Avengers : L'amour au-delà de la haine
Chapitre I : La disparition
POV : Steve Rogers
Il est à ta gauche, m'indiqua mon collègue
Merci, répondis-je en me saisissant de la clé à molette.
Je reportai mon attention au moteur qui se trouvait devant moi, et qui nécessitait pas mal de réparation. Sans doute accidenté, je savais que remettre cette voiture en état de marche risquerait de me prendre la journée. Et alors que j'étais plongé dans mon travail, mon collègue, qui répondait au nom de Rick Sanchez1, me prévient qu'il était temps de prendre notre pause déjeunée. Je délaissai donc le véhicule que l'on m'avait confié pour me rendre dans la salle de pause. Après m'être lavé consciencieusement les mains, je m'installai sur une petite chaise avant de commencer à avaler mon sandwich. Afin que le repas ne soit pas trop monotone, je décidais d'allumer la télévision afin de me divertir un peu, mais également afin de chiner quelques informations sur l'actualité mondiale. Et à ce niveau-là, je ne fus pas déçu. A peine la télévision allumée, un programme pirate coupa l'information qui était en train d'être diffusé afin de laisser apparaitre un caractère chinois sur un fond rouge. Une voix grave pris alors la parole :
Je suis le Mandarin, et je vous apporte un message de la plus haute importance, S'introduisit-il l'air sûr de lui. Et, je sais que ce nom ne vous est pas inconnu. Toutefois, le Mandarin de vos souvenirs n'était qu'un acteur, qu'une figurine, utilisé par l'industrie américaine dans le but de dissimuler leurs crimes affreux. Des crimes qui continuent de se perpétuer et de se rependre bien au-delà de vôtre immonde continent. Pourtant, vous continuez à vivre dans l'opulence et dans l'omission de vos terribles actions. Mais je suis là pour vous ouvrir les yeux.
L'écran devient alors subitement noir avant de nous laisser entrevoir un homme vêtu d'un luxueux costume. Comme l'avait laissé sous-entendre le caractère chinois, celui-ci avait des traits asiatiques malgré sa parfaite maîtrise de la langue de Shakespeare. A ses genoux était agenouillé un homme dont le visage était encore dissimulé par une cagoule. Aux vues de ces images, je ne pus m'empêcher de me tendre et de tenter de glaner la moindre information pour me permettre de retrouver ce pauvre homme dont la vie doit être grandement compromise. Mais c'est alors qu'il retira la cagoule ce qui laissa apparaitre le visage de Stark… Je restai interdit tant il m'était impossible de concevoir ce que j'étais en train de regarder. C'est alors que ce fameux Mandarin repris la parole :
Vous vous sentez intouchable, parce que des hommes aux egos surdimensionnés vous ont promis la sécurité. Une sécurité qui semble, aujourd'hui, bien relative quand on voit qu'ils ne sont pas capables de se protéger tout seul. Dit-il froidement tandis que son discours prenait une tournure qui ne me disait rien qui vaille. Une sécurité que je serais à même de vous apporter, et vous prodiguer si vous le vouliez. Cependant, je sais que vous avez foi en vos héros, en vos Avengers, alors je vais vous prouver que vous n'avez plus aucune raison de leur faire confiance. Et plus particulière de faire confiance à leur leader… à Tony Stark…
Il saisit le sabre qui se tenait sur la table à côté de lui avant de glisser sous le cou ce qui provoqua un léger mouvement de recul de la part de Tony. Comme ses yeux étaient bandés, il ne pouvait voir ce qui était en train de lui arriver. D'un rapide coup d'œil, je constatais que son visage était tuméfié et que sa lèvre semblait fendue. Sa peau était sale et probablement couverte d'hématomes ce qui laissait transparaitre l'idée qu'il avait été torturé avant de nous être présenté. Quant à moi, je sentais mon cœur se glacer à l'idée qu'il pourrait se faire exécuter là… Devant mes yeux sans que je ne puisse rien y faire. Alors que le Mandarin reprenait la parole, Rick me dit d'un air choqué :
Ben ça alors, c'est vraiment un truc de dingue ce qui…
Tais-toi, lui dis-je d'un ton autoritaire ne voulant pas louper la déclaration du Mandarin.
