Bien le bonjour, bien le bonsoir !
Nous voilà partis pour une nouvelle histoire ! Je préviens de suite, le rythme sera plus lent ( un chapitre par mois, je dirais).
Sinon voilà, j'ai rien à dire de plus que : Bonne lecture !
Disclaimer : Boku no hero academia est une oeuvre appartenant à Hirokoshi Kohei.
Prologue : Izuku Midoriya
Izuku n'avait qu'une envie. Que la journée se termine au plus vite.
Assis sur sa chaise, cela faisait déjà une bonne heure qu'il n'entendait plus les mots d'Aizawa. Ou plus exactement, il ne les comprenait plus. Pourtant, il avait essayé. Il n'était absolument pas question de mauvaise foi ou d'ennui. Rien de tout cela, cependant il se sentait mal. La douleur était présente depuis la matinée. Elle l'avait réveillé sans aucune douceur dés 4h du matin. Il ne s'en été pas inquiété pour autant. Il s'était entrainé une bonne partie de la journée et même de la soirée pour enchainer sur ses devoirs. Peut-être, était-ce lié ? Les heures passèrent et quand le moment de se lever arriva, le mal était toujours là. Mais Izuku était confiant, ce n'était qu'un petit mal de tête après tout.
Et Il n'eut jamais aussi tort.
Chaque heure qui passait n'était qu'un temps de plus à endurer en silence. La douleur tapait ardemment sur ses tempes, ne lui laissant aucun répit. Mais il avait décidé de faire bonne figure. Parce ce qu'il ne voulait pas inquiéter son entourage. Parce qu'il se sentait capable de tenir le coup. Parce qu'il était Midoriya Izuku. Mais surtout, Izuku endurait en silence car il redoutait les questions qu'on lui poserait. « As-tu bien mangé ? » « Dors-tu bien ? » « Depuis combien de temps ça dure ? ». Puisque Izuku n'aimait pas mentir, il aurait été dans l'obligation de répondre à la négative, encore et encore, jusqu'à ce qu'on lui demande le fameux « Quelques choses te tracasses ? »
Et alors il se serait retrouvé coincer. Car oui, Izuku n'avait pas l'esprit tranquille. Non, il ne remettait pas son exitance en question, il n'était ni triste ni déprimé. Il vivait la période de sa vie qui semblait être la plus calme qu'il est connu depuis qu'il était élève à Yuei. Et c'est cela qui l'effrayait.
Izuku avait tout simplement peur de prendre du retard.
Le calme des jours qui se suivaient lui permit de réfléchir à beaucoup de chose. Ses dernières missions, ses leçons, son évolution, ses relations et ses rencontres. Gentle, Overhaul, Shigaraki et AFO, tous représentaient différentes facettes d'un même concept. Identiques et si différents, leur singularité et leurs objectifs avaient touché Izuku. De différente manière, mais tous avaient eu un impact sur lui. Sur le héros qu'il devenait. Il y avait aussi ses rêves. Rare mais tout de même présents. Le réveillant toujours brutalement. Il découvrait l'histoire de son pouvoir et implicitement, l'importance de celui-ci. Le porteur du One For All ne pouvait être n'importe qui. Destiné à être une symbolique, à tenir droit dans les bons moments comme dans les pires atrocités, l'héritier devait être beaucoup de chose, mais il devait être fort. Mentalement et physiquement. Chose qu'Izuku n'était pas. Pas encore assez. Il avait la sensation depuis déjà quelques semaines de ne plus progresser. De stagner tandis que les autres évoluaient dans la maitrise de leur alter. Il avait déjà quinze ans de retard, alors bloquer maintenant était décidément une chose que l'apprenti héro ne pouvait se permettre. Il avait donc redoublé d'effort. Etudes et Entrainements dictaient ses journées comme ses nuits depuis déjà plusieurs semaines.
Et c'était en cette après-midi de semaine qu'Izuku réalisait pleinement que ce n'était peut-être pas le meilleur moyen d'évoluer. Il n'avait pas pris les multiples alertes de son corps au sérieux et maintenant, assis sur sa chaise au milieu de cette classe qui ne réalisait en rien sa douleur, il le payait cher.
