triste et pourtant si gentille !
Il avait déniché ce livre dans une caisse d'objets que Hojo jugeait « pratiques pour dompter ses spécimens Cetras ». Car c'était bien la seule chose qu'Hojo voyait en cette enfant : un spécimen, un rat de laboratoire !
Pourtant, Aéris était bien une Cetra. Hojo avait réservé ce livre à ses recherches, jugeant qu'il renfermait des légendes utiles.
Mais ce livre ne renfermait que des énigmes indéchiffrables. Chaque fois qu'Hojo essayait de le lire, c'était tout juste si on ne le voyait pas s'arracher les cheveux. Mais pour des lecteurs rêveurs comme Aéris, ce n'était qu'une magnifique énigme, une chanson compagne de l'imagination.
« Ta mère va bientôt revenir, je dois y aller. Si Hojo me voit ici, je vais passer un sale quart d'heure, et toi aussi », dit Tseng en se levant.
L'enfant émit un « oh » déçu.
« Allez, fais pas la tête, je reviendrai ! » dit le Turk, amusé par la tête d'Aéris.
« Dis, je peux garder le livre ? J'aimerais relire le poème ! »
Tseng hésita. Aéris n'avait que cinq ans et demi, elle ne savait pas encore lire ni écrire, à part son propre nom. Mais après tout, pourquoi pas ? Il y avait de belles images, et sa mère pourrait lui faire la lecture le soir, avant de s'endormir.
« Bien, mais évite de le montrer à Hojo, ou il croira que tu l'as volé. Tu me promets de le garder secret ? »
« Promis ! »
Aéris tendit son petit doigt. Tseng fit de même. Ils firent le serment de la griffe puis le Turk se leva. Reprenant constance, il sortit de la salle.
Juste à temps, les gardes débouchèrent au bout du couloir, escortant une femme vêtue de rouge et de violet. Une longue chevelure brune encadrait son visage triste. Elle lança un regard mauvais à Tseng. Ce dernier ne réagit pas.
Au fond, il pouvait bien comprendre l'attitude de la jeune femme. Elle était prisonnière et son mari, le professeur Gast, avait été assassiné sous ses yeux à Icicle Village.
Tseng n'avait pas beaucoup connu le professeur, mais dans les rares souvenirs qu'il avait de lui, c'était quelqu'un de respectueux, une chose fort rare à la Shinra.
Gast, Ifalna, Aéris… Pourquoi les gens bien étaient-ils toujours les premiers maltraités ? Tseng ne comprenait pas pourquoi tous ceux pourris de défauts étaient si puissants comme Heidegger, le chef du maintien de l'ordre public, aussi impressionnant que ridicule avec son rire de cheval, ou Scarlet, la responsable de l'armement, qui riait comme une hyène. Ou Hojo, ce type méprisant, petit, courbé, avec une tête de rat !
Mais Tseng était un Turk, il avait prêté serment de toujours servir la Shinra. Et il la servirait jusqu'à la fin, quoiqu'il arrive. Ainsi était la vie, et jamais elle ne changerait.
XxXxXxXxXxXxX
Des années plus tard, en France, à Paris, dans un parc du vingtième arrondissement…
Kylie courait aussi vite que ses jambes lui permettaient. Elle pouvait entendre les cris dans son dos.
« Eh ! Sorcière ! Arrête-toi, maudite vipère ! »
Loin de s'arrêter, l'adolescente reprit de la vitesse. Mais ses pieds rencontrèrent une branche morte. Elle perdit l'équilibre et tomba au sol.
Elle sentit des mains attraper ses bras et l'obliger à se retourner. Plusieurs garçons et filles étaient penchés sur elle, la regardant avec des sourires cruels.
Leur chef, Max, un garçon aux cheveux blonds, avec des reflets roux et des yeux gris acier, se pencha et pointa un bâton vers elle.
« Alors, sorcière ? Qu'est-ce que tu attends pour me contrer avec ta magie ? »
« Lâchez-moi, enfin ! J'ai rien fait ! »
Max attrapa la jeune fille par les cheveux et la gifla.
« Tu te fous de moi ? Tu n'es pas normale, et tout ce que tu touches non plus ! Alors tiens-toi à l'écart, désormais, ou on reviendra te faire ta fête ! »
Kylie fut jetée au sol. Elle sentit des pieds frapper son corps, des mains tirer sur ses cheveux et lui donner des coups de poing dans le dos. Elle se recroquevilla, les mains autour de sa tête, les jambes repliées.
Enfin, la pluie de coups cessa. Elle resta encore un moment ainsi, pleurant des larmes de rage. Puis elle risqua un coup d'œil. Elle était seule au milieu du parc.
La jeune fille se redressa avec peine. Ils l'avaient durement frappée, elle avait mal dans tout son corps. Elle voulut se lever, mais ses jambes lui faisaient mal à chaque pression.
Dépitée, elle tomba au sol et détacha ses longs cheveux noirs. Elle se mit à passer frénétiquement les mains dessus, comme chaque fois qu'elle était triste. Lisser ses cheveux ainsi l'aidait à se calmer.
Pourquoi lui faisaient-ils du mal ? Elle n'avait rien fait ! En y repensant, elle se dit que ce n'était pas tout à fait vrai.
Même si Kylie n'était qu'une jeune fille de seize ans comme les autres, avec ses longs cheveux noirs et ses yeux verts, elle sentait parfois qu'elle était différente des autres.