Mon collègue s'exécuta visiblement contrarié par mes propos mais très honnêtement cela m'est égale. J'avais besoin d'écouter ce qu'il disait car c'est tout de même la vie de Tony qui est menacé.
…encore moins les fugitifs aux ordres du Nomad, ne seront capable de le sauver… Je vais détruire vos héros, et vos illusions de protection dans le but de vous prouver votre vulnérabilité. Et une fois que vous en aurez conscience, vous n'aurez plus qu'à me prêter allégeance, sans quoi… Vous le regretterez…
A peine la vidéo terminée que mon téléphone se mit à sonner. Sur l'écran était inscrit Nancy Rushman qui n'était autre que l'identité sous laquelle vivait Natasha à l'heure actuelle. En effet, suite aux accords de Sokovie, l'équipe des Avengers s'est divisé en deux et certains d'entre nous sont devenus des hors la loi. Si Tony a décidé de suivre le gouvernement, ce ne fut pas le cas de Natasha, Sam, Bucky, Wanda, Clint et moi. Toutefois Clint, et un certain Scott qui nous avait aidé à l'aéroport, avaient passé un accord avec le gouvernement pour retrouver leurs familles respectives. Quant aux autres, nous vivions cachés et pour ce faire nous avions donc changé nos identités et nous nous étions grimés pour éviter d'être reconnu trop facilement. Ainsi, c'est à Nancy que je répondus :
Nancy, dis-moi que tu l'as vue aussi…
Malheureusement oui, ça a été diffusé sur toutes les chaines en simultané et, ce, partout dans le monde.
Appelle Brett qu'on se retrouve à la maison.
Entendu, confirma-t-elle avant de raccrocher.
Brett n'était autre que Sam Wilson et la maison notre QG. Quant à moi, je tentai de joindre Wanda qui répondait au nom de Anna Frank à l'heure actuelle. Toutefois, elle est injoignable pour le moment. Alors que je m'apprêtais à quitter la pièce sans un mot de plus, Sanchez m'interpella :
Roger ! Tu vas où ?
J'ai une urgence, désolé Rick.
Mais le chef s'ra pas content si tu pars comme ça !
Je n'ai pas le choix, dis-je sur un ton ferme.
Je retournai rapidement jusqu'à notre quartier général et sur le chemin je pus échanger quelques mots avec le faucon qui avait eu Natasha au téléphone. Visiblement, lui n'avait pas vue le reportage puisqu'il était occupé à travailler.
Une fois arrivé à destination, je me déshabillai pour revêtir mon costume de Nomad. Alors que j'étais encore torse nu, Natasha entra dans la pièce avec une démarche sensuelle. Ses cheveux blonds décolorés étaient noués en tresse ce qui lui dégageait le visage. Un visage qui affichait une mine inquiète c'est pourquoi elle s'approcha de moi en douceur avant de poser la main sur mon épaule et de me demander avec sollicitude :
Ça va aller ?
Honnêtement… Pas vraiment, avouais-je, je ne pensais pas avoir des nouvelles de Tony de cette manière…
Personne ne s'attendait à ça… Confirma-t-elle.
Tu as des informations sur ce Mandarin ?
Des bruits de couloirs, plus des murmures qu'autres choses…
Tu ne saurais pas où on peut le trouver ?
La seule chose que je sais, c'est qu'il se trouve en Chine…
Plutôt vague, fit Sam en rentrant à son tour.
C'est le moins que l'on puisse dire, confirmais-je. Mais c'est mieux que rien, on a déjà un pays.
Pas le plus petit, souligna la veuve noire.
Pas le plus grand, plaisanta le faucon.
Le plus peuplé, rajouta la belle blonde
Faut qu'on le retrouve. Coupais-je leur petit jeu. Quelqu'un à des nouvelles de Wanda ? Elle est avec Vision ?
Il me semble, confirma Natasha.
Suite à cette question, je sentis mon téléphone sonner et je vis le nom de Sharon apparaitre dessus. Je décrochai espérant qu'elle puisse avoir accès à des informations qui me sont indisponibles :
Roger, ça va ? Me demanda-t-elle avec mon nom de code par précaution.
Je vais bien… Merci ma chérie, lui répondis-je avec un peu de chaleur.