Izuku soupira discrètement. Il ne restait que deux petites heures avant la fin des cours. Il lui suffisait d'attendre, de supporter 120 minutes d'analyse des pratiques professionnelles de héros et enfin, il serait libre de rejoindre son lit et de fermer les yeux. Il attrapa son crayon et tenta de se concentrer de nouveaux sur les propos de son professeur. Son mal ne lui en laissa pas l'occasion. A peine avait-il levé la tête vers le tableau qu'il se sentit tourner. Par reflexe, il avait baissé la tête et l'avait niché entre ses deux paumes. Pourtant, cette sensation de vertige ne disparaissait pas. Bien au contraire. Le crayon qu'il avait lâché dansait sous ses yeux fatigués. La nausée lui tordait les tripes. Son corps semblait clairement décidé à lui faire comprendre qu'il était allé trop loin. Il pinça les lèvres et ferma les yeux. Il était inutile de paniquer ou de s'agiter. Ça ne ferait qu'empirer son état. Devait-il demander à sortir un instant ? Izuku hésita. Au final, ça ne fera qu'attirer l'attention sur lui. De plus, comment devrait-il demander ça ? « Aizawa-sensei, j'ai la gerbe et l'impression que mon crâne va se briser, pourrais-je quitter la classe un moment ? ». Un « Aizawa-sensei, je me sens mal. Pourrais-je sortir ? » pourrait faire l'affaire, mais on reviendrait au problème cité précédemment. Il n'aimait pas avoir le regards de tous sur lui, encore mois lorsqu'il était dans un tel état. Izuku prit une grande inspiration, tout en essayant de rester silencieux. Respirer lui semblait de plus en plus laborieux, comme s'il n'arrivait plus à avaler une quantité d'air suffisante. Ses tempes frappaient toujours aussi fort. Dans une cadence qui s'intensifiait de minutes en minutes. Il se sentait faible, fatigué et cassé. La douleur ne l'aidant pas à correctement réfléchir, il resta ainsi plusieurs minutes. Rester ou partir ? Partir ou rester ? Ses pensées devenaient de plus confuses. Son monologue interne n'avait plus de logique.
Puis, une main vint se déposer sur sa nuque.
Ce touché glacé le brusqua. Il releva la tête et fut surpris de voir qu'Aizawa était à côté de lui. L'homme fronça les sourcils. La main du professeur- car il s'agissait bien de la sienne- quitta sa nuque pour se déposer sur son front. C'est alors qu'il vit les regards de tous ses amis braqués sur lui, tous inquiets et soucieux. Il se mordit la lèvre, il vivait tous ce qu'il avait voulu éviter. Génial.
« Tu es fiévreux. » Constata Aizawa plus pour lui-même. Il se baissa à la hauteur de Midoriya et continua. « Tu as mal quelque part en particulier ? »
Izuku ne répondit pas tout de suite et baissa les yeux. Il n'aimait décidément pas cette situation. Ses tempes tremblaient toujours aussi fort et le touché d'Aizawa eu le mérite de lui faire remarquer qu'il avait terriblement chaud. La nausée toujours présente, il respira lentement avant de répondre d'une voix basse. « Pas vraiment. C'est confus. » Il ne mentait pas. Il savait que c'était inutile. Mais il n'était même sûr de ce qu'il éprouvait. « J'ai envie de vomir… La tête qui tourne aussi… »
« Tu penses être capable de te lever ? »
Il appuya sur ses jambes pour vérifier. Il se sentait fébrile. Totalement flagada. Néanmoins, s'il forçait un peu, il pouvait tenir debout. « … Je crois. »
Aizawa laissa glisser son regard sur son élève. L'inspectant rapidement afin de déterminer la démarche la plus adéquate. Il attrapa le sac du garçon et rangea le matériel déposé sur le bureau. Il le ferma et fit glisser une des lanières sur son épaule. Il tendit ensuite le bras vers Izuku, l'incitant à l'attraper pour se lever. Izuku comprit et accepta l'offre. A peine s'était-il mis sur ses pieds, qu'il tituba. Ses vertiges reprenaient de plus belles. Aizawa eu le réflexe de l'attraper. Il glissa une main sous son bras et se tourna vers Lida et Momo.
« Je vais l'amener à l'infirmerie. Je vous confie la classe le temps que quelqu'un vienne me remplacer. »
« Comptez sur nous Aizawa-sensei ! » Répondit aussitôt Le délégué. Pourtant, sa voix sonnait beaucoup moins énergétique que d'habitude. Momo se contenta d'hocher la tête, ses yeux toujours rivés sur un Izuku qui semblait se tenir difficilement sur ses pieds.
Izuku sera la prise qu'il avait sur le bras d'Aizawa. Il était éreinté. Ses jambes tremblaient, la chaleur l'étouffait, sa vue se brouillait, s'assombrissait. Son corps lui faisait si mal !
« En cas de besoin Present Mic donne cours juste à côté. Ne profitez pas de mon absence pour vous la couler douce, vous avez des exercices à terminer. »
Tout en parlant, Aizawa réalisa que la poigne d'Izuku se faisait de plus en plus faible. Il sentait le corps de son élève glisser contre lui.
« Midoriya ? Est-ce que ça va aller ? »
Aucune réponse. « Midoriya ? »
Le garçon chercha la force en lui de répondre. Cependant, il n'y arrivait pas. A la place, il sentit subitement ses muscles tétaniser. Une décharge, un courant, le saisit de toute part.
Un moment de vide. Comme si son corps s'éteignait.
Il ne vit pas l'expression d'Aizawa lorsqu'il lâcha son bras. Il ne vit pas le regard horrifié de ses camarades lorsqu'il tombait. Il ne sentit pas le froid du carrelage lorsqu'il le frappa brutalement. Il ne fit rien de tout ça. Il sombra simplement et sans le réaliser dans la forme la plus simple de l'inconscience.