À commencer par les rêves qu'elle faisait depuis sa naissance : un météore qui tombait sur une planète, une pierre verte qui tombait dans l'eau, un garçon blond déposant une jeune fille brune dans un grand bassin d'eau devant une espèce de maison-coquillage… et l'image la plus horrible, la dernière que Kylie voyait avant de s'éveiller en sursaut : un homme vêtu de noir, aux longs cheveux argentés, marchant au milieu des flammes, un sabre incroyablement long tenu dans sa main gauche.
Curieusement, quand l'attention de Kylie se portait sur l'épée, ce n'était pas de la peur qu'elle ressentait, mais de la tristesse. Elle ne savait pas du tout pourquoi, mais elle avait l'impression que cette épée n'aurait pas dû être là, ou plutôt, pas entre les mains de cet homme qui avait un regard meurtrier. Étrange.
Mais il y avait d'autres choses qui tracassaient Kylie plus encore : les plantes ! Elle avait une main verte tout à fait étonnante, presque anormale.
Un jour, en cours de science, les élèves avaient dû engraisser des plantes de façon excessive, pour prouver qu'un excès de fertilisants les tuait.
À la fin du cours, tout le monde avait obtenu un pot renfermant une petite tige rabougrie, noire et desséchée. Mais la plante de Kylie n'avait pas du tout rétréci : elle avait grandi d'au moins un mètre, avec de superbes feuilles vertes et bien grasses. Pourtant, la jeune fille avait vidé dix bouteilles d'engrais sur sa plante ! Mais il n'y avait rien à faire.
D'un autre côté, ce pouvoir était utile pour sa mère, qui tenait une boutique de fleurs, la plus célèbre de tout le quartier.
Le pire était que certains élèves étaient jaloux d'elle. Les filles, qui la trouvaient trop belle pour pouvoir exister parmi elle, et les garçons comme Max, qui n'aimaient pas qu'elle fasse son intéressante avec son pouvoir sur les plantes.
Et aujourd'hui, cet idiot et sa bande s'étaient déchaînés sur elle. Pourquoi ? Kylie ne le savait pas. Elle ne pouvait rien faire, hélas.
Dépitée, la jeune fille retomba dans l'herbe. Une autre chose étrange qu'elle seule savait faire : se guérir. Elle n'avait qu'à enfouir les mains dans le sol, et une lumière verte l'enveloppait alors, une délicieuse chaleur parcourait tout son corps, la faisant frissonner de plaisir.
Elle le fit encore une fois et se sentit bientôt mieux. Elle ferma les yeux, pour se glisser dans un sommeil réparateur.
« À l'aide ! »
La jeune fille ouvrit les yeux en sursaut. Elle se redressa et regarda autour d'elle. Avait-elle rêvé, ou quelqu'un l'avait appelée ?
Elle haussa les épaules, puis se leva et se dirigea vers la grande fontaine au centre du parc. Elle s'aspergea le visage d'eau. Elle allait faire demi-tour, quand quelque chose attira son attention. Il y avait quelque chose au fond du grand bassin d'eau. C'était long et rose, avec des algues brunes au bout. Elle plissa les yeux. Non, c'était… c'était une jeune fille !
Une jeune fille d'une vingtaine d'années. Elle était vêtue d'une robe rose et d'une veste rouge. Un ruban noir ornait son cou. Des bracelets en argent ornaient ses poignets. Ses longs cheveux bruns flottaient autour de son visage. Une plaie était visible sur son ventre, laissant s'écouler une fumée rouge dans l'eau.
Kylie n'hésita pas une seconde, elle plongea dans le bassin et marcha vers la malheureuse pour lui porter secours. Arrivée près d'elle, elle plongea la main dans l'eau et toucha son épaule.
Au contact du corps, Kylie se sentit violemment tirée en avant. Elle ne put résister, elle plongea dans l'eau. Elle se retrouva au fond du bassin, face au corps de la morte.
La jeune fille voulut se détacher d'elle, remonter à la surface, mais elle en était incapable. Sa main ne se détachait pas de l'épaule.
« J'ai mal… Aide-moi ! »
L'adolescente ouvrit la bouche pour dire qu'elle n'y comprenait rien, mais elle ne put qu'émettre un filet de bulles.
« AIDE-MOI ! » répéta la voix, désespérée.
Kylie n'y tint plus. Elle posa son autre main sur la plaie au ventre de la morte. Enfin, sa première put se détacher de l'épaule. Elle l'enfouit alors dans le sol, juste sous la morte, puis elle se concentra.
Mais enfin, elle est morte ! Pourquoi je fais ça ? pensa Kylie.
Mais la voix avait paru si pressante, si triste que Kylie n'avait pu y résister. Elle ferma les yeux et se concentra sur le sol. Elle ressentit le contact de la terre limoneuse. L'énergie parcourut sa main, son bras, passa par son cœur, puis courut jusqu'à l'autre main, et toucha la plaie.
Kylie vit la lueur verte familière se former sur le ventre de la défunte. Les filets de sang rouge diminuèrent, jusqu'à totalement disparaître.
« Merci », dit la voix.
Un doux sourire se forma sur le visage de la jeune femme. Ce fut la dernière chose que vit Kylie avant de s'évanouir.
Voilà donc le premier chapitre. Est-ce que ça va ? Vous voulez la suite ?