Pour Chang, je vais t'envoyer toutes les informations dont tu as besoin pour te rendre chez lui, dit-elle tel un message codé. Si jamais tu ne le trouves pas, n'hésite pas à me redemander, d'accord mon amour ?
Je te tiendrais au courant, lui confirmais-je.
Je t'aime, rajouta-t-elle.
Moi aussi, me contentais-je de répondre.
Lorsque je raccrochais, je reçu une notification sur mon portable qui m'avertis que j'avais reçu un courrier. Je lançai un regard légèrement dépité à Natasha pour qu'elle me vienne en aide avec cette technologie. Tandis qu'elle était en train de le récupérer, elle me fit remarquer :
Ça a l'air d'aller mieux avec Sharon, non ?
On peut dire ça
Pas facile la distance, souligna Sam.
Effectivement, la distance ce n'est pas facile quand on est en couple avec quelqu'un. En effet, cela fait presque deux ans maintenant que je suis avec Sharon et le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas évident. D'autant plus que je suis un fugitif et que je ne peux pas lui offrir la vie qu'elle attend mais aussi celle qu'elle mérite. Et cela peut parfois conduire à des tensions, surtout lorsqu'on passe plusieurs mois sans avoir la possibilité de se voir à cause de nos déplacements erratiques. Malgré tout, lorsque nous arrivions à nous voir, c'est assez agréable et nous passons toujours de bons moments.
Lorsque le dossier se déverrouilla nous prenions soin de le lire avec attention afin de trouver toutes les informations possibles. Malheureusement, il n'y avait pas grand-chose. Cet homme le mandarin serait le descendant autoproclamé de Gengis Khan du nom de Gene Khan. Seulement, officiellement cet homme serait décédé et ne possède donc logiquement ni adresse ni patrimoine vers lesquels nous pourrions nous retourner. Si je n'appris rien de plus, Natasha releva une information :
Plusieurs de ses hommes de main se sont fait tuer au Japon, m'expliqua-t-elle.
Tu penses qu'on devrait aller fouiller là-bas ? Suggérais-je.
Je dirais même que j'ai une idée de la personne qui les as éliminés, dit-elle.
Et tu penses à qui ? Lui demanda Sam.
Aux vues des méthodes, je dirais qu'il s'agit du Punisher, lorsqu'elle aperçut ma grimace elle ajouta : je sais que tu ne l'aimes pas, toutefois, il pourrait nous aider à retrouver Tony.
Si tel est le cas, on doit trouver un moyen de le contacter, confirmais-je. Après, encore faudrait-il qu'il accepte de nous parler.
Je devrais pouvoir me débrouiller, j'ai encore quelques amis au SHIELD qui m'en doivent une et puis Frank Castle est du bon côté même s'il n'applique pas les bonnes méthodes, me rappela la veuve noire.
Bien, essaye de le joindre, pendant ce temps, je vais mener mon enquête de mon côté voir ce que je peux apprendre sur lui. Essayez également d'avoir des nouvelles de Wanda.
Nous nous séparions pour essayer de trouver des informations durant le reste de la journée. Alors que la nuit tombait, je n'avais pas trouvé grand-chose, si ce n'est que cet homme serait capable d'utiliser la magie et de contrôler les éléments. Toutefois, d'autres m'avaient dit qu'en réalité, il pouvait faire disparaitre la matière ou encore manipuler les esprits. En sommes, on lui accordait diverses capacités ce qui ne me permettait pas de savoir ce qui était vrai ou faux là-dedans.
Lorsque je rentrais au QG, j'étais seul. Il n'y avait pas de trace de Wanda, de Natasha ou de Sam. Je m'installai dans un fauteuil, car je me sentais épuisé moralement. Comment cet homme avait-il pu s'en prendre à Tony ? Lui qui était toujours si prudent… à la limite de la paranoïa… Si seulement je n'étais pas un hors la loi, nous pourrions utiliser toutes les ressources des Avengers et du SHIELD pour essayer de le retrouver plutôt que d'être limité par nos identités secrètes. Parce que si on ne le retrouve pas… Si jamais… Si le Mandarin le tuait… Je ne pourrais jamais me le pardonner… J'aurais dû le protéger… Je lui avais promis à l'époque que je le protégerais et au lieu de ça…J'ai fait tout l'inverse, non seulement je lui ai fait du mal mais ne plus je suis totalement incapable de le protéger d'une telle menace.