Izuku reprit conscience dans ce qu'il supposait être l'infirmerie de Yuei. Il mit du temps à se souvenir de la raison pour laquelle il se trouvait sur ce lit. Il grimaça. S'évanouir en pleine leçon de Shouta Aizawa, alias EraserHead, Il fallait le faire, quand même. Il examina ses alentours. Il vit une petite table avec quelque petit pots. Un chaise juste à côté. La fenêtre donnant sur l'extérieur était ouverte. Il entendait quelques bribes de voix inconnues. Mais Izuku ne chercha pas plus loin. La fatigue était encore bien trop présente. La douleur était certes, moins intense, mais toujours là. Il ferma les yeux, profitant du silence et du confort des lieux.
« Te voilà réveillé. »
Izuku glissa un regard sur le côté, tomba sur l'infirmière principale de l'établissement, accompagné d'une jeune femme portant également l'uniforme. Il la regarda s'approcher en silence.
« Comment te sens-tu ? »
« … Fatigué. »
Elle s'approcha de lui, déposa sa main sur le front de son patient. Elle le regarda un moment, échangea quelques mots avec sa collègue, puis revient vers Izuku.
« Te souviens-tu de la raison pour laquelle tu es ici ? »
Izuku grimaça. « Entre autres… »
« Et te sens-tu capable de m'expliquer comment as-tu fait pour te retrouver dans un tel état ? »
La grimace était clairement présente sur le visage du garçon. « Je crois… »
« Tu crois ? »
« J'ai… je me suis entrainé… un peu trop ? »
Recovery Girl le dévisagea. Izuku, lui, regardait le mur opposé à la femme. Finalement, la vieille femme souffla bruyamment.
« Tu es décidément inconscient. »
Le femme qui l'accompagnait revient auprès de Izuku. Elle lui tendit une petite bouteille avec une paille intégrée. Elle lui tendit et Izuku entrouvrit les lèvres. De l'eau fraiche ne pouvait que lui faire du bien. Trop occupé à s'abreuver, il ne remarqua pas le regard lourd d'inquiétude que Chiyo posait sur lui. Elle jeta un regard sur son dossier, déposé juste à côté. Au-dessus, plusieurs feuilles contenant une liste de nombres et de mots. Elle rangea le tas convenablement dans le dossier de couleur verte.
« Pour l'instant, nous allons te garder en observation. Au vue de l'heure et de ton état, tu resteras ici cette nuit. Amae et Urumie resteront à tes côtés. »
Izuku papillonna des yeux. Un faible « D'accord » sortit de ses lèvres.
« Tu sembles encore fatigué. Tu es loin d'être remis, alors ne te force pas à rester éveillé. »
« Ne vous en faites pas Midoriya-san. » Fit Amae d'une voix très calme. « Nous nous occupons de tout ! Tous ce que vous avez à faire, c'est de vous reposer. »
« On se charge de tout ! » Lança une autre voix d'un ton enjoué qu'il supposait être Urumie.
Izuku se contenta de la regarder. Elle avait vraiment un doux sourire. Ceux qui vous m'était en un instant en confiance. Il voulut les remercier, mais il n'en eut pas l'occasion. Morphée le rappela très vite auprès de lui.
Depuis ce moment, Izuku passa sept jours dans l'infirmerie spécialisé de Yuei, non loin de l'établissement. Amae et Urumie restèrent à ses côtés, s'occupant de lui H24 et l'aidant à combler le temps. Izuku, lui, se laissait vivre. Malgré le temps qui passait, Izuku n'avait pas réellement le luxe de s'ennuyer. Tout d'abord, il y avait les deux jeunes femmes. Au fil des discussions, il apprit qu'elles étaient toutes les deux infirmières, mais qu'elles avaient fait le choix de suivre une année supplémentaire de spécialisation auprès de l'héroïne médicale. Il apprit également qu'elles étaient toutes les deux célibataires, qu'Amae était allergique aux arachides, qu'Urumie avait acheté un vélo électrique pour avoir un Body de rêve, et qu'elles n'étaient absolument jamais d'accord concernant le débat « pour ou contre la pizza à l'ananas ? ». Izuku réalisa très vite que Urumie était une femme qui parlait énormément, mais ça bonne humeur et son dynamisme naturel la rendaient très attachante. Amae était tout aussi enjoué bien que plus posée que son amie.
Pourtant, Izuku n'avait qu'une envie, partir d'ici. Les deux jeunes femmes étaient sympathiques, mais rester allongé toute une semaine devenait très dure pour le fougueux garçon qu'il était. Et pourtant, Chiyo refusait qu'il s'en aille. Elle continuait à le surveiller. Entre grandes discussions et petits examens, Chiyo refusait toutes les demandes d'Izuku. Et dans un sens, il la comprenait. Lui-même se sentait encore très faible. La douleur n'était plus présente, mais nausées, faiblesses et vertiges étaient encore son quotidien.
Ainsi débuta la longue convalescence de Izuku Midoriya.
Indice sur le chapitre I : Lunettes et bourgeoisie