Alors que j'étais prostré et que j'avais la tête entre mes mains, je sentis une main se glisser sur mon épaule. Lorsque je redressais la tête, je vis Natasha qui se contenta de me faire un petit signe de la tête. Je pris sa main dans la mienne et je la remercie de sa sollicitude.
Si…Si jamais…commençais-je.
On va le retrouver, me répondit-elle calmement avant de serrer ma main dans la sienne. Tony est plus costaud que ce que tu penses, tu sais ? Il a bien survécu tout seul dans une grotte afghane.
Je sais qu'il est plein de ressources mais…
Mais ? M'encouragea-t-elle.
Je ne sais pas trop comment te dire ça…Mais mon instinct me dit que ce n'est pas bon du tout…
On le retrouvera, j'ai trouvé la trace du Punisher, on va pouvoir se payer un petit voyage au pays du soleil levant.
Après un petit détour au Wakanda, nous interrompit Sam. T'Challa souhaite nous donner quelques armes et il aurait quelques informations intéressantes sur ce Mandarin.
Dans ce cas, c'est parti. Vous avez réussi à joindre Wanda ?
Toujours aucune nouvelle, me répondit Natasha dont le ton laissait transparaitre une légère inquiétude.
J'espère qu'elle n'a rien…
Elle était avec Vision, c'est courant qu'on n'ait pas de nouvelles durant quelques jours.
S'ils ont passés l'après-midi à faire des galipettes, ils n'ont peut-être pas encore vue les informations, nous rassura Sam.
Espérons-le.
Après avoir récupéré nos affaires, nous montions dans le Quint Jet avant de partir vers le Wakanda.
Au petit matin, nous approchions du Wakanda et ce fut à ce moment-là qu'on reçut un appel de Wanda :
Steve ? Dit-elle paniquée. On a vu la nouvelle, Vision vient de repartir en urgence au QG des Vengeurs, vous êtes où ?
On retourne au Wakanda, T'Challa aurait des informations à nous donner.
Très bien, je vous retrouve là-bas dès que possible…
On ne devrait pas y rester longtemps, on retrouve le Punisher au Japon après cela.
Ah, fit-elle visiblement embêtée.
Qu'est-ce qu'il y a Wanda ? Lui demandais-je inquiet.
Je ne vais pas pouvoir vous accompagner sur cette mission, dit-elle l'air gênée.
Que-ce passe-t-il Wanda ? Tu m'inquiètes, lui expliquais-je.
Ne t'inquiète pas Steve… Mais je…suis enceinte, m'avoua la sorcière rouge.
De Vision ? Demandais-je choqué puisque c'est une machine.
Oui, grâce à ma magie… Je suis enceinte de trois mois… Je sais que ce n'est pas le moment mais… je ne veux pas prendre de risque.
Félicitations à vous deux, dis-je spontanément. Et ne t'en fais pas, il serait hors de question que tu nous accompagnes dans cet état.
Merci Steve… Dit-elle avec un semblant de culpabilité dans la voix.
Repose-toi et surtout reste cachée, d'accord ?
D'accord, et si jamais Vision à des informations je vous les transmets… Je sais que tu penses que je n'aime pas Tony…avoua-t-elle l'air coupable, mais je ne lui aurais jamais souhaité du mal
Je le sais bien Wanda, ne t'inquiète pas. Je vais te laisser, nous arrivons au Wakanda. Si tu as besoin de te cacher, tu sais que tu peux aller voir T'Challa, n'est-ce pas ? Même s'il n'aime pas trop avoir des blancs sur son territoire, pour toi je suis certain qu'il fera une exception.
Merci Steve, je vais voir ce que je peux faire, dit-elle d'une voix douce et sereine.
Je raccrochais tandis que Natasha avait entamer la phase d'atterrissage. Lorsque nous nous posions, un petit comité d'accueil s'était formé pour nous accueillir. T'Challa, entouré par ses escortes ainsi que sa petite sœur et sa mère, nous salua chaleureusement. Il me demanda alors :
Vous avez réussi à retrouver sa trace ?
Pas encore, nous nous rendons au Japon pour trouver le Punisher, à moins que tu puisses nous le dire ?
Malheureusement, je ne sais pas où il se cache, sinon je vous en aurais informé plutôt. M'expliqua-t-il avec calme et bienveillance.
Je m'en doute, acquiesçais-je tout en étant malgré tout un peu déçu.
Tu m'as dit que tu avais des informations intéressantes pour nous, lui demanda Sam.
J'ai quelques informations sur ce kidnapping, il aurait détourné l'avion de Stark dans lequel se trouvait également Pepper Potts. Visiblement, les hôtesses étaient tous des espions du Mandarin et les auraient drogués.
Comment tu sais ça ? Lui demandais-je.
On a mené notre enquête, se contenta-t-il de me répondre. Quant au Mandarin lui-même, il possèderait des pouvoirs qu'il tire de dix anneaux qu'il porte en permanence. Cela lui octroie des pouvoirs…
Mystique, termina Shuri la petite sœur de T'Challa. Pour faire simple, un anneau c'est égal à un pouvoir.
Je vois, me dis-je à moi-même comprenant que ce que l'on m'avait dit sur ses pouvoirs n'étaient pas des mensonges mais juste des utilisations différentes de ces anneaux.
Mais je ne vous ai pas fait venir que pour ça, ajouta-t-il.
J'ai bien travaillé pour vous, souligna la malicieuse Shuri.
Ça je n'en doute pas, lui répondit Natasha.
Venez dans mon laboratoire, j'ai une surprise pour toi Steve ! Me dit-elle avec enthousiasme.
Nous suivions Shuri jusqu'à son laboratoire qui se trouvait au cœur du palais de T'Challa. Celui-ci était immense et les murs ainsi que le sol avait des couleurs sombres ce qui lui donnait à la fois un air moderne mais aussi assez peu accueillant. Mais à peine rentré, j'aperçu Barnes qui nous attendait adosser contre un mur. Après une brève accolade, je le détaillai de la tête aux pieds et je ne pus m'empêcher de remarquer que Shuri lui avait construit un bras entier qui remplaçait celui que… Tony avait détruit il y a quelques années.
Du vibranium ? Demandais-je un peu surpris.
Oui, Shuri plaisante pas, acquiesça-t-il.
Et oui mon petit loup !
Mon petit loup ? S'interrogea la veuve noire.
Tout le monde l'appelle le loup blanc ici, nous expliqua T'Challa. Faut dire, qu'il tranche avec le reste d'entre nous et les enfants ont commencés à l'appeler ainsi.
Avant qu'on en fasse tous de même ! S'enthousiasma Shuri.
Et pour revenir aux choses sérieuses, Shuri va vous présenter quelques petites surprises.
Des prêts et non des cadeaux, souligna Okoye
On vous les rendra dès que nous n'en n'aurons plus besoin, lui confirmais-je
Plutôt dès qu'on vous les demandera, Rajouta-t-elle sur un ton glacial.
Après, vous n'êtes pas obligé de tout nous rendre. Je n'ai pas tout fait en vibranium. Qui veut commencer ?
Eh bien moi je suis partant, s'exclama Sam en se tapant dans les mains d'enthousiasme.
Je t'ai créé de nouvelles ailes. Plus rapide, plus fluide et surtout plus résistantes que celle que tu avais. Avec une intelligence artificielle, sans vouloir me venter, digne de votre J.A.R.V.I.S ! Dit-elle en présentant en même le prototype.
Sam sembla abasourdi et pris soin d'examiner de près le cadeau que venait de lui faire la jeune femme. Il prit soin de l'essayer tandis que Shuri lui expliquait le fonctionnement des nouveaux gadgets qu'elle avait imposé dessus. Cette armure était bien plus performante que l'ancien mais lorsqu'il lui demanda si c'était en vibranium, la jeune ingénieure répondit par la négative. Puis elle passa à Natasha à laquelle elle offrit deux bâtons électriques qui peuvent se réunir en une seule lance. Légère et malléable, ces armes lui permettraient de combattre au corps à corps ou de maintenir une certaine distance avec ses ennemis. Elle lui donna également une nouvelle armure, qui n'était certes pas en vibranium, mais qui était plus résistante et qui permettrait à la veuve noire d'être plus en sécurité. Quant à moi, Shuri m'offrit deux boucliers noirs en forme de triangle à mettre sur mes bras. Elle m'expliqua qu'ils étaient faits en vibranium et qu'ils seraient bien plus pratique que l'ancien frisbee que j'avais. Même si j'étais peu convaincu par cet argumentaire, j'avoue que cela me fait plaisir d'avoir à nouveau des boucliers car cela me manquait. J'avais appris durant des années à me battre avec, et même si je sais m'en passer, je suis plus à l'aise avec.
Une fois la distribution de cadeau terminée, nous remontions en compagnie du Roi du Wakanda et de l'ancien soldat de l'hiver jusqu'à la salle du trône. Sur le chemin, Barnes s'approcha de moi et me demanda l'air embarrassé :
Tu as besoin d'aide pour le retrouver ?
Malheureusement, si on le retrouve et que tu es là… Il risque de mal réagir… Avouais-je ne sachant pas trop comment Tony se sentait à propos de ce qu'il s'est produit il y a deux ans2.
Je m'en doute un peu… Dit-il compréhensif.
Merci d'avoir proposé ton aide
J'aurais aimé pouvoir lui venir en aide, m'expliqua-t-il. Après ce que j'ai fait à ses parents… J'ai…une dette envers lui…
Tu n'y pouvais rien… Lui rappelais-je.
Je sais, T'Challa me le répète suffisamment souvent comme ça…
En même temps, il a raison, rajoutais-je.
Et toi ? Me coupa-t-il. Comment tu te sens ?
Je dois t'avouer que je suis inquiet…
Tu l'as déjà revu depuis…ce qu'il s'était passé il y a deux ans ?
Non jamais, je… Nous nous sommes toujours esquivés, après tout, nous sommes des fugitifs… Lui rappelais-je.
Et tu l'aimes toujours ? Me demanda-t-il de but en blanc.
Je…Je…suis avec Sharon, répondis-je confus.
Je vois… Se contenta-t-il de me répondre.
Il me tapota dans le dos avant de me rappeler qu'il sera toujours à mes côtés si jamais j'ai besoin de discuter. Et je dois avouer que la question qu'il m'a posée m'a totalement perturbé. Est-ce que je peux encore dire que j'aime Tony ? Après tout ce que je lui ai fait ? Après tout ce qui s'est passé ? Après ces deux années avec Sharon ? Est-ce que je peux encore l'aimer légitimement ? Après tout, il n'avait pas été facile lorsque nous étions ensemble et il m'en avait fait voir de toutes les couleurs. Quant à moi, je lui ai mentis sur un sujet important et je me suis défoulé sur lui. J'ai même ressenti de la rage envers lui alors qu'il n'avait rien fait de mal… Qu'il s'était contenté d'avoir une réaction humaine… Et même si je suis persuadé que j'ai bien fait de protéger Barnes, surtout qu'on voit une réelle évolution depuis qu'il est ici au Wakanda, je n'aurais pas dû être aussi en colère contre Stark. Alors, puis-je encore dire que je l'aime ? En ai-je seulement le droit ? Et puis, pour être honnête, même si je l'aimais encore… Cela ne changerait rien puisqu'il ne pourra plus jamais m'aimer. Ainsi, je n'ai pas d'autres choix que de tourner la page. Non, j'ai tourné la page… Je suis avec Sharon aujourd'hui et si je m'inquiète autant pour Tony c'est uniquement parce que c'est un ami. Un Avengers. C'est tout…
Une fois dans la salle du trône, T'Challa nous informa qu'il nous financerait notre voyage jusqu'au Japon et qu'il allait nous donner suffisamment de munition pour pouvoir combattre le mandarin. Puis il joint ses bras sur son torse avant de nous dire d'un air solennel :
Wakanda pour toujours !
Sachant qu'il s'agissait d'un geste fort dans la culture wakandienne, nous en firent tous de même avec sérieux. Suite à cela, nous quittions le Wakanda pour rejoindre le Japon.
Dans le QuintJet régnait un silence presque pesant. Personnellement, je n'avais aucune envie de parler et je relisais sans cesse tous les documents que nous avions pu avoir sur le Mandarin au cas où j'aurais manqué quelque chose. Et même si je ne trouvais rien de plus, je dois avouer que cela me rassure et cela me donne l'impression de faire quelque chose d'utile.
Au bout d'une heure de vol, Natasha donna le volant à Sam et vient s'assoir à côté de moi. Elle glissa sa main sur la mienne avant de me murmurer d'une voix douce :
Ça va aller ?
Oui mais j'ai l'impression qu'on perd du temps à aller à droite à gauche, ajoutais-je.
On avait grandement besoin d'équipement, on commençait à en manquer, me raisonna-t-elle.
Je le sais bien, dis-je conscient que nous avions de plus en plus de mal à pouvoir financer nos armes et surtout le carburant du QuintJet.
Je dois dire que si Stark me manque bien pour quelque chose c'est bien pour ça… Dit-elle sur le ton de la plaisanterie avant d'ajouter : Et quelques fois son humour arriverait presque à me manquer
S'il n'y avait que ça qui me manquait… avouais-je la voix serrée par l'émotion.
Je le sais bien, Steve… Je le sais bien…
Et encore une fois, je saisi la main de la jeune femme dans la mienne et je la serrai fort pour m'aider à contenir mes émotions. Sincèrement, je ne comprends pas comment je peux me retrouver dans cet état. Certes, je suis inquiet pour lui mais… l'idée qu'il meurt sans que nous ayons eu la chance de discuter de nos problèmes m'est insupportable. Et jusqu'à la fin du voyage, la veuve noire resta à mes côtés pour me soutenir.
Une fois arrivé, nous nous posions sur un immeuble désaffecté avec le jet en mode camouflage ce qui le rendait totalement invisible. Toutefois, c'est vêtu de nos costumes que nous descendions afin d'aller retrouver le fameux Frank Castel. J'avais eu l'occasion de le rencontrer lors d'une mission que j'avais fait avec Natasha il y a plusieurs années de cela. Et je dois dire que l'homme me répugne autant que ses méthodes. Et je crois que cette aversion que j'éprouve envers lui est réciproque puisqu'il pense que je suis une chiffe molle qui est incapable de prendre une décision et de faire ce qui doit être fait. Dans le fond, il n'a peut-être pas tort, mais je me refuse de tuer quelqu'un uniquement parce que j'ai décidé que ses actes étaient mauvais. Et pour être honnête, il m'est arrivé de tuer que ce soit à la guerre ou durant des missions pour les Avengers mais c'était toujours pour protéger des civils ou dans le cadre de la légitime défense. Je n'ai jamais abattu quelqu'un et je ne le ferais jamais. C'est totalement contre mes principes. Tandis que le Punisher ne portait pas ce nom pour rien et il abat tous ceux qu'il considère coupable et irrécupérable. Toutefois, si jamais il a des informations sur Tony, je vais devoir passer outre toutes ces considérations et prendre sur moi. Après tout, je vais me contenter de laisser parler Natasha qui le connait très bien.
Nous avancions dans les sombres ruelles de Tokyo jusqu'à un vieux bâtiment dans lequel nous allions retrouver le mercenaire. Nous grimpions avec précaution les marches qui menait jusqu'à sa planque. Lorsque nous entrions dans l'espèce de grande pièce désaffectée, il n'y avait qu'un large bureau éclairé par une petite lampe à pied. A côté de ce bureau se trouvait de nombreuses caisses de munition et d'armes. Enfin, en face de nous, se trouvait le Punisher assit dans un fauteuil. Le dos tourné à la lampe, on ne voyait pas les traits de son visage, et seul le crâne peint sur son gilet pare-balle ressortait de cette obscurité. L'homme se leva et s'approcha de nous d'un pas assuré sans pour autant faire le moindre bruit. Il nous demanda d'une voix grave :
Tu veux quoi ?
Tu aurais des informations sur le Mandarin, lui demanda Natasha de but en blanc. On en a besoin pour retrouver Iron Man
Et pourquoi je vous aiderais ? Nous demanda-t-il froidement.
Devant cette provocation, je ne pus m'empêcher de serrer le poing et pourtant je ravalai ma colère.
Il ne tient pas qu'Iron Man, il a également pris en otage Pepper Potts. Une civile, Frank.
L'homme se mura dans le silence avant de déclarer :
Je sais où se planque, je comptais lui rendre une petite visite une fois que j'aurais fini le ménage ici, nous avoua-t-il.
Sauf que Stark et Pepper ne tiendront peut-être pas jusque-là, lui expliqua Natasha.
Le Punisher s'éloigna de nous avant de fouiller dans les documents qui étaient éparpillé sur le bureau. Puis il donna une feuille à Natasha en déclarant d'une voix stricte :
C'est la carte de sa planque ainsi que l'adresse notée en haut.
Merci Frank, dit la belle blonde en lui mettant la main sur son épaule. Comment tu vas ?
Je vais bien, dit-il lançant un mauvais regard à Sam et moi.
Je vous remercie également, tenais-je tout de même à rajouter conscient qu'il nous aidait malgré qu'il ne nous appréciât pas.
J'le fais pas pour vous, rajouta-t-il. La femme, elle ne mérite pas de mourir. Puis après un petit silence, il rajouta : Ni Iron Man d'ailleurs.
Frank, si tu as besoin, tu sais que tu peux m'appeler ? Lui rappela la veuve noire.
Je sais. Maintenant si vous voulez bien m'excuser, j'ai du travail.
Nous quittions le repaire du Punisher et alors qu'on regagnait le QuintJet, Sam ne put s'empêcher de demander à Natasha :
Tu as déjà… eu des relations intimes avec lui ?
Pourquoi, ça t'intéresse mon beau ? Dit-elle en lançant un regard sensuel au faucon.
Mon petit doigt me dit qu'il y a plus que de l'amitié entre vous
Pourquoi tu dis ça ? Lui demandais-je car je n'avais pas trouvé Natasha plus proche que ça de lui.
Mon cher Steve, tu es aveugle quoi ? Dit-il sur le ton de la plaisanterie. Tu penses sincèrement que le Punisher se laisserait toucher amicalement comme ça par n'importe qui ?
Et bien figure toi que je ne suis pas n'importe qui, lui répondit la veuve noire avec un petit sourire narquois.
Tu vois ! Je te l'avais dit !
Ou peut-être que tu t'imagines seulement des choses, non ? Lui dit-elle sur un ton provocateur.
Sam s'insurgea alors et tenta d'obtenir des aveux de la part de la belle blonde. Toutefois, personnellement, je savais que ce serait peine perdue. Car si elle ne voulait pas parler, elle ne parlera pas. Et c'est en étant de bonne humeur que nous regagnions le QuintJet pour enfin partir retrouver Tony.
A Suivre
Bonjour à tous !
Me revoici avec une nouvelle fiction qui est la suite directe de deux fictions : « l'amour n'est pas un long fleuve tranquille » puisqu'elle prend place après les événements de la Civil War telle que décrit dans la fiction. Et elle prend place en parallèle de l'histoire « le principe de réciprocité ». En effet, cette histoire s'inscrit dans le cadre d'un univers que j'ai créé depuis plusieurs fictions que je vous encourage à lire avant d'entamer (ou poursuivre) celle-ci afin de bien comprendre les relations entre les personnages et toutes les nuances de l'histoire.
Vous pouvez retrouver l'ordre des fictions à lire :
Ce qui ne pouvais qu'écrire (Pepperony)
L'amour n'est pas un long fleuve tranquille (Stony)
Le principe de réciprocité (Starker, Stony, Spideypool)
L'amour au-delà de la haine (Stony)
Ainsi, dans cette histoire nous retrouvons Captain America deux ans après sa rupture avec Stark. Il mène alors sa vie de Nomad en tant que fugitif mais l'enlèvement de Stark va vraiment la chambouler !
En tous les cas, j'espère que cette histoire vous aura plus !
Je vous souhaite une bonne soirée et une bonne lecture !
1 Aucun rapport avec la série Rick et Morty quant au personnage, juste un petit clin d'œil qui m'amuse !
2 Les événements auxquels font référence Captain sont ceux de la Civil War. Toutefois, une histoire que j'ai légèrement modifié l'histoire. Si vous souhaitez la découvrir, je vous invite à lire la fiction « l'amour n'est pas un long fleuve tranquille » pour ceux qui ne l'aurait pas déjà fait !
